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17/05/2014

FLOT DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

FLOT DE VIE

 

Sur la page, des mots qui me permettent de te rejoindre

Dans le vivant de ton regard, dans la caresse de ta main,

Dans l’infini de ta respiration, au plus près de ce que tu es,

Dans ta présence apaisante même si elle me vient d’ailleurs.

 

Cela me permet de t’offrir en un seul sourire à l’entame du jour

Toute la tendresse essentielle, toute la confiance mise en l’existence,

Tandis que j’enfouis en mon tréfonds notre lien de papier et de mots.

 

Tu es l’embrasure de mon âme, la femme lumineuse et le soleil-balise,

L’inespérée indispensable à combler les nuits impatientes à venir.

Et je m’épanouis de ce flot de vie qui coule de toi et m’irrigue aussi.

 

P. MILIQUE

14/04/2014

DANS UNE LARME DE MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

DANS UNE LARME DE MOTS

 

Pour écrire dans l'instant,

Il convient d'interroger le présent,

Et d'utiliser son talent de scrutateur avisé

Pour observer le visage défait d'un être à la dérive.

 

C'est ainsi qu'il parviendra, d'une plume cœur à cœur,

A saisir le vif de cette détresse

Et la mettre à l'abri d'une larme de mots.

 

Tout au long de sa vie besogneuse,

Il a inauguré chacune de ses journées,

A retravailler la chair de ses poèmes.

 

Désormais, sur de modestes feuilles volantes,

S'appuyant sur une langue volubile,

Le texte prend corps en touches distillées

Et propose en retour de précieuses couleurs.

 

P. MILIQUE

14/03/2014

DOULEUR D'AIMER 4

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

4

 

Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.

Un jour fracassé à cœur de la plus aride sécheresse.

Il se sait condamné encore au lent naufrage d'un ordinaire amenuisée

Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et humide,

Avec en lui, la sourde désespérance d'un temps désormais immobile.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/11/2013

UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE

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UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE


C'est une histoire d'amour gâchée par les circonstances.
Par l'intervention du hasard.

Cette femme aux yeux de glace a désormais le regard vide.
Pour lui, elle était un chemin illuminé dans sa nuit.
Elle savait colorer de lumière la plus noire de ses journées,
Sûre d'elle dans sa fragilité.

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a séparés,
A force de partager un univers peuplé de semblables tellement différents.
Parce que l'harmonie des contraires, peut-être, n'existe pas.
Ou alors quand gravée dans le bref,
Les cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps que personne se sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une douloureuse ronde d'amour et de haine.

Maintenant, sa mémoire est encombrée
Par les souvenirs pénibles des divergences et des brouilles.
Et puis les non-dits aussi,
Qui aggravent tout jusqu'à rendre plus sombres encore
Les couleurs de ces instants pétrifiés.

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'intense douleur d'une insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur
De toute cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore.

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui, est si présent,
Qu'il ne sait plus que pleurer de ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.

P.  MILIQUE

 



17/11/2013

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

De la grande nuit de l’enfance!

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

Nager dans une identité floue

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

Comment ne pas être marqué a vie

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

Comme une feuille sèche…et morte!

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

P. MILIQUE

31/10/2013

SARAJEVO MON AMOUR LES ADIEUX MANQUES DE MILOMIR KOVACEVICIR

 

SARAJEVO MON AMOUR
LES ADIEUX MANQUES DE MILOMIR KOVACEVICIR

(1’41’’)
« C’ÉTAIT UNE JOURNÉE UN PEU A LA FOLIE »


Milomir Kovacevic a photographié Sarajevo et la guerre, puis les bars et les nuits de Paris. Photographe engagé malgré lui, il ne parle pas beaucoup mais ses images le font pour lui. Sa mère a quitté Sarajevo en 1993, il ne la reverra plus. Ses livres : "Sarajevo dans le coeur de Paris" (Editions Qupé) ; "Sarajevo" (Photo Poche-Actes Sud). Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

29/09/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 09/09/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER:

09/09/2013

06/09/2013

FAIRE OU NE PAS FAIRE Thomas BOIVIN « CES MECS-LA, TU VAS LEUR PARLER »

 

FAIRE OU NE PAS FAIRE
Thomas BOIVIN

A LA RUE
« CES MECS-LA, TU VAS LEUR PARLER »

(2mn 03)


Thomas BOIVIN est photographe salarié dans un cabaret parisien. Son travail consiste à faire le portrait des spectateurs au cours de la soirée. La journée, il se promène et photographie dans la rue. Petite leçon d'éthique du reportage. Rien à voir : douze photographes racontent la photo qu'ils n'ont pas prise.

Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte

23/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS NE TRAVAILLERIONS PAS TOUS

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS NE TRAVAILLERIONS PAS TOUS

 

 

Usine 1900 Aubervilliers © wikimedia commons - 2013

L’historien Antoine PROST redessine pour nous la France de 1913, juste avant que n’éclate la grande guerre, dont on marquera bientôt le centenaire. Aujourd'hui, il est à nouveau question du travail. 
A l'époque, les bourgeois, les propriétaires rentiers ne travaillent pas

22/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS TRAVAILLERIONS BEAUCOUP

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS TRAVAILLERIONS BEAUCOUP

 

Université Rennes 1905 © wikimedia commons - 2013

L’historien et Président du conseil scientifique de la mission du centenaire de la 1ère guerre mondiale, Antoine Prost, continue de nous ramener chaque jour un siècle en arrière, pour plonger dans la France de l’avant grande guerre.

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

30/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "A UN APPELE FRANCAIS"

 

LA BOÎTE A LETTRES

ALBERT CAMUS

"A UN APPELE FRANCAIS"

© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Monsieur

Si j’ai pu sans le savoir vous aider où vous êtes, ce sera peu dire que j’en suis heureux. Ce qui vous retient en Algérie, c’est ce qui pèse sur mes journées, qui m’a retranché définitivement d’une société intellectuelle prête à toutes les démissions et qui m’a fait choisir enfin une retraite provisoire. Je ne me sens pas seul pour autant. Car je n’ai jamais mieux senti mes liens avec notre malheureux pays et avec tous ceux qui comment vous, témoignent qu’il n’a pas été édifié seulement sur l’injustice ou le verbiage, quelques qu’aient été ses torts et ses erreurs.

J’hésitais à vous écrire, sachant qu’il me serait difficile de vous dire par lettre tout ce qui m’angoisse. Mais j’ai pensé que je devais vous dire au moins que contrairement à beaucoup d’intellectuels français, je vous suis reconnaissant, à vous et à vos camarades, d’être en Algérie et d’y défendre les miens ( les nôtres) en évitant le pire. Je vous dirai le reste quand je vous verrai car je suis sûr aussi de vous rencontrer. Je reste à votre disposition en tout cas pour cette rencontre et aussi pour tout ce que vous pouvez désirer. Et en vous remerciant de tout cœur, je vous serre la main chaleureusement. Veillez sur vous

Albert Camus