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08/03/2013

GÂTEAU DE SOLEIL

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GÂTEAU DE SOLEIL

 

Ce sont des évidences inépuisables inutiles à formuler

Et, pour cette raison, les mots impatients continuent

De s'anéantir dans l'abîme lancinant des non-dits.

 

L'évanescence de certains êtres émouvants de naïveté

Est telle, que leur candeur ouvertement ravageuse

Provoque des turbulences d'une puissance inouïe

Dépositaires de traces aussi étranges qu'inattendues.

 

L'essentiel trop éloigné vient soudain à manquer

Et il devient difficile de désapprendre la présence.

 

Un jour pourtant, malgré l'éblouissement répété

Des souvenirs d'un temps bienheureux mérité,

S'élèvera dans l'onde une pure musique de joie.

Celle d'une vie ronde et pleine à la belle enluminure

Tel un gâteau de soleil rêvé tout de puissance ailée.

 

P. MILIQUE

18/02/2013

CHEMIN DE LUMIÈRE

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CHEMIN DE LUMIÈRE

 

Il y a toujours une vilaine blessure

Qui suinte sous la croûte durcie

Lorsqu’il y a manque de respect

A la vérité inscrite.

 

Une intelligence vive au registre flamboyant

Éveille les puissants échos

D’une histoire singulière et poignante.

 

Il est vrai que ce garçon laisse couler

Dans l’évocation spontanée des sensations

Et, dans la belle générosité

Des désirs et sentiments énoncés,

La sève d’une tendresse vivant à bout de plume.

 

Dans la pureté d’une lumière irréprochable,

Il nous aligne tous, côte à côte,

Sur le rai dardé d’un soleil scintillant.

 

C’est un cheminement d’exception qu’il nous propose là,

Juste pour ce qu’il porte en lui d’essentiel à la vie.

 

P. MILIQUE

17/02/2013

AMOUR SOLEIL

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AMOUR SOLEIL

 

Il arrive qu'au pays du doute se matérialise

Le souffle vivant des plus jolies promesses.

 

Sur ce chemin sinueux et tourmenté

L’avenir reste toujours aussi capricieux.

 

Pour pimenter sa vie de vagabond,

Il se projette équilibriste maladroit

Qui marche sur le fil incertain du temps

Avec pour seul balancier d'uniques pépites

De cet amour-soleil aux éclats de lumière

Qui harmonise la plus belle partition de la vie.

 

P. MILIQUE

13/02/2013

ANOMALIE FATALE

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ANOMALIE FATALE

 

Comment exister, apaisé, dans ce délaissement

Entre le désespoir alourdi de désillusion

Et l'immense curiosité qui les animent?

 

Ultime abandon dans la conscience d'un vide

Suffisamment énigmatique pour que le soleil reste introuvable.

 

Le désenchantement et la détresse génèrent

L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,

Dans ce qui est le choix du renoncement, puis de la mort.

 

La vie en déclin, lestée de sa propre incohérence,

Entremêle l'existence de froid et de grande solitude

Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer

Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagées.

 

P. MILIQUE

23/12/2012

AMOUR SOLEIL

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AMOUR SOLEIL

 

Il arrive qu'au pays du doute se matérialise

Le souffle vivant des plus jolies promesses.

 

Sur ce chemin sinueux et tourmenté

L’avenir reste toujours aussi capricieux.

 

Pour pimenter sa vie de vagabond,

Il se projette équilibriste maladroit

Qui marche sur le fil incertain du temps

Avec pour seul balancier d'uniques pépites

De cet amour-soleil aux éclats de lumière

Qui harmonise la plus belle partition de la vie.

 

P. MILIQUE

13/12/2012

QUE M'IMPORTE!

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QUE M'IMPORTE!

 

Que m'importe qu'elle ne m'aime pas

Puisque je n'en suis pas à me détester.

Que m'importe qu'elle ne voit en moi

Qu'un à peu-près superficiel et fragile,

Quelle importance puisque sage je sais

Dans le concret de l'âme ce que je suis!...

 

Que m'importe si je ne charme personne

Puisque nul n'est aimable à mon cœur.

Que m'importe si agacé on se détourne

De ma musique interne jugée éphémère,

Quelle importance puisque le soleil est là

Dans le concret de l'âme de ce que je suis.

 

Que m'importe si l'on s'acharne à me détruire

Puisque la vie a décidé de me faire rescapé.

Que m'importe que la mort me soit refusée

Puisque riche d'elle encore j'en possède la clef!

 

Et quand bien même l'on voudrait ma tête

Je l'offrirais aux vents mauvais volontiers.

Que m'importe les larmes de tous les yeux

Puisque l'écho du rêve offre tant à gagner.

 

Je ne sais où mène l'acéré griffu du néant...


Assoiffé de lumière j'ai convoqué l'amour

Et mon murmure vivant a fleuri: je t'aime!

 

P. MILIQUE

10/12/2012

LISE MARTIN: "Les plaintes d'un Icare" (Charles Baudelaire)

 

LISE MARTIN

"Les plaintes d'un Icare" 

(Charles Baudelaire)

 

Les plaintes d’un Icare


Les amants des prostituées
Sont heureux, dispos et repus;
Quant à moi, mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées.

C’est grâce aux astres non pareils,
Qui tout au fond du ciel flamboient;
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils.

En vain j’ai voulu de l’espace
Trouver la fin et le milieu;
Sous je ne sais quel oeil de feu
Je sens mon aile qui se casse.

Et brûlé par l’amour du beau,
Je n’aurai pas l’honneur sublime;
De donner mon nom à l’abîme
Qui me servira de tombeau.


Musique: Lise Martin
Chant: Lise Martin
Guitare: Cyrille Aubert
Violoncelle: Camille Ablard

19/06/2012

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

 

 

 

 

 

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

 

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

 

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

 

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

 

Dans le désordre spectaculaire.

 

Le chaos soudain devient la règle.

 

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

 

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sais bien,

 

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

 

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

 

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

 

De ce qu'on n'a jamais su être.

 

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

 

 

La question maladivement obsédante de certains est de savoir

 

S'il existe une vie après la mort.

 

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

 

 

Moi-même qui me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

 

Sais que son univers n'est pas vide.

 

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

 

De ses vagabondages toujours recommencés.

 

Parce que je crois que j écris !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

 

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

 

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

 

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

 

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

 

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

 

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

 

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

 

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

 

Jusqu'à la brisure.

 

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

 

Un ciel saturé de cris et de fureurs

 

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

 

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

 

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

 

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

 

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

 

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

 

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

 

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

 

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

 

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

 

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

 

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

 

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

 

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

 

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

 

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

 

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

 

Et que tout est tout à fait perdu

 

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

 

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

 

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

 

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

 

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

 

Dorénavant, je ne la cherche plus.

 

Je sais depuis peu que je l'ai trouvée.

 

 

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

 

Et je m'y vois déjà !

 

 

 

 

 

P. MILIQUE

 

 

 

 

12/06/2012

VAINE ABSTRACTION

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VAINE ABSTRACTION

 

 

Il faut vraiment habiter l'étrangeté de l'obtus

 

Pour ne pas vouloir admettre

 

Que l'Homme ne peut vivre sans la nature.

 

La montagne est une grande ressource

 

Et les forêts un incomparable bien-être.

 

 

Lorsque les éclats de soleil se tapissent

 

Dans l'ombre dense et fraîche

 

Qui renouvelle sa vie d'un indispensable oxygène

 

En initiant l'amplitude de sa respiration,

 

L'homme ne peut faire abstraction du lieu dans lequel il vit.

 

 

Il s'éprouve alors comme un végétal auquel on coupe les racines

 

Lorsqu'il perçoit l'immonde, dans les hideux décombres

 

De la grande ville définitivement productrice de poisons,

 

Où tout ne sera plus jamais que violence industrielle

 

A l'insensé cruel du déchirement et de l'inéluctable.

 

 

P. MILIQUE

08/06/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 13

 

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L’Amour comme quand en hiver

 

Un reflet de soleil sur la neige

 

Fait naître des cristaux de sublime

 

Sur nos rétines éblouies.


 

P. MILIQUE

 

28/05/2012

L’INSTINCT DE L’ODE-LA

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L’INSTINCT DE L’ODE-LA

 

Cela restera à jamais comme un jour autre…

 

Niches intemporelles aux angles morts du temps

Dans les décors animés de son imaginaire,

La magie du présent sature le quotidien.

 

Yeux verts fascinants sont l’amour d’une vie,

Incommensurable passion aux flammes embrasées…

 

Par la porte de lumière qui maintenant est ouverte,

Il marche dans l’infini d’instants-éternités

Qui brillent du soleil jusqu’à des nuits sans fin.

 

En chaque pépite de ce temps qui scintille

Au beau d’un sourire, récolter un baiser,

Déposé sur ses lèvres dans un battement d’ailes,

L’instinct de l’ode-là qui maintenant s’éveille

A l’avenir soleil qui à l’instant caresse

La précieuse étincelle, partition de la vie.

 

P. MILIQUE

17/05/2012

AGRIFFER AU SOLEIL

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AGRIFFER AU SOLEIL



Pourquoi s'obstiner à démolir le peu de mystères
Qui subsistent encore aux braises de nos existences?

Il y a ces fêlures proches de l’insoupçonné
Qui rodent dans le fatal de ce qui hurle
Créant l'insondable malaise maintenant audible
Dans l'échappée alternées de soudaines logorrhées
Profondes dans l'entrevue avec un presque mutisme
Qui tentent, désespérées, de s'agriffer au silence....

Comme au vieux temps des croyances aveugles,
Il suivra son propre enterrement en dansant,
Illuminé de son cortège d'anges à trompettes
Et de démons fourchus du battage possédé!

Tout alors, dans l’emmitouflé d'un paradoxal oubli,
Rétablira l'ordre obligé d'un monde de liberté en ébauche.

P.  MILIQUE