Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/09/2014

BECQUÉE LEXICALE

au magma présent de l'écriture,

 

BECQUÉE LEXICALE



Il sait avoir un trop plein de mot tapi au fond de l’âme,
Tout comme il sait que nul ne viendra jamais les chercher là.

Cependant, il ne peut imaginer les garder en lui à s’asphyxier.
Là réside peut-être son anormale singularité, son obscénité presque!
Mais comme il est incapable de s’expliquer sur le mode verbal,
Il utilise le support qui lui paraît le mieux lui correspondre: l’écriture.

Mais, si cela débouche le plus souvent sur un monologue pathétique,
Il lui arrive parfois de parvenir à l’exact plaisir d’un dialogue privilégié.
Se dessine alors un vaste espace d’émotion vive qui traverse les lignes
Tandis que s’installe un rapport essentiel dans la mémoire du mot écrit.
En quelque sorte la puissance de l’éternel au secours de l’éphémère…

Le plus somptueux de tout cela est son plaisir à lire les mots des autres.
Il est  attentif, très attentionné même à ce qui coule de leurs plumes,
Et cette attention-là nourrit généreusement ses besoins quotidiens.

Que personne n’hésite jamais à lui dispenser sa becquée lexicale!

P. MILIQUE

09/08/2014

DES ÊTRES INDISPENSABLES 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DES ÊTRES INDISPENSABLES

2

 

Dans le confort inconnu de l'apaisement,

Le monde devient parfaitement frivole,

Hautement pittoresque et facétieux presque.

Enivrement croissant d'une rêverie au long cours

Qui rend perceptible la mélodie bruissante

Et troublante de l'air du temps.

 

La sensation est brut de moments lumineux,

Source infinie d'étonnements et de voluptés,

Subtile symbiose d'une vie qui fait patte de velours.

 

Il est des êtres indispensables

Révélateurs de sensations enfouies.

Ce sont des complicités de toute une vie...

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

05/04/2014

CENDRINE

au magma présent de l'écriture,

 

CENDRINE

 

Sappliquer à s’extraire de l’indifférence ordinaire en utilisant l’ample source tangentielle des mots

 

Alors que chacun sait qu’ils sont une arme redoutable avec laquelle il s’avère judicieux de garder ses distances.

 

Nul ne peut ignorer qu’il s’agit-là d’une manière

Aussi généreuse qu’exigeante d’atteindre l’autre.

 

Délicieuse vague jubilatoire à y parvenir parfois tant il est peu fréquent d’accéder à ce but précis.

 

Réflexion profonde lestée d’intérêts à considérer la fulgurante difficulté à débusquer chez autrui l’épais silence tapi dans l’éthéré qui déjà fait signe.

 

Impitoyable lucidité autorisant l’accès bienveillant aux émotions enfantines nées d’un subtil équilibre

 

Nimbé à l’aube allègre d’un astre de grande espérance disposé à fluidifier n’importe quelle dense atmosphère,

 

Emmuré qu’il est dans ses accès de vives contradictions avec, au souffle de l’inaccompli, l’essentiel arc-bouté.

 

 

P. MILIQUE

20/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "KARL MARX"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "KARL MARX"

 

On n’en parle plus … depuis belle lurette !

Karl Marx… vous savez le juif barbu qui a prédit la fin inéluctable du capitalisme et l’avènement probable du communisme.

Il m’arrive encore aujourd’hui de feuilleter ses manuscrits et de rêver sur ce qui le faisait rêver… des peines capitales… des prophéties fatales…

Qu’est-ce que j’en ai retenu ?

Pour dissiper tout malentendu, Marx disait en deux mots : que le déterminisme économique est indépassable.

Et on dirait que les faits lui ont donné raison!

C’est la situation matérielle des hommes qui détermine en effet, leur conscience.

L’esprit sera toujours cette peau de chagrin qui se réduit au fur et à mesure que l’on grandit.

Autrement dit, c’est l’économie qui conditionne notre politique.

Vous ne pensez pas pareil avec 1000 ou 10 centimes en poche…

Dîtes moi de quels moyens vous disposez et je vous dirais à quelle fin vous pourrez aspirer…

On dirait un vendeur de chez Darty et ça me choque !

Ça me choque de sous entendre qu’il y a chez Marx un côté vulgaire vendeur de tapis.

Mais c’est ainsi selon lui : c’est l’infrastructure économique qui détermine notre superstructure idéologique, juridique, politique … et même artistique.

Et ça me choque !

Ça me choque de ramener toutes les toiles de Van Gogh à un contexte socio-économique!

Et si on retournait les choses ?

Et si on changeait la formule ?

En se disant : que ce sont nos visions du monde qui font que le monde est ce qu’il est.

Que ce sont nos représentations qui sont la source de toute richesse et de toute détresse.

On me traitera de vulgaire idéaliste, d’utopiste, d’artiste !

Mais je persiste et je signe, c’est ma conscience qui détermine mon existence. Et non l’inverse!

06/03/2014

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISPARAITRE DANS LE PRÉVISIBLE

2

 

C’est un quotidien étonnant qui à chaque fois se renouvelle et parvient

A exprimer son bonheur en joyeuses gambades subtilement chorégraphiées.

Image champêtre et bucolique qui suggère la certitude de ne jamais parvenir

A cet équilibre dévastateur qui l’empêcherait de se sustenter de ses riches

Différences, seules sources capables de l’enjoindre à ne jamais lâcher-prise.

 

Pour cela, il ne servirait à rien que le temps stoppe son pas inéluctable.

S’il devait le faire, qu’il ne s’autorise à le faire qu’en ces rares moments

A l’intérêt merveilleusement dense saturé d’extraordinaire précision

Dont l’agencement miraculeux semble fluidifier les rouages du bonheur.

 

Lorsqu’il en a l’opportunité, le charme fou de l’Amour opère toujours

Et s’affirme d’autorité comme un point d’ancrage pour faire l’inertie,

Traduction d’un désir qui porte les fruits lumineux du sang de l’utopie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/03/2014

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

EMOTION.jpg

 

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

 

Il arrive qu'un état, exacerbé d'inquiétude et de curiosité,

Génère ses textes tout d'à peu près et d'imperfections

Qui, pour un temps cependant, portent en eux

L'imposant pouvoir d'enchainer la douleur au murmure.

 

Au plein de ce constat aussi imprévu qu'affectif,

Pérore le sentiment ambigu du ridicule évident

Affiché par de niaises prétentions intellectuelles exhibées

Dans cette écriture, authentique gourmandise de temps.

 

Il existe un tel décalage entre sa vie et ce qu'il écrit

Qu'il est impossible d'ignorer combien les mots le trahissent.

 

Mais écrire créé l'incontournable pulsion d'écrire

Jusqu'au centre de l'acte où se tient la sanguine exigence.

C'est ainsi que, dans la parturition laborieuse et multiple

De pages aux réminiscences sombres et lumineuses,

Il faudra à l'impératif protéger des bassesses paradoxales

Ainsi que des émotions présumées qui revendique la source.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

LIMBES VAPOREUSES

LIMBES.JPG

 

LIMBES VAPOREUSES

 

Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante

Qui alimente une souterraine nappe de mots.

 

Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,

Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,

Aux soubresauts geignant du tréfonds.

 

Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,

Sauf que parfois la poésie naît au pénible

Des commotions répétées d'une vie émotionnelle

Qui impose la remise en cause de l'écriture

Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.

 

Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout

Les limbes vaporeuses d'une mémoire

Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.

 

P. MILIQUE

08/01/2014

AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

au magma présent de l'écriture,

 

AU TREMBLEMENT DE L’INCERTAIN

 

Face aux tremblements de l’incertaine lumière

Le regard invente la vision d’un espace idéal,

Détournement de vérité qui donne à l’ensemble un goût amer.

 

Il flotte toujours un trouble instant

Au cœur de la netteté d’un monde

Devenu parfois lieu de voyage immobile.

 

Entraîné jusqu’à la source du désactivé,

Il conserve son intime part au mystère

Des choses assujetties au définitif du révolu,

Avec une sorte de nostalgie qui est singulière

A ce devenir murmuré en tons de confidences inattendues.

 

P.MILIQUE

02/01/2014

ESCALE NOSTALGIQUE

au magma présent de l'écriture,

 

ESCALE  NOSTALGIQUE

 

Lorsque l'on ne peut plus rien refuser

A sa mémoire vive lestée de souvenirs,

Il ne sert à rien de remonter jusqu'au déluge

Pour raconter le passé qui parcourt la terre.

 

Escale nostalgique venue  encore, en souffle d'enchantement,

De cet infiniment petit qui nous dit combien l'univers est immense,

Unique source d'inspiration et de relations initiatiques

Qui veillent à ce que le temps échappe à toute prise.

 

Lorsque l'on ne peut plus rien refuser

A sa mémoire vive lestée de souvenirs,

Il reste à se passionner dans l'immédiat

Pour cet univers invisible et sans limites

Teinté de pudeur , de réserve et d'écoute,

Qui réveillent le mystère lové dans les brumes

Nébuleuses et lucides, donc...déprimant.

 

P.  MILIQUE

26/12/2013

DANS LA CHAIR DE SES RÊVES

REVE.png

 

DANS LA CHAIR DE SES RÊVES

 

 

Sous l'effet d'une grandissante inquiétude,

La tenaille de la peau se fait plus mordante encore.

 

Abandonné à sa propre inquiétude,

Il flotte dans ce temps au mouvement énergique et lent

Qui, à trop l'éloigner du vrai et du sensible,

Lui procure le délectable tourment

D'une conscience prête à franchir l'irrévocable.

 

Les spéculations abstraites qui échappent à la maîtrise

Intériorisée de l'irréversible passion

Et de désir inachevé, sources de tant de voluptés,

Génèrent l'agitation hors-contrôle de son esprit en détresse.

 

S'installe alors la fête perpétuelle d'un présent

Marqué à jamais dans la chair de ses rêves

Pour avoir choisi la brûlure de ce moment précis

Comme naissance impromptue à de nouvelles beautés.

 

 

P. MILIQUE

09/12/2013

UN ENFANT DE CASA: TOMBE DU TOIT DANS LA VIE « ON LUI A REFILE UN PETIT BILLET »

 

UN ENFANT DE CASA
TOMBE DU TOIT DANS LA VIE

(3’17’’)
« ON LUI A REFILE UN PETIT BILLET »


Didier est prof au lycée français de Casablanca et spécialiste en cinéma. On se retrouve à la Source du Lion, une galerie de Casa, pour parler de ce projet d'histoires vraies de Méditerranée. Je raconte quelques histoires, pour détendre l'atmosphère, puis Didier raconte la sienne qui nous ramène tous à des choses plus concrètes...
"Histoires vraies" : des récits authentiques forts comme des fictions. Des histoires vraies recueillies en Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille-Provence 2013, rassemblées dans le livre "La lune dans le puits (éditions Verticales) et présentées ici comme des contes modernes.


Enregistrement : janvier 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : François Beaune

22/11/2013

COMME UNE MANIERE D'EXISTER

ERRANCE OBSCURE.jpg

 

COMME UNE MANIÈRE D'EXISTER


La source et le fleuve de son théâtre secret
Se font ombre incertaine entre chaos et innocence
Dans la forme à donner à son silence brisé.

Les reflets de cette laideur qui le hante
Lui intime de creuser dans le noir à la recherche d'une issue.

D'autres errances obscures et solitaires
Qui traversent les fêlures de cette douleur
Habitent un inédit espace temps, hors du temps.

Alors l'ordre des choses, lesté de sensations intérieures
Cède, exténué, devant l'incomparable
D'une sorte d'extase mêlée d'éternité,
Qui défie le noir jusqu'à la transparence
D'une souffrance coquettement parée de lumière,
Comme une manière d'exister à l'imparfait.


P. MILIQUE