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01/04/2017

FIÈVRES PERNICIEUSES

SOUFFRANCE.jpeg

 

 

FIÈVRES  PERNICIEUSES

 

Espace indéfiniment saturé de vibrations immobiles

Dans la stupeur grandissante d'images brouillées

Qui s'affichent aussi fragiles que vulnérables.

 

Dans les ruines ombrées d'un désastre annoncé,

Fermente le souffle chargé de fièvres pernicieuses

Qui, dans l'anarchique mouvement d'une dérive maussade,

Considère peu le voile subtil et pervers exhibé

Dans l'indifférence cruelle d'une excoriation,

Représentation absolue et souveraine de la souffrance.

 

P. MILIQUE

22/11/2016

FIÈVRES PERNICIEUSES

au magma présent de l'écriture,

 

FIÈVRES PERNICIEUSES



Espace radicalement saturé d'ondes immobiles
Dans la stupeur croissante d'images brouillées,

Dans les ruines inévitables du désastre annoncé
Fermente le souffle fugitif de fièvres pernicieuses
Qui, dans l'inéluctable d'une dérive maussade,
Désignée à l'initial pour la détresse mercenaire,
Considère l'enveloppe subtile et perverse offrant,
Dans l'indifférence terrible née d'une excoriation,
L'absolue souveraineté arborée par la souffrance.

P. MILIQUE

22/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 3

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

3

Comment ce type dont je viens de croiser le chemin,
Serait-il porté à s'imaginer l’espace d'un seul instant
Que je passe mon temps à m'approfondir la cervelle
Afin d'en extraire l'idée directrice d'un texte référent
Pour le prochain atelier de philo qu'il me faut animer?


Il ne le peut pas bien sûr. Nul ne le pourrait d'ailleurs
D'où le dogme ancré en moi que les autres se trompent.
Oui mais alors, qui suis-je vraiment dans tout cela?
Celui que je crois être ou celui que les autres voient?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/05/2016

ÉBAUCHE PATRIMONIALE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉBAUCHE PATRIMONIALE


Sous une pluie d'étoiles en gouttes de tendresse,
Je respire l'amour qui nous tient lieu d'histoire
Au cœur de ce vaste ciel que l'on a décrété nôtre.

C'est comme l'espace fragile d'un pétale de rose
S’épanouissant sur l'ébauche intime d'un partage
Qui, en perles ardentes, sème ses graines d'idéal.

Un long froissement, délicat et feutré,
Laisse couler des caresses de musique,
Arpèges de cristal que le temps poursuit.

Quelques grains d'or flamboient au frôlement du vent
Tandis que le rose tendre du jour tonifie un grand soleil
Affichant, capiteux, sa fragrance lourde déjà patrimoine.

Les délicieux frissons des baisers enjôleurs
Portés par la danse troublante de ce qui est,
Capturent l'instance de nos mains siamoises.

S'offrent des moments délicats,
Comme des extraits d'un rêve
Dont chaque aube, stupéfaite,
Rejoue la mélodieuse révélation:
Elle te murmure, mon amour,
De me préserver auprès de toi.

P. MILIQUE

03/04/2016

OMBRES MENAÇANTES

au magma présent de l'écriture,

 

OMBRES MENAÇANTES



Qu'elle semble indue, mais curieusement familière,
Cette incapacité avérée faite d'effort et de volonté
A reprendre quelques nobles valeurs à son compte,
A investir cet espace peuplé d'ombres menaçantes,
Qu'il se résigne à laisser couler des larmes lourdes
Voltigeant, ailes plombées, sur le tragique de la vie.

P. MILIQUE

24/03/2016

GÉNÉROSITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉROSITÉ


Je l'ai invitée dans mon espace,
Elle m'a invité dans sa sphère,
On s'est rencontrés dans un ailleurs.

Rien n'est arrivé de ce qu'elle lui avait promis,
Mais la félicité l'envahissait déjà à constater
Qu'elle lui procurait, en de nombreux instants,
De telles parts de rêve que c'était comme si
Elle lui avait vraiment un jour attribué
Ce qu'elle n'avait pas le pouvoir de lui donner.
Et ce rien-là néanmoins arborait le formidable.

Cette fille-là distille le bonheur avec une rare opulence.
Elle est de celles qui font l'amitié avec tant de naturel...

P. MILIQUE

19/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

5

Le lecteur, tout comme son bienfaiteur l'écrivain, ne vit que par et pour le verbe.


Ce même verbe que, tout le montre et le démontre, il aime beaucoup et à qui il ne peut, ce serait indécent, lui faire subir cet outrage que constitue un abandon.
Il déguste avec une gourmandise non dissimulée le mot à mot qui comble avec grand avantage sa pensée dépassée, mais se réserve néanmoins la liberté pleine et entière de penser le contraire, et de lui concéder qu'il s'exprime décidément dans un style pour le moins particulier.
Et, dans la dense réalité d'une réflexion pleine de profondeur, il clame sans discontinuer l'irruption du quotidien abscons dans cet espace de libre écriture subitement vouée à l'épreuve jubilatoire de la lecture immédiate.

«On lit ce qu'on aime, et on écrit ce qu'on peut»

(BORGES)

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

15/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 1

au magma présent de l'écriture,

 

MAIS COMMENT VIVRE?

1



Mais comment vivre sans lire?

Être cet homme qui lit un texte comme s'il avait été écrit le matin même, dans le vécu formulé du temps présent.
S'arroger le privilège commun de n'être qu'un humble lecteur.
Et se fier au plaisir simple de celui fait siennes toutes les opportunités d'explorer tous les versants accessibles de l'expression intime.
Lectures grisantes au cours desquelles les mots sont parfois les mêmes tout en soulevant souvent en nous des perceptions autres.
Diamétralement opposées peut-être.
On pleure fréquemment dans une vie de lecteur, il est vrai!
Parce que chaque lecture est une belle aventure, ou devrait l'être, jusqu'à certaines fois arracher d'irrépressibles larmes, qu'elles soient de rire ou d'émotion, en limitant au plus juste le risque toujours possible de mauvaises rencontres.
Il est un autre temps, un autre espace, réservés au texte imprimé.
Il est ces rédigés incomparables, générateurs des habituelles réflexions toujours promptes à les décortiquer.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/03/2016

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS
 
 
C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

Que serions-nous sans l'espérance d'un avenir
Prêt à nous offrir l'aube d'une réponse neuve?

Le passé déjà s'éloigne en clignant des paupières,
Le présent s'embrase de ce qu'il n'est bientôt plus
Tandis que le destin ébroue ses ailes d'impatience.

Voilà les ondes batifolantes de notre espace temporel,
Feux-follets enjoués présageant les délices en devenir.
Déjà un rêve s'installe dans l'écrin des nouveaux jours
Éclairés d'une parure d'étoiles, perles providentielles.

Nous sommes au pays des songes et des vérités imaginées.
Des rubans de soie volent, distraits par un souffle poétique,
Des fragments de soleil déploient l'azur dans l'éther du ciel.

Chargé d'émotions l'horizon foisonne de papillons,
Pures promesses d'arcs-en-ciel et de rires joyeux,
Escale printanière au cœur d'histoires inachevées,
Pensées fugaces dissimulées au fleuve de l'énigme.

C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

P. MILIQUE

28/01/2016

BECQUÉE LEXICALE

au magma présent de l'écriture,

 

BECQUÉE LEXICALE



Je sais avoir un trop plein de mot tapie au fond de l’âme,
Mais je sais aussi que nul ne viendra jamais les chercher là.

Cependant, je ne puis imaginer les garder en moi à m’asphyxier.
Là réside peut-être mon anormale singularité, mon obscénité presque!
Mais comme je suis incapable de m’expliquer sur le mode verbal,
J’utilise le support qui me paraît le mieux me correspondre: l’écriture.

Mais, si cela débouche le plus souvent sur un monologue pathétique,
Il m’arrive parfois de parvenir à l’exact plaisir d’un dialogue privilégié.
Se dessine alors un vaste espace d’émotion vive qui traverse les lignes
Tandis que s’installe un rapport essentiel dans la mémoire du mot écrit.
En quelque sorte la puissance de l’éternel au secours de l’éphémère…

Le plus somptueux de tout cela est mon plaisir à lire les mots des autres.
Je suis attentif, très attentionné même à ce qui coule de leurs plumes,
Et cette attention–là nourrit généreusement mes besoins quotidiens.
Aussi, que personne n’hésite jamais à me dispenser ma becquée lexicale!



P. MILIQUE

05/01/2016

HAINE, JE TE HAIS! 1

au magma présent de l'écriture,

 

HAINE, JE TE HAIS!

1

Haine, je te hais!

Fin de semaine
A Carpentras.
Profanation d'un cimetière.
Un cadavre empalé,
Des tombes dévastées,
Des stèles ravagées.
Le seul tort commun
A tous ces trépassés
Désormais souillés?
Celui d'être juif!
Pouvez-vous imaginer cela?
Juste parce qu'ils sont juifs!

Alors je trace ces quelques lignes
Pour dire que je suis-là, que j'existe,
Pour rien en fait, ou pour détruire,
L'espace d'un éphémère instant,
La noblesse naturelle des mots,
Pour dire que je suis assez vivant
Et ainsi augmenter, dans le hurlement
Colérique de mon humble murmure,
Mon immense, justifiée et juste révolte.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/12/2015

FAIRE L'OSMOSE

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE L'OSMOSE

Le temps se dilate ouvrant ainsi
A de naissantes dimensions.

Découverte substantielle,
Joie, bonheur, folle griserie:
En chacune, elle est là qui brille.
Elle, enfin au centre de son espace.
Elle, devenue l'unique vraie raison
De prolonger encore l'existence.
Il préférerait juste être persuadé
Qu'il n'est encore inscrit nulle part:
Trop tard pour commencer à vivre!

Il veut que vienne son amour,
Il le revendique tout contre lui!
Qu'ils mêlent leurs doigts,
Qu'ils allient leurs souffles.
Qu'ils se rassérènent comme
Ils savourent à l'expérimenter,
Cœur à cœur, corps à corps.
Au plus près, intimement proche,
Afin que l'amour fassent l'osmose.

P. MILIQUE