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21/02/2014

LEÏLA ANIS, UN BLANC: LA VOIX QUI MANQUE

 

LEÏLA ANIS, UN BLANC
LA VOIX QUI MANQUE

(3’06’’)
« JE N'AI PLUS RIEN A DIRE »

 

Leïla Anis est à la fois comédienne et auteure. Elle a passé son enfance à Djibouti avant de venir vivre en France où elle a appris son métier. Elle raconte ses débuts, la mémoire encore jeune, la voix qui se rode, le métier qui rentre...
Elle a écrit "Fille de", un texte sur son départ de Djibouti qui sera joué à la Maison des Métallos en mars 2014 dans une mise en scène de Géraldine Bénichou (Théâtre du Grabuge).

 

Enregistrement : juillet 11
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

28/01/2014

GRAINS D’OR

au magma présent de l'écriture,

 

GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je m'octroie un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi,

Pleuré, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé ?


P. MILIQUE

17/01/2014

LAMBEAUX DE MÉMOIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LAMBEAUX  DE  MÉMOIRE

1

 

Porter sur le monde un regard sans complaisance,

Et être attentif à ne pas se vider de sa révolte.

Viser plutôt à éveiller les consciences collectives

Victimes, peu à peu, d'une société qui soulève l'indignation,

Obscur concentré de ce monde tumultueux où ils vivent.

 

Les voilà projetés dans une situation si extrême

Qu'il ne sert à rien d'attiser le feu de la provocation,

Tant il est nécessaire d'en appeler à l'existence même

Au sens aiguisé par la responsabilité individuelle

Pour en démonter le mécanisme insoutenable de violence.

 

Comment ne pas franchir un palier supplémentaire

Sans être pris d'un malaise-vertige en ce lieu d'inquiétude?

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

26/12/2013

TRAUMATISME ULTIME

Violée-002.jpg

 

 

TRAUMATISME ULTIME

 

C'est à la fois le refus et la peur

Qui réfute en elle l'improbable confident

A qui confine le malaise exacerbé de colère

Au cœur d'une horreur absolue aux arômes délétères.

 

Tâche intime, noire et terrible,

Hurlant la détresse de vivre qui fouaille sans cesse,

Et la traumatise, suffocante, d'une folle abomination.

 

Les murmures lointains d'une vie après cet outrage,

Définitivement gravé au marbre du tragique et de l'irréparable,

Lui impose la froideur écorchée et méthodique

Du destin au baume de futur qui organisera sa survie.

 

P. MILIQUE

25/12/2013

BONHEURS DE VIE

MAINS NOUEES.jpeg 

 

BONHEURS DE VIE

 

Des larmes rieuses accompagnent le rêve enchanteur.

 

Il est si important d'aimer pour vivre

Et de ne respirer a vie que pour aimer.

 

Le printemps réveille les fleurs endormies

Qui déjà éclosent en volutes de garance

Dans le quartz radieux et haletant

Des cœurs enflammés qui pulsent en rythme.

 

Voilà que le soleil coule sur vos lèvres,

Trajectoire exacte dans l'équation du bonheur.

 

Préparez-vous donc à être heureux

Puisque le meilleur vous est proposé!

 

Et de vos mains désormais jointes,

Saisissez la poignée d'étoiles impatientes

Qui vous invite à fusionner le même temps

Dans le présent exalté du verbe Aimer.

 

P. MILIQUE

16/12/2013

CHEMIN DE LUMIÈRE

au magma présent de l'écriture,

 

CHEMIN DE LUMIÈRE

 

Il y a toujours une vilaine blessure

Qui suinte sous la croûte

Lorsqu’il y a manque de respect

A la vérité.

 

Une intelligence vive au registre flamboyant

Éveille les puissants échos

D’une histoire singulière et poignante.

 

Il est vrai que ce garçon laisse couler

Dans l’évocation spontanée des sensations,

Et dans la belle générosité

Des désirs et sentiments énoncés,

La sève d’une tendresse vivant à bout de plume.


Dans la pureté d’une lumière irréprochable,

Il les aligne tous, côte à côte,

Sur le rai dardé d’un soleil scintillant.


C’est un cheminement d’exception qu’il nous propose là,

Juste pour ce qu’il porte en lui d’essentiel à la vie.

 

P. MILIQUE

15/12/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE MAL DES MOTS"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LE MAL DES MOTS"

 

Je vais laisser au monde la bonne parole… et opter pour la belle parole.

Celle du conte qui va me permettre de vivre et de raconter…

De me réconcilier avec mon passé et mon avenir… souvenir et survenir… ensemble !

Pour rebondir et cesser de nous mentir, il faut finir par se l’avouer : nul n’est disposé à changer ses désirs… c’est la raison pour laquelle je me propose de changer de point de mire, changer ma vision et la vôtre en même temps… trouver d’autres pôles d’attraction.

Conter, raconter une nouvelle histoire sur les ombres du passé, mais surtout sur les ombres à venir.

Refaire la lumière… sur les secrets de l’univers… de nous autres, vers de terre.

Parce qu’il faut marcher  quand tout le monde dort… au lieu de dormir quand tout le monde marche…

C’est ce que je m’apprête à raconter pour que nous restions éveillés… sans recourir pour autant à une flûte enchantée…

C’est ma nouvelle mission, ma transmission  de la bouche à l’oreille, de mon œil à vos yeux, jetés sur deux corps enlacés: celui du temps et de l’Éternité…

Orphée a perdu sa bien-aimée en se retournant pour la voir… qui ne s’en souvient ?

Vous me remercierez peut-être un jour de vous avoir redonné le goût du passé indéfini en vous répétant inlassablement, il était une foi…

Je ne mets pas d’S parce que la Foi reste à définir.

Encore mille et une nuits à écrire… à ouï-dire… sans rien figer, sans rien anéantir…

L’intonation, le rythme, la mimique, le regard, le geste… tout conte… quand on veut s’arracher à sa finitude, et songer ne fut-ce qu’un instant à l’infini… l’infinité des baisers et l’infinité des risées.

C’est toujours le même qui nous embrasse et nous embrase…

La femme et la flamme…

Je vous épargnerai le petit chaperon rouge qui prend les enfants pour des adultes et je vous conterai l’histoire des bonnets rouges qui prend les adultes pour des enfants.

Et je puiserai dans les biens de tous les particuliers, pour vous restituer votre part d’universel : l’instant unique qui rendra votre histoire inédite… insolite… ou interdite.

18/11/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRE  DISCORDANTE

1

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi ?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis ?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

16/11/2013

FUSIONNEL IMPROMPTU

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FUSIONNEL IMPROMPTU

 

Tour à tour noir ou agréablement léger

S'établit un rapport de dépendance de plus en plus fort

A certaines saveurs anciennes dans leur noble simplicité.

 

On peut parvenir à une vraie joie de vivre

Au travers le mordant, l'absurde et le malheur,

A peine gêné par l'intérêt particulier

Porté aux hasards et aux coïncidences

D'une effervescence un peu baroque

Et broder en gestes de patience de subtiles variations

Qui diront notre attachement vif et notre proximité

Sous tendue au fusionnel impromptu

D'une lecture poétique du monde.

 

P. MILIQUE

15/11/2013

LE PARFAIT RIDICULE

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LE PARFAIT RIDICULE

 

J’ai tant de difficultés à cautériser la moindre blessure !

 

Je n’en peux plus de m’éprouver tellement vulnérable,

Je m’épuise en incursion répétée au cœur du ridicule,

Je n’en peux plus, non, de mon grotesque foisonnant.

 

Qu’il est donc erroné en moi ce concentré d’orgueil

Si mal dissimulé au centre d’une humilité maladive.

 

Je suis assujetti à l’insupportable d’une situation délétère

Non affranchie d’un irrépressible sentiment d’inconfort,

Et je vis sans discernement ma dure réalité d’humanoïde.

 

Pour le médiocre que je suis, écrire c’est tromper l’absence.

Alors, au cœur tourbillonnant de mon insatisfaction, j’écris !

 

P. MILIQUE

13/11/2013

AU LENT TRAVAIL DU SI PEU

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AU LENT TRAVAIL DU PEU

 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicale et la plus exigeante.

Elle est ouverture d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 

A travailler le stade premier de la récolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

 

La poésie se situe au plus ras du vivre et,

A tâcher de rendre lisible la transparence du muet

Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,

Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,

L'initial tâtonnement intuitif du mot.

 

P. MILIQUE

05/11/2013

A LA LISIÈRE DES MOTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

A LA LISIÈRE DES MOTS

1

 

Je vis dans l’incandescente attente de ces lignes-là !

De ces lignes tendues de fièvre, parfois de mélancolie.

De ces pages écrites comme une conversation intimiste.

 

Grande limpidité d’écriture en ce journal du tréfonds

Murmure connivent étayé d’épanchements chaleureux

Produits le plus souvent à la lisière accueillante des mots. 

Phrases courtes, nerveuses, parées d’étonnante syntaxe,

Gouttes d’âme et de cœur irisées de leurs excès ordinaires,

Louvoyant sans discontinuer entre émotions et paradoxes.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE