Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/09/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 02/09/2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

02/09/2013

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

362093731_small.jpg

 

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

28/07/2013

INTERVIEW D'ALLAIN LEPREST: 2003

 

INTERVIEW D'ALLAIN LEPREST

2003

 

Claude Nougaro et Jean Ferrat disaient d'Allain Leprest qu'il était l'un des plus grands poètes français. Auteur, compositeur disparu en 2011, Leprest a écrit des chansons d'une beauté saisissante. Alors qu'il était de passage en Suisse en 2003, il a accordé à Philippe Nicolet une interview de 70 minutes où se retrouve, dans tous ses mots, sa pleine dimension de poète.

COMME UN HOMME

GALETS DANS LE TORRENT.jpg

 

COMME UN HOMME

 

Il s’est retrouvé assujetti à une douleur infinie,

De celle que l’intelligence seule ne peut soulager.

 

Caricature de la misère et de la déchirure,

Fragile et désemparé, il a refusé de toutes ses forces cette fatalité.

 

Et il a survécu à l’importance de ses blessures

Parce que, tout de suite, il a exclu de lui un lâcher-prise définitif.

 

L’hébergement de cette déchirante solitude d’avant la reprise d’équilibre

L’a propulsé en d’innombrables interrogations centrales

Qui l’ont incité à entreprendre une grande reconstruction générale,

Indispensable épreuve dans la nécessaire découverte du chemin

Qu’il lui faudra, l'impératif est là qui réclame, emprunter

Pour initier le retour progressif au monde des autres

Et l’installer, enfin, dans un quotidien qui lui offre consistance.

 

Désormais, il n’a plus à agir pour être comme un homme,

Parce qu’il sait que dans son retour à soi réussi, il en est un.

A nouveau.

 

P. MILIQUE

27/07/2013

LES AGACEMENTS D'UN CŒUR

ENJAMBER LE TORRENT.jpg

 

LES AGACEMENTS D'UN CŒUR

 

Sorti de la pénombre de l'oubli qui lacère,

Immergé au vif de sentiments aigus,

Le souhait mélancolique se dilate

En un nuage d’implacable éternité.

 

Il est impératif d'accéder à la compréhension,

Pour s'extirper de toutes ces épreuves fortes

Que seul l'ample mystère de l'amour soumet,

De ces agacements acidulés que le cœur autorise

A déployer dans l'émotion des êtres retrouvés,

Ainsi que dans la promenade ailée de visages épanouis

Les souvenirs indésirables des réminiscences convoitées,

Comme autant de pierres stables et bienvenues

Traversant un torrent de vie prestement  franchi.

 

P.  MILIQUE

26/07/2013

CHANSON BOUM! (Par Hélène HAZERA): MAMA BEA TEKIELSKI

 

Pour vous, accrocs de toujours, qui vous demandez ce qu'elle peut bien être devenue?

 

 

CHANSON BOUM!

(Par Hélène HAZERA)

MAMA BEA TEKIELSKI

 

Mama Béa © DR


Mama Béa  a été une sorte de Janis Joplin française.Native d' Avignon et ancrée dans la région, elle a croisé la poésie de la rive gauche avec une musique qui devait beaucoup au blues et au rock. Elle a été, avec son amie Colette Magny (elle, en  plus jazz)   une des grande voix de ce qu'on appellait la  "contestation" en s'accompagnant à la guitare, sèche ou électrique…Et puis les grands média ont peu à peu marginalisé sa révolte et sa puissance vocale, ses mots âpres... Les anthologies "mai 68" l'ont généralement gommée. Retrouvée en Avignon elle nous raconte un parcours... pas toujours facile.

 

 

24/07/2013

GITAN: C'EST QUOI ÊTRE PAUVRE ? « Les ex-futurs bobos paupérisés »

 

GITAN
C'EST QUOI ÊTRE PAUVRE ?
« Les ex-futurs bobos paupérisés »

(3’17’’)

 


 

Ex-rocker, ex-infirmier psy mais toujours écrivain, Thierry Pelletier raconte la France de tout en bas dans ses blogs et ses livres ("Les rois du rock", éditions Libertalia). Sa chronique poétique, politique et bolchevique à retrouver tous les quinze jours.

 

Enregistrement : 16 mai 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Texte & voix : Thierry Pelletier

22/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LES INVESTISSEURS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LES INVESTISSEURS"

Paroles et musique : La Parisienne Libérée


On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Un A en moins
Un plus en plus
Et dès demain
Un plus en moins
(bis)

 

[citation F. Fillon – C. Chazal]

 

Le nez collé aux graphiques
Les yeux plantés dans l’actu
Entre deux crises de panique
Et un pic d’angoisse aiguë
Ils nous prêtent nos propres sous
Quelquefois un peu des leurs
Paraît qu’ils sont parmi nous
Les investisseurs (bis)

 

Quand ils ne sont pas affolés
On les sent préoccupés
Ils ont même peur d’avoir peur
Les investisseurs !
Il faut croire que les millions
Ça vous rend les gens trouillards
Il faut croire que les milliards
Ça vous rend les gens poltrons

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Il faudrait donc en silence
Qu’on veuille bien devenir chômeurs
Pour pas qu’ils perdent confiance
Les investisseurs

 

Ces petits êtres algorithmiques
Emportés par l’émotion
Trouvent qu’un bon service public
Ça fausse la compétition
Ils sentent un spread* culturel
Qui accroît leur anxiété
La classe de Madame Bruxelles
Manque de flexibilité (bis)

 

Tandis qu’il faut qu’on se débrouille
Pour ne rien revendiquer
Sinon ils auraient la trouille
Et le crédit pourrait cruncher**
(bis)

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

*spread : écart
*crunch : crise / craquement

 

—-
DOCUMENTATION

 

CITATIONS

F. Fillon 14.01.2012

16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

24/04/2013

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

au magma present de l'ecriture,agacer,quotidien

 

LES AGACEMENTS D'UN COEUR

 

Sorti de la pénombre de l'oubli qui lacère,

Immergé au vif de sentiments aigus,

Le souhait mélancolique se dilate

En un nuage d’implacable éternité.

 

Il est impératif d'accéder à la compréhension,

Pour s'extirper de toutes ces épreuves fortes

Que seul l'ample mystère de l'amour soumet,

De ces agacements acidulés que le cœur autorise

A déployer dans l'émotion des êtres retrouvés,

Ainsi que dans la promenade ailée de visages épanouis,

Les souvenirs indésirables des réminiscences convoitées

Comme autant de pierres stables et bienvenues

Traversant un torrent de vie prestement franchi.

 

P. MILIQUE

19/03/2013

RADIOSCOPIE JACQUES CHANCEL: YVES SIMON

 

RADIOSCOPIE JACQUES CHANCEL

YVES SIMON

20 avril 1976


Jacques CHANCEL s'entretient avec Yves SIMON, écrivain, chanteur chante et écrit pour rompre la solitude, l'importance du regard, des mots et des sensations lors d'une rencontre, l'évolution du langage; le bonheur, le suicide, son engagement musical; il est un homme de music-hall, le public, les critiques; les provocations sont bénéfiques, son caractère romantique. l'écriture de ses chansons; "Au pays des merveilles de Juliette"; les chanteurs à texte de la rive gauche; le côté commercial de la télévision de Guy LUX. La complexité des mots, le danger de la vitesse dans la vie Entretien diffusé le 20 avril 1976 sur France Inter

01/01/2013

LE CORPS ELECTORAL : Autopsie intime « Au fond de moi je vois la France »

 

LE CORPS ELECTORAL
Autopsie intime
« Au fond de moi je vois la France »

2'58"


On peut se lamenter sur les résultats des élections. Accuser les autres d'être vraiment trop cons. On peut aussi regarder en soi, et retrouver les tendances du pays dans un seul corps. Réac, gaucho, facho... on a tous en nous quelque chose de cold-wave. Une nouvelle chanson d'ARTE Radio écrite, composée et enregistrée dans la journée.

 

Enregistrement : 24 avril 12
Musique originale & réalisation : Arnaud Forest & Samuel Hirsch
Texte & voix : Silvain Gire