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17/10/2013

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

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ARTHUR RIMBAUD

 

INFIRMITÉ DE L'ESPRIT

 

Le monde ne semble pas fait pour être compris

Et rend l'homme bien miséreux face à ce grand mystère.

 

Je trouve si rarement les mots qui disent...

Il s'agit peut-être bien là de prétention exorbitante

Mais je verse des larmes de honte et de confusion

Lorsque je découvre avec stupeur et colère

Que je ne sais rien contre la transparence à travers la densité !

 

A éprouver la consternante infirmité de mon esprit,

Il m'est aisé de ressentir le sentiment profond

De mon impossibilité cérébrale d'être à la hauteur

Quand, au sortir de la germination des graines dans la nuit,

Je consume toutes les heures du matin

Pour, dans l'aveu de mon écrasement devant l'essentiel,

Aboutir au lamentable d'approximations aussi grossières...

 

P. MILIQUE

21/09/2013

Calvin RUSSEL

L' aigle Texan a définitivement quitté la scène samedi dernier 2 Avril 2011.

Mais sa musique, elle, n'est pas prête de quitter nos platines... Elle est là pour toujours.

Nul ne pourra jamais faire que l'intensité des moments en sa compagnie, à diverses reprises et entre autre, avec mon Amour-Soleil, mon Jour Moyen Eclot et l'Ami Blue-Boy, ne s'estompent. Jamais! Forcément.


Calvin Russell ► Behind The 8 Ball (HQ) par beepbeep44

24/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ROBESPIERRE A DANTON

 

LA BOÎTE A LETTRES

ROBESPIERRE A DANTON

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Mon cher Danton

Si, dans les seuls malheurs  qui puissent ébranler une âme telle que la tienne, la certitude d'avoir un ami tendre et dévoué peut t’offrir quelque consolation, je te la présente. Je t'aime plus que jamais et jusqu'à la mort. Dans ce moment je suis toi-même. Ne ferme point ton cœur aux accents de l'amitié qui ressent toute ta peine. Pleurons ensemble nos amis. Et faisons bientôt ressentir les effets de notre douleur profonde aux tyrans qui sont les auteurs de nos malheurs publics et de nos malheurs privés. Mon ami, je t'avais adressé ce langage de mon cœur dans  la Belgique. J’aurais déjà été te voir je n’avais respecté les premiers moments de ta juste affliction .

Embrasse ton ami

Robespierre

23/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

 

LA BOÎTE A LETTRES

DIDEROT A MARIE-MADELEINE JODIN

(© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Lettre à Marie-Madeleine JODIN, Chez M. Jambellant, Marchand Sellier,  Rue Porte-Basse, à Bordeaux.

21 novembre 1768.

Je vais, mademoiselle, répondre à vos deux dernières lettres. Je suis charmé que vos dernières petites commissions aient été faites à votre gré. Je n’ai point traité votre oncle trop durement. Tout homme qui s’établira chez une femme, qui y boira, mangera, qui en sera bien accueilli, et qui, au moment où cette femme ne se trouvera plus en état de lui rendre les mêmes bons offices, la calomniera, la brouillera avec sa fille, et l’exposera à tomber dans l’indigence, est un indigne qui ne mérite aucun ménagement. Ajoutez à cela le mépris qu’il a dû m’inspirer par ses mensonges accumulés. Quand on est assez méchant pour faire une noirceur, il ne faut pas avoir la lâcheté de la nier. Votre mère ne voit point, n’a point vu la dame Traas; elle n’a reçu de compagnie que celle que votre oncle lui a donnée, et il est faux qu’elle soit raccommodée avec lui.

M. Roger, qui vous est attaché, qui vous sert, qui ne demande pas mieux que d’être utile à votre mère, également maltraité dans le libelle de votre oncle, n’a eu que le ressentiment qu’il devait avoir, et, à son âge, ressentir et se venger, c’est presque la même chose. Bref, mademoiselle, je ne saurais souffrir les gens à ton mielleux et à procédés perfides. Si vous eussiez donné un peu plus d’attention à la lettre qu’il vous a écrite, vous y eussiez reconnu le tour platement ironique, qui blesse plus encore que l’injure. On a fait toutes les démarches nécessaires pour préparer à sa fille un avenir moins malheureux; il s’y est opiniâtrement refusé. Il a mieux aimé la garder et la sacrifier à ses prétendus besoins domestiques. Vous voilà quitte de ce côté, envers vous-même et envers votre nièce. Vous avez un autre pauvre parent qui s’appelle Massô, qu’on dit honnête homme, et qui se recommande à votre commisération. Le secours le plus léger lui servirait infiniment. Voyez si vous voulez faire quelque chose pour lui; ce sera une bonne action une fois faite. J’ai fait passer à votre oncle la dernière lettre que vous lui avez écrite, mais il me reste entre les mains un gros paquet à son adresse, que j’ai retenu jusqu’à ce que vous fussiez  instruite de ses procédés, et que vous m’apprissiez l’usage que j’en devais faire. Vous ne m’avez rien répondu sur ce point, et le paquet tout cacheté est encore sur ma table, tout prêt ou à vous retourner ou à aller à votre oncle, comme vous le jugerez à propos. Ne m’oubliez jamais auprès de M. le comte. Le meilleur moyen que j’aie de reconnaître ses marques d’estime, c’est de vous prêcher son bonheur. Faites tout, mademoiselle, pour un galant homme qui fait tout pour vous.

Songez que vous êtes moins maîtresse de vous-même que jamais, et que la vivacité la plus légère et la moins déplacée serait ou prendrait le caractère de l’ingratitude. Il sent trop délicatement pour déparer ses bienfaits; vous avez de votre côté un tact trop fin pour ne pas sentir combien votre position actuelle exige de ménagement. Une femme commune se croirait affranchie, et vous serez cette femme-là si vous ne concevez pas que c’est de cet instant tout juste que commence votre esclavage.

Il peut y avoir des peines pour vous, il ne doit plus y en avoir pour lui. Il a acquis le droit de se plaindre, même sans en avoir de motif, vous avez perdu celui de lui répondre, même quand il a tort, parce qu’il vaut mieux souffrir que de soupçonner son coeur. Je n’oserais approuver vos tentatives au théâtre, je ne vois pas un grand avantage à réussir, et je vois un inconvénient bien réel à manquer de succès. Ce que vous perdrez dans l’esprit de M. le comte par le défaut de succès est bien au-dessus de ce que vous y gagnerez par des applaudissements. Mademoiselle, ne vous y trompez pas; malgré qu’il en ait, un refus du public ou du tripot fera effet sur lui. C’est ainsi que l’homme est bâti. Je ne suis point surpris de son ennui dans une ville où il y a si peu de convenances avec son cœur, son caractère et ses qualités personnelles. S’il m’offre l’occasion de lui être utile, vous ne doutez pas que je ne sois très-heureux de la saisir. Tout ce que vous prévoyez de son sort me paraît bien pensé, et je ne le lui dissimulerai pas. Au reste, je garderai le silence sur tout ceci avec madame votre mère.

23/07/2013

LE FILS

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LE  FILS

 

Le fils traverse, énigmatique, la crête acérée

Des tiraillements énervés entre rester et partir.

 

Lasses conversations muettes,

Jeux d'ombres et de masques,

Tandis que le regard et la parole se libèrent.

 

Le père alors tente de se rapprocher

De ce fils, personnage lumineux,

Provoquant ainsi la beauté réelle de l'instant

Qui affirme avec force, la certitude avérée

D'une vie qui s'affirme d'un éclair au présent.

 

Désormais en état d'ignorance brute d'un presque signe

L'adolescent s'éprouve, face à l'aveuglante évidence initiée,

Qu'il ne saurait être d'autres pulsions possibles sans elle.

 

Dès lors, il n'espère plus que de s'éclipser en silence

Jusqu'à ce monde de ténèbres inconnues et séductrices

D'où l'on ne ressent plus jamais rien de terrestre

Hormis peut-être cet ankylosant froid intérieur

Qui, au fil d'une lasse équivoque dans l'aube qui dérive,

Se change en douceur libératrice de ses ressacs furieux.

 

P.  MILIQUE

30/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "QUAND ON FAIT 2 POUR CENTS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"QUAND ON FAIT 2 POUR CENT"

Paroles et musique : La Parisienne Libérée


« Bien sûr il y a votre accent
Vos lunettes excentriques
Votre âge évidemment
Cette froideur nordique
Mais d’abord depuis quand
Êtes-vous écolo ?
La chance du débutant
C’est ça votre scénario ?
Comment expliquez vous
Votre succès aux primaires
C’est venu tout à coup
Et ça reste un mystère…
Est-ce que les militants
Qui vous ont désigné
L’ont fait sérieusement
Ou bien pour plaisanter ?
Ca vous fait quel effet
De ne pas être populaire
Est-ce que vous souffrez ?
Allons, soyez sincère !
Dans fond vous ressentez quoi
Quand on vous met des coups ?
Vous ne vous dites pas
Et si j’arrêtais tout ?
On parlera plus tard
Des questions d’énergie
Faudrait pas qu’on s’égare
On est si bien partis…
Qu’en pensent vos enfants
Qu’en disent vos amis
Quand on fait deux pour cents
Est-ce qu’on se sent trahi ? »
[citation E. Joly]
« Merci infiniment
D’être venue nous voir
C’est vraiment passionnant
Dommage, on se sépare
Nous aurions adoré
Connaître votre programme
Mais le temps est compté
Place à la réclame ! »

21/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 21.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

21.05.2013

14/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 14

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

14



Arrêtez! Arrêtez s'il vous plaît! Arrêtez tout. Ça fait suffisamment de temps que je vous écoute vous immerger de façon lamentable dans votre pathétique faconde. Je ne suis pas coutumière du fait, mais j'ai même réussi à garder mon calme jusque-là. Mais maintenant, ça suffit ! Pour qui vous prenez-vous donc mon pauvre vieux ? Qu'est-ce que vous croyez ? Que je suis une enclume incapable de m'épanouir dans les échanges avec les autres ! C'est ça ? Que je ne sais non plus m'exprimer de manière sensée dans le tendu d'une conversation riche et animée ? Peut-être me trouvez-vous trop blonde pour seulement même l'envisager ? Mon pauvre vieux, si tu savais! Bien sûr que je sais faire ça moi aussi. Vous ne détenez-là aucun monopole relationnel savez-vous ! Simplement, figurez-vous que c'est beaucoup plus compliqué que cela : je m'éveille et je vous trouve là, face à moi, telle une apparition diffuse. Votre regard posé sur moi est tel que je ressens à l'immédiat comme un léger sentiment de malaise. De danger peut-être. Parce qu'à ce jeu là j'ai déjà trop donné, je veux dire, j'ai beaucoup trop reçu. Et j'y ai laissé mes ailes.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

07/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 8

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


UNE SI BELLE INCONNUE

8



Au comble de ma jubilatoire observation, je me rendis soudain compte qu'elle venait, comme incidemment, de prendre conscience de ma présence là. Dans le subtil jeu d'ombres et de lumière ambiants se mit en place , suffisamment discret pour paraître l'être, un inévitable échange de regards silencieux. Ce faisant, j'ai tout de suite senti la réalité émouvante d'une petite mélodie déjà entendue en mon tréfonds. Quelque chose d'impalpable prenait place qui tenait de l'inexplicable, et dont je ressentais les ondes émises avec émotion. Cela tenait tout autant de la fulgurance sensorielle, que de l'essentiel. C'est ainsi s'initia le lent cheminement d'un sentiment puissant réservé, d'ordinaire, à deux soupirants qui se comprennent à demi-mots. Dommage, il ne s'agissait-là que la traduction de ce que mon regard avait cru traduire en la voyant. Ma propre interprétation quoi. Malheureusement, dans le sien, il était très clair que rien de tel ne se manifestait. Pas plus qu'il ne prévoyait de le faire. A bien y regarder, seul était déchiffrable que l'évidence d'une froide désinvolture au reflets acérés de blessante indifférence.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

21/03/2013

JE DENONCE 29

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Je dénonce les Hommes

Qui préfèrent réfuter

La proximité

Plus que résiduelle avec la mort,

Plutôt qu'une contiguïté ressentie

Comme perspective essentielle

Inscrite en chaque aplomb

De l'instant à venir.

22/02/2013

LE CHANT DU DESTIN

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LE CHANT DU DESTIN

 

Parce qu'il s’indigne sans cesse des aveuglements qui perdurent

Dans un monde qu'il pressent inhabitable pour une durée indéterminée,

Il entonne avec force le chant d'un destin désintégré

Qui l'éprouve faillible, fragile, et débordé par les événements.

 

Il perçoit tous les symptômes avérés d'une grande faiblesse

Et d'une rage acérée qui n'est que cri de frustration.

 

Maintenant il ressent une grande fatigue, pesante,

Qui sourd dans le flux empêché de ses membres.

Il ne jette que des regards désemparés et indécis,

Et bredouille des mots noyés aux larmes de ses pleurs

En se souvenant du cri de révolte et d'insoumission

Aussi inaltérable et infaillible qu'un atome saturé

Que cependant, confus, il ne parvient plus qu'à hurler.

 

P. MILIQUE

11/12/2012

LE CHANT DU DESTIN

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LE CHANT DU DESTIN

 

Parce qu'il s’indigne sans cesse des aveuglements qui perdurent

Dans un monde qu'il pressent inhabitable pour une durée indéterminée,

Il entonne avec force le chant d'un destin désintégré

Qui l'éprouve faillible, fragile, et débordé par les événements.

 

Il perçoit tous les symptômes avérés d'une grande faiblesse

Et d'une rage acérée qui n'est que cri de frustration.

 

Maintenant il ressent une grande fatigue, pesante,

Qui sourd dans le flux empêché de ses membres.

Il ne jette que des regards désemparés et indécis,

Et bredouille des mots noyés aux larmes de ses pleurs

En se souvenant du cri de révolte et d'insoumission

Aussi inaltérable et infaillible qu'un atome saturé

Que cependant, confus, il ne parvient plus qu'à hurler.

 

P. MILIQUE