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20/05/2014

AU BRASIER DU MYSTÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

1

 

Assis sur le lit en désordre dans la moiteur de la chambre,

Il semble se tenir dans un silence hagard, comme pétrifié.

Après s'être éreinté dans l'écriture fastidieuse de mots têtus et creux,

Sa main s'est crispée, lasse, tandis qu'un léger tremblement l'agite.

 

Il se sent épouvantablement grotesque

Et se demande avec une grande consternation,

Lui l'ordonnateur patenté de leur douce et folle musique,

Où à bien pu s'absenter l'ample souffle de ses mots.

 

Au vrai, le rêve s'est enlisé et l'écriture, peu à peu,

Dans une ultime confrontation s'est dissoute.

Il observe désormais la réalité de son naufrage:

Les mots s'empilent, il le voit bien,

Telles des pierres inertes, mornes et mortes,

Sur le mur lisse et accablé d'un texte dérisoire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

09/05/2014

PROLONGER L'INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

PROLONGER L'INFINI

 

il arrive qu'à être éclectique absolu,

A partager une insatiable curiosité,

A tant aimer étonner et être étonné,

Un immense cadeau s'offre à nous

Qui n'est autre qu'un cadeau de la vie.

 

Dans le débridé fou de l'imaginaire,

S'installent des sentiment amoureux

Sous forme d'attachement exacerbé

Qui, à peine effleuré offre à explorer

L'ultime frontière des cœurs embrasés.

 

Pour avoir libre accès aux nuances infinies

De la nature humaine et à son équilibre,

Il faut s'octroyer les moyens de ses folies,

A prendre du plaisir, à vivre l'intense rêve,

A s'appliquer à le vivifier, à le faire fructifier.

 

Nous voilà prêts, aptes a prolonger l'infini

Par le biais d'une histoire d'amour unique.

Sans exception, chacune d'entre elle l'est!

La nôtre à cette unicité de l'être davantage.

 

P. MILIQUE

17/04/2014

AU CENTRE D'UN RIEN

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AU CENTRE D'UN RIEN

 

Certaines lignes ploient sous tant de souffrances...

Ce sont des lignes qui conversent au cœur de la nuit,

Éléments déchaînés de visions acides et cinglantes.

 

Elles livrent la pulpe quotidienne de sa vie telle qu'elle est

Et non telle qu'elle se donne à voir à des yeux étrangers.

Elles disent l'ultime de la mort-maladie, de la mort-décision.

Et il se sent humilié par ce qu'il traduit en échec personnel.

 

Il en est ainsi chaque fois que l'on doit se séparer de quelqu'un,

Chaque fois que l'on perd ou qu'on nous arrache quelque chose.

Mais il est chair de vie et celle-ci inclut la douleur, n'est-il pas?

 

Nul ne sait vivre sans souffrir, et c'est souffrance que de subir

Tant nous avons d'immenses besoins, terriblement écrasants.

On peut imaginer qu'elle est nécessaire à combler l'univers limité

Où s'éprouve la peur de s'égarer au cœur d'un vide, au centre d'un rien.

 

S'engage alors un terrible combat contre soi-même,

Probablement le plus vif et le plus complexe de tous.

Et d'évidence, c'est bien celui-ci qu'il s'agit de gagner.

 

P. MILIQUE

25/03/2014

POURQUOI ?

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POURQUOI ?

 

Sommes-nous donc destinés aux destins chaotiques?

 

Un jour les lumières se font un peu hésitantes,

La clarté se couvre d’ombres désagréables

Et les sentiments deviennent récalcitrants,

Donnant à la vie une dimension extraordinairement douloureuse.

 

Les liens humains essentiels ne sont constitués que de ruptures

Et nous précipitent, toujours, dans une longue suite d’interrogations.

Et l’on se retrouve, au fil de l’imparable,

Projeté dans les affres du mal-être ordinaire

Habité de ce seul mot: pourquoi?

 

La plupart des mystères ont pour destin

De n’être jamais résolus.

Mais l’on sait que le temps venu du désenchantement ultime

Est parfois la promesse d’une aube enchantée.

Une sorte de porte rayonnant sur le futur.

 

Il redevient alors urgent d’aimer la vie.

Et de continuer à aimer aimer

Pour que raisonne encore, jusqu’à toujours,

Le rire-cascade, le rire-cristal qui fait briller le soleil.

 

P. MILIQUE

24/03/2014

INSPIRATION MAJEURE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INSPIRATION MAJEURE

1

 

C'est une prise de position et une volonté qui ne s'affiche que peu.

 

L'expression ultime de l'imaginaire ne trouve sa cohérence que dans la référence. Et ce n'est que fasciné par l'imposant mystère que s'accepte le risque de progresser sans précautions en territoire inconnu.

 

Inspiration majeure qui permet de penser la Femme, comme une belle personne qui emprunte des chemins différents pour parvenir à des objectifs souvent supérieurs.

 

Il convient de témoigner de cette authenticité-là!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/03/2014

ONDE DE CHOCS

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ONDE DE CHOCS

 

Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.

Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.

Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.

L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.

Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.

Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?

Pourquoi tous ces vides et ces peurs?

Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?

Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?

Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?

Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.

Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?

Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?

Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.

J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.

Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.

Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!

Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.

Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.

Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.

Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.

Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.

Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.

 

P. MILIQUE

16/03/2014

DOULEUR D'AIMER 6

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

6

 

Ensemble maintenant ils ont si intensément mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

Exacerbée jusqu’à l'ultime de savoir la rejoindre un jour.

Alors, enivré de ce constat furieux et lancinant

Qui l'incite à plus être ce qu'il ne sera jamais,

Il s'enfonce sans défense, et au comble de l'errance folle,

Dans les avenues noires et encombrées de la douleur d'aimer.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

04/03/2014

PRISME AMPLIFICATEUR

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PRISME AMPLIFICATEUR

 

La confusion règne qui épuise sa petitesse

Satinée de blessures nombreuses et secrètes.

 

L'angoisse prégnante qui le contraint tant

Dans sa marche fébrile et instable vers l'inconnu

Sème un trouble charivari dans son esprit

Qui décuple soudain sa peur de l'environnant.

 

La solitude pesante et avérée de la vie

Initie l'inévitable assujetti à la logique destructrice

Largement nourrie d'hésitations et de malentendus.

 

Dans cette sorte d'évanouissement existentiel et progressif,

Un prisme amplificateur présente l'ultime recours:

Écrire le quotidien d'une plume rageuse et sans fioriture!

 

C'est alors que, riche de sa seule résistance à la souffrance,

Il s'avance à tâtons dans la plus singulière intimité

En s'attachant à évoquer la manifestation

Du plus beau à venir et du plus grand advenu.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

JE ME REPROCHE 8

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Je me reproche de ne me montrer

Que très rarement à la hauteur

Et de ne pas savoir trouver en moi

La force de livrer l'ultime combat

Considéré comme perdu d'avance.

CONCISION FRAGMENTAIRE 32

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CONCISION FRAGMENTAIRE 32

 

 

Nuit de chasse aux gros et,

 

Scènes de traques ordinaires

 

Initiatrice de plaisirs exaltants.

 

 

 

L’adjectif fait effroi,

 

Sorte de jouissance ultime et infinie

 

Pour ces nantis aux regards malveillants

 

Dont la seule richesse est d’être minces. Parfois.

 

09/02/2014

AVEC L’ÉNERGIE D'UNE VAGUE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AVEC L’ÉNERGIE D'UNE VAGUE

2

 

Avec l'énergie de la vague, la pensée s'énonce en bribes,

Premiers ressacs aboutis d'une vie en dérive

Dont la rédaction de nouveaux fragments

Le contraint à plonger dans l'inconnu des certitudes

D'éléments maintenant exposés à l'ultime lumière.

 

Strates démesurées chutant en des ténèbres-refuge

Dans l'ascendance qu'anxieux il interpelle

Telle une aube nouvelle éclairée d'un soleil infini.

(FIN)

 

P.  MILIQUE

20/12/2013

ÉCUME UNIVERSELLE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCUME UNIVERSELLE

 

Aujourd’hui encore, il hésite à en parler.

L’expérience de la mort ne se raconte pas!

 

Dans une sorte de cauchemar hallucinatoire

Proposé par l’insidieux symptôme de l’époque,

Il a assisté, impuissant, à la déchéance

Dans cet instant oppressé d’irréfutable

Où la part la plus noble de l’homme

Rejoint le misérable fulgurant du bestial!

 

Pour tenter de s’extraire de cette écume universelle,

Il a expérimenté toutes sortes de drogues dures

Jusqu’à s’approcher des lèvres accueillantes de l’ultime gouffre!

 

Cette attitude délibérée s’est révélée à lui

Comme la seule chose jamais autant attendue

Et, agriffé au sommet de la falaise qui s’affaisse,

Loin de tout compromis en perspective du néant,

Durant des années-lumière et des microsecondes

Il a convergé, au temps éclair d’un sourire devenu chaud,

Au-devant de la dimension funambule de l’autre.

 

P. MILIQUE