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17/11/2013

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

De la grande nuit de l’enfance!

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

Nager dans une identité floue

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

Comment ne pas être marqué a vie

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

Comme une feuille sèche…et morte!

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

P. MILIQUE

13/11/2013

RÊVE MINÉRAL

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RÊVE MINÉRAL

 

Ce rêve est d'abord minéral, et absolument réaliste,

Qui balaie d'ombres géantes l'ampleur des paysages.


Dans l'espace d'un autre temps aux rives de l'impénétrable,

Se structure un chaos d'incohérences bordé d'austère,

Offrant aux yeux étonnés l'étrangeté sourde

D'une vision modulée, fraîche et remarquable esthétique,

Aux apparences criantes de l'instantané.

 

Au cœur de ce rêve d'abord minéral, et absolument réaliste,

S'amplifie l'écho infini d'interrogations métaphysiques

Qu'il faut d'emblée écarter d'un rire-provocation

Pour ne pas avoir à hurler sa peur de l'abandon !

 

P. MILIQUE

30/10/2013

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

au magma présent de l'écriture,

 

EN FAMILIER DES TÉNÈBRES

 

Recroquevillé au vif embrasé de son ivresse muette,

L’exsangue horizon de mon silence entretient l’orage :

Il n’est qu’un brut éclat de l’expression non canalisée

Par la présence sourde de la souffrance qui m’investit.

 

Je suis si mal en point, tant au physique qu’au psychique.

Je m’éprouve si totalement anéanti, détruit au plus profond.

 

En familier des ténèbres, je fréquente avec assiduité

L’obscurité du dedans, tandis qu’au nébuleux du chaos

Mon essoufflé de vie s’amenuise encore jusqu’à improviser.

 

P. MILIQUE

22/10/2013

DIDIER ASCHOUR, GUITARES SONORITÉS MES CORDES ET MON E-BOW «TROUVER QUELQUE CHOSE QU'ON NE CHERCHE PAS»

 

DIDIER ASCHOUR, GUITARES
  SONORITÉS

(15) 

MES CORDES ET MON E-BOW

(5’30’’)
«TROUVER QUELQUE CHOSE QU'ON NE CHERCHE PAS»


Ne comptez pas sur le Montpelliérain pour pousser son auditoire dans les cordes. Ce guitariste subtil, fondateur de l'ensemble expérimental Dédalus, préfère l'accord sensible à l'accord raide. Didier Aschour prouve que le minimalisme n'a rien à voir avec le (presque) rien. D'une vibration, d'un changement de ton, d'un glissando magnétique, c'est un monde qu'il fait disparaître et un autre qu'il fait renaître. Un chaos microscopique qu'il rend audible à l'oreille nue.
En partenariat avec le festival Sonorités (Montpellier).


Enregistrement : octobre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Pascal Mouneyres

13/10/2013

LE VIEIL HOMME

 

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LE VIEIL HOMME

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.

Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.

Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !

Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.

Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.

Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...

Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.

Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.

Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.

Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.

Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...

 

P. MILIQUE

 

12/10/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 1

au magma present de l'ecriture,

 

A FAIRE  SAIGNER  LE  BLEU  DU  CIEL

1

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

En vieillissant je le sais bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

14/09/2013

ANOMALIE FATALE

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ANOMALIE FATALE

 

Comment exister, apaisé, dans ce délaissement

Entre le désespoir alourdi de désillusion

Et l'immense curiosité qui les anime?

 

Ultime abandon dans la conscience sourde d'un vide

Assez énigmatique pour que le soleil reste introuvable.

 

Le désenchantement lié à la détresse génèrent

L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,

Dans le choix assumé du renoncement, puis de la mort.

 


Entremêle alors une existence de froid et de grande solitude

Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer

Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagés.

 

P.  MILIQUE

31/08/2013

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

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UNE CHUTE DANS LE CHAOS

 

La débâcle soudaine me projette avec violence

Au cœur d'angoisses intensément destructrices.

 

Je connais la genèse de cette subite fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela

Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,

Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes

Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,

Chichement amarré à l'immuable culpabilité.

 

Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,

Lui même générateur d'amertume et de dégoût.

La peur de l'abandon m'engage sans ménagement

Dans un tumultueux parcours du combattant

Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,

De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,

La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.

 

Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale

Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.

C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,

Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,

Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis

Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.

 

Comment imaginer combler la douleur des attentes?

Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?

Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?

 

Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

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A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL

 

L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.

D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.

 

Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,

Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,

Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.

Dans le désordre spectaculaire.

Le chaos soudain devient la règle.

Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar

Troué d'images rouges et noires.

 

En vieillissant je le sait bien,

On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.

Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.

Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final

De ce qu'on n'a jamais su être.

Acte ultime et définitif d'une non-existence.

 

La question maladive et obsédante de certains est de savoir

S'il existe une vie après la mort.

Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?

 

Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,

Sais que son univers n'est pas vide.

Je connais les sources les plus secrètement dissimulées

De ses vagabondages toujours recommencés.

Parce que je croit que j écrit !

 

C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.

Je suis un montreur de mots qui brouille les images.

Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.

Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,

Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme

Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.

 

Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,

Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.

Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.

Jusqu'à la brisure.

Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,

Un ciel saturé de cris et de fureurs

Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.

Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,

Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.

 

Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,

Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !

Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.

Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,

Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.

Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.

Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.

Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,

Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,

Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.

Tout cela sans hâte, sans dissonance.

Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.

 

Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires

S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.

Et que tout est tout à fait perdu

Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.

 

Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.

Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.

Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,

Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.

Dorénavant, je ne la cherche plus.

Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.

 

Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.

Et je m'y vois déjà !

 

P. MILIQUE

 

22/07/2013

L'IMPOSSIBLE DU RÊVE

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L'IMPOSSIBLE  DU  RÊVE

 

La tragédie douce-amère du pêché et la difficulté d'être

L'aidant à clamer sa non-appartenance à l'espèce humaine,

Il s'éprouve enfin soulagé de cette solitude imposée

Au cœur de la douleur, du vieillissement et de la maladie.

 

La confusion et le chaos règnent désormais en maîtres

Au refuge d'une mémoire qui subit la dureté du temps

Parce que trop confrontés à la désillusion et à la mort.

 

Malgré l'ultime mirage séduisant de rebonds de vie,

Fouetté à vif par de froides rafales de vent gris,

Il se recroqueville dans l’effacé d'une silhouette connue,

Trace d'ombre crayeuse crissant à l'infini du ciel.

 

Le cadeau possible d'un rêve se fait toujours trop attendre...

 

P.  MILIQUE

21/07/2013

YVES BOMMENEL: "SCRIPT"

 

YVES BOMMENEL

"SCRIPT"

 


S'il suffisait d'un sort pour faire jaillir la magie de chaque graffiti, quel serait l'étendard de nos fantasmes ? Insufflant soudain la vie au verbe, il changerait nos murs en un geyser d'images. D'un idéogramme, d'une lettre taguée, d'un coup de craie bafouillerait alors notre fièvre de paroles. Comme une averse de couleurs, une tornade de runes délirants, ce chaos de syllabes repeindrait nos façades d'un flot incessant d'onomatopées. Une corne d'abondance produisant un tintamarre égal à celui de nos cerveaux, de nos bouches qui crépitent constamment. Un débit neuronal connecté directement à la matrice première de notre quotidien. Le rire d'un enfant bavard, le chant des oiseaux couché sur une partition de béton, sur l'amas de planches d'une palissade. Le bourdonnement de cette ruche aux milliards d'abeilles humaines. D'un simple hiéroglyphe pourrait naître le rêve...
Qui peut savoir alors vers quelle fantaisie mènerait un simple trait de spray ?

16/06/2013

S.O.S AMOUREUX

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S.O.S  AMOUREUX

 

Il a connu le goût mielleux du baiser de chair

Et livré sans retenu son trouble au plaisir permis

Par cette histoire d’amour magnifiant l’inespéré.

 

Il s’est nourri avec gourmandise de volupté et de tendresse

Dans un aboutissement passionnel sans limites.

 

Mais il doit dans l’urgence exprimer l’intense du vrai :

Un destin tragique et confus, inextricablement mêlé,

Les a, tout au long de leur vie, plongés vers le chaos,

Vers ce but cauchemardesque qu’aucun d’eux n’avait perçu.

 

De fait, ils souffrent désormais de cette épreuve lourde et moite

Qui retombe inerte et livide sur leurs cœurs

Où la fin si redoutée, et si honnie, a déjà commencé.

 

Cette histoire d’amour, c’est son histoire de vie :

C’est aussi celle de son naufrage.

 

P. MILIQUE