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17/01/2014

LAMBEAUX DE MÉMOIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LAMBEAUX  DE  MÉMOIRE

1

 

Porter sur le monde un regard sans complaisance,

Et être attentif à ne pas se vider de sa révolte.

Viser plutôt à éveiller les consciences collectives

Victimes, peu à peu, d'une société qui soulève l'indignation,

Obscur concentré de ce monde tumultueux où ils vivent.

 

Les voilà projetés dans une situation si extrême

Qu'il ne sert à rien d'attiser le feu de la provocation,

Tant il est nécessaire d'en appeler à l'existence même

Au sens aiguisé par la responsabilité individuelle

Pour en démonter le mécanisme insoutenable de violence.

 

Comment ne pas franchir un palier supplémentaire

Sans être pris d'un malaise-vertige en ce lieu d'inquiétude?

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

12/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 1

au magma present de l'ecriture,

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

1

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

En vieillissant je le sais bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

02/10/2013

ÉTONNANTE DÉFLAGRATION

au magma present de l'ecriture,

 

ÉTONNANTE DÉFLAGRATION

 

Il arrive que certains propos tenus en solitaire

Soient marqués au sceau d’un solide bon sens.

 

Comment traduire autrement l’immersion dans l’obscur

De cet hôte projeté avec la violence sourde du soudain

Dans ce que l’habitude contraint à vivre d’indicible ?

 

L’expérience implique de prendre un recul salvateur

Afin de pouvoir écrire le possible de ce que l’on est

Avec l’incontrôlable férocité de ce qui déferle en soi.

 

Étonnante déflagration qui exalte le souffle du sensible…

 

P. MILIQUE

31/08/2013

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

CHUTER DANS L'ABYSSE.png

 

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

 

La débâcle soudaine me projette avec violence

Au cœur d'angoisses intensément destructrices.

 

Je connais la genèse de cette subite fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela

Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,

Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes

Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,

Chichement amarré à l'immuable culpabilité.

 

Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,

Lui même générateur d'amertume et de dégoût.

La peur de l'abandon m'engage sans ménagement

Dans un tumultueux parcours du combattant

Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,

De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,

La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.

 

Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale

Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.

C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,

Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,

Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis

Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.

 

Comment imaginer combler la douleur des attentes?

Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?

Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?

 

Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

01/07/2013

CHARLES BAUDELAIRE: LE JEU

 

CHARLES BAUDELAIRE

LE JEU

 

Dans des fauteuils fanés des courtisanes vieilles,
Pâles, le sourcil peint, l'oeil câlin et fatal,
Minaudant, et faisant de leurs maigres oreilles
Tomber un cliquetis de pierre et de métal;

Autour des verts tapis des visages sans lèvres,
Des lèvres sans couleurs, des mâchoires sans dent,
Et des doigts convulsés d'une infernale fièvre,
Fouillant la poche vide ou le sein palpitant;

Sous de sales plafonds un rang de pâles lustres
Et d'énormes quinquets projetant leurs lueurs
Sur des fronts ténébreux de poètes illustres
Qui viennent gaspiller leurs sanglantes sueurs;

Voilà le noir tableau qu'en un rêve nocturne
Je vis se dérouler sous mon oeil clairvoyant.
Moi-même, dans un coin de l'antre taciturne,
Je me vis accoudé, froid, muet, enviant,

Enviant de ces gens la passion tenace,
De ces vieilles putains la funèbre gaieté,
Et tous gaillardement trafiquant à ma face,
L'un de son vieil honneur, l'autre de sa beauté !

Et mon coeur s'effraya d'envier maint pauvre homme
Courant avec ferveur à l'abîme béant,
Et qui, saoul de son sang, préférerait en somme
La douleur à la mort et l'enfer au néant !

27/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 24.04.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

24.04.2013

09/03/2013

LOUIS ARAGON : " LE PROJET CARESSE

 

LOUIS ARAGON :  " LE PROJET CARESSE "

 

Lu par Thierry Hancisse

 

Poème issu des Oeuvre poétiques complètes (Gallimard)

 


 

L’Inquisition s’éloigne à présent, dans la forme qui a sévi depuis les années trente, et le droit d’inventaire répand enfin ses exigences, jusque dans un public jadis facilement subjugué par les statues parlantes de la plus grande entreprise de mensonge du XXème siècle.

 

Louis Aragon vécut, illustra dans son existence et dans son action le passage de la révolte à la contre-révolution. Longtemps après les derniers crimes de Staline, la figure d’Aragon fut protégée par un chœur officiel reprenant à l’envi ses complaintes. Le mythe de l’amour d’Elsa, œil acéré de Moscou dès 1930, fournit le halo destiné à masquer bien des réalités gênantes. On fit soigneusement oublier au public « l’Ode au Guépéou », proférée tandis que les agents de Staline exécutaient les révolutionnaires d’Espagne et d’ailleurs.

 

Mais le temps a passé, et « les grandes figures sont tombées », comme l’écrivit André Breton. Il faut redécouvrir celui qui fit preuve de tant de liberté, du « Mouvement Perpétuel » au « Paysan de Paris », de Dada à la Révolution Surréaliste. Ce choix de poèmes et de proses poétiques s’interrompt au moment des reniements, en 1930. Il tente de rendre compte de ce talent mêlé à tant d’invention, avant que cette dernière ne succombe aux engagements de commande, aux poses et aux palinodies. Il y passe un vent de liberté qui n’a pas fini de nous surprendre.

 

Michel Sidoroff

 

 

  

Extraits choisis par Michel Sidoroff

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet

 

20/02/2013

IMPOSSIBLE JARDIN MARSEILLE 2013 : la culture contre les quartiers ?

 

IMPOSSIBLE JARDIN
Marseille 2013 

La culture contre les quartiers ?
" Des herbes diverses et variées "

(5’17’’)

 


 

Après les parades du centre-ville, Marseille-Provence 2013 veut être aussi une capitale culturelle pour les quartiers Nord. Au Grand Saint-Barthélémy, le projet artistique est de créer un jardin éphémère pour 422 000 euros. Des habitants refusent le projet : Zora et Fatima sont à la Confédération syndicale des familles, Anne-Marie est éducatrice, Karima directrice du centre social Agora. Une réunion est organisée avec les représentants de Marseille-Provence 2013, dont Christophe Madrolle, élu Modem, en charge des financements européens. La culture a t-elle droit de cité ?


 

Enregistrements : 19 janvier 13
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Réalisation : Pascale Pascariello

21/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 10

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

10

 

--«Laid oui, bien sûr que oui! Tellement vilain que ça ne peut , le plus souvent, que déboucher sur un condensé d'événement terriblement douloureux dont on ne se remet pas. Jamais. Parce que la stridence de leurs flèches trace au cœur un puissant sentiment de désespérance. A quel moment peuvent bien émerger la fissure, la fêlure, la rupture crois-tu? Moi, je n'en sais rien!

Je peux juste témoigner que d'un trop tardif constat: dès les premières sorties sans retours et les novateurs silences aussi oppressants qu'accusateurs, apparaissent les premières larmes fondatrices de sanglots de grande solitude.

De césures de temps en brisures d'instants les masques tombent, se désagrègent et nous projettent dans le gouffre sans fond de la souffrance amoureuse. Après cela, tout n'est plus qu'un orage en furie zébré d'éclairs rageurs soufflant en tempête dans la conscience défaite. C'est ce qui fait qu'il m'est devenu inutile d'évoquer ces heures fiévreuses de toute façon condamnées à se dissoudre dans un éternel autrefois. Dans ce qui a été qui ne sera plus. Une peur omniprésente, lestée d'angoisses, s'impose prisonnière de mes certitudes bafouées.

Dans ce cas, à quoi servirait-il de jeter d'improbables passerelles au-devant d'un futur inexistant? Je sais désormais ne plus jamais pouvoir m’accommoder d'indigentes solutions médianes. Mon présent est maintenant tout entier sous la séduisante attraction exercée par l'idée apaisante et libératrice proposée par un bien-fondé auto-destructeur.»

(A SUIVRE...)

 

23/12/2012

AMOUR SOLEIL

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AMOUR SOLEIL

 

Il arrive qu'au pays du doute se matérialise

Le souffle vivant des plus jolies promesses.

 

Sur ce chemin sinueux et tourmenté

L’avenir reste toujours aussi capricieux.

 

Pour pimenter sa vie de vagabond,

Il se projette équilibriste maladroit

Qui marche sur le fil incertain du temps

Avec pour seul balancier d'uniques pépites

De cet amour-soleil aux éclats de lumière

Qui harmonise la plus belle partition de la vie.

 

P. MILIQUE

01/11/2012

GRAND MENAGE: "Coeur et détergents: Il faut jeter"

 

GRAND MENAGE


Coeur et détergents
« Il faut jeter »

(6’41’’)


On se comporte parfois bizarrement après une rupture amoureuse. Par exemple, on appelle sa mère pour faire le ménage.


Enregistrements : décembre 11, juin 12
Mise en ondes & mix : Arnaud Forest
Texte, voix, réalisation : Laure Bollinger