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22/09/2014

BECQUÉE LEXICALE

au magma présent de l'écriture,

 

BECQUÉE LEXICALE



Il sait avoir un trop plein de mot tapi au fond de l’âme,
Tout comme il sait que nul ne viendra jamais les chercher là.

Cependant, il ne peut imaginer les garder en lui à s’asphyxier.
Là réside peut-être son anormale singularité, son obscénité presque!
Mais comme il est incapable de s’expliquer sur le mode verbal,
Il utilise le support qui lui paraît le mieux lui correspondre: l’écriture.

Mais, si cela débouche le plus souvent sur un monologue pathétique,
Il lui arrive parfois de parvenir à l’exact plaisir d’un dialogue privilégié.
Se dessine alors un vaste espace d’émotion vive qui traverse les lignes
Tandis que s’installe un rapport essentiel dans la mémoire du mot écrit.
En quelque sorte la puissance de l’éternel au secours de l’éphémère…

Le plus somptueux de tout cela est son plaisir à lire les mots des autres.
Il est  attentif, très attentionné même à ce qui coule de leurs plumes,
Et cette attention-là nourrit généreusement ses besoins quotidiens.

Que personne n’hésite jamais à lui dispenser sa becquée lexicale!

P. MILIQUE

22/06/2014

SINGULIÈRE TRAJECTOIRE

au magma présent de l'écriture,

 

SINGULIÈRE TRAJECTOIRE

 

Ses mots sont décidément d'une banalité bien atterrante

Pour décrire la beauté neuve et vivante des jours à venir,

Débordants d'esprit créateur et de verve communicatrice.

 

Une route peut offrir, cela ce sait, des aspects fort différents,

Tout est une question de perspectives, de recul et de relativité.

 

La leur, et c'est ce qui singularise sa trajectoire et dit l'exact,

La richesse et la diversité d'idées maîtresses de type réaliste.

C'est l'irréfutable résultat d'expériences passées dans le vécu.

Expression structurelle de réflexions fondamentales affirmant

Les tracas majeurs de l'unique place à tenir dans la saisie du réel.

 

P. MILIQUE

15/06/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant la nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P.MILIQUE

07/05/2014

UNIVERS FLAMBOYANT 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNIVERS FLAMBOYANT

2

 

Tu es porteuse et nourricière de cet Autre qui sera vous.

Présence irradiante et brute qui apaise et intensifie cet

Unique moment de vie à laquelle elle offre ce singulier

Moment de vie enrichi de folle lumière et de sens ajouté.

Consentante, tu te laisses envahir par l'incroyable énergie

Jaillie de ton tréfonds, dans l'infini du bonheur éprouvé.

 

Voir sa fille porter et donner la vie plonge la plupart des pères

Au royaume agaçant et confus de l'indicible. Je suis de ceux-là:

Immensément heureux et fier de ta fondamentale émancipation.

(FIN)

 

P. MILIQUE

20/04/2014

VOYAGE INITIATIQUE 3

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VOYAGE INITIATIQUE

3

 

Il faudrait que tout un univers de mots singuliers coule de ma plume

Pour écrire de son sang une multitude de séquences rapides et nerveuses

Favorables à l'errance égarée et aux trouées restauratrices d'horizon.

Fusion entre l'éveil et la pensée, entre l'abrupt surgi et la méditation.

 

Des mots pour lier les antagonismes, pour suggérer les nuances invisibles:

L'héroïque et le sentimental, le terrible et l’idyllique, le vif et l'immobile,

D'autres aussi pour oser la perspective et quelques paris sur l'impossible.

 

Écrire enfin, en s'appliquant à maintenir ferme son masque d'innocence.

Écrire pour jouer à se dissimuler, pour trouver refuge, pour se défendre.

 

P. MILIQUE

07/04/2014

LA CHAIR ÉCORCHÉE

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

 

 

Le compte à rebours a commencé, mortellement épuisant.

 

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,

Simplement il le devient parce qu'il a besoin de l'être.

 

Alors, il retrouve le chemin acéré de sa mémoire:

Ce n'est pas un endroit de chimères et de fantasmes

Où l'intime serait dépouillé de toute singularité,

Plutôt un couloir de somnambules séparés par d'intolérables distances

Au cœur même d'un espace occupé par des éclats de banal.

 

Il lui faut agir de manière quasi organique

Avec de petits espace-temps saturés de quotidien

Et tourner autour de l'émotion avec pudeur.

 

Il s'agit là d'un engagement qu'il perçoit vital

Et le place rudement face à des responsabilités.

Elles lui sont signifiées d'un regard stupéfait par le genre humain

Qui ravive l'encore exacerbé d'un fléau d'inquiétude.

 

Désormais le temps n'est plus rempli que de remords

A ne plus voir la chair écorchée pour atténuer ses tourments

Comme autant d'abris pour les marges extérieures.

 

P. MILIQUE

21/03/2014

SCINTILLEMENT SENSUEL

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SCINTILLEMENT SENSUEL

 

Plutôt qu'entités figées, nous ne sommes qu'intermittences

Dans un mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

 

Entrainés sur une pente dangereuse qui défie notre compréhension,

Se déploie une lente oscillation des états antérieurs.

 

Nombre de déferlantes émeuvent et secouent leur singularité

Sous l'éclairage cru de l’adversité sournoise.

 

Discipline du chaos, maîtrise ou dépossession,

Nous voilà devenus les vigies silencieuses

D'un monde grouillant de sauvagerie brute

Qui nous suggère le rejet spontané de ce chœur de furies

Faisant de nous la proie de quelqu'un, ou pire encore, son prédateur.

 

Privé tout à coup du lien précieux de l'évidence,

A la fois sombre, incontrôlé et cependant majestueux,

Il reste à faire appel à la souveraine liberté d'être!

 

L'espace d'exploration que l'on sait indéfiniment infini,

Propose toute la beauté contenue dans l'aventure humaine

Tout en indiquant au peut-être la trajectoire du sublime.

 

Cependant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles indicatrices,

Le vertige reste considérable dans l'apparition de chimères,

Et l'iconoclaste puissance d'auto-destruction générée

Trouve alors l'appui d'arguments séduisants et définitifs

Qui aident à opérer le grand saut dans l'inconnu si en beauté ce soir.

 

P. MILIQUE

05/03/2014

EN AUBE D’HUMANITÉ

AUBE.jpg

Photo empruntée sur ce site qu'il faut absolument visiter:

http://keloise2630.blogspot.com/ 

 

EN AUBE D’HUMANITÉ

 

C'est à la suite de ce moment définitif où le jour baisse

Dans le brouillard dense d'une nuit inconcevable...

 

Promiscuité plutôt troublante avec cet éclairage différent

Qui, dans la violence sourde du monde,

Hésite encore, perturbée, à envisager le pire.

 

Comprendre la complexité du réel au dédale propre du rêve,

Le laisse affaibli par le joug d'une gêne qui frôle la crispation

D'être engluée au magma de l'énorme déflagration.

 

Pris dans l'aura inépuisable du souvenir,

Un tissu de mémoire lui propose des sensations fortes,

Hachées, inachevées dans la profondeur altière de la solitude.

 

Il devient alors impératif de ne pas s'obstiner dans l'erreur,

Et d'apprécier combien, entre l'homme et le monde,

Martèlera toujours le galop effréné de l'imagination.

 

Aussi, sous le manteau apprêté des apparences,

S'ébroue, éblouissant, l'inattendu d'une lucidité retrouvée

En aube d'humanité simplement belle de sa singularité,

Affirmant la présence à demeure de la force de la pensée.

 

P. MILIQUE

04/03/2014

PRISME AMPLIFICATEUR

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PRISME AMPLIFICATEUR

 

La confusion règne qui épuise sa petitesse

Satinée de blessures nombreuses et secrètes.

 

L'angoisse prégnante qui le contraint tant

Dans sa marche fébrile et instable vers l'inconnu

Sème un trouble charivari dans son esprit

Qui décuple soudain sa peur de l'environnant.

 

La solitude pesante et avérée de la vie

Initie l'inévitable assujetti à la logique destructrice

Largement nourrie d'hésitations et de malentendus.

 

Dans cette sorte d'évanouissement existentiel et progressif,

Un prisme amplificateur présente l'ultime recours:

Écrire le quotidien d'une plume rageuse et sans fioriture!

 

C'est alors que, riche de sa seule résistance à la souffrance,

Il s'avance à tâtons dans la plus singulière intimité

En s'attachant à évoquer la manifestation

Du plus beau à venir et du plus grand advenu.

 

P. MILIQUE

13/02/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE SOMMET ET LA BASE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LE SOMMET ET LA BASE"

 

La gauche croit que la force d’un groupe se détermine à partir de la force du plus faible…
C’est le paradoxe de toute pensée paradoxale : qui commence et finit par se moquer de la réalité.
La droite en revanche, croit que la force d’un groupe se détermine à partir de la force du plus fort…
C’est l’opinion d’une opinion sans opinion : qui soumet ou finit par soumettre notre conscience à la réalité des nuisances.
Mais comme les plus faibles sont les plus nombreux, la force finit toujours par changer de camp. C’est cette illusion qui a nourri tous les espoirs à gauche.
Un + un = 1000, l’union fait la force… unis vers l’universel. Ça plaît mais ce n’est pas plausible. Parce que l’avenir est toujours singulier.

Parce que ce sont les plus forts qui mènent la danse, rédigent les paroles et composent la musique. Et non seulement ils font payer l’entrée à ceux qu’ils font danser, mais ce sont eux aussi qui fixent le prix à payer. Que l’on soit d’un bord ou de l’autre, force est de reconnaître que l’histoire est un pêle-mêle d’ordures. Nous serons toujours en guerre et on en crève même si on rêve de paix. Rien n’y fait : le mouton moutonne, l’oiseau chantonne et l’astre rayonne. Rien de nouveau sous le soleil, excepté la part d’ombre qui s’épaissit et obscurcit l’horizon des mal-partis.

De quel parti devrions-nous faire parti ? Que choisir entre devoir et pouvoir ?
Entre ceux qui entreprennent et ceux qui sont entrepris ?
Nous sommes tous dans l’obligation de se situer par rapport à cette fâcheuse entreprise. L’apolitisme n’est pas de mise. Nous avons tous au moins un pied dans le merdier.
Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On avance ou on renonce ?
On boude ou on se tient les coudes ? On compose ou on s’oppose ? On conjoint ou on disjoint le sommet et la base ?
Il y a une Partie. Mais pas de contrepartie. Jamais.

Petite précision : je ne confonds pas le sommet avec Gattaz, ni les nases avec la base.

Je prétends en m’inspirant de la légende de Prométhée qui a volé le feu aux dieux pour réchauffer le cœur des hommes, je prétends que ce sont les hommes qui volent le feu aux hommes pour se fabriquer des dieux. Ils sont tous devenus prêtres !!
Oui les plus forts se servent de la religion pour grimper toutes les échelles et s’approprier le ciel.
Et les plus faibles creusent toujours des tunnels, parce qu’ils ignorent qu’ils sont les seuls dépositaires du sens de la terre…et parce qu’ils l’ignorent, ils seront toujours les plus faibles.
Marx a raison …Marx a tort.

26/12/2013

BLESSURE NARCISSIQUE

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BLESSURE NARCISSIQUE

 

Sa personnalité tranchante a taillé dans le vif,

Entraînant la dévastation de son univers de vie.

 

Il comprend qu'il sera long de compenser l'absence,

Et qu'il devra accepter l'érosion du temps qui passe

En effaçant sans précaution tout derrière lui.

 

Ce qui est au vrai d'une portée considérable,

C'est la réalité de sa blessure narcissique.

Ce n'était pourtant qu'une idylle

Presque désuète dans sa forme,

Une amourette au fond un peu bancale.

 

Il doit s'interroger sur l'opportunité réelle

Que représente cet espace réinvesti par des singularités

Stimulant l'authentique harmonieux d'un royaume spontané.

 

En plein désarroi perce une lueur d'espoir pourtant!

Subir à chaque infime de l'instant cette proximité était absurde

Tant était advenue l'évidence d'une affectivité réelle impossible.

 

Après tout ce temps passé en cellule de dégrisement amoureux,

Il ne peut plus faire semblant d'ignorer encore

Combien la Femme est la plupart du temps

Un être particulièrement redoutable.

 

P. MILIQUE

10/08/2013

L’ATTENTE DU MOT

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L’ATTENTE  DU  MOT

 

Je sais avoir plein de mots blottis au fond du cœur,

Mais je sais aussi que personne, jamais,

Ne se perdra à venir les chercher là où ils sont

 

Mais je ne peux imaginer les garder pour moi.

Je redoute trop le redoutable asphyxie,

Là est peut-être mon orgueilleuse singularité,

Mon anormalité, ma piteuse obscénité.

 

Comme je me révèle incapable

De m’exprimer verbalement,

J’utilise le vecteur qui m’est le plus accessible :

L’écriture. Une qui se cherche en mots hésitants.

Et si ça débouche souvent sur un monologue pathétique

-- Au moins ne me répond-on pas –

J’accoste parfois au plaisir rare d’un dialogue privilégié.

Grâce à cela, s’installe avec une joie jubilatoire

La possibilité d’atteindre à un riche échange.

 

Se dessine alors un espace d’émotions à travers les lignes,

Et s’installe peu à peu une relation essentielle

Guidée par l'inique mémoire du mot écrit.

L’éternité au secours de l’éphémère en quelque sorte !

 

Mais le plus somptueux de tout cela

Reste tout de même la souriante perspective

De lire les mots des autres.

C’est ça ! Je suis avant tout lecteur des autres.

Je suis très gourmet de leurs mots.

Et cette savoureuse attention me nourrit.

N’hésitez donc plus, jamais,

A m’offrir la vitale becquée !

 

P.  MILIQUE