14/07/2013
MARCELINE DESBORDES VALMORE: "LA COURONNE EFFEUILLEE"
MARCELINE DESBORDES VALMORE
"LA COURONNE EFFEUILLEE"
LU PAR
AUGUSTE VERTU
J'irai, j'irai porter ma couronne effeuillée
Au jardin de mon père où revit toute fleur ;
J'y répandrai longtemps mon âme agenouillée :
Mon père a des secrets pour vaincre la douleur.
J'irai, j'irai lui dire au moins avec mes larmes :
" Regardez, j'ai souffert... " Il me regardera,
Et sous mes jours changés, sous mes pâleurs sans charmes,
Parce qu'il est mon père, il me reconnaîtra.
Il dira: " C'est donc vous, chère âme désolée ;
La terre manque-t-elle à vos pas égarés ?
Chère âme, je suis Dieu : ne soyez plus troublée ;
Voici votre maison, voici mon coeur, entrez ! "
Ô clémence! Ô douceur! Ô saint refuge ! Ô Père !
Votre enfant qui pleurait, vous l'avez entendu !
Je vous obtiens déjà, puisque je vous espère
Et que vous possédez tout ce que j'ai perdu.
Vous ne rejetez pas la fleur qui n'est plus belle ;
Ce crime de la terre au ciel est pardonné.
Vous ne maudirez pas votre enfant infidèle,
Non d'avoir rien vendu, mais d'avoir tout donné.
13:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, marceline desbordes valmore, la couronne effeuillée, auguste vertu, porter, jardin, père, revivre, fleur, répandre, âme, agenouiller, secret, vaincre la douleur, larme, regarder, jour, changer, pâleur, charme, reconnaître, désolation, terre, pas égarés, cher, dieu, troubler, maison, coeur, entrée, clémence, douceur, saint, sein, refuge, enfant, pleurer, entendre, obtenir, espérance, posséder, perdre, rejeter, beauté, crime, ciel, pardonner, maudire, infidèle
30/06/2013
FRED PELLERIN -- HISTOIRE DE MENSONGE --
FRED PELLERIN
HISTOIRE DE MENSONGE
Extrait du spectacle «Comme une odeur de muscle», capté au Monument-National de Montréal, le 18 mai 2007. D'un virtuose du conte québéco-caxtonnien.
Une quatrième suite des histoires du village sur l'homme le plus fort du monde de Saint-Élie-de-Caxton : Ésimésac Gélinas. Homme peu reconnu dans nos records contemporains, Ésimésac appartint à la race des surhormonés musculaires, au même titre que ces Louis Cyr et autres Montferrances. Il fut un homme qui se démarqua par l'originalité de ses forçures, mais surtout par une modestie sincère qui le garda dans l'ombre. Il porta, à sa façon, le village sur son dos.
17:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, fred pellerin, histoire, mensonge, odeur, muscle, monument national de montréal, virtuose, conte, suite, village, l'homme le plus fort du monde, saint-élix-de-caxton, ésimac gélinas, reconnaître, record, contemporain, appartenir, race, hormoné, musculaire, même tire, louis cyr, monferrances, se démarquer, originalité, forcure, modestie, sincérité, garder dans l'ombre, porter, façonner, dossier
22/06/2013
LENTEURS PASTEL
LENTEURS PASTEL
Les mots ne portent plus rien que la haine des autres,
Entremêlant les crises stridentes de la vie intérieure
En un glissement vers l'introversion, puis l'aphasie.
Cela traduit de lui l'inflexible témoin partiel
D'une douleur entretenue au brasier sans cesse alimenté
Par le lourd secret du présent pour l'heure inconciliable.
Face à cet absolu qu'est l'abomination,
Il se retrouve piégé par l'écrasement de l'esprit.
Au regard de l'extrême, aucune échappatoire possible,
L'inquiétude dessinée en creux d'une ultime situation
Conjugue l'expérience métaphysique et la splendeur du terrible
Dans le judicieux et le flou radieux d'un lumineux en devenir,
Riche enfin d'épures fertiles aux fines lenteurs pastel.
P. MILIQUE
09:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, lenteur, pastel, mot, porter, haine des autres, entremêler, crise, stridence, vie intérieure, glissementintroverti, introversion, aphasie, traduire, inflexible, témoin, partialité, douleur, entretenir, brasier, alimenter, lourd secret, présence d'esprit, inconciliable, absolu, abomination, se retrouver piégé, écraser, esprit, regard, extrémité, aucune échappatoire, possibilité, inquiétud, dessiner, en creux, ultime, sensation, conjuguer, expérience, métaphysique, splendeur, terrible, judicieux, flou, radieux, lumineux, en devenir, richesse
15/06/2013
SAUVE PAR LA CAMARDE
SAUVE PAR LA CAMARDE
Qui peut juste comprendre
Ce malheur nocturne chargé de drogues-poisons,
Ces nuits que tout le jour ne saurait guérir
De l’amitié surhumaine de la mort
Dans l’infini transparent qui sert d’horizon
Et accède, exaspéré, aux portes
Apaisantes de l’autre univers.
P. MILIQUE
09:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, sauvé, camarde, justesse, comprendre, malheur, nocturne, drogue, poison, charger, nuit, jour, savoir, guérir, amour, amitié, surhumain, mort, mourir, l'infini, transparence, servir, horizon, accédé, excédé, exaspéré, porter, apaisement, l'autre monde, univers
12/06/2013
RÉPONSE EMBARRASSÉE
RÉPONSE EMBARRASSÉE
Il aime les mots. Il aime que cela se tienne.
Il faut porter l'accent sur cette singulière écriture,
Mais cela évoque bien autre chose que la maîtrise
Dans la poursuite profuse et ponctuelle du texte.
Il y a une grande sensualité qui vibre dans ses mots,
Il y a de belles images qui rendent le rythme élégant,
Des attentes insensées, fouettées par un fort vent de pensées.
Cependant tout cela est un leurre, un ramassis d'hypocrisies,
Car il se meurt à essayer de convaincre en déposant
Une espèce de voile pour en cacher l'absurdité profonde.
Alors, ce n'est une solution en rien, tant cette évidence est:
Le corps n'est jamais pour lui un lieu d'apaisement,
Ce corps détestable, détesté, qui le fait tant souffrir,
Et taille d'emblée l'impétrant d'une réponse embarrassée.
P. MILIQUE
09:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, réponse, embarrassé, aimer les mots, mettre l'accent, porter, singulier, écriture, évoquer, maîtrise, poursuite, profus, ponctuel, vibrer, beauté, rythme, élégance, insensé, fouetter, attente, fort, vent, pensée, leurre, ramassis, hypocrisie, mourir, essayer de convaincre, déposer, espèce, voile, cacher, absurdit
29/05/2013
FLÈCHES PERDUES
FLÈCHES PERDUES
Il advient souvent que des pensées nostalgiques
Prennent forme et s’alourdissent de pesants regrets.
Par bonheur, demain n’est pas encore pour demain.
Qu’il est donc douloureux de porter en son profond
Cette pénible et embrasée perception de l’invisible
Lorsqu’elle prend la forme incontournable
De demandes ferventes adressées à qui n’est pas là.
Elles sont si débordantes de reproches, si fatiguées,
Qu’elles n’atteignent jamais leur destinée.
Ce sont des flèches vers ce qui d’évidence
Ne peut que se maintenir hors de portée.
Cristaux de pensées projetées dans l’océan,
Retenu et comprimé au profond d’un regard
Fiché dru à l’autre bout de la mémoire.
Quand tu m’embrasseras, le ciel s’embrasera,
Et le flot se partagera devant tant de bonheur.
Il s’inscrira tel du blanc mouvant dans l’infini du ciel,
Aussi léger que l’air dans le bruissant du soir venant.
Et c’est le cœur battant plus fort à l’idée du trésor
Que le lendemain fera son nid aux creux du présent.
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, flèche, peine perdue, advenir, pensée, nostalgie, prendre forme, alourdir, peser, regret, bonheur, douloureux, porter, tréfonds, pénible, emraser, perception, invisible, incontournable, ferveur, déborder, reproche, fatguer, cristal, océan, comprimer, mémoire, mouvance, le coeur battant, dérouter
02/04/2013
PLEURER AU DEDANS 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
PLEURER AU DEDANS
2
Mais qu'elle est donc étrange la poésie qui se dégage de cette composition attendrissante et désordonnée.
Elle est à la fois belle et de grande profondeur
Et me porte sans coup férir l'indéniable d'un coup sensible au plus profond du cœur
En provoquant l'intense et infinie présence d'un rare instant de découverte de soi.
Dans la présence sans limites d'un amour perçu comme douloureusement excessif, je me jette sans précaution dans l'huile brûlante du foyer brasillant. Celui d'une passion rageusement frustrante au cœur d'un désespoir étiré et joyeux au long d'un temps qui endigue tout.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pleurer, au-desans, étranger, poésie, se dégager, composition, attendrir, attendrissant, désordonné, belle, grande, profondeur, porter, sans coup férir, indéniable, couperet, sensibilité, sensible, au plus profond, cordialité, provoquer, intense, infini, présenter, rarissime, instant, découverte de soi, présence sans limites, amoureux, percevoir, douloureux, excessif, se jeter, précaution, huile bouillante, brûler, foyer, brasiller, passion, rageur, frustrer, désespoir, étirer, joie, tout en longueur, temporalité, endiguer
17/03/2013
ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN
ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN
Que se passe-t-il dans le suspendu d'une phrase?
Que devient-elle dans le tendu du silence?
Qui succède à cet intriguant point d'interrogation?...
Arrêt sur le presque rien qu'on écrit sans vraiment l'écrire,
Pour tenter de comprendre le sens de cette étrange énergie
Qui fait que ce qu'on aurait pu traduire
Soudain ne peut plus être poursuivie.
Écrire, c'est parfois côtoyer les ondes du silence,
C'est porter le confus du langage à sa limite,
Le laisser s'égarer, devenir provocateur et aérien,
C'est éprouver, enfin, un ciel s’égayant de ses mots
Jusqu'à identifier... les énigmatiques points de suspension.
P. MILIQUE
09:34 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, presqu'île, rien, vide sédéral, écriture, véritable, tentation, tenter, comprendre, compréhension, sensitif, étrange, énergie, traduire, traduction, soudaineté, poursuivre, côtoyer, onduler, silencieux, porter, confusion, langage, limiter, laisser, égarer, devenir, provocateur, aérien, éprouver, ciel, égayer, mot à mot, identifier, énigmatique, poit de suspension
16/02/2013
BARBARA ET LE METIER
BARBARA ET LE METIER
Discorama
25/10/1964 - 06min31s
Interview de BARBARA par Jean Claude BRINGUIER. Elle dit détester parler d'elle-même, livre quelques moments de sa journée et parle de sa peur d'entrer en scène chaque soir . Elle définit ce qu'est "la famille" dont fait partie Denise GLASER " les gens qui m'ont aidée qui m'ont portée, qui sont là autour de moi...", puis elle explique pourquoi elle chante." Dans quinze vingt ans je serai morte " répond -t-elle à JC BRINGUIER...Si elle aime chanter les autres " je suis une interprète " ," je fais aussi des petits zinzins, j'écris pour cette tête là, une tête que je ne supporte pas du tout..."
Production
Générique
23:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, barbara, métier, discorama, interview, jean-claude bringuier, sétester, parler de soi, livrer, moment, journée, peur d'entrée en scène, chaque soir, définir, la famille, faire partie, denise glaser, les gens, aider, porter, être à la hauteur, expliquer pourquoi, chanter, mourir, aimer chanter les autres, faire des petits zinzins, ne plus supporter, raoul sangla
04/02/2013
ILS ONT PENSE POUR NOUS 22
" Être humain n'est pas normal.
Porter la tête sur les épaules
En position verticale
Est déjà en soi
Un geste artistique existentiel. "
(Peter SLOTERDIJK -- Philosophe)
10:00 Publié dans ILS ONT PENSE POUR NOUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, improvisation, être humain, anormal, normalité, porter, porteur, portier, entêté, têtu, porter sur les épaules, position verticale, gestuel, artistique, existentiel, faire du vent, faire des moulinets, satan, diabolique
27/12/2012
UNE JEUNE FILLE SENSIBLE
UNE JEUNE FILLE SENSIBLE
C'est une jeune fille sensible et sauvage
Qui glisse en silence sur la surface ouatée
D'un prose portée avec une douce précaution
Sur l'enivrante fraîcheur nimbée de son discours.
Elle puise sa force dans son refuge d'écriture,
Tâche osée dont elle s'acquitte à merveille
En vernissant l'émail des mots d'estampes impérieuses
Et de tournures alertes qui attisent le feu porté
De ses phrases magnifiques accrocheuses de réel
Sur le sourire éternel d'un visage retrouvé.
P. MILIQUE
09:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, jeune fille, sensibilité, sensible et sauvage, sauvageonne, glisser en silence, surface, ouaté, prose, porter, douceur, précaution, enivrant, fraîcheur, nimber, discours, puiser sa force, refuge, écriture, tache, tâche, oser, s'acquitter, à merveille, vernissage, émail, mot à mot, impérieux, tournure, alerter, attiser le feu, phrase, magnifique, accrocheur, réel, sourire éternel, visage, retrouver, estampe, mandelson
26/11/2012
FINALEMENT MORTEL
FINALEMENT MORTEL
Un carillon fatigué dérange le silence en attente
Tandis qu'un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie nomade
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.
Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du tranquille
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.
Engagée dans l'ultime versant de sa vie elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.
On la voit souvent s'égarer dans ses pensées,
Traversée de douce tristesse, de désespoirs feutrés,
Et se consumer avec une saisissante dignité, aux aguets
De cette absence têtue qui éloigne la vie des vivants.
De son affection pour l'humble perle une larme furtive
Qui projette au plus profond du cœur la tristesse infinie
De cette déjà longue vie passée, soudain si brève,
Faisant de la mort à venir la compagne de chaque aube.
Les années ont tassé sont corps et froissé son visage,
La peau s'est creusée de rides sur la main qui maintenant tremble.
Les yeux fixent le vide et en appelle au manque dans le vide
Où elle l'évoque, gênée, de cette pudique tendresse
Qui incite à porter une attention toute particulière
A cette vieillesse proposée comme ultime menace,
Comme un dernier combat à livrer a l'orgueil du temps
La nuit où n'en finissent pas de se crisper les rêves.
La vie soumet mais aussi grandit chaque infime de l'instant
Aux longs sanglots des heures qui s'écoulent, finalement mortelles.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mortel, carillon, fatigué, déranger, silence, en attente, chat noir, glisser, rai de lumière, heure, incertitude, nostalgie, nomade, porter, réduit à peu, arpenter, yeux tristes, jardin, crépuscule, insondable, mélancolie, solitude, tranquillité, saison, griserie, dénouement, faire monter l'angoisse, engager, ultime, versant, fixer, passé, fantôme, amour, lointain, photo sépia, regard perdu, le temps qui reste, s'égarer, pensée, traverser, douceur, lélancolie, désespoir, feutré, se consumer, saisissant, dignité