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30/06/2015

MUSE EN JACHÈRE

au magma présent de l'écriture,

 

MUSE EN JACHÈRE



La muse, espèce d'absolu dont je rêve parfois,
S'est octroyée quelques jachères bien méritées
Tant elle est fréquemment mise à contribution.
Mais confrontée à ma déception face à la page blanche,
Elle n'a su contenir davantage que ce ne pouvait être.

Parce qu'elle est au plus près de ma force de vie,
De mon envie d'ailleurs pur où déguster la beauté
Des images qui margent la vie de pure dépendance,
Il eut été dommage d'interrompre l'âme au cœur
Initiatrice d'un chemin de poésie plus doux encore.

P. MILIQUE

29/06/2015

UN AMOUR INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

UN AMOUR INFINI

Le présent proclame avec ardeur leur amour réciproque,
Amour nourri d'infinie tendresse et de générosité radieuse.

La vie saturé de variations transies se rêve d'un coup autre.
Dès lors il ne reste plus qu'à tout mettre en œuvre pour extraire
Le savoureux miel dont l'essentiel se veut, tout de même, terrestre.

Heureux et ivres d'un bonheur aux fragrances d'inespéré,
Ils s'abandonnent, absorbés dans la contemplation émerveillée
D'un horizon magique qu'ils pressentent doté d'attributs
Débordants d'échanges séduisants aux trajectoires idéales.

Se fait entendre en eux une belle musique aux notes justes.
Pardonnez alors leur félicité singulière à l'avoir reconnue.

P. MILIQUE

28/06/2015

ÉTREINDRE LA VIE

au magma présent de l'écriture

Sculpture "L'escalier infini"

de

David McCRACKER

(L’œuvre est la propriété entière et exclusive du créateur suscité).

 

ÉTREINDRE LA VIE

Cet amour-là est une merveille. Je l’éprouve aussi fort que vrai,
Tant mon ciel se dilate de ce soleil chic et rieur, fou et irradiant.
Contrairement à mon postulat de base, les miracles existent donc.

Notre histoire est une belle histoire, prometteuse, riche de certitudes,
Qui nous élancent d’emblée dans quelque chose d’infiniment grand.

Ainsi n’était-il pas vain d’attendre! Elle m’apaise. Par elle, je renais
Lorsqu'elle me redonne l’appétence d’étreindre la vie à bras le cœur.

P.MILIQUE

27/06/2015

IRRIGATION

au magma présent de l'écriture,

 

IRRIGATION



Est-il à ce point possible d'être mentalement
Au même instant si loin et si proche d'elle?
Elle semble dépositaire d'une telle force vitale...

Il éprouve la folle et chaude densité de sa présence,
Il discerne la force péremptoire qui l'aiguillonne.

Par elle, grâce à elle, il reconnaît la vie en lui avec
En son tréfonds, la certitude d'une infinie tendresse.
Celle qui l'incite à écrire pour s'irriguer encore d'elle.

P. MILIQUE

26/06/2015

LES MOTS BLEUS: CHRISTOPHE/Christian OLIVIER

 

LES MOTS BLEUS
CHRISTOPHE

par

Christian OLIVIER

(3’39’’)

Chanteur du groupe Têtes raides et amateur de poésie (voir le spectacle Corps de mots), Christian Olivier propose en solo le spectacle Chut ! où il lit des paroles de chansons. On l'a invité à élaborer chez nous des versions radio de Ferré, Bashung ou Boney M. 


Rechutes (7) : Les mots bleus de Christophe, texte de Jean-Michel Jarre (1974)

Enregistrement : 24 mars, 10 avril 15
Réalisation : Arnaud Forest
Texte : Jean-Michel Jarre
Voix : Christian Olivier

FATALE TANGENTE

au magma présent de l'écriture,

 

FATALE TANGENTE


Alors que je repartais vers mon pays,
Je le vis sur le pas de sa porte me criant:
«N'oublie pas, on s'écrit hein? Bonne route!
On se reverra sûrement à l'automne, chez toi!»

Bonne route l'ami. On est là. On est tous là.
Sûr qu'on n'est pas assez fort pour te faire
Ressusciter assez comme tu n'as pas manqué
De nous le dire peu de temps avant ta mort.
Mais on est plus nombreux que tu l'imagines
Pour ouvrir les portes et réveiller les cœurs.
Pour continuer ton chemin du mieux possible,
Toi qui a pris en un jour gris la fatale tangente...
On écrira, on criera, on pensera beaucoup à toi.

La poésie est une errance passionnelle, et tu l'as en toi.
On ne te laissera pas tombé l'Ami, fait nous confiance.
Certain. Même que la joie sera de mise. Comme avant.

P. MILIQUE

24/06/2015

LA CHAIR ÉCORCHÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

1

Le compte à rebours a débuté, mortellement épuisant...

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,
Simplement, il le devient parce que cela lui est nécessaire.

Dès lors, il retrouve l'itinéraire acéré de sa mémoire:
Ce n'est pas un endroit de chimères ou de fantasmes
Où l'intime se trouverait dépouillé de toute singularité,
Plutôt un long couloir peuplé de somnambules
Au cœur d'un espace accaparé par des bribes de banal.

Il lui est important d'agir de manière quasi organique
Avec ces petits bouts d'ordinaire saturés de quotidien,
Et contourner l'émotion d'une contenance pudique.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/06/2015

LA CHAIR ÉCORCHÉE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

2

Il s'agit-là d'un engagement qu'il appréhende vital,
Car il le place abruptement face à des responsabilités,
Signifiées d'un regard stupéfait par le genre humain
Qui ravive l'exacerbé d'un fléau lourd d'inquiétudes.

Désormais le temps n'est plus assouvi que de remords
A ne plus voir la chair écorchée pour adoucir les émois
Comme autant d'abris variés pour les marges intimes.

(FIN)

P. MILIQUE

22/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

2


Un trait de lumière tremblé répand son doux murmure.
La chair de l'instantané se disperse, vibrante de pureté.
Une vie va s'ouvrir à la cime d'un rêve exalté de bonheur.
Du pollen de l'amour va naître, au printemps généreux,
Une fleur aux pétales rosis de perles nacrées d'émotion.
Il y aura donc d'autres sourires à fêter, récoltés de la vie,
D’autres échos de petite enfance aux couleurs de déjà vu.

L'inconscient du devenir ne saurait rimer avec insouciance.
Des souvenirs enfuis d'un ciel d'hypothèses agitent le repos.
Ils s'affichent contre l'expression extirpée au fur et à mesure
De tout ce qui rythme la mesure mémorielle exacerbée
Par la morsure des possibles réduits au strict état larvaire
Tout en épiçant la durée d'une terre de vertige déjà usagée.

Le temps qui passe file décidément un bien mauvais coton....

(FIN)

P. MILIQUE

21/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 1

au magma présent de l'écriture

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

1

On connaît le printemps étiolé depuis longtemps.
Inséré au souffle, le temps est désormais installé.
L'addition des jours teints aux couleurs du présent
S'applique à laisser venir ce qui vient en gestes immuables
En tricotant la durée d'un air détaché qui ne trompe pas.

Lasse, la signature générationnelle parachève son œuvre.
Entré en coïncidence au cœur de l'instant, le désormais titube
Dans l'animé des lieux qui voyagent au-delà de l'horizon.
Un cortège de pensées insomniaques, aiguisées de fatigue,
Heurtent de plein fouet l'espérance d'une immensité résumée.
Nous ne savons rien du futur, c'est pourtant le moment choisi
Par de lointains ouragans pour laisser transparaître un passé
Qui s'éloigne avec la force du destin sur la pointe des jours.
Une fine chiffonnade de regrets érafle le cœur qui s'interroge,
Inquiet, mais au décompte des saisons le corps ne ment jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/06/2015

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE

2

J'aimerais savoir te dire ce qui sera ton demain avec les mots du quotidien:
Sans doute que t'apparaîtra bientôt la clairière comme nouveau lieu de vie.
Le moment sera venu de t'extirper de la grise routine ankylosant l'invisible.
Tu auras le sentiment jusqu'alors inconnu de vivre des jour de plénitude
Plus riches que ceux que l'existence murmure d'ordinaire au fil du quotidien.

Ce sera l'instant choisi dans lequel, l'esprit cadencé sur un rythme différent,
Tout, au sortir de l'ennui, se fera prodige pour arpenter le territoire nouveau:
Il ne restera qu'à effectuer les ajustements nécessaires pour t'y sentir adopté.

(FIN)

P. MILIQUE

19/06/2015

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

S’ACCOMMODER DE L'INCONTOURNABLE

1



Le temps s'accélère au fur et à mesure que l'âge progresse:
C'est un phénomène temporel en même temps que biologique
Qui, c'est naturel, change pas mal de choses dans le bruit du monde.

Il faudrait savoir ralentir le temps, mais c'est trop tôt pour le faire.
Ce serait prendre le risque inconsidéré de se retrouver opposé
A un mélange d'ennui et d'oppressante perception de se traîner.

Il y a là des antagonismes qui s'affrontent dans l'indéniable sentiment
Que chacun de nous est traversé par une même complexité humaine.
On s'interroge beaucoup à ce sujet, et l'on s'éprouve bien désarçonné,
Mais on retire toujours quelques notions avérées majeures pour la suite.

Nous sommes ennemis déclarés de ces artifices qui ne sont que faux-semblants
Et, entre le doute frémissant et la conviction assénée, il y aura eu la totalité
D'un cheminement pour aboutir à une sorte de ras le bol plus que justifié.
Tout le reste n'est, somme toute, qu’accommodements avec l’incontournable.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE