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15/06/2014

CHIMÈRES EFFONDRÉES

au magma présent de l'écriture,

 

CHIMÈRES EFFONDRÉES

 

Être à l'affût d'un geste, aux aguets d'une attitude,

Qui restituera les lueurs crépusculaires

Dans la reddition des corps et l'amertume des cœurs

Parcourus d'un feu qui refuse de s'éteindre.

 

Mais la dalle des possibles doucement se lézarde,

Et l'obscure et folle terreur d'une fusion des extrêmes

Tisse serré une sorte d'intimité brève et singulière

A cet étourdi désœuvré au bord d'une folie

Déployant la nausée et les frissons.

 

Aux marges incertaines de la convulsion

C'est comme le testament d'un rêve déchu

Qui approche feutré sur la pointe de l'âme.

 

Dans l'incertitude requise au plus près d'une temporalité chaotique

Malgré les chimères effondrées en oripeaux

Exultant l'intenable l'arriéré d'espoir

L’être se nourri encore à la substance explosive de la vie

 

P.MILIQUE

14/06/2014

CHATLOUP

au magma présent de l'écriture,

 

CHATLOUP

 

Continuer à l’aider avec, tentatives vaines

Sujettes à la désillusion, mes imbuvables

Potions de mots approximatifs et inopérants

Histoire de lui réaffirmer combien elle m’est résolument

Ce puissant faisceau lumineux, vif rayon dardé de soleil,

Animé de profonds bouleversements soudains et chaotiques.

 

Elle est cette femme impressionnante traversée d’effervescence

Qui, dans l’anarchie troublante d’une fièvre cérébrale continue,

 

Libère des quartz d’atmosphère propices à la lente élaboration

D’un univers unique étayé au tréfonds de vibrations complices.

 

Offre ô combien saisissante d’un esprit comblé de dons charmeurs,

Unicité séduisante qu’il projette alentour en habiles flèches dorées

Dispensatrices de chaleur magnétique dans le fracas étonné du cœur,

Propageant, malgré la vulnérabilité mal dissimulée par la gêne du regard,

La tendresse, ample et assumée, suspendue à l’orée d’un vertige majuscule.

 

P. MILIQUE

13/06/2014

DÉFLAGRATION SILENCIEUSE

au magma présent de l'écriture,

 

DÉFLAGRATION SILENCIEUSE

 

Comment dire l’amour, et l’intense exacerbation

Inaltérable que ce sentiment-là induit me procure?

 

Il monte en moi comme de la grande musique.

Déflagration silencieuse autant qu’assourdissante.

Magnifique astre solaire dans sa célébration ultime.

 

Toi, tu ne peux mesurer l’avide embrasé de mon cœur

Et la place prise par tes mains, ta bouche et ton regard.

 

Je t’éprouve si lumineuse en moi, présente de tout ton être.

Un bonheur démesuré exulte, alors je te souris mon amour.

 

Je veux m’éveiller au présent dans ta main constante.

Je veux respirer au rythme apaisé que tu m’insuffle.

Je veux t’aimer dans l’immensité inconnue de l’infini.

Je veux incendier de baisers ton cœur, ton corps, tes lèvres.

 

P. MILIQUE

12/06/2014

INCOMPRÉHENSION

au magma présent de l'écriture,

 

INCOMPRÉHENSION

 

Tout ce temps à n’écouter que l’ampleur de ton silence

A été particulièrement éprouvant à mon cœur endolori.

 

Douleurs de l’incompréhension à souligner le manque!

 

Pourquoi cette mise à distance, cet amour tenu en jachère ?

Encore qu’il existe probablement un réel motif d’opprobre:

La vie qui, au gré d’incontrôlables contorsions, provoque

De douloureuses situations peut-être voulues par personne,

Mais, incrustées à l’embrasé de l’âme, subies par chacun

Tandis qu’un fantôme incendie les tisons qui enlaidissent l’avenir.

 

Prendra-t-on un jour conscience de la souffrance infligée à autrui?

 

P. MILIQUE

11/06/2014

INITIALEMENT FATAL

au magma présent de l'écriture,

 

INITIALEMENT FATAL

 

Chaque mot que j'écris là perle d'une profonde blessure.

 

Lorsque la souffrance devient aussi palpable,

La rage dilatée ne peut plus se contenir

Et noie tout dans une gangue de nuit et d'horreur.

 

L'enfer sur terre, c'est la mort lente!

 

Quel effroyable malentendu dans ce long murmure

Qui impose de faire face, armé d'inutile dignité,

A une situation aussi obscène que douloureuse.

 

Corps-à-corps convulsés jusqu'à l'ultime,

Jusqu'au terme d'une vie initialement fatale.

 

P. MILIQUE

 

10/06/2014

L’AIR DU BEAU

au magma présent de l'écriture

 

L’AIR DU BEAU

 

Une sorte de culpabilité à peine corrigée par la rage

Qui génère au vif ce problème de légitimité…

Écrire et ne pas savoir comment assumer cette prétention!

 

Pourtant, son imaginaire côtoie un quotidien

Des grands frères bienveillants et protecteurs.

Baudelaire l’accompagne au brasier de ses révoltes,

Et il a cette étrange impression de l’entendre lui souffler…

 

Va, exacerbe le cœur même de l’émotion poétique,

Celle qui offre d’emblée l’éclat de ce qui attend!

Invalide la phrase exclusive et universelle

Qui se délite, à l’image des mots qu’elle décrit

Avec l’iridescente et unique arrière-pensée: ÉCRIRE!

Rédemption libératrice…

 

P. MILIQUE

09/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

4

 

Ma douce aimée, si tu savais combien j’aimerais avoir davantage à t’offrir,

Comme je voudrais savoir faire un écho du partage gestuel de chaque jour.

Par toi, grâce à toi et à ta beauté d’âme, j’ai enfin rencontré la vie en moi.

Laisse-moi accrocher mes bras en un collier amoureux autour de ton cou.

Laisse-moi t’offrir mes sourires, laisse mes lèvres exaltées fleurir les tiennes.

Laisse reposer ma joue sur ta poitrine, y percevoir les douceurs chuchotées.

Laisse-moi m’endormir au plus douillet de ta chaleur lorsque tangue la nuit,

Sous ton regard à la puissance évocatrice, collé-serré à ta sérénité joyeuse.

Et nos corps cernés de nuit lorsque le temps sautille vers l’incertain de l’aube,

Lorsque nos visages ensommeillés refuseront jusqu’à l’idée du jour naissant,

Nous reprendrons toi et moi possession progressive de l’ici et du maintenant

Avec une avidité d’enfants heureux d’arpenter encore l’essentiel aujourd’hui.

 

Amour, vois comme tu m’éclaires de ces rayons de toi pénétrés de radiances,

Vois comme malgré la distance mes bras savent se refermer sur notre fracas !

(FIN)

 

P. MILIQUE

08/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

3

 

Ensemble, nous saurons faire d’agréables et bucoliques promenades

Sous le soleil tendre, éclatant comme touche dorée dans le bleu du ciel,

Attentifs aux moindres frissons du feuillage dans les branches ventées.

 

Extraordinairement généreuse et spontanée, riche de tout ce que tu es,

Tu m’éduqueras le regard, élargiras ma vision de l’amplitude de la tienne

Jusqu’à provoquer, enfin, l’émerveillement pour la nature enchanteresse,

Jusqu’à ce que mes yeux éblouis, écarquillés par tant de poétique beauté,

Brillent d’un vif enthousiasme et ensemencent l’âme de graines d’absolu.

 

Rien à ce moment-là ne pourra faire obstacle à nos tendresses unies.

 

Dans l’intimité de nos sensibilités se murmurent l’heureuse insouciance,

Des vibrations au contenu sublime, qui mettent la tête dans les étoiles,

Qui traduisent extraordinaire stimulant des mots d’amour échangés.

Alors s’incrustera en moi pour toujours ton offrande à ce moment-là.

Mon amour, nous saurons donner du charme à n’importe quel quotidien,

Nous saurons faire bon usage de cette autre vie qui se propose à nous.

Et cela me serre le cœur de devoir rester frustré de tout ce soleil offert.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

07/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

2

 

Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,

Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,

De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.

 

C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.

Comment pourrais-je combler à mon côté l’espace de ton absence?

J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,

A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.

Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là

Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.

 

Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés

Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,

De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.

De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.

De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.

De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.

De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

1

 

Écrire c’est tromper l’absence, alors j’écris ce que je crie

Car il me faut bien parvenir à exprimer ma crise d’amour,

Ma crise de ce n’est pas juste, ma crise de manque hurlant.

 

Il serait sans doute bien que je parvienne à me raisonner.

Mais comment et pour quelles raisons me résonnerais-je

Alors même que je m’éprouve responsable de la situation?

 

Avec une muette obstination tu m’as ouvert le brasier de ton cœur

Avant que de m’ouvrir, au rythme du sensible, l’ample de tes bras.

Voilà que tu t’offres à ouvrir ta maison. Tu ne peux faire davantage.

Il ne tient qu’à moi dis-tu, d'immiscer ma vieillesse dans ton présent.

Et cela ne se peut à l’immédiat. Douloureuse stridence de l’impossible.

Sauras-tu sans t’épuiser, souhaiteras-tu m’attendre le temps nécessaire?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/06/2014

SOUS LA PLAGE, LES PAVES! 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

SOUS LA PLAGE, LES PAVES!

2

 

Car il y a litanie des aspirations ordinaires trop souvent refoulées,

L’âcre répétition des désirs inassouvis par la routine qui les lamine.

Je la sens dériver peu à peu au long d’une nonchalance apathique,

Se décourager et s’enfoncer sans recours dans une lassitude dépressive:

C’est la difficulté du vivre qui tape à son cœur et elle paraît si fragile!

 

Comment parvenir à endiguer l’obstination de ce ressac en furie,

Se satisfaire de ces heures consumées en harmonies discordantes?

Comment accepter une vie de rivières bucoliques devenues torrents,

Une vie où les tensions s’exaspèrent dans une intensité grise et désolée?

 

C’en de tels instants que s’impose, dans une respiration d’éternité,

La salve de lumière poseuse de question sur le sens même de la vie.

(FIN)

 

P. MILIQUE

04/06/2014

SOUS LA PLAGE, LES PAVES! 1

au magma présent de l'écriture,

 

SOUS LA PLAGE, LES PAVES!

1

 

J’étais désaccordé de l’éprouver si douloureuse…

 

Un mal à l’aise viscéral semblait naître en son tréfonds.

Elle paraissait fort désabusée par l’irréel de son présent

Tout comme par, ancré en elle, celui de son avenir proche.

 

J’étais assujetti à la pénible impression d’une flétrissure d’elle

Dans l’hésitation saccadée de ses souffles, de ses soupirs tristes.

 

Elle avait beau adopté une attitude aussi futile que protectrice

De la femme qui sourit et rit lorsqu’elle s’affiche en représentation,

Proposant à son entourage l’image confortable attendue d’elle,

Elle ne pouvait cependant me dissimuler ses soubresauts d’âme

La vie se charge de l’affirmer haut et fort:

Sous la plage, les pavés!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE