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28/11/2013

LA SIMPLICITÉ 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA SIMPLICITÉ

4

Les conséquences visibles au fil du quotidien semblent en exclure toute velléité de perspective. Il y est démontré de manière claire et précise qu'il ne sert pas à grand chose de trop intellectualiser l'évidence: le sourire de la Joconde échappera toujours à l'analyse, les moutons compterons encore les brins d'herbes avant de s'endormir, la ligne d'horizon s'obstinera à se déplacer avec l’œil frisé du bon sens et les marchands de sable ne seront jamais sorciers. Non, il n'y a décidément rien de simple, vraiment.

En fait, rien de ce qui existe n'est anormal, pas plus la ville assoupie que le volcan éteint. C'est ainsi. Il est donc inutile d'employer une loupe à explications pour débusquer les mystères.  Nous donnons au jour et, tout autant, nous donnons à la nuit. En conséquence sachons saisir, et apprécier, l'incroyable amplitude qui chemine sans turbulences, juste parce que l'on a, volontairement, mis notre vigilance en sourdine. Avec simplicité.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

CULTIVER L’ÉCRITURE

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CULTIVER L’ÉCRITURE


L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.

Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Avant de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.

Elle peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.

Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact,
Foyer de subversion,
Et découper en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques, les visions idylliques
Et les mélodies de nulle part.

Pour la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Pour faire taire les rumeurs insidieuses,
Désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.


P. MILIQUE

 

 

TELLEMENT SOURIANTE

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TELLEMENT SOURIANTE


Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !

Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…

L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbante tentation du vide.

Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…

Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.

Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolue pureté,
Passé en sa délicate compagnie.

En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…



P. MILIQUE

 

27/11/2013

BAIGNÉ DE LUMIÈRE VERTE

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BAIGNÉ DE LUMIÈRE VERTE


Il y a cette sensation de sensualité surnaturelle
A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte
Qui rend le présent particulièrement tangible.

Il semble naître de la nuit et joue tout sur l'instant nu
Qui vibre au centre de la perception humaine
Comme la poésie signifiante du monde sur l'invisible,
Renvoyant à l'inéluctable le fonctionnement du vivant.

Dans le tremblé compulsif d'images sauvées de l'oubli,
Nul ne peut oublier l'angoisse ressentie
A se sentir égaré dans le labyrinthe touffu
D'une existence brutale dans le regard des autres.

A flotter dans un univers ouaté baigné de lumière verte,
Il offre à cette certitude la possibilité de s'affirmer :
Qui refuse d'entrer dans la vie meurt tous les jours !



P. MILIQUE

L’IMPRÉVISIBLE

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L’IMPRÉVISIBLE


A chacun son jardin dans la pluralité des mondes.

Aux rêves les plus fous animés d’ombres légères,
Il fut initialement bouleversé par l’expérience fondamentale
D’une fascination au ravissement séducteur.

Dans la légèreté parfumée de ce matin de printemps,
Le fruit précieux d’un hasard purifié de toutes scories
Le mis en présence d ’une femme de chair lumineuse de douceur
Et de sensualité délicieusement jubilatoire,
Réfractaire aux excès, mais pas aux plaisirs.

Dans cette sorte d’imprévisible mal de volupté,
Son cœur se mit à cogner comme un marteau sur l’enclume
Indestructible d’un amour simple et allègre.

Et de bonheur, quelques larmes coulèrent sur ses joues…



P. MILIQUE

MILIEU INHOSPITALIER

HOPITAL.jpg

Cette photo a été empruntée sur Internet:

http://www.agora-photo.com/hopital-abandonne-12880.html

Elle est la propriété exclusive de  Kangbleu

 

 

MILIEU INHOSPITALIER


Esseulé dans un milieu inhospitalier,
Toile de fond menaçante et triste à l'immensité aride
Qui marque de noir les choses et les êtres.

Comment supprimer la solitude de ces espaces glacés
Et noyer sa douleur dans l'infinitude de ce microcosme ?

Comment faire pour que les eaux rugissantes de la colère
Ne se laissent volontairement submerger par le désir de révolte ?

Économie de mots, de gestes, de paroles et de sentiments
Dans une poussée intime inscrite
Au tréfonds expérimental qui endurcit.

Au dehors, c'est la nuit sombre,
Monde de brumes et de pluies arrogantes
Qui cache mal son secret brûlant.

 

P. MILIQUE

26/11/2013

LA MUSIQUE

MUSIQUE.jpeg 

 

LA MUSIQUE



La Musique apporte nécessairement des émotions.
Elle est voie privilégiée vers une cohésion
Que je sais toutefois imaginaire.
Elle peut n'être qu'une atmosphère sonore,
Idéalisant une douce uniformité
A la cadence lente et répétitive.
Envoûtante.
Ou bien m'envelopper dans de vaporeuses richesses esthétiques
Aux nuances célestes purement immatérielles.
Elle peut exploser d'audaces intelligentes ou bien,
En une mystification insidieuse,
Être trop harmonieuse pour être vraie,
Et s'abîmer dans une éternité baroque,
En devenant binairement incantatoire.
Être quelquefois tragique,
D'autres fois triomphante,
Et aussi généreuse et destructrice.
Elle anoblit mes sensations
En monologuant sa mélancolie,
M'offrant sensualité feutrée,
Puits d'harmonie,
Source d'extase sonore,
A la fois déconcertante et insaisissable.

Je sais vivre au gré de ses compositions énigmatiques et fascinantes,
A la ligne mélodique perturbée.
Que faire d'autre à l'écoute d'un chant musical d'une virtuosité confondante,
Que de quêter l'imperceptible fugacité de l'instant ?

Elle a parfois le visage extrême de l'étrangeté absolue.
Et je m'expose sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée
Et au feu destructeur d'un rythme passionné,
Me permettant de découvrir l'excitation inconnue
D'une réelle hallucination,
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
Intonations sauvages exprimées en fréquences pulsionnelles.

Le son fait vibrer les lumières et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans la bouleversante profondeur
De résonances vagabondes.
La Musique repose de l'ennui.
La notion du temps s'estompe dans l'éther.
Je m'agrippe à ce sentiment de paix intérieure qui déjà s'esquive,
Et je me perds, serein, dans l'oubli de moi.


P. MILIQUE

LE SOURIRE

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LE SOURIRE


D’abord c’est un éblouissement.
L’enchantement est immuable.

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage
D’un éclat mystérieux et merveilleux de tendresse.
Présence pure et irréelle.
Image douce et réconfortante
Qui offre les armes nécessaires pour affronter l’avenir.
Qui fait don d’étincelles d’une beauté envoûtante de sensualité.

Un sourire étoilé, toujours à fleur de rêve.
D’une sincérité fraîche et absolue,
Désarmant de pureté et d’extrême générosité,
Qui protège de l’inattendu
Et donne de l’amour sage et fou comme deux synonymes.

Un sourire d’ambre et de velours d’une justesse frémissante,
Caressant comme une main.
Qui dégage autant de chaleur qu’un parfum..
Qui affiche ta féminité essentielle, ta beauté de femme.
C’est un sourire à l’élégance définitive,
Annonciateur d’aubes nouvelles.
Un sourire comme un oiseau de nuit qui converse en silence.

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.
Ce sourire-là, incomparable et complice, est le tien.

Mais ce sourire parfois se retire.
Il devient alors d’une immense fragilité
Et se désintègre progressivement.

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.
Il laisse désormais transparaître
L’insondable mélancolie qui l’habite.
Il n’est plus qu’une lumière indécise
Qui dit la face sombre et désespérante de l’existence.
Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,
Parce qu’on ne cache pas mieux une cicatrice qu’un secret.
C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,
Le regret de l’astre disparu,
La nostalgie de l’étoile aimée.
Il s’accroche avec l’énergie du désespoir
Aux merveilles passées de rêves obsolètes
Et se consume au soleil noir de la mélancolie.
Il entre en survivance aux racines de la souffrance et de la folie.
C’est un sourire plein de nuit.
Un sourire qui n’en est plus un.
Qui devient une absence.
Quoi de plus terrible qu’un sourire enfin ?

Ce sourire-là, c’est le tien !
Et j’attends avec lui que le jour
Se lève sur de nouveaux soleils.


P. MILIQUE

 


 

 

LA SIMPLICITÉ 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA SIMPLICITÉ

3

Depuis la nuit des temps, tout œuvre au quotidien pour le maintien des perspectives. C'est écœurant de banalité peut-être, mais c'est ainsi. Par bonheur, il est acquis que tout n'est pas que torrent de sottises et que, même si aucune émotion ne s'écoulera jamais d'un diagramme insignifiant, adviendra tout de même ce moment où, au détour d'un angle de vision radicalement nouveau, la vérité soudain imposera sa flagrance.

La simplicité est donc tout... sauf un art simple! Si on souhaite maintenir l'autorité et en préserver l'unité, il convient de ne pas lui allouer de cadre trop rigide. La simplicité ne se pense pas. Il n'est pas besoin de bâtir des repères pour conjurer la nouveauté! Faire une synthèse de cela en allant du général au particulier est, de fait, non advenu.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

DU TEMPS VOLE A L'ETERNITE

BONHEUR.jpg 

 

DU TEMPS VOLE A L’ÉTERNITÉ


Le destin décidément est inflexible.
Il impose l'intégration dans cette épopée,
Exaltante tout de même,
Qu'est la Vie.

Une vie splendide et redoutable tout à la fois.
Avec quelque chose de précieux et de rare
En même temps que précaire dans sa brillance variable,
Et qui, sur le chemin de l'inévitable affrontement avec soi-même,
Nous contraint à la recherche d'une vérité qui n'est peut-être après tout
Qu'une abstraction égarée dans un flou minutieux.

La vie, il faut la prendre par le bon bout.
Et bâtir avec elle une aventure sans limites,
Accomplissement perpétuel d'aspirations personnelles.
Nous devons écarter avec fermeté
Les petits ennuis négligeables,
Les contraintes infimes et dérisoires
Qui la défigurent sans ménagement.
Et l'agrémenter si possible de sages excès,
Générateurs de douceurs propres à de salutaires instants d'apaisement.
L'investir enfin d'une satisfaction harmonieuse et continue.
Pleine, entière et sans ombre.

La Vie est belle souvent,
Dans le plaisir inépuisable de son extraordinaire diversité.
Parce qu'elle est riche d'inachèvements programmés.
Parce qu'elle est fragment de temps volé à l'éternité !


P. MILIQUE

LE PRÉSENT ASSUJETTI

flamme.jpg

 

 

LE PRÉSENT  ASSUJETTI

 

Il y a cet incontournable systématique et dévalorisé

Qui suscite l'émergence d'une inquiétude légitime

Aux prises avec l'incroyable machinerie d'un destin précaire.

 

C'est le chassé-croisé de deux incompréhension,

Sorte d'incommunicabilité récurrente et avérés

Dérivant vers d'obscures formes violentes

Pour cause de dissociation, de séparation et de rupture.

 

L'attitude est contrainte face au présent assujetti:

Le sentiment amoureux lorsqu'il est vécu comme une épreuve,

Ne peut qu'altérer gravement la possibilité du libre arbitre.

 

Dans la mélancolie doucereuse qui explose en souffrances muettes,

Une ultime interrogation donne corps à cet improbable.

 

Et la déchirure fatale cherche encore au plus vif du tréfonds

A préserver l'infini d'une petite flamme d'être.

 

P.  MILIQUE

25/11/2013

L'AVEU DANS SA FÊLURE

Fuite_I.jpg

Photo à retrouver sur le site:

http://visuel.enferetdamnation.org/v/pointsdefuite/PointDeFuite_I.jpg.html 

 

 

L'AVEU DANS SA FÊLURE


Il est dans le malheur de l'écriture.
Cela vient chez lui, toujours, d'un absolu mal à dire.
Mais au bout de la dérive,
Il est une victime consentante
De la difficulté de la mise en mots.

Il faudrait qu'il sache se contenter d'un langage silencieux,
Seulement verbalisé au contact imperceptible de l'ordinaire.
Au lieu de cela,
Il s'anéantit dans de désespérantes circonvolutions cérébrales.

Sous le fallacieux prétexte qu'il a beaucoup de néant à combler,
Tout semble épouser la trajectoire
D'une fuite éperdue, désespérée.
Une fuite qui l'aide à ne pas perdre pied dans la masse croupissante et fétide de ce qui est.

Donc, inlassable, il livre un duel à la tranquille indifférence des mots.
Il s'arrête un instant -- ou davantage --
Auprès de chacun d'eux,
Les soupesant comme pour une expertise.
Entre eux et lui, c'est comme un intense corps à cœur.
Il est un artisan qui œuvre avec une obstination et une impertinence brûlantes de tenter l'impossible.
Rêves ouverts sur un insondable de feu et de lumière.

Et que reste-t-il au final de la seule réalité qu'il ait vraiment vécu ?
Seulement l'aveu qui cache ses belles larmes de sang gracieux,
D'une fêlure hagarde qui se fige et se sèche.

Amen !
Âme--Haine...


P. MILIQUE