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01/02/2015

QUAND LE CIEL COULE EN MOI 1

au magma présent de l'écriture,

 

QUAND LE CIEL COULE EN MOI

1

Il arrive qu’une fin de tempête fasse place au soleil levant.
Et mon soleil levant c’est Elle, âme riche aux reflets d’or.
Bienheureux, j’existe en son intense et le ciel coule en moi.

Elle m’accueille dans sa douceur, dans la force de son souffle,
Dans sa tendresse infinie, dans le réel de son amour pour moi.
Elle me réapprend le goût d’être à l’avenir plein de promesses.
J’ai confiance en elle, elle m’apprendra ce qui jamais ne s’oublie.

Je vis dans le ravissement tel la perle d’eau dans la masse cristalline,
Prisonnier volontaire d’un filet qui pour toujours nous assemble.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/07/2014

UN VOYAGE PARTAGE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN VOYAGE PARTAGE

2

 

S'il savait mettre sa pensée en mots, l'insoupçonné poète dirait

L'enrichissement éprouvé à s'approcher de l'être par la nature.

 

Il les imaginerait inlassables arpenteurs de forêts romantiques

Qui nicheraient le royaume d'un vagabondage au cadre enchanteur,

Lieu de liberté sauvage, de contemplation béate et  d'âcres solitudes 

Découvertes au rythme lent des saisons et des paysages inattendus.

 

Les choses qui doivent arriver finissent toujours par le faire.

Simplement, ils prennent le temps de s'enlacer pour graver

Leurs noms mêlés sur la page offerte d'un rocher attentif

A ce que la marée déferle en ressacs  d'amour éternel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

06/05/2014

UNIVERS FLAMBOYANT 1

FOETUS.jpg

 

UNIVERS FLAMBOYANT

1

 

Il est là qui occupe l'espace et façonne l'univers

Éphémère et flamboyant de ton ventre maternel.

 

C'est une sensation physique, une animation rythmique,

C'est la précision progressive et floue d'un intime écho

D'assonances et de couleurs qui déploient en toi un trésor

De vibrations, assaut continuel et sonore du monde à venir.

 

Arrive le moment où l'incertain s'estompe et se fait précis,

Très distinct. En toi germe, tu le sais, l'indéniable futur.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

13/02/2014

LA RÊVERIE 1

REVE POURPRE.jpg

 

LA RÊVERIE

1

 

C'est une activité passive, un demi-sommeil peut-être, qui est souvent contemporaine et représentative de nos émotions.


La rêverie point généralement, et avec à propos, lors d'une mise en veille, même infime et impromptue. Elle est indépendante de la volonté, électron libre générateur de voyages imprévisibles dans la conscience parallèle de ce qui existe peut-être.

Dans les nappes éthérées de cette inadvertance bienvenue, tout peut arriver, et c'est bien là sa magie. On peut y voir, dans l'anarchie la plus complète, les images les plus étranges: nuages joliment travestis en femme, étoiles séduites et englouties par le miroir enivrant d'un lac de montagnes aux couleurs improbables, ou bien encore, un réel stupide et acharné durement châtié par les claquements salvateurs des rires répétés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/11/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRE  DISCORDANTE

1

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi ?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis ?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

09/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

1

  

Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,

C'est au contraire celle qui augmente le vécu.

 

Il arrive que l'envie s'éprouve prégnante

A se perdre ainsi dans des parenthèses éreintées.

Les jours s'amoncellent dans l'indifférence générale,

Tout semble vouloir demeurer mais tout passe toujours

Tandis que la violence démesurée de la réalité

Accable chaque jour un peu plus le pouls du monde.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

21/10/2013

L’AMITIÉ

au magma present de l'ecriture,

 

L’AMITIÉ

 

C’est une chance insigne que d’avoir pu capter un jour

L’insaisissable et vital mystère qu’est toute rencontre essentielle,

Surtout lorsqu’elle prend la forme et la beauté tenace affichées

Par des femmes et des hommes secrets à la parole rare et fleurie.

 

Il peut nous arriver parfois d’apercevoir le semblable dans l’autre,

Quelqu’un avec qui se partage d’emblée une fraternité de pensée.

Cette reconnaissance sans équivoque induit l’amitié comme une évidence.

Mais cette évidence-là, débordante d’émotion pure, ne se parle pas !

Elle ne saurait s’expliquer non plus. Elle se vit. Et se prouve peut-être.

 

Dès lors, comment s’étonner lorsque, à l’embrasé d’un enfer de doutes

Et d’incertitudes fébriles et apeurés, j’en appelle à cette Amitié-là !

 

P. MILIQUE

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

23/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: VOLTAIRE


LA BOÎTE A LETTRES

VOLTAIRE

(© copyright Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Non seulement je suis un transfuge, Cher Catilina, ... mais j'ai encore tout l'air d'être un paresseux... Je m’en excuserai d’abord sur ma paresse en vous disant que j’ai travaillé à Rome sauvée que je me suis avisé de faire un opéra Italien de la tragédie de Sémiramis, que j’ai corrigé presque tous mes ouvrages, et tout cela sans compter les temps perdus à apprendre le peu d’allemand qu’il faut pour n’être pas acquis en voyage chose assez difficile à mon âge. Vous trouverez fort ridicule et moi aussi qu’à cinquante ans l’auteur de la Henriade s'avise de vouloir parler allemand à des servantes de cabaret mais vous me faites des reproches un peu plus vifs que je ne mérite assurément pas. Ma transmigration a coûté beaucoup à mon cœur mais elle a des motifs si raisonnables, si légitimes et j’ose le dire si respectables qu’en me plaignant de n’être plus en France personne en peut m’en blâmer. J’espère avoir le bonheur de vous embrasser vers la fin de novembre. Catilina et les ducs d’Alençon les recommanderont à vos bonnes grâces dans mon grenier et les nouveaux rôles des Rome sauvée arriveront à ma nièce dans peu de temps. Je n’attends qu’une bonne occasion pour les lui faire parvenir. Comment puis-je mieux mériter ma grâce auprès de vous que par deux tragédies et un théâtre ? Nous étions faits pour courir les champs ensemble, comme les anciens troubadours. Je bâtis un théâtre, je fais jouer la comédie partout où je me trouve...  A Berlin, à Postdam, c'est une chose plaisante d'avoir trouvé un prince et une princesse de Prusse tous deux de la taille de mademoiselle Gossin,  déclamant sans aucun accent et avec beaucoup de grâce. Mademoiselle Gossin est à la vérité supérieure à la princesse. Mais celle-ci a des grands yeux bleus qui ne laissent pas d’avoir leur mérite. Je me trouverai en France on ne parle que notre langue. L’allemand est pour les soldats et pour les chevaux.  Il n’est nécessaire que pour leur route.

En qualité de bon patriote, je suis un peu flatté de ce petit hommage qu’on rend à notre patrie, à trois cents lieues de Paris. Je trouve des gens élevés à Koenigsberg qui savent mes vers par cœur, qui ne font pas de jaloux, qui ne cherchent point à me faire des niches. A l’égard de la vie que je mène auprès du Roy, je ne vous en ferai point le détail.

C'est le paradis des philosophes. Cela est au-dessus de toute expression. C'est César, c'est Marc Aurèle, c'est Julien, c’est parfois l’abbé Dechaulieu avec qui on soupe, c'est le charme de la retraite, c'est la liberté de la campagne avec tous les petits agréments de la vie qu'un seigneur de château qui est roi peut procurer à ses très humbles convives. Pardonnez-moi donc mon cher Catilina et croyez que quand je vous aurai parlé vous me pardonnerez bien davantage. Dites à César les choses les plus tendres, gardez avec cela une force inviolable. Cela est de conséquence

 

Bonsoir je vous embrasse tendrement

28/04/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 1

au magma present de l'ecriture,

 

UNE SI BELLE INCONNUE

1

 

J'étais assis face à elle dans la solitude surpeuplée de ce train anonyme en route pour nulle part.

J'aurais pu être, comme il m'arrive souvent de l'être, en état d'indifférence totale. Mais telle n'étais pas le cas. Elle s'était montrée si belle dans l'abandon serein d'un sommeil installé. Sommeil que j'espérais secrètement interminable pour faire durer encore l'instant délicieux d'une contemplation qui, sans lui, ne serait sans nul doute pas acceptée.

Son visage reposait comme il pouvait sur son épaule, à demi calé entre elle et le bord inconfortable de la fenêtre, tressautant au rythme des vibrations régulières du convoi. Cette femme possédait cette élégance ultime qui tient souvent à peu de choses. Elle était vêtue d'un chemisier à motifs discrets et d'une jupe à peine fendue masquant, en une retenue presque chaste, des jambes étrangement longues aux chevilles fines. On aurait pu croire ces vêtements là directement dessinés sur elle avec une précision dans la coupe tout ce qu'il y a de remarquable. Pour préciser, ils n'en finissaient pas de laisser envisager la réalité d'une plastique irréprochable.


(A SUIVRE...)

25/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 1

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QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

1

 

 

Quelques mots dans un souffle....

 

Murmures à l'éclat mat nés d'un silence de neige,

Reflets trompeurs harcelant le plombé d'un ciel miné

Éreinté par l'expression des pensées inconfortables issues

D'un océan de silence libérateur du temps présent.

 

Il arrive à l'absence prolongée de mots

De masquer la violence de sentiments acérés

Et le frémissements impatient des attentes aussi

Susceptibles d'apporter ses heures impossibles,

Une vive montée d'exaspération majeure

Vectrice de désordre supplémentaire certes,

Mais impérieuse dans logique souterraine.

 

L'Autre, parce que l'absolu ne peut être,

S'égare en intarissables lamentations.

Sa pensée alourdie au magma des secrets

Ne lui concède plus qu'un désir: celui de désirer.


A SUIVRE....

22/02/2013

BARBARA ET LE METIER

 

 

BARBARA ET LE METIER

Discorama 

29/12/1968 - 01min34s

 

BARBARA compare son métier à une religion d'amour, "il faut se battre loyalement, proprement, mais il faut savoir que chaque jour est un combat, que le succès ça n'existe pas, il faut tout refaire chaque jour, aller chercher les gens qui veulent pas..". Puis elle dénonce le pouvoir dangereux qu'elle peut avoir face à son public.

 

Production

Office national de radiodiffusion télévision française


Générique

Audoir, Jacques
Glaser, Denise
Barbara-chanteuse