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12/10/2014

AMER CONSTAT

au magma présent de l'écriture,

 

AMER CONSTAT



Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,
Éclat d'or dans une fenêtre de nuit
Illuminant la totalité crépusculaire
De sa lumière stridente de fin du monde.

Chante alors l'aurore de la chair mortelle
D'une mélodie assaillante et tristement véridique...

P. MILIQUE

24/09/2014

TERREAU FERTILE

au magma présent de l'écriture,

 

TERREAU FERTILE


Elle est obscène cette inexorable disparition du temps passé!

Cela ne nous empêche pas de célébrer comme il se doit
Ces fragments d'existence vécues qui ne le seront jamais plus.


Mise en place d'une carapace au cœur face à la stupéfaction
De cet épouvantable constat basiquement humain qui confirme
Que, chaque seconde distraitement renouvelée n'est de fait,
Aguicheuse sournoiserie de la vie, qu'une seconde défunte.

On ne va tout de même pas se laisser choir dans le piège tendu!

Appliquons-nous plutôt à nous la jouer sur l'air de l'indifférence,
Et offrons-nous le privilège d'une jouissive inversion de données
De telle sorte que, chaque infime d'instant disparu soit le terreau
Intensément fertile d'un futur proche qui s'ignore même engendré.

P. MILIQUE

31/08/2014

AU BORD DE L’ULTIME 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU BORD DE L’ULTIME

1

 

Un homme seul marche, hagard dans la neige,

Vêtu de la seule nudité ostentatoire

D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.

 

Juste à porter un regard éclairé sur le monde

Se conçoit le plus amer des constats

Issu d’un quelque chose d’assez retors et plutôt obscène.

 

Voyage étourdissant, menace aux marges diffuses,

A l’intérieur même d’une situation angoissante,

Le désastre est tel que, frappé d’un mal extrême

Générateur d’un processus au cœur bien froid,

Il devient indécent d’accéder aux méandres

De la conscience d’un être en pareilles souffrances.

(A SUIVRE...

 

P. MILIQUE

19/03/2014

VIVRE L'INABOUTI

au magma présent de l'écriture,

 

VIVRE L'INABOUTI

 

Un accident de vie l’a un jour projeté dans la marge.

Nul n’y peut rien et la réfutation subie est rarement maîtrisée,

Mais lorsque c’est le corps qui, usé, défaille et s’en charge,

Il se lève alors comme un immense sentiment d’injuste gâchis

Qui envahit chaque infime du jour et plus encore de la nuit.

 

L’étape est décisive qui déjà lui signifie la sombre place du pire.

Comment vivre avec cette évidence du partiel et de l’inabouti?

Comment accepter ce dépouillement, cette dépossession de soi?

Comment ranger à jamais ses humbles mais réelles ambitions?

Comment dissimuler son amertume lorsque l’on prend conscience

Que ce que la vie nous a fait connaître ne pourra plus être connu?

Comment faire pour que le tout nouvel espace urgemment défini

S’extirpe du monde pour ne pas se déliter dans le vil obscène?

 

Force est de constater que son rapport à la vie a peu à peu changé.

Son corps en souffrance ne fait que traduire sa douleur de vaincu

Par un échec imprévisible qui exaspère l’âme d’inacceptable faillite.

 

P. MILIQUE

16/03/2014

DOULEUR D'AIMER 6

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

6

 

Ensemble maintenant ils ont si intensément mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

Exacerbée jusqu’à l'ultime de savoir la rejoindre un jour.

Alors, enivré de ce constat furieux et lancinant

Qui l'incite à plus être ce qu'il ne sera jamais,

Il s'enfonce sans défense, et au comble de l'errance folle,

Dans les avenues noires et encombrées de la douleur d'aimer.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

05/03/2014

ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

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ÉMOTIONS PRÉSUMÉES

 

Il arrive qu'un état, exacerbé d'inquiétude et de curiosité,

Génère ses textes tout d'à peu près et d'imperfections

Qui, pour un temps cependant, portent en eux

L'imposant pouvoir d'enchainer la douleur au murmure.

 

Au plein de ce constat aussi imprévu qu'affectif,

Pérore le sentiment ambigu du ridicule évident

Affiché par de niaises prétentions intellectuelles exhibées

Dans cette écriture, authentique gourmandise de temps.

 

Il existe un tel décalage entre sa vie et ce qu'il écrit

Qu'il est impossible d'ignorer combien les mots le trahissent.

 

Mais écrire créé l'incontournable pulsion d'écrire

Jusqu'au centre de l'acte où se tient la sanguine exigence.

C'est ainsi que, dans la parturition laborieuse et multiple

De pages aux réminiscences sombres et lumineuses,

Il faudra à l'impératif protéger des bassesses paradoxales

Ainsi que des émotions présumées qui revendique la source.

 

P. MILIQUE

18/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LE SERVICE MILITAIRE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LE SERVICE MILITAIRE

 

Suite des questions politiques au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la conscription.

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Le service militaire a aujourd’hui disparu. En 1913, c’était une institution majeure de notre société. Cette année là sa durée fût portée de deux à trois ans…. Aujourd’hui les adolescents deviennent des hommes au terme d’une longue évolution qui les fait passer progressivement de leur famille et des études à l’autonomie et au travail….


27/08/2013

BRUME D'ÉMOTION

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BRUME  D'ÉMOTION

 

 

 

C’est presque inéluctable en la mémoire de chacun :

 

Enfoui avec soin dans la friche de sa jungle invisible

 

S’affiche la réalité douceâtre d’une souterraine nostalgie.

 

 

 

Souvenirs émus de ce qu’étaient le lieu, la durée, l’espace.

 

Perception d’un ébranlement murmuré. Brume d’émotion.

 

Certitude d’un passé gravé pour traduire l’écoute de l’avenir.

 

 

 

Voilà qu'apparaît, feutré dans l’aveuglant halo de lumière,

 

Le constat revigorant d’une vie qui, intense plaisir rétroactif,

 

Se révèle exhaler un goûteux fruit muri à l’ensoleillé du ciel.

 

 

 

P. MILIQUE

 

11/07/2013

ARROGANTE MÉDIOCRITÉ

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ARROGANTE MÉDIOCRITÉ

 

Il lui est mortifiant de s'éprouver ainsi tel qu'il est vraiment:

Sans grande intelligence, dénué de l'indispensable générosité,

Consterné par son manque de culture et de profondeur de pensée.

 
 

Le constat qui l'affirme étriqué dans son arrogante médiocrité le consterne

Tant il le définit à l'exact opposé de celui qu'il aime à se persuader être...

 

P.  MILIQUE

08/02/2013

POÉSIE RÔDEUSE

 

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POÉSIE RÔDEUSE

 

C'est un texte halluciné et cruellement

A l'indicible dureté, à l'impénétrable douleur,

Qui dit les mélancolies et les noirceurs de l'impulsion

Dans le constat sans détour de l'uniformité honnie

En dénonçant les violentes pressions destructrices d'êtres.

 

C'est aussi une écriture aux pulsions sensitives

Rare d'unicité par le degré d'exigence optimale

Exprimée dans la puissante émotion qu'il étreint

Au cœur de cette poésie blanche et rôdeuse.

 

Des instants de vie défilent et cultivent l'art d'un silence

Qui, malgré leur délicatesse à retranscrire les moments sombres

Figent subitement un regard perdu dans un ailleurs grave.

 

P. MILIQUE

16/11/2012

AMER CONSTAT

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AMER CONSTAT

 

Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,

Éclat d'or dans une fenêtre couleur de nuit

Illuminant le crépuscule exaspéré

De sa lumière stridente de fin du monde.

 

Chante alors l'aurore chagrine de la chair mortelle

Son amère mélodie, assaillante et tristement vraie...

 

P. MILIQUE

22/05/2012

DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

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DU SOUFFLE JAILLISSANT DES MARGES

 

Sur la peau mince des mots s'égrène, aux instants tannés,

Un mélange de quotidien, d'absurde et d'onirique

Contribuant à faire de lui cet être là qui,

Dans la croûte obscure d'un monde de cendre et de rosée,

Hésite encore à perdre l'équilibre jusqu'à la connaissance de l'autre.

 

La danse du réel avec l'imaginaire fait durer l'impossible

D'une écriture fragmentaire au chant mélancolique,

Mère de l'inutile dans son vibrato le plus dérisoire.

 

Quand la fatigue excédée tient lieu d'unique inspiration,

Le constat s'impose et assèche les mots maîtres de l'ultime échec,

Il ne peut que s'effondrer et accéder soudain au surplomb de l'abîme.

 

Inexplicablement quelque chose de beau lie alors le verbe,

Et du souffle jaillissant des marges devenues silencieuses,

Une écriture ample et lumineuse cisèle les phrases intimidées

Dans un vibrant écho, éloge de la vie aux fulgurantes attentions.

 

Éberlué, presque sonné par tant de captures poétiques,

L'approche enchantée insiste sur le sensoriel nouveau

D'une recherche de satisfaction abrupte et joyeusement perturbée.

 

Écrire est un abandon, c'est une extase aussi...

En une telle occurrence, il épouse l'apesanteur de l'infini,

Et s'avance souriant vers cette lumière qui ruisselle des étoiles.

 

P. MILIQUE