18/04/2013
A L'INFINITIF
A L'INFINITIF
Rester cette fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe
Flâner indécis, en marche pour l'insaisissable
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.
Se délecter avec grâce d'un espoir insensé
Irradier d'éclat maximum les noires interrogations
Arpenter des territoires aussi charnels qu'invisibles.
Se dresser avec fierté contre l'adversité dominante
Modifier le cours vertigineux de la passion
Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.
Explorer les ombres glissantes d'invisibles intérieurs
Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs
Regretter l'ingratitude génératrice d'espoir déchu.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie
Saigner sans bruit à l'intérieur pour ne pas être vu
Se reconnaître dans l'instantané malgré l'obscurité.
S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume
Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire
Dériver prostré sur un lac d'étranges sensations.
Obéir avec complicité aux vifs tourbillons intérieurs
Partager le mal-être puissant des forces obscures
Neutraliser les contraires d'actions disparates.
Détester la beauté surtout quand elle est tapageuse
Estomper les lieux prétentieux aux apparences fuyantes
Traverser la démesure ravageuse du sublime en cours.
Aimer les tourments et les fiévreuses envolées émotionnelles
Disperser les lignes de rupture au-delà des zones lointaines
Mettre en évidence la présence potentielle des possibles.
Se désespérer au quotidien d'une solitude exacerbée
Être dans l'espace-temps de ses propres déchirements
Avoir l'illumination de fulgurances surréalistes.
Se faire voler l'intense de la vie par coupable inattention
Proférer avec détachement de misérables mensonges
Respirer avec une précaution enrichie de pudeurs.
Faire une troublante rencontre au seuil d'un bel horizon
Chercher d'instinct la douceur dans un tendre souvenir
Se sentir apaisé par l'impétueux flux des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées à la jonction de l'âme
Faire passer la vie dans des mots liés au fil du désir
Écrire pêle-mêle des mots pour ne pas perdre pied.
Se préserver des effets pervers d'une mémoire oublieuse
Maintenir l'ombre de l'absent dans l'ombre de l'absence
Observer enfin. que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment peut-on échapper à la pesanteur du dire ?
A la rugosité dérangeante de propos sans-gêne ?
Avec beaucoup d'inconscience, j'ai ouvert l'armoire des mots
Pour en disposer avec humilité dans cet approximatif jeté !
Je les entends sur la page qui s'abiment déjà,
Qui crissent sous la danse de semelles agressives
Qui croisent au plus près d'une ombre défaillante :
Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.
P. MILIQUE
09:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, infinitif, exignece, démesuré, jonction, âme, affairer, passerelle, vivacité, mot-à-mot, lier, au fil du rasoir, désir, écrire, pêle-mêle, perde pied, se préserver, effet pervers, mémoire, oublieuse, maintenir, ombrager, absentéïsme, observer, mort, aimer, mourir, échapper, pesanteur, dire, rugosité, dérangeant, proposer, sans-gêne, inconscience, ouvrir, armoire, disposer, humilité, approximation, jeter, entendre, pagination, abîmer, crisser, danse, semelles, agressivité, croiser, défaillir
25/03/2013
RADIATIONS MÉMORIELLES
RADIATIONS MÉMORIELLES
De sa besace s'échappe des radiations mémorielles,
Éclats épars venus de l'enfance qui l'autorisent,
A glisser d'un souvenir à un autre,
D'une sensation à une autre.
Simplicité fluide dans la mobilité des images,
Et soudaine violence chromatique des émotions.
Dans la caresse ambrée de la lumière,
Comme égrenant les perles d'un même collier,
Il épèle au silence de lettres de feu
Son amour de la vie.
P. MILIQUE
09:33 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, radiation, mémoire, mémoriel, besace, s'échapper, éclater, éclat, éparpiller, épars, venir, sortir tout droit de l'enfance, autoriser, blisser, glissade, souvenir, sensation, simplicité, fluide, fluidité, mobilité, nuage, image, soudain, violence, chrome, chromatique, émotion, motiver, caresse, ambré, perle, collier, épeler, silence, lettre de feu, l'amour de ma vie, option, publication
03/03/2013
UNE AUTRE RÉALITÉ
UNE AUTRE RÉALITÉ
C'est ainsi, il ne peut écrire qu'en aimant,
Dans la proximité inspiratrice de la Femme,
Comme s'il était biologiquement voué
A aimer malgré son maintenant déserté.
Cela fonctionne comme une grande mémoire continue,
Trop longtemps silencieuse et traqueuse des traces concrètes
D'un désir éthéré qui, puissant et obstiné, se matérialise.
Alors sa plume, savoureuse et vibrante de poésie,
Dévoile les péripéties d'un paysage imaginaire,
Maniant avec élégance la flamboyance d'un verbe
Collecteur massif de formules grandioses
Qui instaurent la vigueur d'une autre réalité:
Une matérialité neuve faite de tous les possibles.
P. MILIQUE
09:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, réalité, écrire, aimer à perdre la raison, proximité, inspiration, inspirer, femme, femen, biologie, vouer aux gémonies, mansuétude, maintenance, déserter, fonctionner, fonctionnement, grandeur, mémoire, continuel, latence, longtemps, silencieux, traquer, traqueur, trace, concret, désir, éthéré, puissance, pbstiné, se matérialiser, plume savoureuse, vibrateur, godemichet, poésie, dévoiler, péripéties, manier avec élégance, flamboyance du verbe, collecteur, massif, formule, grandiose, instaurer, vigueur, matérialité, rénover, tous les possibles
02/03/2013
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
5
Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,
La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances
Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie
Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite
Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.
Quelques mots dans un souffle...
Parce que dans ce désormais qui soudain titube
De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.
Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,
Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence
Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,
Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,
Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide
Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint
Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.
FIN
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quelques mots dans un souffle, cessation, ange, angelot, carnet noir, présence, spectre, spectral, voiler, nuit, vouloir, circonstancier, arborer, sinistre, visage, mélancolie, habiller, âme, insatisfait, costume, coutûme, barioler, couleurs de vie, tituber, naissance, beauté, journalier, route suivie, à perte de vue, perdre la vie, chuter, nouveauté, abîme, profondeur, silence, de gré à gré, ultime, soi-même, l'heure est venue, faire les poche, mémoire, mémoriser, préciosité, préciux, lucidité, apprécier, intensité, exactitude, évidence
16/02/2013
COMME SE FERME UNE FLEUR
COMME SE FERME UNE FLEUR
Son obscur travail de laborantin de l'écriture
Naît parfois un texte dur, coriace et réticent
A se laisser déchiffrer sans détour.
L'absence constante de repères
Entre le réel et l'imaginaire
Qui s'entrelacent dans la mémoire
Trouble l'intime de notre interprétation
Avant que le propos ne dégage ses lignes de force.
Le réseau effervescent et complexe des mots
Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire
Se répand alors dans les recoins inexplorés de la sensation.
Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur
Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,
Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,
Que la tristesse elle-même se découvre bonheur
Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.
P. MILIQUE
10:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, s'ouvre une fleur, obscur travail, laborantin, écriture automatique, naître, perfection, texte dur, coriace, réticent, se laisser aller, déchiffrer, sans détour, absence de repères, constance, réel, imaginaire, troubler, intimer, entrelacer, mémoire, interprétation, propos, dégager, ligne de force, réseau, effervescence, complexité, motif, frémir, ipatience de dire, se répandre, recoins, inexplorer, sensationnel, s'ouvrir béant, se fermer, embarquer, tourbillon frénétique, musical, porteur d'émotion, excéder, beauté, tristesse, découvrir le bonheur, rêve, balbutier, réveil
10/02/2013
UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE
UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE
C'est une histoire d'amour gâchée par les circonstances.
Par l'intervention du hasard.
Cette femme aux yeux de glace a désormais le regard vide.
Pour lui, elle était un chemin illuminé dans sa nuit.
Elle savait colorer de lumière la plus noire de ses journées,
Sûre d'elle dans sa fragilité.
Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a séparés,
A force de partager un univers peuplé de semblables tellement différents.
Parce que l'harmonie des contraires, peut-être, n'existe pas.
Ou alors quand, gravés dans le bref,
Les coeurs battent une mauvaise chamade.
C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps que personne se sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une douloureuse ronde d'amour et de haine.
Maintenant, sa mémoire est encombrée
Par les souvenirs pénibles des divergences et des brouilles.
Et puis les non-dits aussi,
Qui aggravent tout jusqu'à rendre plus sombres encore
Les couleurs de ces instants pétrifiés.
Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'intense douleur d'une insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur
De toute cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore.
Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui, est si présent,
Qu'il ne sait plus que pleurer de ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.
P. MILIQUE
09:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, histoire d'amour, gâcher, circonstance, interventionnisme, hasard, femme, yuex de braise, glaciation, le regard vide, cheminer, illuminer, nuit, sacoir, colorer, colorier, lumière, noirceur, journée, fragilité, rapprocher, séparer, à force, partager, unis vers l'uni, peupler, semblable, différent, harmonie, contraire, graver, brièveté, battre la chamade, mauvais, insupportable, désamour, se noyer, usure, temporel, personne, savoir dompter, condamner, se déchirer, pointe acéréz, doulouruex, entrer dans la ronde, amour, haine, mémoire, encombrer
06/02/2013
MÉMOIRE SUSPECTE
MÉMOIRE SUSPECTE
Immergé sans échappatoire dans le brouillard
De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt
S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.
Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,
Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,
Qui le tourmente de réminiscences heureuses.
La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule
N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !
Encalminé dans une minérale solitude
Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.
Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,
Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,
Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot
Scintillant à nouveau dans les brumes
De sa mémoire suspecte et mélancolique.
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mémoire, suspecter, immerger, échapatoire, brouillard, lente agonie, survie, amour défunt, excéder, impossibilité, expiation, culpabilité sans fin, palpable, perdre, ombre, chagriner, tenace, combler ses jours, tourmenter, réminiscences, heureux, la nuit tombe, interminable, crépuscule, délivrance, encalminer, minéral, solitude, cesser, espérer, rompre la digue, s'acharner, réparer l'avarie, souvenir, apparaître, fanal, démonstratif, pétale, velouté, fleur de coquelicot, scintiller, mélancolie, rocky peterson
02/02/2013
CHIMÈRE DISCORDANTE
CHIMÈRE DISCORDANTE
Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi?
Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis?
Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.
Il y a cet accablement à observer ces forces
Qui décroissent et provoquent
Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,
Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.
Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,
Toute une mémoire à cicatriser.
Et puis cet avenir indiscernable
Ou alors sous la seule forme
D’un futur incertain et velléitaire.
Tout cela ne peut que rendre
Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.
Au final, on se retrouve personnage en marge,
En quête d’amour, en recherche de sens.
Par bonheur, il existe presque toujours
Une apaisante accalmie après les bourrasques
Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle
Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.
Ne reste plus alors qu’à s’ensonger encore
Au creux de chimères à jamais discordantes.
P. MILIQUE
10:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, chimère, discordance, être humain, s'enrayer, à cause, aptitude, manifester, remettre, régulariser, remise en question, paraître, acquisition, imposition, sentiment, flouter, flouer, fuite, illusion, révéler, tragique réalité, au fil des jours, amincir, soupir, mal-être, latence, douleur, rejet, proquer, ultimatum, inguérissable, déchirure, accabler, observer, forcené, décroître, provoquer, tempête, sentimental, amer, lucide, véracité, fracture, incompréhension, au coeur, souvnir, inexplicable, mémoire, cicatriser, avenir
08/01/2013
LE MIROIR SOCIÉTAL
LE MIROIR SOCIÉTAL
Il n'est pas besoin d'extirper ces épisodes-là de leurs mémoires!
Ils se sont toujours frottés à la dure réalité des choses
Initiatrices d'un intense sentiment de frustration
Et de l'inévitable inertie proposée par l'existence trop étroite.
Point n'est besoin de confesser leur mal-être
Ni l'obscénité de leurs ressources dérisoires.
La misère, ils la connaissent, ils vivent dedans
Malgré l'obstination avivée des tâches considérables
Effectuées par leurs mains habituées à bâtir le quotidien.
Bien qu'il sache ne pas trop aime l'expérience d'être lucide,
Il n'hésite pas à défendre les droits outragés,
A s'insurger avec toujours plus de virulence
En dressant d'habités et bouleversants réquisitoires
Pour redonner un sens à un monde qui n'en a plus beaucoup.
Au reflet pénétrant du miroir sociétal,
Ainsi que dans l'approche de l’essentielle union des esprit,
Il est impératif que le cœur perde la mémoire du sang versé.
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, miroir, sociétal, pas besoin, extirper, épisode, mémoire, frotter, dure réalité, chose, initiateur, intense, sentimental, frustration, inévitable, inertie, proposer, existence, étroitesse d'esprit, besoin de confesser, mal-être, obscénité, ressource, dérisoire, misère, connaissance, vivre dedans, obstination, aviver, tâche considérable, effectuer, manipuler, habituer, bâtir le quotidien, savoir aimer, expérience, lucide, hésiter, défendre, droit, outrager, s'insurger, virulence, dresser, habiter, bouleverser, réquisitoire, redonner du sens, mondanité, reflet
25/12/2012
POEME D'ELUARD : "L'ORAGE D'UNE ROBE QUI S'ABAT..."
POEME D'ELUARD : "L'ORAGE D'UNE ROBE QUI S'ABAT..."
L'art et les hommes
21/04/1961 - 01min47s
Sur des gros plans de photos de nus de femme et des photos de femme de Man Ray, lecture du poème de Paul Eluard "L'orage d'une robe qui s'abat..."
Production
Générique
19:54 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, frijid pink, paul éluard, poème, l'orage d'une robe qui s'abat, l'art et les hommes, gros plan, photo de nu, nu de femme, man rey, lecture d'un poème, jean-marie drot, séculaire, coursier, légende, cérémonie, mémoire, intellectuel, signature, les portes du pénitencier
30/10/2012
Nicolas MEUDEC: "Fantaisie" (Gérard de NERVAL)
Nicolas MEUDEC
"Fantaisie"
(Gérard de NERVAL)
J’ai décidé de rentrer dans l’univers de l’auteur en l’imaginant se promenant dans la nature celle ci lui rappellant ses souvenirs d’amour dans l’époque.
La musique est à consonance comédie musicale.
01:22 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, nicolas meudec, gérard de nerval, fantaisie, décider, décision, rentrer, entraînement, château de briques, sang, souvenir, mémoire, verlaine, rimbaud, habitude, se souvenir, universalité, auteur, imagination, se promener, ballade dans la nature, rory gallagher, rappeler, souvenir amoureux, époque, musique, consonance, comédie musicale
06/08/2012
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
LE TEMPS DE L’ECRIT DURE
Il faut savoir prendre son temps!
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.
C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.
Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.
Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.
Tout n’est pas si simple cependant.
Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.
Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.
Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.
Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.
Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.
Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.
Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.
P. MILIQUE
10:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, savoir prendre son temps, crayon, formidable outil, gratter, instant, outil, charme désuet, ensorceler, découper, straites dans l'épaisseur du temps, déposition, lumière, différence, ondée, émotionnel, intensité, page, plume vagabonde, les mots coulent de la plume, avec aisance, se laisser porter, murmure souterrain, conscience, indispensable, corriger, ingratitude, oublieux, mémoire, accoster, extrême densité, symphonie, simple, complexe, envoûtant, immensité, histoire, sombre, lumineux