25/08/2013
L'ATTENTE
L'ATTENTE
Une porte poussée d'un négligent geste machinal,
Une table désœuvrée où il installe son habitude,
Le voilà lui et sa mélancolie encore revenus...
Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.
Furtifs coups d’œil répétés
Adressés à l'immobile pendule
Qui le nargue, l'aiguille figée...
Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.
Déjà trois cafés chargés d'atrabile désespoir.
Il tord d'une main rageuse la feuille impassible,
Sa bouche aphone crie d'insanes mots brûlants
Maintenant que le trop tard l'enjoint de partir,
Las d'attendre celle qui n'existe peut-être pas.
Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.
Sous le regard insignifiant de clients avachis,
L'homme se lève en pleurant des larmes taries
Et rejoint l'au-dehors livide sous la lune liquide.
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, attente, pousser, porte, négligent, geste machinal, table, désoeuvré, installer, habitude, mélancolie, revenus, euros, café, saveur, rêve, espoir, furtif, coup d'oeil, répéter, adresse, immobile, pendule, narguer, aiguille, figer, tordre, main, rageur, feuille, impassible, bouche, aphone, crier, insanités, brûlant, maintenir, tardif, enjoindre, partir, lassé, attendre, exister, regard, insignifiant, client, avachi, se lever, pleurer, larmes
31/07/2013
YVES BOMMENEL: "MA DECHIRURE"
YVES BOMMENEL
"MA DECHIRURE"
Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.
17:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, déchirure, angoisse, petite enfance, souvenir, malaise, adolescent, mélancolie, cyclique, revenir, hanter, oublier, silence, absence, rêve agité, virer, effroi, fièvre, couver, réelle, souffrance, indicible, face obscure, psyché, inconscient torturé, crocs, creuser, viscères, peur, tapi dans l'ombre, s'effacer, fracture identitaire, trouble, lancinant, symptôme, taire, détresse, faire corps, douleur, se définir, vaincre, guetter, claquer, mourir, doute, certitude, rester debour
05/07/2013
LEO FERRE: "C'EST EXTRA" (1969)
LEO FERRE
A BOBINO
"C'EST EXTRA"
(1969)
17:14 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LEO FERRE, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, léo ferré, robe de cuir, matinal, tanguer, fluidité, moddy blues balancer, silence, extradition, mélancolie, mort, fontaine, protéger, abasourdir, confronter, le festin de juliette, escalader, tapisser, fleuve, serpent, aliens, salamandre, danger, brûler, traverser, passerelle, lave en fusion, reptile, démoniaque, anniversaire, sabre de corsaire, méccno, camion de pompier, napoléon, jupon, perpetuelle, punition, fabriquation, sur la pointe des pieds, balancier, grouille, débrouiller, cobra, indinia jones, équilibre, vaciller, charbons ardents, tenus de sorcière, poupéecruel, contrefaçon
26/06/2013
YVES BOMMENEL: MA DECHIRURE
YVES BOMMENEL
MA DECHIRURE
Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.
17:56 Publié dans POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, déchirure, angoisse, petite enfance, souvenir, malaise, adolescent, mélancolie, cyclique, hanter, oublier, silence, absence, rêver, agiter, virer, effroi, fièvre, couver, souffrance, finalité, indicible, face obscure, psyché, inconscient, torturer, crocs, creuser, viscère, peur, tapi dans l'ombre, effacé, fracture identitaire, trouble, lancinant, symptome, détresse, faire corps, douleur, guetter, claquer, hiver, mourir
26/05/2013
TERREAU POÉTIQUE
TERREAU POÉTIQUE
Aux séquences brèves d'une vie fragmentée
Par la brisure et le sentiment d'étrangeté,
Par-delà l'irréparable de la perte
Pressentie à l'écho troublant
D'une violente douleur mélancolique,
Il interroge les phrases toujours plus exigeantes,
Pour choisir au plus beau l'esthétique du bon mot
Dans le terreau poétique fécond qui fertilise une écriture
Inlassablement labourée par le soc fouilleur
Qui éclaire aux yeux de tous le soudain de son parcours.
P. MILIQUE
09:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, jimi hendrix, patrick milique, labourer, terreau, poésie, séquencer, breve, vie fragmentée, brisure, sentiment, étrangeté, irréparable, perte, perdition, pressentir, écho, troubler, violence, douleur, mélancolie, interroger, exigence, choisir, esthétisme, féconder, fertiliser, inlassable, soc, fouiller, éclairer, parcourir
24/05/2013
LA PARISIENNE LIBEREE : "LE SPECTRE DU REMANIEMENT"
LA PARISIENNE LIBEREE
"LE SPECTRE DU REMANIEMENT"
Paroles et musique : la Parisienne Libérée
Il règne dans le Palais une étrange atmosphère
Quand vient l’obscurité, il y a comme un courant d’air
Un souffle inexpliqué, un vent extraordinaire
Une présence singulière
On raconte au Château qu’à certaines saisons
On voit sur les photos une drôle d’apparition
Une forme insolite, une créature sans nom
Qui flotte au-dessus du perron
Il paraît qu’il est là, errant dans les couloirs
Fuyant dans l’escalier, revenant dans un miroir
Il paraît qu’il est là, fidèle et obsédant
Le spectre du remaniement (bis)
Les soirs de grande lune personne n’est à l’abri
Une bougie s’allume puis s’éteint dans la nuit
Les soirs de forte brume on en voit qui supplient
La clémence des tapisseries
Les ministres prudents sur la pointe des pieds
Près du monstre dormant, passent sans respirer
Mais on entend pourtant, à la nuit tombée
Grincer les lattes du parquet
Il paraît qu’il est là, errant dans les couloirs
Fuyant dans l’escalier, revenant dans un miroir
Il paraît qu’il est là, fidèle et obsédant
Le spectre du remaniement (bis)
Ce soir la lune est pleine, ce sera bientôt l’heure
Il y a comme un bruit de chaînes et tout le monde a peur…
Un mystérieux phénomène au salon des portraits :
Une peinture s’est animée
Les lustres sans raison se sont mis à trembler
Comme saisis d’un frisson, une porte a claqué
Tout là-haut sous les toits, sans doute à la lingerie
Quelqu’un a entendu des cris
Les tables bizarrement ont tendance à tourner
Dès que le président parle de remanier
Un ministre sortant devenu feu follet
Revient pour hanter l’Élysée (bis)
Il paraît qu’il est là, errant dans les couloirs
Fuyant dans l’escalier, revenant dans un miroir
Il paraît qu’il est là, fidèle et obsédant
Le spectre du remaniement
Il paraît qu’il est là…
Planqué dans le Baccarat !
Il paraît qu’il attend…
Caché sous un drap blanc !
14:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, la parisienne libérée, ami, amitié, amour, peur, audacieux, subtil, philosophie, chaleureux, dévaler, putain, con, s'effacer, perdre ses repères, marcher main dans la main, songe, soucieux, fragile, mélancolie, se noyer, imerger, pénétrer, pleurer, féérie, avertir, planquer, feu follet, élyséeremanier, ministre, insoumis, vomir, arrogance, mépris, frère, majestueux, fidèlité, obscénité, escalier, spectre, châteu, caresser, fougère, imprudence, chimère, aimer, chérir
07/04/2013
HUBERT VOIGNIER : " LES HAUTES HERBES " 3/5
HUBERT VOIGNIER
" LES HAUTES HERBES "
3/5
« Des premières tiges argentines et frêles… »
(les poèmes ne portent pas de titres, il s'agit des premiers mots indiqués ici entre guillemets)
Lu par Clément HERVIEU-LEGER
Poème extrait du recueil Les hautes herbes, Cheyne éditeur, 2004, réed. 2011
Né en 1964 à Lyon, Hubert VOIGNIER a publié quatre livres à Cheyne dans la collection Grands fonds (Suites terrestres, 1991, Paysages, encore et autres petits contes, 2003, Le Débat solitaire, 2006 et Le Morateur, 2008). Et deux autres titres chez Deyrolle : Paysages, en 1994, et Les Hauts Plateaux, en 1996. Collaboration aux revues Théodore Balmoral, Verso, L’Atelier contemporain (n°2, 2000 / n°7, 2003), les Heures.
Extraits choisis par Laurence COURTOIS
Prise de son, montage : Julien DOUMENC et Pierre HENRY
Réalisation : Michel SIDOROFF
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène PLANCHET
04:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, patrick milique, philippe meyer, bazar savant, apocalypse, hétéroclite, marchandise, canon de la beauté, le caire, mélancolie, étranger, dieu, mahomet, pologne, carare, ardoise, limon, liban, brûler la mêche, que le diable m'emporte, clément hervieu-léger, hubert voignier, laurence courtois, julien doumenc, pierre henry, rodolphe burger, michel sidoroff, marie hélène planchet, théodore balmoral
05/04/2013
TON SOURIRE
TON SOURIRE
D’abord, c’est un éblouissement
Et l’enchantement est immuable.
Il y a ce sourire qui éclaire ton visage
D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.
Présence pure et irréelle.
Image douce et réconfortante
Qui offre des armes pour affronter l’avenir.
Elle fait don de sa beauté
Envoûtante de sensualité.
Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,
D’une sincérité fraîche et absolue,
Désarmant de naïveté et d’extrême générosité
Qui protège contre l’inattendu qui point
Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.
Un sourire d’ambre et de velours
D’une justesse frémissante,
Caressante comme une main.
Il dégage autant qu’un parfum
Et affiche ta féminité essentielle :
Ta beauté de femme.
C’est un sourire à l’élégance intuitive,
Annonciateur d’aubes nouvelles.
Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.
Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.
Parfois, cependant, il se retire.
Il devient d’une immense fragilité
Et peu à peu se désintègre dans l’instant.
Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.
Il laisse désormais transparaître
L’insondable mélancolie qui l’habite.
Il n’est plus qu’une lumière indécise
Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.
Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,
Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.
C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,
Le regret de l’astre disparu
Et la nostalgie de l’astre aimé
Transformé en étoile.
Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes
Et se consume au soleil noir de la mélancolie.
Le voilà qui entre en survivance aux racines même
De la souffrance et de la folie.
Désormais, il ne peut plus l’ignorer :
C’est un sourire plein de nuit,
Un sourire qui n’en n’est plus un.
Une fois devenu une absence,
Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?
La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !
Et il lui faut attendre blotti au plus près de lui
Que le jour se lève, ivre de majesté,
Sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.
P. MILIQUE
15:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, beauté, crapuleux, nouveauté, illusion, le jour se lève, ivresse, majesté, attendre, se blottir, sourire, absence, trrible, douleur, espoir, effriter, astre disparu, nostalgie, transormer, étoiler, s'accrocher, merveilles, obsolète, rêver, se consumer, soleil noir, mélancolie, atrabilaire, cruauté, blessure, dissimuler, cicatriser, amour, puissant, lumineux, complice
02/03/2013
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
5
Je veux cessé d'être l'ange qui lit le carnet noir,
La présence spectrale toujours voilée de nuit.
Je veux ne plus jamais en de telles circonstances
Arborer toujours le sinistre visage de la mélancolie
Et ne plus savoir habiller mon âme insatisfaite
Que d'un costume bariolé aux couleurs de la vie.
Quelques mots dans un souffle...
Parce que dans ce désormais qui soudain titube
De nul d'autres qu'eux pourra naître la beauté.
Un jour, un autre plus tard, sur la route suivie à perte de vie,
Je chuterai à nouveau dans l'abîme d'un profond silence
Au gré d'un ultime rendez-vous pris avec moi-même,
Lorsque sera venue l'heure de faire les poches de ma mémoire,
Sachez qu'il me sera toujours précieux d'Ecrire Lucide
Et d'apprécier au plus intense l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui sans cesse m'étreint
Quand, au détour d'un souvenir, un Jour Moyen Éclot.
FIN
P. MILIQUE
09:21 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, quelques mots dans un souffle, cessation, ange, angelot, carnet noir, présence, spectre, spectral, voiler, nuit, vouloir, circonstancier, arborer, sinistre, visage, mélancolie, habiller, âme, insatisfait, costume, coutûme, barioler, couleurs de vie, tituber, naissance, beauté, journalier, route suivie, à perte de vue, perdre la vie, chuter, nouveauté, abîme, profondeur, silence, de gré à gré, ultime, soi-même, l'heure est venue, faire les poche, mémoire, mémoriser, préciosité, préciux, lucidité, apprécier, intensité, exactitude, évidence
08/02/2013
POÉSIE RÔDEUSE
POÉSIE RÔDEUSE
C'est un texte halluciné et cruellement
A l'indicible dureté, à l'impénétrable douleur,
Qui dit les mélancolies et les noirceurs de l'impulsion
Dans le constat sans détour de l'uniformité honnie
En dénonçant les violentes pressions destructrices d'êtres.
C'est aussi une écriture aux pulsions sensitives
Rare d'unicité par le degré d'exigence optimale
Exprimée dans la puissante émotion qu'il étreint
Au cœur de cette poésie blanche et rôdeuse.
Des instants de vie défilent et cultivent l'art d'un silence
Qui, malgré leur délicatesse à retranscrire les moments sombres
Figent subitement un regard perdu dans un ailleurs grave.
P. MILIQUE
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, poésie, rodeur, texte, hallucination, cruel, indicible, dureté, impénétrable, douleur, mélancolie, noiceur, impulsion, impulsif, constat, sans détour, uniformité, honnir, dénoncer, violent, pression, destructeur, écriture, pulsion, sensitif, rare, unicité, degré d'exigence, optimal, exprimer, puissance, émotion, étreindre, toucher au coeur, blancheur, instant de vie, défiler, cultiver, l'art du silence, délicatesse, retranscrire, sombre, moment, figer, subit, regard perdu, ailleurs, grave
06/02/2013
MÉMOIRE SUSPECTE
MÉMOIRE SUSPECTE
Immergé sans échappatoire dans le brouillard
De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt
S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.
Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,
Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,
Qui le tourmente de réminiscences heureuses.
La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule
N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !
Encalminé dans une minérale solitude
Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.
Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,
Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,
Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot
Scintillant à nouveau dans les brumes
De sa mémoire suspecte et mélancolique.
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mémoire, suspecter, immerger, échapatoire, brouillard, lente agonie, survie, amour défunt, excéder, impossibilité, expiation, culpabilité sans fin, palpable, perdre, ombre, chagriner, tenace, combler ses jours, tourmenter, réminiscences, heureux, la nuit tombe, interminable, crépuscule, délivrance, encalminer, minéral, solitude, cesser, espérer, rompre la digue, s'acharner, réparer l'avarie, souvenir, apparaître, fanal, démonstratif, pétale, velouté, fleur de coquelicot, scintiller, mélancolie, rocky peterson
15/01/2013
SE RENCONTRER ENCORE 5
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
SE RENCONTRER ENCORE
5
Au son de ma voix, elle s'est brusquement retournée. Une volte-face comme sur le qui-vive. Son visage, soudain si proche du mien, exprimait une indicible mélancolie et l'expression qui en émanait reflétait l'évidence d'une débâcle psychique, d'un délabrement intérieur. Une moue lasse et triste barrait l'embrasure de ses lèvres et traduisait l'ultime refuge d'un farouche repli sur soi.
Mademoiselle? Ça ne va pas? Allez, je vois bien que ça ne va pas! Cela fait presque une demi-heure que je vous observe du coin de l’œil et, le moins que je puisse dire, c'est que vous n'avez pas l'air de vivre une période très enthousiaste. Pour tout dire, vous donner l'impression d'être terriblement malheureuse. Je me trompe?»
(A SUIVRE...)
10:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, retrouvailles, rolling stonees, se rencontrer, au son de sa voix, brusquerie, retourner, volte-face, qui-vive, visage, spontané, proche-orient, exprimer, indicible, mélancolie, expression, émaner, reflèter, évidence, débâcle, psychique, délabrement, intériorité, moue, las, triste, fatigué, barrer, embrasure, lèvres, traduire, ultime refuge, farouche, repli sur soi, mademoiseledemi-heure, observer, du coin de l'oeil, n'avoir pas l'air, vivacité, période, enthousiasme, donner l'impression, terriblement, malheureux, se tromper