05/08/2013
RETOUR A SOI
RETOUR A SOI
J'ai toujours préféré marcher en solitaire,
Délesté du fardeau d'un artificiel rôle à jouer.
Il est si dur d'aller au rythme singulier de l'autre!
Images qui se reforment aux dérives du temps...
Écrire à vif sa vitale nécessité d'autonomie
Flirte parfois avec la hideur du saugrenu.
Comment parvenir, dans la plénitude étonnée
D'un retour à soi aux accents d'éphémère,
A s'extirper de l'inextricable qui assujettit?
Fourvoiement avéré dans une vie fantasmée
Qui ne porterait pas l'intention majuscule
Du mensonge aveuglé porteur d'apocalypses.
P. MILIQUE
09:06 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, retourner, préférer, marcher, voyager, solitaire, délester, fardeau, artificiel, rôle à jouer, durillon, tythme régulier, singulier, image, reformer, dériver, temps, écrire, à vif, vitale, nécessité, autonomie, flirter, hideur, saugrenu, parvenir, plénitude, étonner, retour à soi, accentuer, éphémère, s'extirper, inextricable, assujettir, se fourvoyer, avérer, fantasmer, porter, intention, majuscule, mensonge, aveugler, porteur, apocalypse
30/07/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "A UN APPELE FRANCAIS"
LA BOÎTE A LETTRES
ALBERT CAMUS
"A UN APPELE FRANCAIS"
© Musée des Lettres et Manuscrits)
Monsieur
Si j’ai pu sans le savoir vous aider où vous êtes, ce sera peu dire que j’en suis heureux. Ce qui vous retient en Algérie, c’est ce qui pèse sur mes journées, qui m’a retranché définitivement d’une société intellectuelle prête à toutes les démissions et qui m’a fait choisir enfin une retraite provisoire. Je ne me sens pas seul pour autant. Car je n’ai jamais mieux senti mes liens avec notre malheureux pays et avec tous ceux qui comment vous, témoignent qu’il n’a pas été édifié seulement sur l’injustice ou le verbiage, quelques qu’aient été ses torts et ses erreurs.
J’hésitais à vous écrire, sachant qu’il me serait difficile de vous dire par lettre tout ce qui m’angoisse. Mais j’ai pensé que je devais vous dire au moins que contrairement à beaucoup d’intellectuels français, je vous suis reconnaissant, à vous et à vos camarades, d’être en Algérie et d’y défendre les miens ( les nôtres) en évitant le pire. Je vous dirai le reste quand je vous verrai car je suis sûr aussi de vous rencontrer. Je reste à votre disposition en tout cas pour cette rencontre et aussi pour tout ce que vous pouvez désirer. Et en vous remerciant de tout cœur, je vous serre la main chaleureusement. Veillez sur vous
Albert Camus
23:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hélène hazéra, chanson boum, salomé leclerc, virginie loizeau, boîte à lettres, albert camus, appelé français, manuscrit, aider, être heureux, algérie, peser, journée, retrancher, définitif, société, intellectuel, prêter, démission, choisir, retraite provisoire, sentir, lien, malheureux, pays, témoigner, édifier, injustice, verbiage, torts, erreurs, hésitation, écrire, difficile, angoisser, contraire, être reconnaissant, camarade, éviter le pire, se rencontrer, rester à disposition, désirer, remercier, serrer la main, chaleureux
26/07/2013
LA BOÎTE A LETTRES: Romain GARY "A CHRISTEL"
LA BOÎTE A LETTRES
Romain GARY
"A CHRISTEL"
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Nice 14 IV 38
Ma petite fille, douce, mauvaise, bonne, unique...
Je me sens si affreusement triste et seul, que ta lettre, au lieu de m'égayer, m'a fait presque mal, m'a rendu plus triste encore et j'ai envie de pleurer comme un idiot. Si seulement je pouvais savoir que tu es à moi, à moi seul, à moi, rien qu'à moi, des pieds à la tête, de tout ton corps que je vois, comme si tu étais là couchée prés de moi, comme si je le caressais encore, partout, fillette, partout, de mes lèvres, de mes dents, de mes doigts...
Christel, dix jours sont passés depuis que tu es partie et maintenant, peut-être, tu sais mieux tu vois mieux si vraiment tu es à moi, à moi seul, comprends-tu, si toi et moi, c'est vraiment ça ou si seulement, c'était autre chose...
Je sais que tu es égoïste et que tu m'aimes dans la mesure ou ça te fait plaisir, mais je voudrais savoir si c'est quelque chose de plus fort que toi, si tu peux, vraiment, tout quitter pour être à moi, ou s’il s’agit seulement de ce genre d’amour dérisoire et charmant auquel " il est agréable de céder de temps à autre" comme Goethe ne l’a pas écrit.
C'est très beau, Christel, le chocolat de luxe et avec moi, je le crains, il y aura fort peu de chocolat, fillette, et encore moins de luxe...
Christel, souviens-toi que les choses au monde que je respecte le plus sont l'honneur et la droiture, souviens toi que si je t'aime comme femme c'est aussi parce que je t'aime comme homme et qu'un de nos deux amours n'ira, jamais, pour moi, sans l'autre... Il est très difficile d'être un homme. Mais s'il y a quelque chose qui compte, dans la vie, s'il y a quelque chose de vraiment sacré, c'est ça : être un homme. C'est dans la mesure où tu le seras, où que tu t'efforceras de l'être (car c'est peut-être impossible) que tu seras toujours toute proche de, moi, même si des milliers de kilomètres nous séparent, c'est par cette volonté dure d'arriver à être un homme que tu seras toujours au sens le plus beau de ce mot, ma femme ...J'ai peur, Christel, que tu ne comprendras pas ces quelques mots qui ont pour moi une si grande importance. J'ai peur, aussi, que ces mots soient impossibles à comprendre, en ce moment, à Vienne...
Si je te les écris, c'est parce-que, désespérément, je cherche quelque chose qui pourrait te rapprocher de moi... Et rien, jamais, ni le mariage, ni l'amour ni les enfants ne te rapprocheront de moi plus que ça : l'effort d'être un homme. C'est par cet effort, par cette volonté dure, par cette aspiration à la dignité humaine, à la condition humaine, que ton sang, Christel, sera dans mon sang, ta pensée dans ma pensée, et ta main fillette, dans ma main. Il y a peut-être trop de grandes lettres, trop de majuscules, dans ce que je te dis là. Mais ce ne sont pas des grandes lettres, des grands mots : ce sont, de grands sentiments et il ne faut pas avoir honte. Et puis, nous sommes seuls, en ce moment, toi et moi, personne ne nous écoute, nous pouvons parler tranquillement. Il y a bien cette horrible musique... mais je te parlerai dans l'oreille... comme ça... Il faut vivre pour cela, Christel.
Il faut travailler, lutter pour cela. Il faut aimer pour cela. Je dis « aimer » et non pas « faire l'amour ». Je voudrais être cet amour et que cet amour pour moi t'aide dans l'effort. Mais peut-être trouveras-tu un autre homme, qui t'aide mieux, plus que moi. J'en serais heureux... quoique malheureux... En tout cas, Christel, n'oublie jamais cela : rejette loin de toi l'amour qui n'enrichit pas, qui ne t'aide pas à être, à devenir homme. Je serais tellement heureux si je pouvais t'aider ! Mais il faut d'abord voir clair en toi même. Ce que je te conseille la demande beaucoup, beaucoup plus de courage que tu ne le crois. Ça n'a rien à voir avec le plaisir, et presque rien avec le bonheur... en tout cas, pas pour les gens qui croient- les malheureux ! Que le bonheur, c'est seulement le maximum de plaisir. Le bonheur - mon bonheur- c'est un chemin très dur. Sur ce chemin, il n'y a pas Sachs, il n'y a pas Bincens, il n'y a pas Lilliebro - il n'y a personne. Il faut du courage pour marcher seule sur ce chemin là, mais je te propose de marcher à deux : avec moi. Je crois que tu seras capable, un jour, de marcher sur ce chemin. Je l'ai pensé, quand je t'ai vu marcher dans la montagne, pieds nus... te souviens-tu ? Dans quelques jours, je t'enverrai une photo : toi et moi sur ce chemin là... Oui... Ne t'étonne pas ! Il faut travailler, ma lointaine, il faut étudier, être seule, lutter, souffrir beaucoup, dans l'effort et mépriser les hommes qui envoient des chocolats de luxe... Mon Dieu, je suis bête. Je t'ennuie. Non, peut-être...je ne sais pas. Quelque fois, je doute, je pense que je ne serai pas entendu... tu es tellement blonde ! J'ai parlé beaucoup trop... et je n'ai pas envie de m'arrêter... j'ai envie de continuer... je suis un imbécile ! Mais un imbécile qui t'aime.
Romain
23:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, romain gary, christel, musée des lettres et manuscrits, nice, petite fille, doux, mauvais, bon, unique, se sentir, affreux, triste, esseulé, s'égayer, faire mal, rendre triste, envie de pleurer, idiot du village, pouvoir, savoir, pied, tête, corps, coucher, caresser, fillette, lèvres, dents, doigts, passer, partir, maintenir, comprendre, autre chose, égoïsme, aimer, mesurer, faire plaisir, plus fort que soi, tout quitter, amour, dérisoire, charmantagréable, céder, de temps à autre, goethe, écrire, chocolat, luxe
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
09:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, écrire, dire, attentif, dissonance, cassure, potentiel, constituer, inépuisable, siurcendésenchantement, contribuer, emmêler, écheveau, tumultueux, naufrage, inconsidéré, immensité, lassitude, banaliser, cheminement, mener, désastre, final, inéluctable, douloureux, éprouver, point, sentiment, présent, fuir, passer, mourir, vanité, tentative, calfatage, fissure, sournoise, vie, s'attacher, sauvegarder, esentiel, crever l'abçès, obséder, désespoir, démonter, écecs, criard, réussite, invisible, ténèbres
11/05/2013
PAUL CELAN, "FIGURE DOUBLE", "LOINTAINS", "GREFFE SUR L'OEIL"
PAUL CELAN
"FIGURE DOUBLE"
Lu par Alain LENGLET
"LOINTAINS"
Lu par Julie SICARD
"GREFFE SUR L'OEIL"
Lu par Stéphane VARUPENNE
Poèmes extraits du recueil De Seuil en seuil (éditions Poésie Gallimard, traduction : Jean-Pierre Lefebvre)
Paul Celan est né le 23 novembre 1920. Ce poète et traducteur roumain de langue allemande, juif de Galicie, est un des plus grands poètes allemands du XXe siècle. Il a composé une oeuvre riche et complexe, orchestrée autour de la sonorité d'une langue qu'il maltraite, et ciselée dans la conscience d'écrire après l'extermination des juifs d'Europe. Il est mort en 1970 à Paris.
Cette semaine, un choix composé dans son recueil De Seuil en Seuil, paru en 1955 en Allemagne, et dans la traduction française de Jean-Pierre Lefebvre en 1998 parue chez Poésie Gallimard.
Prise de son : Pierre Minne
Montage : Sylvain Dangoise
Assistante à la réalisation : Delphine Lemer
Réalisation : Myron Meerson
23:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, paul celan, patrick milique, alain lenglet, julie sicard, stéphane varupenne, jean-pierre lefèbvre, poète, traducteur, roumain, juif, allemand, galicie, composer, oeuvre, riche, complexe, orchestrer, sonorité, maltraiter, ciseler, conscience, amour, écrire, extermination des juifs, europe, paris, choix, recueil, pierre minne, sylvain d'angoisse, delphine lemer, myron meerson
MELISSMELL "ENFANTS DE LEO" : "LE CHIEN"
MELISSMELL
"ENFANTS DE LEO"
"LE CHIEN"
FESTIVAL ALORS CHANTE!
MONTAUBAN
SALLE EURYTHMIE
7 MAI 2013
06:05 Publié dans MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mélissmell, léo ferré, patrick milique, salle eurytmie, montauban, festival alors chante, se calmer, briller, enfant de léo, tête à claque, square, empirique, éclat de rire, écrire, téléphoner, mentir, la force de guérire, states, le pont des soupirs, angulaire, souvenir
18/04/2013
A L'INFINITIF
A L'INFINITIF
Rester cette fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe
Flâner indécis, en marche pour l'insaisissable
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.
Se délecter avec grâce d'un espoir insensé
Irradier d'éclat maximum les noires interrogations
Arpenter des territoires aussi charnels qu'invisibles.
Se dresser avec fierté contre l'adversité dominante
Modifier le cours vertigineux de la passion
Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.
Explorer les ombres glissantes d'invisibles intérieurs
Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs
Regretter l'ingratitude génératrice d'espoir déchu.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie
Saigner sans bruit à l'intérieur pour ne pas être vu
Se reconnaître dans l'instantané malgré l'obscurité.
S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume
Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire
Dériver prostré sur un lac d'étranges sensations.
Obéir avec complicité aux vifs tourbillons intérieurs
Partager le mal-être puissant des forces obscures
Neutraliser les contraires d'actions disparates.
Détester la beauté surtout quand elle est tapageuse
Estomper les lieux prétentieux aux apparences fuyantes
Traverser la démesure ravageuse du sublime en cours.
Aimer les tourments et les fiévreuses envolées émotionnelles
Disperser les lignes de rupture au-delà des zones lointaines
Mettre en évidence la présence potentielle des possibles.
Se désespérer au quotidien d'une solitude exacerbée
Être dans l'espace-temps de ses propres déchirements
Avoir l'illumination de fulgurances surréalistes.
Se faire voler l'intense de la vie par coupable inattention
Proférer avec détachement de misérables mensonges
Respirer avec une précaution enrichie de pudeurs.
Faire une troublante rencontre au seuil d'un bel horizon
Chercher d'instinct la douceur dans un tendre souvenir
Se sentir apaisé par l'impétueux flux des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées à la jonction de l'âme
Faire passer la vie dans des mots liés au fil du désir
Écrire pêle-mêle des mots pour ne pas perdre pied.
Se préserver des effets pervers d'une mémoire oublieuse
Maintenir l'ombre de l'absent dans l'ombre de l'absence
Observer enfin. que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment peut-on échapper à la pesanteur du dire ?
A la rugosité dérangeante de propos sans-gêne ?
Avec beaucoup d'inconscience, j'ai ouvert l'armoire des mots
Pour en disposer avec humilité dans cet approximatif jeté !
Je les entends sur la page qui s'abiment déjà,
Qui crissent sous la danse de semelles agressives
Qui croisent au plus près d'une ombre défaillante :
Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.
P. MILIQUE
09:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, infinitif, exignece, démesuré, jonction, âme, affairer, passerelle, vivacité, mot-à-mot, lier, au fil du rasoir, désir, écrire, pêle-mêle, perde pied, se préserver, effet pervers, mémoire, oublieuse, maintenir, ombrager, absentéïsme, observer, mort, aimer, mourir, échapper, pesanteur, dire, rugosité, dérangeant, proposer, sans-gêne, inconscience, ouvrir, armoire, disposer, humilité, approximation, jeter, entendre, pagination, abîmer, crisser, danse, semelles, agressivité, croiser, défaillir
24/03/2013
MORGANE
MORGANE
Manifestement écrire à tout d'un vice car des mots naissent
un matériau formidable de mystère d'utilisation malaisée.
Oser s'y confronter est d'évidence déraisonnable mais, cependant,
je prends plaisir à le faire avec une légèreté sereine un brin désinvolte.
Rayons d'une incandescence illuminant une vie bien basse de plafond,
Gésine apaisante tel le chant subtil d'un murmure souffle de vie.
A voir le monde si laid, seul le merveilleux à le droit d'existence.
Il devient alors impératif de se comporter en éveilleur de rêves,
De se sustenter des bonnes vibrations émises par les autres
Et de semer des graines de poésie afin d'atteindre l'oasis espéré.
Nous savons que le bonheur ne pend qu'à des branches d'illusions,
Mais la réalité n'est-elle pas toujours ce que l'on fait d'elle ?
Et, même si le fier fleuve de la vie n'est que tumultes redoutables,
Il faut ne jamais oublier d'être par simple inquiétude du peut-être!
Ce serait là l'erreur fatale prompte à enfouir sous la cendre chaude....
P. MILIQUE
09:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriturenmorgane de toi, manifester, écrire, vice, vertu, motiver, naître, matériau, formidable, mystère, utilisation, malaise, oser, confronter, évidence, raisonnable, prendre plaisir, légéreté, sérénité, brin, désinvolture, rayer, incandescence, illuminer, bassesse, plafonner, gésine, apaiser, chant subtil, murmure, souffle de vie, laid, merveilleux, le droit d'exister, devenir, impératif, comporter, éveilleur, rêveur, sustenter, bonne vibration, émettre, autrui, semer des graines, sépia, atteindre, oasis, espérence, bonheur, pendre
03/03/2013
UNE AUTRE RÉALITÉ
UNE AUTRE RÉALITÉ
C'est ainsi, il ne peut écrire qu'en aimant,
Dans la proximité inspiratrice de la Femme,
Comme s'il était biologiquement voué
A aimer malgré son maintenant déserté.
Cela fonctionne comme une grande mémoire continue,
Trop longtemps silencieuse et traqueuse des traces concrètes
D'un désir éthéré qui, puissant et obstiné, se matérialise.
Alors sa plume, savoureuse et vibrante de poésie,
Dévoile les péripéties d'un paysage imaginaire,
Maniant avec élégance la flamboyance d'un verbe
Collecteur massif de formules grandioses
Qui instaurent la vigueur d'une autre réalité:
Une matérialité neuve faite de tous les possibles.
P. MILIQUE
09:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, réalité, écrire, aimer à perdre la raison, proximité, inspiration, inspirer, femme, femen, biologie, vouer aux gémonies, mansuétude, maintenance, déserter, fonctionner, fonctionnement, grandeur, mémoire, continuel, latence, longtemps, silencieux, traquer, traqueur, trace, concret, désir, éthéré, puissance, pbstiné, se matérialiser, plume savoureuse, vibrateur, godemichet, poésie, dévoiler, péripéties, manier avec élégance, flamboyance du verbe, collecteur, massif, formule, grandiose, instaurer, vigueur, matérialité, rénover, tous les possibles
21/02/2013
LA OÙ SE TIENT L'INFORME
LA OÙ SE TIENT L'INFORME
Chaque moment de vie peut initier le parcours chaotique
D'un exode gigantesque ou d'une furie labyrinthique
Propres à embraser le feu d'une urgence peu conciliante.
Dans la lourde note souterraine qui en nourrit le rythme,
L'écriture grondante de colère ne retient plus son souffle,
Et la traversée de l'enfer où trépigne déjà son devenir
La libère du limon serré ou se tient l'informe essentiel.
On ne peut écrire qu'à partir de ruines qui sont ou seront,
Dans cette pulsation de peur aidant à faire surgir les mots
Qui germent, patients, au ventre des terres désolées.
P. MILIQUE
09:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, se tenir, informe, informuler, moment de vie, initier, initiateur, parcours chaotique, exode, gigantesque, gigantisme, furie, labyrinthique, propriété, embraser le feu, urgence, concilier, conciliation, lourder, notifier, souterrain, nourrir, nourriture, rythme, écriture, grondement, colère, retenir son souffle, traversée de l'enfer, trépigner, devenir, libérer, libération, limon, serrer, essentiel, pouvoir, écrire, partition, en ruines, pulsation, pulsion, peur, aider à faire, surgir, motus et bouche cousue, germer, patience, ventre à terre
05/01/2013
LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ
LA PROMESSE D'UN FUTUR ÉCLATÉ
C'est quoi un homme qui écrit avec son sang ?
C'est d'abord un homme qui souffre,
Et puis qui cherche aussi.
Qui fuit la lenteur des jours,
Meurtri de désirs désespérés
Et d'attentes muettes.
Absurdement.
Il se consume en confessions
Brûlantes et douloureuses
Comme autant de feux
Trop longs à s'éteindre.
L'expérience déjà lui a dit
Quelle farce pitoyable est la vie.
Alors, dans le silence insolent
Et solitaire de certaines nuits,
Il part, désabusé un peu,
A la rencontre problématique
D'un univers fugitif.
Beaucoup de persévérance
Dans ses mots charbons,
Des mots qui, nourris d'inéluctable,
Se teintent de brume, d'ombre et d'opaque.
Les mots d'une aube incertaine
Qui ne se lève jamais.
Sauf sur la promesse d'un futur éclaté...
Un homme qui écrit avec son sang,
C'est un homme qui restitue sa douleur.
Un autodidacte absolu et obscène
Qui délivre sa prose de survivant
Où le rire désincarné s'étouffe aussitôt, mort-né,
Tel celui, malsain, d'un aliéné
Dont l'esprit déchiré laisse périr les couleurs.
P. MILIQUE
09:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : au magma present de l'ecriture, promesse, futur, éclater, homme, écrire, sang, souffrir, chercher, fuit, la lenteur des jours, meurtrir, désir, désespéré, attentes muettes, absurde, se consumer, confession, brûlant, douloureux, feu, trop long, éteindre, expérience, farce pitoyable, vie, silence, insolence, solitaire, nocturne, partir, désabusé, rencontre, problématique, univers, fugitif, persévérance, mots, charbon, inéluctable, se teinter, brume, ombre, opaque, aube, incertain, ne se lève jamais, sain et sauf, restituer sa douleur, autodidacte
17/12/2012
ÉCRITURE POST-NUCLEAIRE
ÉCRITURE POST-NUCLEAIRE
Les duplicités capitalistes avaient générés,
Dans un espace prétendument confiné et surprotégé,
Une réalité aussi absurde que cruelle.
Enveloppé d’un nuage de mort toxique,
L’homme, figurant neutre et involontaire
D’une étrange séquence de cinéma apocalyptique
Progresse d’une démarche mécanique et heurtée,
Marmonnant une litanie sans fin de mots nébuleux,
Le regard fixe éteint par tant d’horreurs prévisibles.
J’écris désormais davantage pour vérifier mes cauchemars
Que pour transcrire l’inanité obligée d’improbables rêves.
P. MILIQUE
09:13 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, écriture, post-nucléaire, duplicité, capitaliste, générer, génération, espace, trétention, confiné, surprotégé, réalité, absurde, cruel, envelopper, nuage, nuage de mort, toxique, figurant, neutre, involontaire, étrange, séquence, cinéma, apocalyptique, progresser, démarche mécanique, heurter, marmonner, litanie, infini, motivation, nébuleux, regard fixe, regard éteint, horreur, prévisible, écrire, désormais, davantage, vérifier, cauchemars, transcrire, inanité, obligation, improbabilité, rêve