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21/06/2016

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

JONGLER AVEC LES ARCS-EN-CIEL

1

Lecture attentive de ta lettre constellée de signes,
Saturée d'émotion effleurée. Fièvre à fleur de mot.
Délire suggéré, d'une richesse incommensurable.

Je suis touché, bouleversé d'en être le destinataire
Tant, c'est connu, je n'ai aucune confiance en moi.
Je ne m'apprécie que peu au point que, lorsque
Quelqu'un m'offre avec bienveillance l'éventualité
De perdre un peu de son temps en ma compagnie
Cela me semble relever d'un quelconque miracle.
Je dois être patient et laisser du temps au temps!
Rien de surprenant. Quoi de plus naturel à cela?
Une sacré dose de confiance, d'inconscience même,
Faut-il pour s'ouvrir à l'autre sur la pointe du cœur?
Qui serais-je donc pour bénéficier d'un tel privilège?

Lire entre les lignes, haler les mots avec délicatesse,
Surtout avec délicatesse, pour tenter d'apercevoir
Ce qui se cache en-dessous, bien dissimulé peut-être,
Peut-être si flagrant d'évidence que je ne la verrai pas.

Lire entre les lignes parce que les mots s'y bousculent,
Hypersensibilité, apprendre à instruire les angoisses,
A gérer les peurs, les états conflictuels avec son propre soi,
A dépasser et contenir les sensibilités à fleur de peau
Qui attestent d'un mal-être qui ne s'explique que parfois.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

02/02/2016

ÉBAUCHE ABSTRAITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

ÉBAUCHE ABSTRAITE

1



Regard porté par l'embrasure de la fenêtre.
Dans le ciel obstinément gris neutre,
Aussi volubiles qu'une nuée d'oiseaux,
Une multitude de nuages obscurcit le ciel.
Quand l'orage se décidera-t-il à percer l'atone?

Nous étions alors au mois d'août,
Période lourde de craquements,
Et l'angoisse de la mort s'activait.
Longs moments d'absence et vertiges obscènes
Scrutaient l'enfer de ma tête sèche de pensées.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/11/2015

REFUGES ILLUSOIRES

MONDE CLOS.jpg

 

REFUGES ILLUSOIRES

 

Dans l'enchainement de circonstances au signal fort

Il apparaît que les frontières de l'intime,

Fragiles et mouvantes, modifie les perspectives.

 

C'est dans la découverte éprouvante et singulière

Du monde presque animal et clos d'un établissement psychiatrique

Que j'ai éprouvé l'intense et ardente nécessité

De partager avec d'autres la diversité des expériences humaines.

 

Il convient d'observer avec attention les évolutions successives

Qui racontent de chacun les fractures et les douleurs,

Les angoisses et les contradictions, mais aussi les bonheurs

Des moments dérobés aux refuges illusoires de vies contraintes.

 

P. MILIQUE

10/11/2015

FAIRE SEMBLANT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FAIRE SEMBLANT

3

Quelquefois, il en a assez de faire semblant...

Il mène une lutte sans merci aux émotions complexes
Qui le tourmentent jusqu'à le faire vomir d'angoisses,
Et laisse s'installer le doute par pur plaisir des mots,
Dans des confidences sibyllines à l'issue ambiguë
Juste parce qu'il vient d'apercevoir la mesure irréelle,
La malédiction envoûtante d'une histoire sans amour.

Çà sert à quoi ce sentiment d'inatteignable,
Pour fabriquer des nuits tendres, si tendres?...
Ça sert à quoi de faire croire que l'on aime
Alors que, l'histoire le dit, on n'a jamais su?...
Quand la perspective vacille, le pire est certain!
Il ne reste plus que l'illusion de faire semblant.

(FIN)

 

P. MILIQUE

06/11/2015

DANS LE SEL DE L'INSTANT

au magma présent de l'écriture,

 

DANS LE SEL DE L'INSTANT



Pourquoi perdre son temps à vivre dans l'angoisse,
S'obstiner à s'empêcher toute joie avant de mourir?

L'homme est un animal atypique au regard inquiet
Qui s'égare vers l'ailleurs quand le bonheur est là.

Pourquoi transgresser le temps au prétexte de l'éternité
Plutôt que d'en vivre chaque glanure comme le dernier?

Il faut être fou pour ne pas être ce sage qui éprouve
La présence indémontrable qui habite chaque chose.

Aimer muser et musarder au cœur de l'émotion brute
Des clairs de lune inspirés et des nuits d'été radieuses
Dans le miracle de banalité qu'est le ciel de l'instant.

Le voilà dans l'évocation hésitante d'une majesté
Dont il lui reste à se complaire d'être l'aquarelliste.

P. MILIQUE

24/10/2015

EFFROIS ÉCLIPSÉS

au magma présent de l'écriture

 

EFFROIS ÉCLIPSÉS

Des recoins les plus plus angoissants
Dans cet art éphémère de l'inventaire
Vécu comme une prolixe récréation,
La pensée évolue de manière inattendue.

Après avoir emprunté le long chemin
Qui mène à l'acceptation de l'autre
Apparaît, en une sorte de sourire fier
Un jardin enchanté habilement distillé,
Rêve partagé d'un paradis de possibles.

Une lumière se pose dans la prairie
Avec la fragilité propre à la détresse,
Exaltant encore les couleurs atypiques.

Le soleil se couche, rouge au-dessus de l'horizon,
Qui exacerbera les réveils, illuminera les matins,
Et, aux effrois éclipsés, mettra un terme au finir.

P. MILIQUE

18/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

2

Il convient de ne surtout pas vivre sa vie
Dans l'angoisse permanente de la perdre,
Mais de savourer de toutes ses entrailles
La plénitude espérée du moment présent.

La spiritualité qui est la sienne lui a enseigné
Que le décès n'est qu'une étape pour le défunt.
Certes pas une finalité. Et c'est très bien ainsi.
Alors, il est normal d'accompagner ce départ
De chants, de prières et, pourquoi pas, de la joie.

(FIN)

 

P. MILIQUE

11/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

2

Mais comment s’aimer en manquant de générosité pour aimer l’autre?
Comment s’aime lorsque, confronté à la fureur de ses contradictions,
On se retrouve projeté dans l’impossibilité de distinguer son chemin?
La peur de ne pas être aimé naît de la crainte, de l’angoisse de décevoir.

Je m’enracine dans la douleur d’une situation sans passé ni présent
A laquelle se greffent à intervalles réguliers moult anciennes anxiétés.
Certaines blessures rejaillit en hoquetant un dense flux intime activé
Par une pulsion répétée, coulée sombre qui fuse, tumultes écumants.
Tout cela qui s’oppose aux vagues de désir, aux nécessités de repos.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 1

au magma présent de l'écriture,

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

1

Il est de jolis mots, de belles phrases qui s’articulent jusqu’à moi,
Et bien sûr que cela me touche au tréfonds parce que quand même…

Ce sont des pages que l’on pourrait nommer brûlots de douleurs
Dans lesquelles coulent nombre de références à l’amour, à l’amitié.
Des pages d’une lucidité flamboyante parsemées d’acide ironie.
Si cela devait persister à parler de moi, peut-être y prendrais-je goût!

Ce sont ces mots-là qui me recalent, de temps à autre, sur le chemin
Déserté de l’élémentaire estime de moi par la mémoire usé et oublieuse.
Ce n’est plus depuis longtemps un secret pour personne, tous le disent:
Pourquoi ne vous aimez-vous donc pas? Il faudrait commencer par-là!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/01/2015

ULTIME DÉPART 1

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME DÉPART

1

Rien de plus essentiel dans son aujourd'hui
Que la disparition de son Père. Départ ultime.

«Il faut bien mourir un jour»
Admet l'Homme face au destin.
Affligeante platitude. Banalité proférée.
Et puis aussi, lourde obscénité déplacée.
Angoisse sourde. Mort par arrêt de la vie.
Torrent de larmes anesthésiant la perte.
Mensonge répété depuis toujours consistant
A faire croire que l'on sait formuler la mort.

Nous avons beau faire comme si elle n'existait pas
Et laisser s'installer cette illusion en continuant,
Lorsque la mort nous saute ainsi à la figure,
A mener une vie couverte d'épais artifices,
Que ce soit sous la forme d'une maladie grave
Invalidant un proche ou annulant l'être aimé,
Les coups de boutoir de l'existence nous obligent,
Un jour, à laisser de côté notre pâle insouciance,
Nos petites lâchetés et nos esquives continuelles.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/10/2014

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

1



Un carillon fatigué dérange le silence,
Un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.

Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du silence
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.

Engagée dans l'ultime versant de sa vie, elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE