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19/04/2014

VOYAGE INITIATIQUE 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VOYAGE INITIATIQUE

2

 

Dans la paix distendue d'un cœur de nuit, j'aime à la mettre en phrases.

Rien de magistrale non, mais des phrases chargées de la vie des mots

Et il me faut tout de même faire preuve d'une sacrée audace pour cela.

Car le risque lié au retour à la source est là qui guette, tapi dans la plume,

Tout comme celui d'en trop forcer le trait jusqu'à la désolante caricature

D'un homme fragilisé au cœur d'un quotidien qui n'a rien de quotidien.

 

Allusions corrosives et réitérées mettant en scène le monde contemporain?

Humanisme de pacotille qui ne fait qu'entretenir un romantisme d'illusion?

Faible luciole se frayant un chemin dans la noirceur nauséeuse des heures?

 

Et pourtant, toujours les mêmes pensées lancinantes et obsessionnelles

Prenant souvent au fil de l'accessoire la forme lasse de litanies et de clichés,

Improbables boutures d'infini extraites de l'effiloche du trop et du rien

Dans l'instinctive méprise à fixer les vertiges sensibles qui me heurtent.

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/04/2014

IDÉE FAUSSE

au magma présent de l'écriture,

 

IDÉE FAUSSE

 

Contrairement à ce qu’ils s’imaginent,

Et parce que tout semble d’une désarmante simplicité,

Faire ses premiers pas dans la prose poétique

N’est pas, dans l’instant, à la portée de chacun.

 

Après avoir intégré et digéré les indispensables influences,

Il reste encore à se forger son propre mode de pensée.

Mise en place compliquée d’un laboratoire d’écriture

Autour duquel bruira, rien n'est moins sûr, la rumeur flatteuse

De maîtres-mots décisifs enfin discernés.

 

P. MILIQUE

27/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "AH! NKM"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "AH! NKM"

 

A.H.
Paris bonjour : oui on peut dire que c’est le jour, même si j’aime aussi Paris la nuit. Oui vous l’avez deviné H comme Hidalgo. Non, A ce n’est pas âne, l’animal, mais Anne l’animatrice qui prend soin de votre mal avec ses mots… oui, c’est l’hôpital qui se moque de la charité…

NKM.
Paris bonsoir. Oui c’est la nuit tous les chats sont gris pour les bruns, pour les brunes c’est fini, leur gestion médicalement assistée, on n’en veut plus de ces roses mal arrosées… avec elle, même l’air pur finit par devenir irrespirable. C’est leur idéologie qui est polluée, polluante, puante. Ils n’ont aucune vision d’avenir, mais seulement deux ou trois présupposés selon lesquels, au lieu de chercher à produire du miel, il vaut mieux songer à partager la merde… ce que je ne partage pas… cela va de soi!

A.H.
Paris, oui je l’entends avec sa voix et sa pensée hachée parce qu’elle n’a jamais vu plus loin que le bout de son nez. Moi, je vous le dis, en vérité, si la fausse blonde se retrouve aux affaires, les parisiens n’auront plus rien à faire, juste à compter les points marqués par d’autres qu’eux-mêmes et voir filer leur destin vers un paradis fiscal ou artificiel. Je suis la seule à garantir un lien sacré entre nature et société.

NKM.
Paris, de quoi est-ce qu’elle parle la négresse verte de peur, de ne pouvoir succéder à son père, qui a été un maire pour nous mais une mère pour elle… elle ne va tout de même pas faire passer sa cécité pour une cité idéale. Pédale dure, pédale douce qui veut tout recycler, et transformer notre vie parisienne en pistes cyclables, recyclables à l’infini. Paris ne croit plus aux lotions magiques. Paris a enfin de l’ambition.

A.H.
Paris, Salut, ne croyez surtout pas un traitre mot à son discours de petite bourgeoise qui se drape comme une bohémienne… c’est la droite bo-bo qui veut distribuer des croissants à un peuple qui réclame du pain, qui veut déshabiller François pour rhabiller Nicolas, qui a une larme à l’œil parce qu’il a raté son dernier métro et non parce qu’il a raté sa vie. C’est la plus belle pour aller danser, elle est résolue à fermer des restos du cœur et à ouvrir des boites de nuit.

NKM.

À paris : la laideur passe encore. Mais pas la médiocrité. Oui son altesse n’aime pas la bassesse, les petites pensées, les petites pesées. La plus belle ville du monde ne peut plus supporter d’avoir à sa tête des gens étriqués : sans vocation, sans passion et sans horizon. On ne peut pas enfouir sous terre une ville de lumières ni boucher ses artères avec des considérations terre à terre. Rendre Paris aux parisiens, aux parisiennes, je n’ai rien trouvé d’autre à faire pour m’acquitter de la plus noble tache que doit se fixer le maire de Paris.

05/03/2014

EN AUBE D’HUMANITÉ

AUBE.jpg

Photo empruntée sur ce site qu'il faut absolument visiter:

http://keloise2630.blogspot.com/ 

 

EN AUBE D’HUMANITÉ

 

C'est à la suite de ce moment définitif où le jour baisse

Dans le brouillard dense d'une nuit inconcevable...

 

Promiscuité plutôt troublante avec cet éclairage différent

Qui, dans la violence sourde du monde,

Hésite encore, perturbée, à envisager le pire.

 

Comprendre la complexité du réel au dédale propre du rêve,

Le laisse affaibli par le joug d'une gêne qui frôle la crispation

D'être engluée au magma de l'énorme déflagration.

 

Pris dans l'aura inépuisable du souvenir,

Un tissu de mémoire lui propose des sensations fortes,

Hachées, inachevées dans la profondeur altière de la solitude.

 

Il devient alors impératif de ne pas s'obstiner dans l'erreur,

Et d'apprécier combien, entre l'homme et le monde,

Martèlera toujours le galop effréné de l'imagination.

 

Aussi, sous le manteau apprêté des apparences,

S'ébroue, éblouissant, l'inattendu d'une lucidité retrouvée

En aube d'humanité simplement belle de sa singularité,

Affirmant la présence à demeure de la force de la pensée.

 

P. MILIQUE

01/03/2014

RAINER MARIA RILKE: "LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT" 2/3

 

RAINER MARIA RILKE

"LE LIVRE DE LA PAUVRETÉ ET DE LA MORT"

2/3

"CAR NOUS NE SOMMES QUE L’ÉCORCE..."

(il s'agit non pas du titre mais des premiers mots du poème)

Lecture par ERIC GENOVES 

Références:

"Le livre de la pauvreté et de la mort"

© traduction d’Arthur Adamov, Actes Sud 1982

Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.

Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom  : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».

En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.

Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.

À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit  publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.

Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Amandine Grévoz

Montage Gilles Davidas

24/02/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "PARANOÏA"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "PARANOÏA"

 

CETTE FOIS LACANTE EST BON!

 

Cette année là, il y avait Lacan au programme d’agrégation… ce n’était pas à l’écrit mais à l’oral. Quand on connaît Lacan il y a de quoi se sentir mal… d’autant plus que le sujet était un mal qui résumait plusieurs maux : la PARANOÏA

 

 Derrière cette porte, il y a pas moins de 5 examinateurs pour m’examiner si j’ose dire. Mon rôle va consister à les empêcher de tirer à vue… autrement dit, d’être la première à tirer… dans le tas!

 

UNE NORIA DE PERSPECTIVES

au magma présent de l'écriture,

 

UNE NORIA DE PERSPECTIVES

 

Je ne suis pas inquiet, j’ai de bonnes vibrations pour toi.

Je sais que tu tant que circulera en toi ces flux d’intensité

Tu seras en mesure de donner forme à tes émotions, à tes désirs.

 

Pour toi le soleil répudiera son abri de nuages temporaires.

Chacune  de tes actions sera comme un jardin que tu cultives,

Et chacune de tes pensées apaisées s’y promènera, flâneuse.

 

Du temps à nouveau libéré fleurira les heures de rires irrépressibles

A chercher de l’ombre pour te protéger du soleil sournois de la raison.

A qui sert-elle lorsqu’on sait et que l’on agit conformément à ce savoir ?

 

Désormais l’à-venir, illuminé de sa noria d’étincelantes perspectives

Aura pour seul objectif d’accéder à cet impalpable bien-être définitif,

 A la source déconcertante riche d’émotions illimitées nommée Bonheur.

 

P. MILIQUE

08/02/2014

AVEC L’ÉNERGIE D'UNE VAGUE 1

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AVEC L’ÉNERGIE D'UNE VAGUE

1

 

Soudain animé d'un désir puissant,

Le poète, au plus profond de l'inattendu,

Retrouve dans les mots quelque chose de plus vaste.

 

Il aimerait savoir rester pudique et se voiler de timidité

Mais l'homme minuscule qu'il est, tout de fragilité,

N'est toujours, quoiqu'il fasse, que le reflet de sa pensée.

 

Alors, le fidèle miroir de son imaginaire

Plonge dans l'inspiration qui accoste à l'essentiel

Dans le déploiement nébuleux de cette allégorie.

 

Il conserve sans cesse en lui l'envie d'affronter

L'existence avec quelque chose de plus ample,

Et d'exposer cette intériorité bouillonnante

Nourrie jour après jour de la simple attention à l'autre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/12/2013

LA MEMOIRE ET L'AMER

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LA MÉMOIRE ET L'AMER

 

Même dans le jaillissement d'une pensée affranchie,

Les mots indisciplinés font barrage à l'émotion.

 

Après avoir lutté, obstiné, jusqu'à la rébellion finale,

L'homme aime à briser les ultimes chaines de son aliénation.

 

Comment peut-on survivre à ceux qui nous abandonnent?

 

Lui qui n'est plus, était un rempart contre mon néant!

Et je m'éprouve désormais livré à la hargne du quotidien.

 

Structure éclatée espace de la désolation,

Le tragique s'enracine dans l'intime d'un impossible non consolé

De ses luminescences de chair et de sang que les instants ont figés.

 

Aussi ne reste-t-il que la mémoire et l'amer,

Goutte d'improbable suivant le corridor temporel

De cette réalité avérée éphémère qu'est la vie.

 

P. MILIQUE

13/12/2013

A L'AFFÛT DE LA VÉRITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

A L'AFFÛT DE LA VÉRITÉ

Les poèmes sont de surprenantes esquisses
Dont l'approche est comme un frôlement amoureux.

Être de mots à l'imaginaire créateur,
Il s'octroie des heures d'exaltation
A composer des textes tels des chansons de signes
Tandis que la main court et court encore
Au cœur d'un certain idéal poétique
Grand explorateur de la pensée.

Alors, dans des accès d'ingénuité plutôt touchants,
Il s'offre des possibilités quasi inépuisables
Rien qu'à débusquer un essentiel à l'affût de la vérité.


P. MILIQUE

03/12/2013

JOACHIM MONTESSUIS, MUR DU SON SONORITÉS(18) : MES DÉCIBELS EN TRANSE

 

JOACHIM MONTESSUIS, MUR DU SON
  SONORITÉS(18) : MES DÉCIBELS EN TRANSE

(6’22’’)
« JE NE SUIS PAS UN ATTILA BRUITISTE »

 

A quel volume sonore entre-t-on en transe ? Combien de décibels pour pousser la conscience au bord du gouffre ? Joachim Montessuis répond : à fond les potards. Plus la dose est forte et plus le son, ce sérum de vérité, te révèle à toi-même. A la fois moine sonique et médium transgenre, Joachim Montessuis conduit son public à l'exode, loin du divertissement et du confort, vers des zones de tensions pure. Ses performances sont des défis à l'entendement. Mais derrière le mur du son, l'espace est vierge et la pensée plus douce.
En partenariat avec le festival Sonorités (Montpellier).

 

Enregistrement : octobre, décembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Pascal Mouneyres

17/11/2013

AILES D’ÉPHÉMÈRES

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AILES D’ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite dans le temps,

Que la phrase reste en suspend et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle à la mort.

 

Les ressassements ne suffisent plus

Dans l’étonnant durable du non maîtrisé

Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l’attendu de nouvelles pensées,

Il est urgent d’ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et, de donner raison à ces oiseaux aux ailes d’éphémères.

 

Qu’ils lèvent une poussière d’or absolument légère,

Nimbée du halo lumineux qui exalte la vie

Comme ces chants d’amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE