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25/03/2016

HAVRE ULTIME

au magma présent de l'écriture,

 

HAVRE ULTIME


Tout de suite après le traumatisme amoureux
Qui a causé l'éclatement de son monde intime,
Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,
Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même
Et faisant exploser les petites et les grandes vérités
A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.

Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême
Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée
Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.

Puis, dans le capital-temps où chaque heure se ressemble,
S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides
Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.

Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif
Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance
Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.

P. MILIQUE

19/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

2

Bientôt, les dégradations naturelles, parce que biologiques, occasionnées par le temps, entament leur lent travail de modifications et affichent, non sans ostentation, le désastre en cours. Parce que d'autorité il s'empare du corps, nous obligeant à accepter peu à peu le fait qu'il ne peut plus qu'arborer  sur lui que de grotesques déguisements d'existence. Et ce, même si on constate qu'autour de nous, chaque différence affinée finit par se ressembler, l'inévitable sédimentation du monde en marche se proclame déjà en inquiétantes strates catastrophiques.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/02/2014

AU PAYS DU BONHEUR 2

BULLE DE REVE.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



AU PAYS DU BONHEUR

2

 

Tu dois désormais planter un décor définitif et inattendu

Au cœur d’un univers qui ne ressemblera à aucun autre.

Ainsi resteras-tu disponible à la fière intuition du monde

Que tu habiteras autrement en répondant à ses sollicitations.

Tu exploreras tous les possibles nourris de folles sensations

Et donneras émotion charnelle aux instants intenses saisis

Dans l’universel contenu dans le rire originel d’un enfant.

La vie sera encore donc, parfois invitation à une fête joyeuse,

Euphorisante comme une bulle de rêve dans un ciel juvénile.

 

Il arrive ainsi que  le sublime se niche dans la grisaille quotidienne,

Mais le chemin emprunté mène inéluctablement au pays du bonheur.

Sache poursuivre le tien avec en compagnie de ton compagnon d’osmose.

Celui-là saura te faire vivre en amour à l’embrasé de ce pays-là, exclusif,

Où deux voix solitaires se reconnaissent d’emblée en un iconoclaste écho.

(FIN)

 

P. MILIQUE

19/01/2014

INTERROGATION ÉCRITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATION ÉCRITE

1

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est un moyen unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

08/09/2013

FRANCE CULTE BON ANNIVERSAIRE FRANCE CULTURE « AVOIR VINGT ANS »

Chère maman, 

 Tu fêtes ces jours-ci tes cinquante ans.
Tu as bonne mine, chère France Culture, avec tes records de podcast.
 2ème radio téléchargée de France, mazette !
Finalement le web n'a pas tué la radio, hein ?
Je te taquine. Je joue le fils ingrat, l'amant délaissé.
 En vérité je t'adore, ma radio bien-aimée.
Je n'écoute que toi et ta grande sœur Inter
(au fait, vous vous ressemblez de plus en plus, tu lui piques ses fringues ? elle a acheté un livre ?).
 J'aime tes infos, sans doute les meilleures du paysage.
J'aime quand tes spécialistes acharnés passent une heure sur un sujet ténu, et nous rendent par là moins péremptoires dans les grands débats.
Quand tu parles de rock tu m'émeus, c'est comme ça que je t'avais séduite en 90.
J'aime moins ta ritournelle du matin, le cercle de la raison et du plat unique.
Ton côté gazette de St-Germain, ronds de serviettes et corruption douce, on prend les mêmes que l'ascenseur renvoie.

 A ARTE on ne connaît pas ça, tu penses bien.
On partage tellement de choses toi et moi, à commencer par la garde des enfants.
Tous ces auteurs qui nous supportent quand elles ont le goût du son.
On partage tant de choses toi et moi que j'oublie à quel point, dans nos moyens comme dans nos buts, on a en réalité strictement

 

FRANCE CULTE
BON ANNIVERSAIRE FRANCE CULTURE
« AVOIR VINGT ANS »

1'43"


Cette année, France Culture fête ses 50 ans. L'âge d'or, l'âge de raison, le plus bel âge ? Demande à la dame.

Enregistrement : 3 septembre 13
Recherches : Emmanuel Michaud
Voix : Noëlle Bosse
Réalisation : Silvain Gire & Samuel Hirsch

21/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS AURIONS DÉJÀ ENTERRE BEAUCOUP DE PROCHES

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS AURIONS DÉJÀ ENTERRE BEAUCOUP DE PROCHES


 

Militaria, photo Infirmière SSBM (Société de Secours aux Blessés Militaires) fondée en 1864, ancêtre de la Croix-Rouge © wikimedia commons - 2013 / Selvejp


A quoi ressemblait notre pays en 1913, un an avant la guerre de 1914 ?

Aujourd'hui, l'espérance de vie. Elle était de 50 ans environ contre plus de 80 ans aujourd'hui, grâce aux progrès de la médecine : en 1913, il n'y avait ni antibiotique, ni sulfamide.

On mourrait encore de la diphtérie, de la pneumonie, de la scarlatine, de la rougeole ou de la tuberculose... et 16% des nouveaux nés décédaient avant leurs 3 ans.

 


14/08/2013

JEAN COCTEAU DEPEINT MARCEL PROUST

 

JEAN COCTEAU

DEPEINT

MARCEL PROUST

Portrait souvenir 

11/01/1962 - 52s

 

Jean COCTEAU fait le portrait de PROUST et de sa chambre.

 

 

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Herzog, Gérard

 

Stephane, Roger ; Darbois, Roland

 

Cocteau, Jean

04/08/2013

LE RÊVE

VOLUTES AURORE.jpg

 

LE RÊVE

 

Au murmure de la nuit, j’ai fait un rêve singulier.


Il semblait provenir d’une splendeur à venir,

D’un fol engouement pour une étrange lumière

Dérivant en volutes, poussée par les ailes du vent.

Ainsi transporté, l’instant mobile prenait identité

Dans la capiteuse fragrance de sa destination,

Ronde imperturbable me menant jusqu’à Elle.

Cela provenait-il de la chanson de ton souffle,

De la mélodie subtile offerte l’aurore de ta voix,

Caresse étoilée dans l’aujourd’hui en mouvement ?

 

Cette voix-là rêvée m a porté ton attente

Et ton irrépressible envie d’offrir encore

Tout ce que tu n’espérais plus savoir donner :

La force  inconnue d’un amour en découverte.

 

J’entends cette voix qui vient d’un ailleurs mêlé de sourires,

Telle une fleur semée depuis toujours dans un désert aride

Réanimant l’éternité à la flamme irisée de l’impossible rêve.

 

P. MILIQUE

15/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

15.05.2013

06/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 15.10.2012

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

15.10.2012

27/04/2013

PENSÉE EXSANGUE

au magma present de l'ecriture,

 

PENSÉE EXSANGUE

 

Ce sont d'imprécises pensées véhiculées par l'imaginaire:

 

Elle est ce très bel inespéré, ce très noble,

Qui d'absolue tendresse est le ciel et la vie.

 

Elle ressemble à la bonté espérée en chacun

Et accueille dans sa douceur fluide

Le geste éclairé d'une grâce réconfortante.

 

Et, dans l'investiture aimante d'un cœur intégral

Naît la majesté invaincue de ce moi-même qu'elle est.

 

Que serais-je devenu hors de sa présence

Ô mystérieux bonheur que je ne comprends pas?

 

Je dois me souvenir à chaque infime d'instant

A quel point j'ai eu dans l'âme l'absolu en partage

D'avoir côtoyer le seul rêve que j'ai jamais osé rêver...

 

A sa place, vide et brûlante désormais,

Ne respire plus que l'espace, exsangue.

 

P. MILIQUE

14/03/2013

INTERROGATION ÉCRITE

ECRIVAIN.jpeg

 

INTERROGATION ÉCRITE

 

 

Pourquoi j’écris?…

 

Parce que c’est un besoin primaire.

Parce que je ne peux m’en empêcher.

Parce que je ne peux faire autrement.

Parce que cela m’est aussi nécessaire que de respirer.

Parce que je me délecte du plaisir évident de manipuler les mots.

Parce que je suis d’une grande naïveté.

Parce que je ne sais pas parler.

Pour tomber le masque.

Parce que la feuille blanche constitue l’interlocuteur, le confident, le psychanalyste idéal.

 

A la fois moyen d’expression et de réflexion,

L’écriture est une béquille parfaite au désespéré chronique que je suis,

C'est une manière unique de supporter le mal de vivre, de traduire une jubilation, de partager.

 

J’écris pour faire que ceux qui me ressemblent déjà un peu me ressemblent un peu plus.

J’écris pour moi

Pour tous

Pour personne

Pour le plaisir

Pour être conquis.

Pour me réconcilier.

Pour être, par ceux qui me comprendraient, aimé autant que j’aime.

 

J’écris par amour, sensibilité, sensualité.

Pour ne pas faire injure au silence, ni à la nuit.

J’écris pour survivre

Pour passer le temps, je veux dire le tamiser. Parce qu’écrire est aussi un moyen d’entrer en solitude.

 

J’écris pour éloigner la souffrance, peut-être pour lutter contre la mort, pour rester en vie.

Pour me reconstituer, me percer à jour. Pour sortir de l’impasse.

J’écris pour oublier que je vais mourir.

Pour m’inventer un remède qui ne ressemble pas au mal.

Parce que j’aime bien polir la douleur comme une pierre précieuse.

J’écris par insatisfaction et pour rester en état d’insatisfaction

Pour me convertir, excédé d’utopie, en cette ligne sortie de l’aube qui enlace les lettres sur le papier.

Pour refermer sur moi les parenthèses jadis ouvertes.

J’écris pour vous faire parler.

 

J’écris… parce que!

 

 

P. MILIQUE