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16/01/2014

CIORAN 38

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"Une grande haine

Dresse à chaque instant

Notre autoportrait.

Les hommes bons

Sont sans visage."

(E.M. CIORAN)

17/11/2013

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

De la grande nuit de l’enfance!

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

Nager dans une identité floue

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

Comment ne pas être marqué a vie

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

Comme une feuille sèche…et morte!

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

P. MILIQUE

26/10/2013

LE BONHEUR DE T'AIMER 2

au magma présent de l'écriturej

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

2


Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,

Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,

De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.

 

C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.

Comment pourrais-je combler à mon côté  l’espace de ton absence ?

J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,

A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.

Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là

Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.

 

Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés

Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,

De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.

De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.

De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.

De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.

De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

11/09/2013

LA PART MAUDITE

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LA PART MAUDITE

 

Sous le joug halluciné du monde

Existe l’intrigante certitude instaurée

D'une possibilité d'action sur les événements

Offrant à l'envi ce qui ne s'invente pas.

 

Il n'est pas envisageable de tergiverser

Avec d'éventuelles faiblesses de perception

Aux ramifications multiples et secrètes.

 

Ce qui est notable, c'est l'ultime part maudite

Contenue dans l'expérience finale de la dissolution,

Source active des plus grandes extravagances

Dans ce lieu conçu pour s'oublier ou se perdre,

Pour enfin redevenir... ce qu'on a toujours été!

 

P. MILIQUE

01/07/2013

PASSAGE A VIDE

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PASSAGE  A  VIDE

 

L’écriture est une magie puissante,

Capable parfois d’atténuer certaines douleurs.

ne rien perdre,

Elle sait n'avoir rien perdu de cette magie là,

Sauf que rien encore n’a été accompli,

Tant à l'imaginé du monde tout reste à faire.

 

Dans la répression grave de l’instant présent,

Il n’y a plus que des mots désespérés vides de contenu,

Grands inhibiteurs des promesses de délivrance à venir.

 

Et il se retrouve éreinté, ébouriffé de nuit

Désormais incapable de formuler une pensée.

 

Est-ce là banal passage à vide ou réalité du déclin ?

 

P.  MILIQUE

03/06/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER  ?

4


Aussi, plus tard, lorsque ce grand drap blanc

Comme une bâche rude, s'est jetée sur ma propre vie,

Sur le sombre cachot de mon cœur déserté,

L'émotion s'est levée en moi telle une houle brûlante

Entremêlant aveugle l'abject, la honte et le remord.

La souffrance me broie, je vais me replier,

M'enfermer dans ta mémoire souveraine,

La mienne désormais maintenant que je m'insurge

Et je prendrai le relais de ta solitude exigeante

Dans l'ombre où se tient la relève de ton silence.

(A SUIVRE...)

P.  MILIQUE

03/03/2013

UNE AUTRE RÉALITÉ

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UNE AUTRE RÉALITÉ

 

C'est ainsi, il ne peut écrire qu'en aimant,

Dans la proximité inspiratrice de la Femme,

Comme s'il était biologiquement voué

A aimer malgré son maintenant déserté.

 

Cela fonctionne comme une grande mémoire continue,

Trop longtemps silencieuse et traqueuse des traces concrètes

D'un désir éthéré qui, puissant et obstiné, se matérialise.

 

Alors sa plume, savoureuse et vibrante de poésie,

Dévoile les péripéties d'un paysage imaginaire,

Maniant avec élégance la flamboyance d'un verbe

Collecteur massif de formules grandioses

Qui instaurent la vigueur d'une autre réalité:

Une matérialité neuve faite de tous les possibles.

 

P. MILIQUE

26/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

A PERTE DE VUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

2


 

Dès lors il ne fait plus que partir sans jamais arriver,

Espérer sans obtenir et rêver sans jamais atteindre.

Il postule à la revanche sur la désespérance

Tellement grande est sa médiocre solitude

En sa totalité de douceur et de fielleuse amertume.

Et puis, il la connait tant son impossibilité

A être aimé et son incapacité à être heureux,

Qu'il ne consent à exister en de rares instants

Qu'à l'abri d'une usuelle et rageuse auto-dépréciation.

 

Dans l'espace torturé d'un temps saturé de vide,

L'émotion à fleur de cœur l'accable sans limite.

C'est le moment où se pose sur son chemin de larmes

Un regard silencieux aussi pesant qu'un remord

Dans l'espoir d'atteindre à un équilibre d'outre-folie.


A SUIVRE...

12/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE: 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

3

 

Ça et là, des petits groupes immobiles et silencieux arborent une mine déconfite, contrite. Celle-là même qui accompagne d'ordinaire les événements tragiques. Ils encerclent, avec une attention teintée de curiosité, une ambulance qui, sirène branchée et gyrophare clignotant de sa lumière bleutée, entreprend son précautionneux trajet en direction, du moins le suppose-t-il, de l'hôpital le plus proche. Machinalement, mécaniquement presque, il s'approche jusqu'à l'assemblée réunie. C'est que, une boule au ventre, il éprouve le vif besoin de savoir de quoi il en retourne, mais plus encore, de tenter ainsi de contenir une anxiété déjà grandissante.

 

 

 

La voix d'un type de forte stature prend le pas sur celles d'autres, et il entend distinctement ce qu'il est en train de dire:

 

«C'est terrible, terrible. C'est qu'il faut être sacrément désespéré pour en arriver à de telles extrémités, croyez-moi! Quelle insupportable tragédie personnelle a bien pu la pousser à commettre un tel geste? Commettre un acte aussi définitif, croyez-moi...»

(A SUIVRE...)

 

07/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

2


Il faut dire que, cette fois encore, il n'avait pas fait montre d'une grande diplomatie face à un dysfonctionnement aussi ouvertement dirigé contre lui. Fixant la machine droit dans les yeux, il l'avait très vite amplement insulté, et puis frappé aussi, un petit peu, rien de grave: juste quelques discrets coups de pied bien intentionnés. Parce que bon, faut tout de même pas abuser. Impulsif il l'est parce qu'il l'a toujours été, alors tu penses.... Et costaud, il faut voir!

Les autres machines alentour continuaient pour leur part d'opérer avec une constance toute à leur honneur. Ce qui fait que l'envie d'aller, par mesure de représailles, faire poinçonner son ticket par l'une d'entre elle lui est évidemment passé par l'esprit. Mais vous savez ce que c'est, son orgueil – démesuré comme il se doit – lui a formellement interdit pareille compromission. Et puis quoi encore!....

Fort de son indéniable bon droit, il était bien décidé à passer par là où il avait initialement choisi de le faire, et ce n'est tout de même pas cette grossière machinerie, niaise et godiche, caractérielle de surcroît et très ostensiblement à la solde probable d'une faction RATPiste – quelque passée de mode n'est-il pas – qui allait contrarier le bien fondé de son projet et déterminer son futur immédiat!


(A Suivre...)


P.  MILIQUE

02/12/2012

CHANSON DE SIGNES

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CHANSON DE SIGNES

 

Des poèmes naissent de surprenantes esquisses

Dont l'approche n'est que frôlements amoureux.

 

En être de mots transi à l'imaginaire créateur,

Il s'octroie le plaisir d'agréables heures exaltées

A composer des textes tels des chansons de signes.

 

La main inspirée court et court encore

Aux incandescence poétiques turbulentes,

Grande exploratrice de ses méditations.

 

Alors, dans des accès d'ingénuité touchante,

Il s'offre, magnanime, des possibles sans fin

Aptes à débusquer l'essentiel à l'affut de la vérité.

 

P. MILIQUE

24/11/2012

URGENCE

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URGENCE

 

Personnalité hors-norme incroyable d'énergie,

Qui s'accompagne d'une lumineuse joie de vivre.

 

Source d'un bonheur radieux initiateur

Et d'une beauté sensible à fleur de peau.

 

Regard lucide et de grande éloquence

Qui projette des éclairs velours et feu.

 

Voilà qu'apparait un étonnant univers

Enfanté dans l'impatiente outrée

De vivre encore, dans l'urgence.

 

La nuit est souvent le terrain propice aux confidences...

 

P. MILIQUE