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28/12/2014

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD 1

au magma présent de l'écriture,

 

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD

1

On le voit bien que, une fois parvenu à sa presque apogée,
Le jour régresse et se met à tomber, bousculé par le temps.

Il convient désormais de passer les heures en contrebande
Alors que dans la douceur des choses vagit le pulsé du monde
Et que les bribes de conscience n’occultent pas les possibles.

La vie qui prend de l’âge suggère la complicité avec le présent
Dans lequel le feu de l’enfance s’applique à ne pas s’éteindre.

Il commence à se faire tard dans la vie, les connivences s’érodent…
Tandis que, surgi d’on ne sait quel passé, l’avenir perce avec acuité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE

25/12/2014

L'INSIGNIFIANT 1

au magma présent de l'écriture,

 

L'INSIGNIFIANT

1


Comment oserais-je prétendre que tu n’as pas raison?

Il est d’évidence pitoyable de se perdre en lamentations,
Et rien ne peut justifier d’en arborer une quelconque fierté.

Cette douteuse attitude est négative en sa quasi-totalité.
Elle est d’ailleurs la probable origine de la distance horrifiée
Adoptée à mon encontre, peu à peu, par les gens que j’aime.

Je ne leur en veux pas bien sûr, mieux, je les comprends!
Parce que dans mes trop rares moments de sérénité
Je ne peux faire autrement que de me rendre compte
Du caractère éreintant à l’excès de mon comportement.
C’est ainsi que certaines présences amies disparaissent!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 4

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

4

 

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

(FIN)

 

P. MILIQUE

23/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 3

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

3

 

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/12/2014

CRÉPUSCULE FINAL 2

CREPUSCULE.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CRÉPUSCULE FINAL

2

 

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/12/2014

CONCISION FRAGMENTAIRE 38

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

38


Dans la limpide immédiateté
D’une immanence prête à bruire
Jusque dans la plus ultime dissonance
D’une danse de peine déjà frémissante,
Une forme d’exaltation toujours neuve
Façonne le pur lien d’une fraternité.

P. MILIQUE

19/12/2014

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES

au magma présent de l'écriture,

 

AUX MARGES ÉMERVEILLÉES



En regardant d'ailleurs, on voit le monde en plus grand...

Dans l'immatérialité lumineuse
D'un incessant renouvellement
Sur les bases établies d'une lointaine résistance,
Rien ne sert de se priver davantage
De sa propre jouissance d''écrire.

Au fil de quelques belles accélérations de la pensée,
Il s'agit désormais de pointer la mise à nu
D'une écriture résolument poétique
Dans l'évanescente subtilité,
Un peu maniérée peut-être,
Esquissées avec finesse aux marges émerveillées
Et obscures d'une saisie intensive du presque rien.

P. MILIQUE

18/12/2014

FLUIDE

au magma présent de l'écriture,

 

FLUIDE

Les pensées affluent,
Les sens s'aiguisent
Tandis qu'un fil de vie,
Longue et secrète hémorragie,
Défie et embrase les attentes.

Rien d'autre que profondément humain
Chacun est en mesure de le percevoir.


P. MILIQUE

17/12/2014

AXEL

au magma présent de l'écriture,

AXEL

Dans mon ciel, une autre étoile luit.
Il faut s'émerveiller de la vie
Lorsqu'elle consent à se faire belle
Qu'elle ouvre généreusement ses portes
A une nouvelle lumière riche d'évidence
Apte à réchauffer les nuits où je ne serai plus.

C'est avec l'âme saturée d'absolue tendresse
Que se conjuguera le temps à venir du soleil.

Aujourd'hui rayonne au bonheur de mon cœur
Une ode à cette chrysalide devenue papillon,
Une musique douce qui annonce la ritournelle
Et, tendue d'espoir, allume la flamme éternelle.

Au sortir d'une aube nimbée d'arc-en-ciel
L'ange attendu déploie ses belles ailes: Axel.


P. MILIQUE

16/12/2014

L'ACCOUCHEUR D’ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

L'ACCOUCHEUR D’ÉTOILES

L'univers dans lequel sont enfermés certains humains
Empreinte souvent des chemins tortueux et chaotiques.
Celui que ce personnage-là porte tapi en son tréfonds
Lors de ses parcours nocturnes frôle l'apocalyptique.

Faire comme si cela n'apparaîtrait jamais qu'à lui apaise.

Il faut être enceint de fatras pour enfanter d'étoiles filantes:
Cela se passe souvent à l'embrasé d'irréfutables questions.
Remercions cet accoucheur d'étoile aux arpèges inconnus
De nous permettre d'accéder ainsi au désordre magistral.

P. MILIQUE

14/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

2

Il faut bien, c’est ainsi et c’est vital, prendre son destin en main
Et s’attacher, avec obstination, à l’espoir qui existe forcément.
Il s’agit de venir à bout de l’amertume, renouer avec l’énergie et,
A l’affût de chacun des signes entrevus, s’agripper au moindre détail
Et d’archiver, au creux de la mémoire d’un instant, même insignifiant,
Pragmatisme cependant lesté d’attirance folle pour le déraisonnable.

Une fois l’apaisement nécessaire, indispensable même, retrouvé,
D’aveuglantes évidences s’affichent de manière fortement différente
Parce qu’à repriser avec tant d’obstination les déchirures du temps,
La lumière se faufile jusqu’à forcément retrouver le fil de l’essentiel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE