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06/03/2017

CHAIR ORPHELINE

au magma présent de l'écriture,

 

CHAIR ORPHELINE



Amour spécifique qui jamais n'est tiédeur
Mais bien au contraire enthousiasme le feu
Enivre et amplifie encore la brusque chaleur
De ses mots extravagants, pyromanes précieux.

Si tu voulais être ma femme,
Celle-là même que j'aimerais
Tant je soupire ton absence.

Cette femme-là n'est que souvenir confus
Qui inscrit en épure son intolérable départ.
Alors ma main caresse le creux froid de la solitude
Et ma chair orpheline pleure l'étreinte qui n'est plus.

P. MILIQUE

04/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... ENCHANTEMENT

 Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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ENCHANTEMENT

 

Y compris au cœur des détails les plus anodins, c'est un état d'émotion extrême, absolument indescriptible et saisissant, comme bouleversé par des éclats de soleil ayant autrui pour seule ligne d'horizon.

Plaisir sensuel, arme à ralentir le temps, digue véritable à contenir la mélancolie.

Il est aussi instigateur de troublantes sensations propices aux longues rêveries, au doux desquelles ne tardent pas à apparaître quantité de splendeurs radieuses généreusement incarnées de délices offerts.


Plaisirs exquis dans un triomphe prévisible de la chair et des reins cambrés, parangons délicieux des traits infinis et stimulants proposés par l'aura exceptionnel émanent le plus souvent comme émanation de la Femme.

 

FEMME

 

P. MILIQUE

28/01/2017

DE L'AFFECTION POUR L'INCONTOURNABLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE L'AFFECTION POUR L'INCONTOURNABLE

1



Elle est déstabilisante cette faculté d'accéder à l'intime
De ce qui par essence, devrait n'être que chuchotis feutré,
Une folle fuite en arrière, une capacité majeure à faire face
A tout ce qui se considère, à tout ce qui se manifeste toujours.

Il est tellement plus confortable de s'exclure du monde
Plutôt que d'avoir à l'affronter jusque dans ses différences,
Jusque dans ces difformités hétéroclites et revendiqués
Ou jusque dans l'inquiétante extravagance de sa normalité.

Elle est stupéfiante, oui, cette volonté folle de fuite en arrière
Qui jamais avant n'avait sollicité une quelconque clarification.
Mais elle est tellement plus proche de la chair du vrai
Que l'est la très orthodoxe et commune fuite en avant...

Il est beaucoup plus agréable, beaucoup plus lâche aussi,
Ce refus de combattre certifiant que la vérité est ailleurs
Que dans cet cette prescription inconditionnelle à s'affirmer
Dans une vie aussi peu coopérative à se parer d'arc-en-ciel!

Pour le moins est-il avéré que sur cette planète-là
Tout reste à gagner dans chaque quartz d'instant.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

13/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

6

 

Ainsi, lorsqu'on parle de la maladie, du versatile animal on ne voit plus soudain que l'infâme d'un crustacé aux intimidantes pinces disproportionnées par rapport au corps central, susceptible de déchiqueter et ronger les chairs qu'il parvient à accrocher.
L'image fait frémir.
Au vrai, elle est insoutenable.

Et pourtant, il me faut bien apprendre à le manipuler ce mot!
Parce que parvenir à le maîtriser c'est apprivoiser sa peur un peu.
La solution serait peut-être de le nommer différemment.
Je crois que j'en ai fini d'hésiter.
Changer la dénomination d'une chose permettra peut-être de l'altérer.
Peut-être cela autoriserait-il aussi d'établir, entre elle et moi, une sorte de langage plus intime, codé presque.
Et d'exclure de nos échanges tous ceux, indésirables, que tu n'aurais pas choisi toi-même de convier.
Faiblesse convenue visant à me cacher, me protéger.
Et ce faisant, à m'identifier à toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/07/2016

DÉCHIREMENT ORIGINEL

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DÉCHIREMENT ORIGINEL

 

A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement

Générateur déjà de symptômes internes de la dégradation.

 

Dans cet état de permanente subversion,

Il s'observe dans l'étrange tournoiement des mots

Dans son corps, dans sa chair et sur la page.

 

Comment se diriger dans l'inépuisable labyrinthe,

Fatras presque fouillis à la syntaxe insolite

D'un amas de propos divagants et obsessionnels?

 

Comment démonter le mécanisme d'un langage aliéné

Au cœur d'une possession insistante qui jamais ne faillit,

Montée incontrôlable dans l'irrationnel et la folie

Jusqu'à cette pesanteur conjurée de l'immense?

 

A l'origine est souvent la brutalité d'un déchirement

Générateur déjà des symptômes internes de la dégradation.

 

Il compte sur le pouvoir de l'imaginaire et de la vision pénétrante

Pour parvenir à se dépoussiérer de quelques lourdeurs

Qui l'empêchent de faire preuve d'un peu de fluidité

Dans l'affirmation de ce style qui lui est particulier

Afin de multiplier la douce idylle des recommencements.

 

P. MILIQUE

07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE

08/03/2016

GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

GLACIATION


Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines.

Un bruit de cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui étaient se serrent, bleuies,
Gercées par la chaleur piquante d'un sentiment
Qui ne filtre plus que contrainte au travers d'elles.

La chair de la tempête intérieure se fait diaphane
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui, démesurément obstiné, se fixe au désarroi.

Ce silence à rendre sourd, se tourne vers le ciel
Comme pour, d'une muette parole, l'invectiver.
Et le vent polaire le fige dans ce qui ne sera pas.

Dans ce théâtre du rien, entends-tu les balalaïkas
Alors qu'un renard de glace décompose le destin
Tandis qu'au plus profond des grottes oublieuses
Les stalagmites de cristal se jalousent, stupéfaits.

Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines
Que tout diffracte au sclérosé d'un présent minéral.

P. MILIQUE

22/12/2015

CAP SUR LE DESTIN 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CAP SUR LE DESTIN

2
Il est bon qu'en amour les débuts jamais ne s'interrompent.
Pour que l'aube claire se lève enfin et tranche à même la vie.
En prise avec l'infiniment grand, le sourire est de rigueur
Qui crée et creuse le présent de gracieuses perles d'humour.

Dans l'intime profond de chaque couple croît la simplicité
Et l'harmonieuse musicalité d'un échange actif et fécond.
Mots de désir, mots de chair qui ensemencent de générosité
Et d'enthousiasme un soleil de rêve colporteur d'images.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

1

L'identité, c'est ce qui appartient en propre. Je suis moi en chacun de mes actes. Au centre même de mes contradictions juxtaposées.

 

Elle est la caractéristique la plus singulière et la mieux partagée qui soit. C'est une instance universelle, indispensable pour tisser des liens avec ses semblables. L'identité est isolement dans la chair du collectif, un réminiscence personnelle et permanente. Chacun occupe l'irréfragable unicité. De cette appartenance originelle à l'unicité naît la différence, source de plénitude exclusive dans le rapport au monde.

 

C'est une particularité certifiée qui unit, en un binôme indissociable, le corps et l'esprit. Il en découle de n'être déjà plus ainsi responsable de son destin, ni de ses choix. Consentir à cela demande force et maturité car, à la réflexion, il y a bien là de quoi s'éprouver glacé et cloué sur place. Et pourtant...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

19/08/2015

JEHAN JONAS "TA GUEULE" (1971)

JEHAN JONAS

 

"TA GUEULE"

 

(1971)

 

«Jehan JONAS, tu connais?

Né en août 1944, Jehan JONAS a écrit des centaines de chansons, des poèmes, des sketches, des nouvelles, une comédie musicale pour enfants...

Animé par se permanente révolte et son Amour de la Liberté il écrit insatiablement.

Usant d'humour et d'ironie il se bat inlassablement contre la bêtise.

Souvent tendre, il nous emporte dans son univers où l'Amour règne en Prince.

Toujours lucide, il ne voulait pas devenir un «vieux con».

 Il meurt en 1980.

 

Jehan JONAS appartient à ces grands auteurs intemporels et pourtant il fut occulté par les médias.

 Cette censure, cette confiscation, sa compagne nous la raconte sans retenue et nous dessine un portrait de cet homme à qui il serait difficile d'attribuer une étiquette...»

 (Laure COUSIN)

 «Une Confiscation»

 

Laure COUSIN vient de consacrer quelques années à la réalisation de cette «histoire humaine» qu'elle s'était promis d'écrire un jour.

Depuis l'année 2002 elle est présidente de l'association «Jehan Jonas Second Souffle» qui a pour principal objectif de sortir de l'ombre l’œuvre de son compagnon de vie.

Rendez-vous sur le site de l'Association!
Vous y trouverez, et pourrez vous procurer «Une Confiscation» bien sûr.
Mais aussi, et entre autres, vous aurez l'opportunité de vous offrir la discographie intégrale de Jehan JONAS.

http://www.jehan-jonas.fr/

 

 

24/06/2015

LA CHAIR ÉCORCHÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHAIR ÉCORCHÉE

1

Le compte à rebours a débuté, mortellement épuisant...

L'individu n'est pas injuste parce qu'il a décidé de l'être,
Simplement, il le devient parce que cela lui est nécessaire.

Dès lors, il retrouve l'itinéraire acéré de sa mémoire:
Ce n'est pas un endroit de chimères ou de fantasmes
Où l'intime se trouverait dépouillé de toute singularité,
Plutôt un long couloir peuplé de somnambules
Au cœur d'un espace accaparé par des bribes de banal.

Il lui est important d'agir de manière quasi organique
Avec ces petits bouts d'ordinaire saturés de quotidien,
Et contourner l'émotion d'une contenance pudique.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

2


Un trait de lumière tremblé répand son doux murmure.
La chair de l'instantané se disperse, vibrante de pureté.
Une vie va s'ouvrir à la cime d'un rêve exalté de bonheur.
Du pollen de l'amour va naître, au printemps généreux,
Une fleur aux pétales rosis de perles nacrées d'émotion.
Il y aura donc d'autres sourires à fêter, récoltés de la vie,
D’autres échos de petite enfance aux couleurs de déjà vu.

L'inconscient du devenir ne saurait rimer avec insouciance.
Des souvenirs enfuis d'un ciel d'hypothèses agitent le repos.
Ils s'affichent contre l'expression extirpée au fur et à mesure
De tout ce qui rythme la mesure mémorielle exacerbée
Par la morsure des possibles réduits au strict état larvaire
Tout en épiçant la durée d'une terre de vertige déjà usagée.

Le temps qui passe file décidément un bien mauvais coton....

(FIN)

P. MILIQUE