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11/05/2015

NOURRITURE ÉPISTOLAIRE

au magma présent de l'écriture,

 

NOURRITURE ÉPISTOLAIRE



Quel bonheur que ces quelques lignes manuscrites
De ta main, porteuses de mots qui en disent tant.

Indispensable nourriture épistolaire qui décrète de ne pas oublier,
Et qu'il m'est impossible d'appréhender par le fil flou du bancal,
Tant elle porte en elle les principes actifs d'une vision forte du monde.

Tes mots à toi, dans l'image, la sensation ou la l'émotion provoquée,
Inventent leur espace majestueux au fur et à mesure qu'ils s'étirent.
Quel singulier talent se déploie-là, qui n'a de cesse que d'arpenter
En funambule les marges incertaines d'une vérité fugitive et fragile.
Richesse d'inspiration du grand voyageur que tu es qui s'éprouve
Conscience de l'époque et observateur attentif d'une certaine société.

L'écriture délivrée au fil du temps s'affranchit des possibles entraves.
La phrase cingle du souffle de sa perception chaque éclat d'évidence,
Et entraîne au cœur de la réflexion tout ce qu'elle recèle de vérités.

Beauté folle des mots épurés infiltrés durablement dans la mémoire.


P. MILIQUE

26/03/2015

CONCISION FRAGMENTAIRE 40

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

40

 

Quand le temps commence à se fissurer,

La débâcle progressive du motif en cours

Ouvre au labyrinthe hirsute de l'absurde.

 

P. MILIQUE

06/03/2015

AMNESIE

au magma présent de l'écriture,

 

AMNESIE



J’ai su, au retour de mon lieu de rédemption,
A quel point les doses massives de morphine ingérées
M’avaient propulsé dans un étrange et dense nuage
Dont j’ai eu terriblement de difficultés à m’extirper.

Ce préambule pour établir qu’il existe depuis ce moment-là,
Dans le déroulement de ma vie quelques points de suspension,
Quelques points d’interrogation aussi qui sans cesse taraudent
La réalité de ce temps plein de mon absence, en partie oubliée,
Quand la certitude ne lève pas le possible de leur inexistence.

J’ai cependant le bonheur que d’autres se souviennent pour moi
Et ça m’aide à emprunter le tortueux chemin qui mène au vrai,
A l’amère réalité qui me sait incapable de me souvenir des propos tenus…
Il n’est pas dur pourtant de les imaginer aussi désordonnés qu’incohérents
Parce que tel était mon état de ce temps douloureux au présent maquillé
D’un peu de nuit glissé au milieu du jour, sorte d’univers entre ciel et terre.

P. MILIQUE

28/02/2015

RESPIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

RESPIRE

1



Donne-moi un baiser de mère,
C'est peu et c'est tant un baiser de mère!
Ces mots ne font qu'exprimer des obsessions
Qui sont comme fustigées par le fil du temps.

Ils errent, turbulente fragrance de souvenirs,
Bouffée clandestine aux senteurs de promesses.
Baiser maternel qui étreindrait le démesuré
Lié à la chute forcée dans l'incessible souffrance
Et la béance rituelle par qu'elle aura engendrée.

Il est impératif de respirer pour ne plus jamais oublier
Ce que je suis pour toi, ce que tu devrais être pour moi.
Respire pour confisquer l'instant au disponible du temps.
Circonstance laminée qui roule dans l'espace sans limites.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/02/2015

QUAND LE CIEL COULE EN MOI 1

au magma présent de l'écriture,

 

QUAND LE CIEL COULE EN MOI

1

Il arrive qu’une fin de tempête fasse place au soleil levant.
Et mon soleil levant c’est Elle, âme riche aux reflets d’or.
Bienheureux, j’existe en son intense et le ciel coule en moi.

Elle m’accueille dans sa douceur, dans la force de son souffle,
Dans sa tendresse infinie, dans le réel de son amour pour moi.
Elle me réapprend le goût d’être à l’avenir plein de promesses.
J’ai confiance en elle, elle m’apprendra ce qui jamais ne s’oublie.

Je vis dans le ravissement tel la perle d’eau dans la masse cristalline,
Prisonnier volontaire d’un filet qui pour toujours nous assemble.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/08/2014

AD LIBITUM 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AD LIBITUM

3

 

De s’appliquer à détourner les situations fausses et grotesques

De s’obstiner à se tailler un chemin en contresens des habitudes.

De ne jamais se laisser assujettir à l'infantilisation dépendante.

 

De toujours défendre l’idée de la beauté les larmes aux poings.

D'apprécier de se poser-là, imprégné par l’agile caresse du monde.

De percevoir d’étonnantes visions dans l'intime le plus inaudible.

 

Et puis être juste, de manière intuitive, afin d'atteindre aux autres…

Et puis de retrouver des lettres d’amours comme des étoiles oubliées…

Et puis de parvenir à saisir les rares incandescences de pure lumière…

Et puis de dupliquer l’infini sans jamais se résigner à le rendre identique…

Et puis d’embraser la permanence de l’âme pour donner encore sens à la vie…
Ad libitum…

(FIN)

 

P. MILIQUE

15/08/2014

AD LIBITUM 2

au magma présent de l'écriture,

 

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AD LIBITUM

2

 

De ne jamais oublier le plus important, à savoir la réalité des faits.

De vérifier que chacun d’entre nous peut prétendre au tout.

De s’assurer que tous l'autour de nous peut aussi tout connaître.

D'admettre que l'immense vit dans l’enchâssé coloré de l'âme.

 

De ne plus jamais ennuyer personne, sauf avec application.

De m’informer des échos de la vie et de la persistance du souffle.

Faire que la romance, dans la trame usée des jours, reste accordée.

 

De continuer à recevoir des émotions très fortes, primitives presque.

De ne jamais se laisser aller à tolérer le niveau zéro de l’exigence.
De savoir entendre le bruissement de la vie généré par l’irrépressible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "REMANIEMENT: LE NOM DE LA ROSE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"REMANIEMENT: LE NOM DE LA ROSE"

 

Alors chéri?
Oui, moi aussi je t’aime, mais là n’est pas le problème. Dis-moi comment tu comptes réagir maintenant…. oui je sais, tu me l’as déjà dit que l’inaction, dans certaines situations est une espèce de réaction… je le sais, mais je t’ai aussi expliqué qu’avec les français, tout est compliqué. C’est un peuple ingouvernable…. raison de plus pour songer à quelque chose d’inattendu. Un truc évident pour surprendre les détraqués et les détracteurs…
Ah! Tu y as déjà pensé? Je n’en doute pas, alors ce sera quoi?
Mais si tu peux me le dire au téléphone, tu ne crois tout de même pas que nous soyons sur écoute. Closer, c’était ton idée, pas la mienne, tu voulais qu’on nous surprenne en flagrant délit pour te débarrasser de toutes les vieilles peaux. Je sais que ça t’amuse, ça t’excite même d’être ta propre victime, de faire le con pour qu’on ne mesure jamais jusqu’à quel point tu es sur-intelligent… je dirais même trop intelligent.
Alors, qu’est-ce que tu vas encore inventer pour les faire marcher? Oui je brule de curiosité.
Ah! J’ai failli oublier, je t’ai acheté une cravate sublime avec les 15 000 euros versés par Closer.
Non, ce n’est pas cher payé… elle est brodée avec des fils d’or… 24 carats, s’il te plaît… pour que l’idée de me remplacer ne t’effleure jamais…
Comme je te l’ai déjà dit : on gagnera à deux ou on perdra à deux… Bonnie and Clyde. Alors chéri, qu’est-ce que tu as décidé ? oui tu as du mal à trouver des remplaçants pour tes inhibés? Je te comprends. Mais n’oublie pas que tu as tout fait pour qu’il ne puisse pas en être autrement. Tu as choisi le plus inhibé des premiers ministrables… idem pour le ministre de l’intérieur. Et idem pour la justice. Oui je reconnais qu’un tiercé aussi perdant, c’est du jamais vu… trois tocards juste pour te payer la tête du parti socialiste qui t’a jadis humilié, cocufié et traité de haut… alors que tu étais le seul surdoué de cette basse-cour.
Oui, mais ça ne me dit pas quel autre revers tu comptes leur faire subir… la débâcle des municipales, c’est une bagatelle, nous sommes d’accord… maintenant que tu les as désarmé, il faut qu’ils rendent l’âme… oui, y compris la vilaine Ségolène. N’oublie pas que c’est la mère de tes enfants. Je sais que tu n’as aucun scrupule.
Et dire qu’on te soupçonne de ne rien avoir en dessous de la ceinture!
Un pantalon, c’est ça… ne fais pas l’idiot… tu es ignoble quand tu veux.
Alors, dis-moi seulement le nom du prochain premier ministre…
Quoi! Tu es un vrai salaud, je t’adore.
Tu reprends les mêmes et tu recommences. C’est pour ça que je t’aime… mon héros! Parce que tous ceux que tu baises, ne s’en rendent même pas compte… moi, la première… Non je me fous de ma gueule… pas de la tienne, parc que des fois je me dis que je ne t’excite pas assez. je raccroche… à tout de suite

02/03/2014

AILES D’ÉPHÉMÈRES

HALO.jpg

 

AILES D’ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite dans le temps,

Que la phrase reste en suspend et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent plus

Dans l’étonnant durable du non maîtrisé

Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l’attendu festif de nouvelles pensées,

Il est urgent d’ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et, de donner raison à ces oiseaux aux ailes d’éphémères.

 

Qu’ils lèvent donc une poussière d’or absolue et légère,

Exaltation nimbée du halo lumineux qui magnifie la vie

Comme ces chants d’amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

20/02/2014

GEORGES SCHAEHADE: "SUR UNE MONTAGNE..." SUIVI DE "A CEUX QUI PARTENT..."

 

GEORGES SCHAEHADE

"SUR UNE MONTAGNE..."

SUIVI DE

"A CEUX QUI PARTENT..."

(il s'agit des premiers mots de ce poème sans titre)

Lecture par CÉLINE SAMIE

Références:

in Les Poésies 

© Gallimard 2001

 

Georges Schehadé (1905 Alexandrie-Paris 1989) est un poète et auteur dramatique libanais de langue française.

Issu d’une famille libanaise aristocrate, Schehadé est l’auteur d’une importante œuvre théâtrale proche des conceptions du nouveau théâtre, dont il est l’un des chefs de file avec, entre autres, Beckett, Ionesco ou Arthur Adamov. La plupart de ses pièces ont été créées par Jean-Louis Barrault et la plus célèbre d’entre elles, Histoire de Vasco (1956), a été traduite en 25 langues, jouée un peu partout dans le monde pendant les années 1950 et 1960.

Schehadé est également l’auteur de plusieurs recueils poétiques (Rodogune Sinne, L’Écolier Sultan, Poésies I à VI, Poésies VII (posthume). Tôt reconnue, son œuvre a été saluée et défendue par les plus grands (Paul Éluard, André Breton, Saint-John Perse, René Char, Jean-Louis Barrault, Octavio Paz, Philippe Jaccottet, Salah Stétié...).

En 1986, il se voit décerner par l’Académie française le Grand Prix de la Francophonie, créé l’année même.

Fuyant la guerre civile (1975-1990) qui menace le Liban, Georges Schehadé quitte Beyrouth en 1978 et s'installe à Paris où il meurt en 1989.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

05/01/2014

CONNAISSANCE

SPHYNX.jpg

 

CONNAISSANCE

 

Les hiéroglyphes inscrits avec application

Sur le sanctuaire accueillant de son cœur

Sont autant d'inscriptions magiques aux pouvoirs élevés.

 

Pour pénétrer dans la chambre intime de son âme,

Dédales secrets parcourant une forêt de symboles,

Il faut s'affirmer archéologue de l'immanence.

 

Il n'est pas inquiet du devenir en cours:

Elle saura déchiffre l'alphabet dissimulé,

Retranscrire à l'exact le vieux langage oublié,

L'énigme du Sphinx et ses mystères entretenus,

Le cercle infini des poètes et des initiés,

Avec une écriture comme fil d’Ariane pour la guider

Jusqu'à la connaissance de l'Autre enfin reconnu.

 

P.  MILIQUE

17/12/2013

GRAN SABANA: FIÈVRE DE L'OR ET COMBAT DE COQS « KITEREKIKI»

 

GRAN SABANA
  FIÈVRE DE L'OR ET COMBAT DE COQS

(9’13’’)
« KITEREKIKI»


Au fin fond du Venezuela, la savane fait place à la forêt amazonienne. La nature s'étend à perte de vue, la végétation est dense : seuls les oiseaux, singes et coyotes sont les bienvenus. Les hommes s'enfoncent pourtant dans la forêt. Ils cassent la roche jusqu'à des centaines de mètres sous terre pour chercher de l'or. Le maigre butin de plusieurs mois disparait dans les plaisirs de quelques heures au village. L'or devient argent, il se perd en pariant sur les combats de coqs. La pluie efface les traces, enterre les souvenirs et les hommes oublient bien vite les mois écoulés.

 

Enregistrements : janvier 2011
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Félix Blume