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12/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

2

 

Je crois avoir lu à m'en faire déborder les yeux la totalité de vos mots,

Dans l'intensité de la rencontre avec eux à chaque fois renouvelée.

Vous possédez une manière unique de prendre la scène par l'infime.

C'est une merveille d'écriture , matière vivante, libre et intarissable.

Aussi précise et appliquée dans sa forme que délicate et pudique

A tisser en parallèle des couleurs que l'on imagine ne pas exister.

Musique condensée des mots comme un refrain de limonaire

Jouant en sourdine des effluves de sublime

Protégées au berceau de vos mains jointes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/06/2014

FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE 2

au magma présent de l'écriture,

 

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE

2

 

Quand la folie des jours balaie les illusions,

Il l’éprouve parfois le front rougi de honte

Et d'anxiété parce qu'il ne s'autorise jamais,

Ni ne se pardonne, la moindre des faiblesses

Ni le plus bref abandon, aussi furtif soit-il.

 

Qui, dans ces conditions, peut imaginer

Le prix exorbitant exigé d'un sourire?

 

Des pensées-paysages exaltent les jours

De grand soleil dans une campagne brûlante

Qui aurait pactisé avec un souffle profond

Dans la troublante insouciance d'un rire.

FIN

 

P. MILIQUE

21/06/2014

UNE LEÇON A RETENIR

au magma présent de l'écriture,

 

UNE LEÇON A RETENIR

 

Je n'ai pas de mots, je n'en cherche pas,

Jamais je ne parviendrai à formuler ceux

Capables de dire la réalité du cauchemar.

 

Folle extravagance des circonstances.

Amplitude du chagrin, du triste désarroi.

Jours tourmentés d'étranges fogs intimes.

 

Expérience déstabilisante à l'odeur forte.

Et ce faisant, l'impératif naissant du refus,

Tant viscéral qu'intellectuel, de l'inconcevable.

 

Seule la souffrance psychique permet d'explorer

Le tréfonds relâché d'aussi humaines exaltations.

 

P. MILIQUE

15/06/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant la nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P.MILIQUE

20/05/2014

AU BRASIER DU MYSTÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

1

 

Assis sur le lit en désordre dans la moiteur de la chambre,

Il semble se tenir dans un silence hagard, comme pétrifié.

Après s'être éreinté dans l'écriture fastidieuse de mots têtus et creux,

Sa main s'est crispée, lasse, tandis qu'un léger tremblement l'agite.

 

Il se sent épouvantablement grotesque

Et se demande avec une grande consternation,

Lui l'ordonnateur patenté de leur douce et folle musique,

Où à bien pu s'absenter l'ample souffle de ses mots.

 

Au vrai, le rêve s'est enlisé et l'écriture, peu à peu,

Dans une ultime confrontation s'est dissoute.

Il observe désormais la réalité de son naufrage:

Les mots s'empilent, il le voit bien,

Telles des pierres inertes, mornes et mortes,

Sur le mur lisse et accablé d'un texte dérisoire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/05/2014

PROLONGER L'INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

PROLONGER L'INFINI

 

il arrive qu'à être éclectique absolu,

A partager une insatiable curiosité,

A tant aimer étonner et être étonné,

Un immense cadeau s'offre à nous

Qui n'est autre qu'un cadeau de la vie.

 

Dans le débridé fou de l'imaginaire,

S'installent des sentiment amoureux

Sous forme d'attachement exacerbé

Qui, à peine effleuré offre à explorer

L'ultime frontière des cœurs embrasés.

 

Pour avoir libre accès aux nuances infinies

De la nature humaine et à son équilibre,

Il faut s'octroyer les moyens de ses folies,

A prendre du plaisir, à vivre l'intense rêve,

A s'appliquer à le vivifier, à le faire fructifier.

 

Nous voilà prêts, aptes a prolonger l'infini

Par le biais d'une histoire d'amour unique.

Sans exception, chacune d'entre elle l'est!

La nôtre à cette unicité de l'être davantage.

 

P. MILIQUE

07/05/2014

UNIVERS FLAMBOYANT 2

FOETUS.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNIVERS FLAMBOYANT

2

 

Tu es porteuse et nourricière de cet Autre qui sera vous.

Présence irradiante et brute qui apaise et intensifie cet

Unique moment de vie à laquelle elle offre ce singulier

Moment de vie enrichi de folle lumière et de sens ajouté.

Consentante, tu te laisses envahir par l'incroyable énergie

Jaillie de ton tréfonds, dans l'infini du bonheur éprouvé.

 

Voir sa fille porter et donner la vie plonge la plupart des pères

Au royaume agaçant et confus de l'indicible. Je suis de ceux-là:

Immensément heureux et fier de ta fondamentale émancipation.

(FIN)

 

P. MILIQUE

15/04/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant l'ample nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable arriéré de l'espoir,

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P. MILIQUE

23/03/2014

LENTE ESQUISSE

REGARD.jpg

 

 

LENTE ESQUISSE

 

Il y a quelque chose de majestueux et de lancinant

Dans la lente esquisse d’un regard qui s’obscurcit

Au gré d’un échec rendu plus amer encore

Par la folle espérance suscitée.

 

Ainsi naît l’ombre dense du désenchantement.

 

L’attirance est là, forte et mystérieuse,

D’un destin excessif traversant le néant

D’un temps trop simplificateur.

Représentation abstraite,

Proche de l’émerveillement premier

D’une vie souveraine

Aux éclats brefs et tumultueux.

 

P. MILIQUE

19/02/2014

GEORGES SCHAEHADE: "ILS NE SAVENT PAS..."

 

GEORGES SCHAEHADE

"ILS NE SAVENT PAS..."

(il s'agit des premiers mots de ce poème sans titre)

Lecture par CÉLINE SAMIE

Références:

in Les Poésies 

© Gallimard 2001

 

Georges Schehadé (1905 Alexandrie-Paris 1989) est un poète et auteur dramatique libanais de langue française.

Issu d’une famille libanaise aristocrate, Schehadé est l’auteur d’une importante œuvre théâtrale proche des conceptions du nouveau théâtre, dont il est l’un des chefs de file avec, entre autres, Beckett, Ionesco ou Arthur Adamov. La plupart de ses pièces ont été créées par Jean-Louis Barrault et la plus célèbre d’entre elles, Histoire de Vasco (1956), a été traduite en 25 langues, jouée un peu partout dans le monde pendant les années 1950 et 1960.

Schehadé est également l’auteur de plusieurs recueils poétiques (Rodogune Sinne, L’Écolier Sultan, Poésies I à VI, Poésies VII (posthume). Tôt reconnue, son œuvre a été saluée et défendue par les plus grands (Paul Éluard, André Breton, Saint-John Perse, René Char, Jean-Louis Barrault, Octavio Paz, Philippe Jaccottet, Salah Stétié...).

En 1986, il se voit décerner par l’Académie française le Grand Prix de la Francophonie, créé l’année même.

Fuyant la guerre civile (1975-1990) qui menace le Liban, Georges Schehadé quitte Beyrouth en 1978 et s'installe à Paris où il meurt en 1989.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

28/12/2013

LE MASQUE OBSCUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE MASQUE OBSCUR

1

 

Je n’aime guère t’assujettir ainsi à mes moments de douleurs

Mais, puisque tu me dis que tu n’entends que ça dans ma voix.

Il serait donc inutile et vain de tenter de dissimuler cette réalité.

 

Lorsque j’affirme mon extrême lassitude de cette rude souffrance,

Ça n’est pas qu’une image instable traduisant une vue de mon esprit.

Et encore ces pics paroxystiques ne sont que dispersés dans le temps !

Comment font donc ceux qui endurent cela à l’infime de chaque jour ?

 

Si la vie a déjà prouvé ma probable incompatibilité avec le bonheur,

(Mais j’ai confiance, ton apprentissage fait de moi un élève prometteur)

Je ne possède pas davantage de folles prédispositions pour la douleur.

A cause de cela je suis honteux car l’irréductible présence des tiennes

Devrait suffire à relativiser comme il le faudrait mes bobos dérisoires.

Mais je me sais tellement désarmé, tellement peu fait pour affronter ça !

 

Rien ne m’insupporte plus que d’avoir à affronter toute cette férocité,

Tout ce tourment de masque obscur qui, dans son ampleur prodigieuse,

Me fait souffrir bien au-delà de mes mots qui me livrent, l’esprit hébété,

A un monde de pulsations anarchiques fragmenté en vifs éclats de logique.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

27/12/2013

JE DENONCE 8

DENONCIATION.jpeg

 

Je dénonce cette réalité de l'argent

Qui fait qu'il y aura toujours d'excellents avocats

Pour défendre ceux que j'accuse.