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02/12/2015

MAGNIFICENCE FERTILE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAGNIFICENCE FERTILE

2

Amené à égrainer les heures qui endiguent sa vision,
Il cherche confusément à épouser l'épars et le chaos
Dans le chamboulement figé qu'est l'ordre des choses.

Sur fond de vie en flammes, son centre de mémoire
Lui rappelle cette traduction autrement essentielle
Qu'est la trace chaude d'un chant d'immanence
Qui, dans la beauté tremblante de l'après-coup,
Agite l’authentique apparat de tous ces petits riens
Véhiculés par la générosité fertile et torrentielle de la vie.

(FIN)

P. MILIQUE

16/08/2015

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

SOLEIL PÄLE.jpg

 

 

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

En vieillissant je le sais bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladivement obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je crois que j écris !

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

15/04/2015

L'ARBRE A REPOS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ARBRE A REPOS

2

Pourquoi se concentrer vers ce qui n'est pas soi?
Quel besoin alors que l'on se possède soi-même?
Et chaque fois, convoqué à son propre procès,
Le verdict tombe sans appel: le beau est en soi,
Et ce beau, il convient de continuer à l'entretenir,
Même s'il faut l'entourer d'un luxe de précautions
Tendues pour parer aux craintes liées à la déception.

Il arrive que la solitude soit belle.
Elle le sera peut-être avec intensité.
C'est un émotion toute de magnificence
Que de s'absoudre de ce dénuement.
Crête granuleuse et révélation ultime,
Adaptation salutaire au chaos ambiant.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/03/2015

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MANSUÉTUDE SUGGÉRÉE

2

Toi qui m’observe émerger du néant, je fais confiance à ta mansuétude.
Tu sauras me pardonner cet assèchement de moi que je ne maîtrise pas.
Au centre de cet insupportable chaos qui m’a projeté dans l’inéluctable,
Je me retrouve désemparé comme devant un amoncellement de pierres
Qui, avant d’être contraint de devenir un éboulis informe et désordonné,
Constituait un mur incertain certes, mais qui semblait tout à fait fiable.
La désillusion m’afflige. Je me découvre empreint d’une nouvelle fragilité.

Les mots déserteurs désormais ne répondent plus. Mais le combat continue.
Parce qu’il en est de la plus brûlante et de la plus impérieuse des nécessités.

(FIN)

P. MILIQUE

24/11/2014

AUX HARMONIES D'UN REQUIEM 1

au magma présent de l'écriture,

 

AUX HARMONIES D'UN REQUIEM

1

Cela remonte du fond nocturne de l'existence,
De la nuit profonde et incertaine de l'enfance!
Cela relève de la haine de soi et de l'imposture,
Noir éveil entre un père inconnu et une mère absente.

Avancer laborieusement, pied à pied, jour à jour,
Nager dans une identité obstinément imprécise
Et, dans cette relation ouverte sur des chemins de chaos,
Rassembler les visages et les ombres amples des fantômes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/11/2014

LA PENSÉE RESCAPÉE

au magma présent de l'écritur,e

 

LA PENSÉE RESCAPÉE


Théâtre apparent subordonné au désordre continuel,
Il cherche dans le choix du présent, un abris au chaos.

Les sens s'aiguisent et il convient d'affronter le paradoxe
Qui propose au tout venant le parcours vertigineux
De cet univers si singulier qui se dérobe aux regards.

A prétendre capter ce qu'il a de plus ardu
Dans l'authenticité du doute murmurant,
Il restitue, avec une douceur exquise,
L'absurde ludique promis au monde
Dont la nostalgie émane au magnifique
D'un puissant goût d'inachevé.

Extrême délicatesse du souvenir qui affleure
Au ras de cette pensée rescapée
Qui prétend ne pas l'engloutir.

En dire davantage en jet de mots
Serait se complaire à trop en dévoiler.

P. MILIQUE

20/07/2014

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

 

Cela exprime l'inévitable sentiment d'injustice

Éprouvé face au palpitant vif d'une disparition.

 

Tous les repères sont abolis, plus rien désormais n'a de sens

A soulager les souffrances causées par ce départ inconcevable.

 

Confrontation douloureuse et nécessaire dans l'instant

Qui souligne l'altération de l'identité dans le chaos du deuil.

 

Au regard d'une présence à la fois insistante et fantomatique

Il reste seulement le souffle de l'impuissance et du chagrin

Induite par la disparition de celle qui plus jamais ne sera,

Ainsi que la sensation constitutive d'être dépossédé de soi

Qui lui fait écrire d'étranges poèmes augmentés de violence.

 

P. MILIQUE

21/03/2014

SCINTILLEMENT SENSUEL

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SCINTILLEMENT SENSUEL

 

Plutôt qu'entités figées, nous ne sommes qu'intermittences

Dans un mouvement cosmique qui dépasse le vivant.

 

Entrainés sur une pente dangereuse qui défie notre compréhension,

Se déploie une lente oscillation des états antérieurs.

 

Nombre de déferlantes émeuvent et secouent leur singularité

Sous l'éclairage cru de l’adversité sournoise.

 

Discipline du chaos, maîtrise ou dépossession,

Nous voilà devenus les vigies silencieuses

D'un monde grouillant de sauvagerie brute

Qui nous suggère le rejet spontané de ce chœur de furies

Faisant de nous la proie de quelqu'un, ou pire encore, son prédateur.

 

Privé tout à coup du lien précieux de l'évidence,

A la fois sombre, incontrôlé et cependant majestueux,

Il reste à faire appel à la souveraine liberté d'être!

 

L'espace d'exploration que l'on sait indéfiniment infini,

Propose toute la beauté contenue dans l'aventure humaine

Tout en indiquant au peut-être la trajectoire du sublime.

 

Cependant, malgré le scintillement sensuel d'étoiles indicatrices,

Le vertige reste considérable dans l'apparition de chimères,

Et l'iconoclaste puissance d'auto-destruction générée

Trouve alors l'appui d'arguments séduisants et définitifs

Qui aident à opérer le grand saut dans l'inconnu si en beauté ce soir.

 

P. MILIQUE

04/03/2014

MUTATION EN COURS...

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MUTATION EN COURS...

 

Comment accepter la glissade dans l'inconnu?

Comment décrire le processus douloureux

Qui, dans l'exploration de ses pires retranchements,

Révèle sa part sombre avec une surprenante netteté?

 

La porosité entre une réalité intentionnellement tronquée

Et le monde imaginaire pour toujours inachevé,

Établit une atmosphère étrange, proche de l'irrationnel.

 

La mutation engagée projette des ombres

Qui le compromettent, dans un long périple

Scandé de litanies lentes et envoûtantes.

 

La traversée en force de ce nouveau chaos

Entraîne alors un changement capital et irréversible

Dans l'au-delà sinueux de ses propres limites

Prometteurs de déploiements imprévisibles

Où, serein, il se laisse sombrer.

 

P. MILIQUE

12/01/2014

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 1

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ACCEPTER  L’ÉPHÉMÈRE

1

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

 

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

 

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime violence d'un désespoir animalement humain.

 

Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

24/11/2013

UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE

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UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE


C'est une histoire d'amour gâchée par les circonstances.
Par l'intervention du hasard.

Cette femme aux yeux de glace a désormais le regard vide.
Pour lui, elle était un chemin illuminé dans sa nuit.
Elle savait colorer de lumière la plus noire de ses journées,
Sûre d'elle dans sa fragilité.

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a séparés,
A force de partager un univers peuplé de semblables tellement différents.
Parce que l'harmonie des contraires, peut-être, n'existe pas.
Ou alors quand gravée dans le bref,
Les cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps que personne se sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une douloureuse ronde d'amour et de haine.

Maintenant, sa mémoire est encombrée
Par les souvenirs pénibles des divergences et des brouilles.
Et puis les non-dits aussi,
Qui aggravent tout jusqu'à rendre plus sombres encore
Les couleurs de ces instants pétrifiés.

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'intense douleur d'une insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur
De toute cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore.

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui, est si présent,
Qu'il ne sait plus que pleurer de ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.

P.  MILIQUE

 



22/11/2013

COMME UNE MANIERE D'EXISTER

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COMME UNE MANIÈRE D'EXISTER


La source et le fleuve de son théâtre secret
Se font ombre incertaine entre chaos et innocence
Dans la forme à donner à son silence brisé.

Les reflets de cette laideur qui le hante
Lui intime de creuser dans le noir à la recherche d'une issue.

D'autres errances obscures et solitaires
Qui traversent les fêlures de cette douleur
Habitent un inédit espace temps, hors du temps.

Alors l'ordre des choses, lesté de sensations intérieures
Cède, exténué, devant l'incomparable
D'une sorte d'extase mêlée d'éternité,
Qui défie le noir jusqu'à la transparence
D'une souffrance coquettement parée de lumière,
Comme une manière d'exister à l'imparfait.


P. MILIQUE