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20/05/2014

AU BRASIER DU MYSTÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

1

 

Assis sur le lit en désordre dans la moiteur de la chambre,

Il semble se tenir dans un silence hagard, comme pétrifié.

Après s'être éreinté dans l'écriture fastidieuse de mots têtus et creux,

Sa main s'est crispée, lasse, tandis qu'un léger tremblement l'agite.

 

Il se sent épouvantablement grotesque

Et se demande avec une grande consternation,

Lui l'ordonnateur patenté de leur douce et folle musique,

Où à bien pu s'absenter l'ample souffle de ses mots.

 

Au vrai, le rêve s'est enlisé et l'écriture, peu à peu,

Dans une ultime confrontation s'est dissoute.

Il observe désormais la réalité de son naufrage:

Les mots s'empilent, il le voit bien,

Telles des pierres inertes, mornes et mortes,

Sur le mur lisse et accablé d'un texte dérisoire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/04/2014

ÉCRITURE ARTICULÉE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCRITURE ARTICULÉE

 

Il éprouve un désir de plus en plus soutenu

A ne jamais simplifier son écriture...

 

Elle est étrange cette présence au monde,

Musique suave d'idées et de mots,

Mystérieuse et obscure faconde d'un mode d'expression

Et sujet d'étonnement à l'enthousiasme contagieux.

 

Il convient parfois de recourir

A des phrases lourdes et hyperboliques,

Particules subjectives à l'évidence partiale.

 

Cependant, il est important d'éviter le pathos vulgaire,

De dramatiser l'expérience des situations paradoxales

En extirpant l'esprit structuré de la fleur d'illusion

Et, pour mieux dire, à tout le moins autrement,

Se dévouer à une écriture objective et articulée,

Faire corps avec le réel, aspirer à donner vie au monde

Et destiner le bref étranglement d'une interrogation

A la seule quintessence qui vaille:

Existentielle et poétique.

 

P. MILIQUE

27/03/2014

COENGUEN: QUAND ON VOYAGE

 

COENGUEN 

"QUAND ON VOYAGE"

(ALBUM COMPLET)

 

COENGUEN est un artiste au tréfonds dévoré par la flamme.

Démarcheur d'absolu, il n'a de cesse de jeter des passerelles sur le vide pour atteindre à la musique de l'âme.

 

Enregistré en septembre 2013 aux studios Davout

avec

LAURENT JAIS

le bien-nommé.

 

0'00 - Une denrée.
2'49 - C'est assez passé.
6'26 - L'homme de Ma vie.
10'06 - N'arrêtez pas la fête.
12'25 - 8m2.
15'53 - Laisse les monstres.
19'40 - Quand on voyage.
24'46 - Sarah.
27'19 - Aussitôt.
29'45 - Clémentine.
34'05 - Je n'ai pas mérité.
37'37 - Seriez-vous.
41'20 - Fuckin' in the morning.
42'15 - J'crois qu'je bois.
44'57 - Éponge à problèmes.

et brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Un morceau fantôme !

 

14/03/2014

CHANSON BOUM!: HÉLÈNE HAZERA reçoit le chanteur HK

 

HÉLÈNE HAZERA

reçoit le chanteur

HK

en LIVE et INTERVIEW

pour leur album: HK présente les Déserteurs

sorti le 17 février 2014 chez PIAS France

 

HK est accompagné des musiciens Medhi Ziouche et Medhi Dalil.

 

HK et ses Déserteurs c'est une petite aventure: prendre un répertoire de chanson francophone et l’assaisonner à la sauce Chaâbi.  

Le Chaâbi c'est la chanson populaire algérienne, née dans la Casbah d'Alger, qui modernise la musique arabo-andalouse du littoral, avec notamment l’ajout d'un instrument comme le banjo. Le répertoire tourne autour de chansons combatives comme "L'Affiche rouge" ou "Le Déserteur" mais pioche aussi dans les chansons plus tranquilles "les petits papiers" ou "Sous le ciel de Paris". Les arrangements passent à la fin, reste simplement l'émotion ...*
H.H.

 

Morceaux en LIVE interprétés par HK et les Déserteurs:

* L'Affiche Rouge, de Léo Ferré

* Le déserteur, de Boris Vian

* Les vieux amants, de Jacques Brel  

HK en concert avec les Déserteurs © Victor Delfilm

HK et Les Déserteurs entourant Hélène Hazéra © Pascaline Bonnet

 

CONCERTS
29/03/2014
La Condition Publique Roubaix (59)
02/04/2014
CABARET SAUVAGE Paris (75)
05/04/2014
Salle Jacques Brel Mantes La Ville (78)
17/04/2014
Théâtre Jean Vilar Montpellier (34)
18/04/2014
Le Chapeau Rouge Carcassonne (11)
19/04/2014
Le Métronome Toulouse (31)
01/05/2014
Fête FGTB Charleroi (be)
10/05/2014
Panoramas du Cinema du Maghreb et du MO Saint-denis (93)
11/05/2014
jean vilar,Festival De la rue à la scène Bergues (59)
16/05/2014
Espace Municipale Jean Vilar Arcueil (94)
18/05/2014
Fête de l'Huma Nord Mericourt (62)
23/05/2014
Le Hangar Chalette-sur-loing (45)
07/06/2014
Fête de LO Presles (95)
08/06/2014
Fête de l'Huma 44 Saint Nazaire (44)
26/06/2014
Centre Culturel Français d'Alger Alger (al)

02/03/2014

LE BONHEUR INSÉCABLE

lumière.jpeg

 

 

LE BONHEUR INSÉCABLE

 

Elle m’a ouvert une porte de lumière

Au cœur d’une nuit chaude, souriante d’étoiles.

 

Devenue l’horizon pâle qui s’illumine

De chaque pépite au temps qui brille

Au bonheur de la vie, elle est ma musique,

La mélodie sans fausse note d’un Amour

Aux flammes embrasées d’un bonheur de vie

S’égayant en lisière d’une forêt de mots doux.

 

C’est comme si j’avais toujours su

Que l’on s’aimait depuis longtemps.

Elle est mon Soleil, je me réchauffe à elle,

Lumière tendre dans l’aventure quotidienne.

 

P. MILIQUE

28/12/2013

DELIT DE FEMMES

amante_r.png 

Ce texte a été écrit en humble résonance aux "Délits de Femmes" composé et chanté par cet artiste munificente qu'est VALHERE !

http://www.youtube.com/watch?v=yRREsDccA2A 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

P. MILIQUE

10/12/2013

HÔTEL FOIREUX: CHANSON ÉROTIQUE AVEC CONTREBASSE « GLISSE LE LONG DE LUI ET RECOMMENCE »

 

HÔTEL FOIREUX
CHANSON ÉROTIQUE AVEC CONTREBASSE

(6’13’’)
« GLISSE LE LONG DE LUI ET RECOMMENCE »


Une chambre d'hôtel, ma maman et mon papa... c'est ainsi que tout a commencé. Tiré du spectacle "La véritable histoire de Dolly Pretty Punk", un beau moment de poésie crue élaboré en résidence par Hélène Viaux (voix) et Nicolas Flesch (auteur) avec une musique de Fantazio (contrebasse & voix).


Enregistrement : 17-19 avril 13
Texte : Nicolas Flesch
Voix : Hélène Viaux
Musique & voix : Fantazio
Réalisation : Arnaud Forest & Charlie Marcelet

26/11/2013

LA MUSIQUE

MUSIQUE.jpeg 

 

LA MUSIQUE



La Musique apporte nécessairement des émotions.
Elle est voie privilégiée vers une cohésion
Que je sais toutefois imaginaire.
Elle peut n'être qu'une atmosphère sonore,
Idéalisant une douce uniformité
A la cadence lente et répétitive.
Envoûtante.
Ou bien m'envelopper dans de vaporeuses richesses esthétiques
Aux nuances célestes purement immatérielles.
Elle peut exploser d'audaces intelligentes ou bien,
En une mystification insidieuse,
Être trop harmonieuse pour être vraie,
Et s'abîmer dans une éternité baroque,
En devenant binairement incantatoire.
Être quelquefois tragique,
D'autres fois triomphante,
Et aussi généreuse et destructrice.
Elle anoblit mes sensations
En monologuant sa mélancolie,
M'offrant sensualité feutrée,
Puits d'harmonie,
Source d'extase sonore,
A la fois déconcertante et insaisissable.

Je sais vivre au gré de ses compositions énigmatiques et fascinantes,
A la ligne mélodique perturbée.
Que faire d'autre à l'écoute d'un chant musical d'une virtuosité confondante,
Que de quêter l'imperceptible fugacité de l'instant ?

Elle a parfois le visage extrême de l'étrangeté absolue.
Et je m'expose sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée
Et au feu destructeur d'un rythme passionné,
Me permettant de découvrir l'excitation inconnue
D'une réelle hallucination,
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
Intonations sauvages exprimées en fréquences pulsionnelles.

Le son fait vibrer les lumières et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans la bouleversante profondeur
De résonances vagabondes.
La Musique repose de l'ennui.
La notion du temps s'estompe dans l'éther.
Je m'agrippe à ce sentiment de paix intérieure qui déjà s'esquive,
Et je me perds, serein, dans l'oubli de moi.


P. MILIQUE

25/11/2013

UN BAISER DE SPLEENS INQUIETS

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UN BAISER DE SPLEENS INQUIETS


Elle a la voix douce et chantante,
Un sourire hardi en ses yeux troublants
Et un goût sans répit pour les tendres caresses.

La foudre un jour est tombée sur moi au contact de ses lèvres,

Baiser magma sur le chemin de mémoire,
Transformant mon repaire de calme triste
En lieu oublié de musique ensoleillée.

Et comme rien de moi ne se refuse à l’aimer irréparablement,
J’arpente les profondeurs trop vraie et trop fausses aussi de nuits
Éclatées aux arêtes secrètes de spleens inquiets.

Parce que lorsqu’elle n’est pas là
Je suis comme séparé de moi,

Dissocié par la vive carence

De ce baiser magma sur le chemin de ma mémoire.

Et malgré le battement passionnel
De l’onde brûlante du sang qui me porte,
Je ne me parle plus…
Je me renonce en elle !

P. MILIQUE

 

13/11/2013

AU LENT TRAVAIL DU SI PEU

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AU LENT TRAVAIL DU PEU

 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicale et la plus exigeante.

Elle est ouverture d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 

A travailler le stade premier de la récolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

 

La poésie se situe au plus ras du vivre et,

A tâcher de rendre lisible la transparence du muet

Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,

Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,

L'initial tâtonnement intuitif du mot.

 

P. MILIQUE

12/11/2013

LE BONHEUR INSÉCABLE

 

AMOUR.jpg

LE BONHEUR INSÉCABLE

 

Elle m'a ouvert une porte de lumière

Au cœur d'une nuit chaude pleine d'étoiles

Devenue l'horizon qui s'illumine

De chaque pépite au temps qui brille.

 

Au bonheur de la vie, elle est ma musique,

La mélodie sans fausses notes d'un Amour,

Aux flammes embrasées d'un enchantement de vie

S'égayant en lisière d'une forêt de mots doux.

 

C'est comme si j'avais toujours su

Que l'on s'aimait depuis longtemps

Elle est mon Soleil, je me réchauffe à elle

Lumière tendre dans l'aventure quotidienne.

 

Aujourd’hui rayonne dru mon cœur

A la voir me sourire et se blottir à moi

En ses bras murmurés lorsque ses yeux me parlent

Chavirer avec elle dans un océan fou.

 

Mes lèvres posées sur sa peau, douceur qui égraine le temps

Et dessine notre histoire sous la pulpe de ses doigts

Qui brillent jusqu'au toujours des nuits sans fin

En cueillette avide de baisers en bouquets.

 

Arrive l'instant où nos souffles arrêtent le temps

Déployé avec force contre vents et marées

Et dépose sur ses lèvres comme un battement d'ailes

Jusqu'à la rosée du prochain matin vêtu de bleu.

 

Encore écrire le cristal fragile de ce mot : Amour

Telle une pureté délicate tracée à l'encre rouge.

Un cœur soudé à l'autre, jamais ne se retire,

Et pour l'en séparer, il faut qu'on le déchire.

 

P. MILIQUE

 

27/09/2013

TATOUE TES TATOOS VONT MAL VIEILLIR « TOUS CES "FUCK ME I'M FAMOUS" »

 

Sédentaires,
Nomades,

               Ma grand-mère était très gentille. Elle faisait au goûter les meilleures gaufres du monde. Et du vrai chocolat Van Helsing qu'elle diluait lentement dans l'eau avant d'y verser une soupière de lait chaud. Et d'énormes tartines de pain de campagne grillé, avec un demi-centimètre de beurre et sa gelée de coin maison. Elle restait debout à côté de la table de la cuisine pour s'assurer que je ne manquais de rien, et me regardait bâfrer avec adoration. Beaucoup d'années plus tard, quand j'entrerais dans le cabinet de ma psy sur le coup de dix-sept heures, je ne pourrais m'empêcher de penser que c'était plutôt ma grand-mère qui me manquait, et ses tartines que je venais chercher. La psychanalyse m'a déçu, elle ne sent pas le pain grillé. Car ma grand-mère était très gentille. Elle aimait tout le monde sauf. Sauf que j'étais décoiffé, mal fagoté, un peu bohème, et qu'alors elle me traitait de romanichel. Dans sa bouche il n'y avait pas de condition plus basse, elle maudissait les Romanichels et leurs vices ancestraux. Un jour, elle se plaint à moi que l'une d'entre eux l'avait volée. Elle finit par avouer, honteuse, qu'elle l'avait fait entrer pour savoir la bonne aventure. Les Romanichels, on en a toujours besoin : pour tirer les cartes et les fils de cuivre, réparer des DS et gagner les élections. Leur nom seul convoque la colère. Une vieille trouille ancestrale, la peur du loup pour les grands. Se lève alors une douce puanteur démagogue, ce relent qu'on pourra bientôt baptiser


TATOUE
TES TATOOS VONT MAL VIEILLIR
« TOUS CES "FUCK ME I'M FAMOUS" »

(1' 18")


Tous ces prénoms en lettres gothiques, ces frises maoris, ces têtes de mort et de Johnny... les tatouages vont vieillir avec ceux qui les portent. Un slam miniature et caustique de Félix J. enregistré chez nous en avant-goût de l'album "La Tentation". Membre du collectif Spoke Orkestra, Félix J. se partage entre la musique avec le groupe Dum Dum, les performances a cappella et la poésie crue. Dernier ouvrage paru : "Basketville", éditions Le Diable Vauvert.

 

Enregistrement : 26 juin 13
Réalisation : Arnaud Forest
Paroles & musique : Félix J.