26/11/2013
LE PRÉSENT ASSUJETTI
LE PRÉSENT ASSUJETTI
Il y a cet incontournable systématique et dévalorisé
Qui suscite l'émergence d'une inquiétude légitime
Aux prises avec l'incroyable machinerie d'un destin précaire.
C'est le chassé-croisé de deux incompréhension,
Sorte d'incommunicabilité récurrente et avérés
Dérivant vers d'obscures formes violentes
Pour cause de dissociation, de séparation et de rupture.
L'attitude est contrainte face au présent assujetti:
Le sentiment amoureux lorsqu'il est vécu comme une épreuve,
Ne peut qu'altérer gravement la possibilité du libre arbitre.
Dans la mélancolie doucereuse qui explose en souffrances muettes,
Une ultime interrogation donne corps à cet improbable.
Et la déchirure fatale cherche encore au plus vif du tréfonds
A préserver l'infini d'une petite flamme d'être.
P. MILIQUE
00:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : incontournable, systématique, dévaluer, susciter, émergence, inquiétude, légitime, incroyable, machinerie, destin, précarité, chassé-croisé, incompréhension, incommunicabilité, récurrent, avéré, dériver, obscur, vilent, séparation, rupture, attitude, contraire, présent, assujetti, sentiment, amoureux, épreuve, altération, gravité, libre-arbitre, mélancolie, doucereux, souffrance, muet, ultime, interrogation, corps, déchirure, fatalité, tréfonds, préserver, infini, flamme, système, dévaloriser, légitimer
23/11/2013
LE SILENCE
LE SILENCE
Ces quelques lignes si décousues,
Sont tellement préférables au silence.
Parce que le silence peut se perdre dans d'étranges méandres.
D'instants à la vertigineuse sensualité
En sale goût d'amertume,
Il sait donner l'impression exacte de se couler subrepticement
Dans la douleur des autres.
Il est comme un arrêt sur concentré d'émotions.
Et il exprime avec une sorte d'hypnotique lenteur
Un temps provisoirement suspendu.
Comme dilaté.
Le silence est en nous,
Comme une situation extrême.
Comme une peur ultime.
Il est telle une fleur fermée à l'intérieur de soi qui,
Par sa non floraison,
Nous laisse entrevoir la fragilité de nos repères.
Le silence est un philtre pernicieux.
Mais dans sa tonalité douce-amère
Coulent de paisibles paysages.
Et cela serre le cœur.
Et cela serre l'esprit.
Parfois !...
Dans mon ciel de silence, tes mots sont des étoiles.
P. MILIQUE
05:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : étrange, vertigineux, sensualité, goût, amertume, douleur, hypnotique, fragilité, pernicieux, paisible, coeur, étoile, encensoir, en découdre, préférable, se perdre, méandre, instant, sale goût, savoir, donneur, impressionner, exactitude, se la couler douce, subrepticement, arrêt, concentré, émotion, exprimer, sortie, hypnotisme, lenteur et décadence, temps, provisoire, suspendu, dilater, dilatation, situation, extrême, peur, ultime, fleur, floraison, entrevoir
18/11/2013
AU BORD DE L’ULTIME
Photo trouvée sur le site:
http://maboiteaimages.skynetblogs.be/
AU BORD DE L’ULTIME
Un homme seul marche, hagard dans la neige,
Vêtu de la seule nudité ostentatoire
D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.
Juste à porter un regard éclairé sur le monde
Se conçoit le plus amer des constats
Issu d’un quelque chose d’assez retors et plutôt obscène.
Voyage étourdissant, menace aux marges diffuses,
A l’intérieur même d’une situation angoissante,
Le désastre est tel que, frappé d’un mal extrême
Générateur d’un processus au cœur bien froid,
Il devient indécent d’accéder aux méandres
De la conscience d’un être en pareilles souffrances.
Un homme seul marche, hagard dans la neige,
Vêtu de la seule nudité ostentatoire
D’un entier assujetti aux ténèbres initiatiques.
Au bord de l’ultime rupture enfin entrevue
D’une béance recherchée fondue dans la pensée
Se dessine sur ses lèvres l’esquisse étonnée d’un sourire.
P. MILIQUE
12:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : neige, nudité, regard, monde, ténèbres, initiatique, obsxène, voyage, menace, marge, angoisse, désastre, extrême, indécent, souffrance, ultime, rupture, béance, lèvres, esquisse, utilité, marcheur, randonneur, promenade, hagard, neiger, vêtir, dénuder, ostensible, ostentatoire, assujettir, entier, initiateur, porter un regard, éclairage médiatique, concevoir, conception, amertume, constater, issue de secours, tetors, renfrogner, roublard, roublardise, obscène, voyager, étourdissement, intérioriser
CHIMÈRE DISCORDANTE 1
CHIMÈRE DISCORDANTE
1
Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi ?
Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis ?
Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, chimère, chimérique, discursif, discordant, arriver, être humain, perfection, s'enrayer, armature, arme blanche, cause, causalité, aptitude, manifestation, remettre, régularité, question, paraître, acquis, acquérir, s'imposer, sentiment, vie, floué, flouté, fuite, sans fin, illusion, révéler, tragédie, réalité, au fil des jours, amincir, soupirs, soupirail, mal-être, latent, vivre, douleur, rejet;rejeter, provoquer, ultime, inguérissable, déchirure
04/11/2013
AU RYTHME DE LA COLÈRE
émouvant,tenir,d
AU RYTHME DE LA COLÈRE
Le plus émouvant tient dans la teneur du discours
Qui égrène, au fil d'une mémoire effervescente,
Les ébauches des rencontres briseuses de son existence.
Les racines de l'arbre poussent au rythme de la colère,
Tandis que l'hémorragie exaspère son pessimisme
Qui sonne comme un avertissement inutile
Parce que suintant d'une cicatrice trop ancienne.
Cloué dans ce lit où jusqu'alors il saigne,
Il se cramponne à la vie, à sa jubilation intense.
Le temps presse, la médecine le vide de son être
Et, au fur et à mesure que la mort le gagne,
Il utilise ses dernières forces, condamné à écrire
A l'encre noire puisée tout au fond de l'affront.
Ce sont les derniers mots alors qui se tracent
Et, dans l'inachèvement de cet ultime,
L'horreur se dessine bientôt, scintillante
De cet impossible lâcher-prise
D'avant le prévisible dénouement
Qui, séducteur, n'offre plus aucune issue.
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rythme, colère, mouvant, tenir, discours, égrener, au fil, mémoire, effervescent, ébauche, rencontre, briseur, existence, racine de l'arbre, pousser, hémorragie, exaspération, pessimisme, sonner, avertissement, inutiliser, suinter, cicatrice, ancien, clouer, literie, saigner, se cramponner à la vie, jubilation, intense, le temps presse, médecine, vide, être, au fur et à mesure, mort, gain, utiliser, dernière force, condmaner, écrire, encre noire, puiser, fond, affront, tracer, inachèvement, ultime, horreur
09/10/2013
CHIMERE DISCORDANTE
Sculpture de Ron Mueck
CHIMERE DISCORDANTE
Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi ?
Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis ?
Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.
Il y a cet accablement à observer ces forces
Qui décroissent et provoquent
Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,
Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.
Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,
Toute une mémoire à cicatriser.
Et puis cet avenir indiscernable
Ou alors sous la seule forme
D’un futur incertain et velléitaire.
Tout cela ne peut que rendre
Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.
Au final, on se retrouve personnage en marge,
En quête d’amour, en recherche de sens.
Par bonheur, il existe presque toujours
Une apaisante accalmie après les bourrasques
Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle
Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.
Ne reste plus alors qu’à s’ensonger
Au creux de chimères discordantes.
P. MILIQUE
13:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, s'imposer, sentiment, vie, floué, fuite, sans, fin, illusion, révéler, tragique, réalité, fil des jours, amincir, soupir, mal-être, latent, latence, douleur, rejet, provoquer, ultime, inguérissable, déchirure, accablement, forcer, observer, décroître, tempête, sentimental, amer, lucide, véritable, fracture, incompréhension, au coeur, souvenir, inexplicable, mémoire, cicatriser, avenir, indiscernable, formalité, futur, incertain, velléitaire, rendre, sombre
22/09/2013
TOMBENT LES MASQUES 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TOMBENT LES MASQUES
3
Il n’en peut plus de ce fiel accumulé, lourd de carences.
Il lui faut faire barrage aux mauvais sentiments en cours
Avant que tout ne s’effondre en douloureuse confusion
Dans le dédain certain propre aux effets de l’habitude.
L’habit de tolérance arboré ne le vêt que d’indifférence
Et il n’est plus que désenchantement sépia ourlé de morose.
Et ce morose-là contraint le cours amer de ses pensées.
Il doit, car il n’est nulle autre alternative proposée,
Cesse de contenir ses torturantes fêlures au secret
Et entamer l’ultime combat qui exaltera sa différence,
Emprunter des chemins jusque-là ignorés en bloc
Qui l’emmèneront au plus loin de cette vie desséchée,
De l’âcre autisme disloqué qui nécrosa son quotidien.
Il sait que demain ne peut plus être que ça :
Une dernière tentative pour échapper à la nuit
Jusqu’à ce que jaillisse l’étincelle libératrice
Apte à l’illuminer de l’espoir enfin ressuscité.
(FIN)
P. MILIQUE
09:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pouvoir, fiel, accumuler, lourd, carence, faire barrage, mauvais, sentiment, en cours, s'effondrer, douloureux, confusion, dédain, dertain, propre, effet, habitude, habit;tolérance, arborer, vêtir, indifférence, désenchantement, sépia, ourler, morosité, contrainte, cours, amer, pensée, alternative, proposer, cesser, contenir, torturant, fêlure, secret, entamer, ultime, combat, exalter, différence, emprunter, chemin, igorer, en bloc, emmener, loin, vie, desséché
19/09/2013
SCOOP TOUJOURS LE PEOPLE ULTIME DE PASCAL ROSTAIN « OUSSAMA EST LE SEUL QUI NOUS AIT ECHAPPE»
SCOOP TOUJOURS
LE PEOPLE ULTIME DE PASCAL ROSTAIN
(2’20’’)
« OUSSAMA EST LE SEUL QUI NOUS AIT ECHAPPE»
Pascal Rostain est un paparazzi, l'un des plus célèbres de la profession. Une photographie réussie est pour lui une photographie publiée, comme celle de Mitterrand et Mazarine, de Cécilia Sarkozy et Richard Attias. Un cigare à la main, il raconte la seule et unique photographie qu'il n'a pas prise.
Enregistrements : avril 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Aude Laporte
17:53 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, scoop, people, ultime, pascal rostain, oussama, solitude, échapper, aude laporte, paparazzi, célèbre, profession, photographie, réussir, publier, mittérand, mazarine, cécilia sarkozy, richard attias, cigare, main, racontard, unique, prendre, samuel hirsch
14/09/2013
ANOMALIE FATALE
ANOMALIE FATALE
Comment exister, apaisé, dans ce délaissement
Entre le désespoir alourdi de désillusion
Et l'immense curiosité qui les anime?
Ultime abandon dans la conscience sourde d'un vide
Assez énigmatique pour que le soleil reste introuvable.
Le désenchantement lié à la détresse génèrent
L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,
Dans le choix assumé du renoncement, puis de la mort.
Entremêle alors une existence de froid et de grande solitude
Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer
Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagés.
P. MILIQUE
09:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, anomalie, fatal, fatalité, exister, apaiser, délaisser, désespoir, alourdir, désillusion, immense, curiosité, animation, ultime, abandon, conscience, sourdre, vider, énigmatique, soleil, introuvable, désenchantement, lier, détresse, générer, intimer, plongée, chaos, choix assumé, renoncement, mort, entremêler, existence, froidure, solitude, l'amour d'une femme, parvenir, réchauffer, braise, sens, valeur, magnificence, désengager
11/09/2013
LA PART MAUDITE
LA PART MAUDITE
Sous le joug halluciné du monde
Existe l’intrigante certitude instaurée
D'une possibilité d'action sur les événements
Offrant à l'envi ce qui ne s'invente pas.
Il n'est pas envisageable de tergiverser
Avec d'éventuelles faiblesses de perception
Aux ramifications multiples et secrètes.
Ce qui est notable, c'est l'ultime part maudite
Contenue dans l'expérience finale de la dissolution,
Source active des plus grandes extravagances
Dans ce lieu conçu pour s'oublier ou se perdre,
Pour enfin redevenir... ce qu'on a toujours été!
P. MILIQUE
09:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, canned heat, particule, maudit, joug, hallucination, mondialisme, exister, intriguer, certitude, instaurer, possibilité, actionner, énénement, offrir, envie, envi, invention, envisageable, tergiverser, éventualité, faiblesse, perception, ramification, multiplicité, secretnotable, ultime, contenir, expérience, finalité, dissolution, grandeur, extravagance, lieutenant, concevoir, oublier, se perdre, redevenir, lieu mal famé, apprendre à se taire, habiter, la leçon de piano, hiérogliphe, jouir, neiger, récif, invisible, dépendre, système, embraser
13/08/2013
DOULEUR D'AIMER
DOULEUR D'AIMER
C'est un concentré de féminité au regard étincelant.
Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,
Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,
Cette histoire qui sera la leur.
Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,
Générateur de complicités bouleversantes
Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.
Il a grandi dans sa solitude,
Et c'est dans un état de grande fragilité
Qu'il se retrouve à se nourrir
De tous ces émois bruissants et foisonnants.
Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables
Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.
Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,
A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.
De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli
Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée
Qui rend possible l'éblouissement immédiat.
Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,
Pour atteindre à l'impossible pureté.
Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,
Souverain, leur diamant intérieur.
Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.
Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse
Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime
Encore, sa vulnérabilité.
Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.
En devenant diaphane, il devient éphémère.
Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,
Un jour il se meurt de trop d'évidences et,
Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.
Tombe alors le froid glacial du crépuscule.
Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.
Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.
Il se sait condamné encore au lent naufrage
D'une vie ordinairement amenuisée.
Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,
Avec en lui la sourde désespérance
D'un temps définitivement immobile.
Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.
L'échec lui est tellement insupportable,
Avec son lot de souffrances qui le mènent,
Au silence d'une douleur minérale.
Il est devenu un homme tourmenté.
Il est devenu un homme qui pleure.
Cependant, ils ont tellement mal,
Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.
Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude
De l'ultime à la retrouver à jour.
Alors, avec cette envie furieuse et lancinante
De ne plus être ce qu'il ne sera jamais
Il s'enfonce, au comble de l'égarement,
Dans les avenues noires et encombrées
De la douleur d'aimer.
P. MILIQUE
05:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : douleur, tendresse, soliamourtude, harmonie, sublime, imaginaire, emotion, ivresse, chagrin, crépuscule, désespoir, souffrance, tourment, ténèbres, ultime, retrouvailles, envie furieuse, lancinant, s'enfoncer, combler, égarement, avenue, nègre, encombré, consoler, pleurer, sentir, humer, dépossédé, échec, insupportable, lot de souffrances, mener, minéral, tourmenté, fracassé, aride, sècheresse, condamner, lent, naufrage, ordinaire, amenuiser, tunnel, extraordinaire, sombre, froid, sourd
12/08/2013
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
L'intention du suicide est la conséquence d'une histoire personnelle.
D'un état de grand délabrement psychique. Ou physique. Ou les deux.
Pour n'avoir jamais été doué pour le bonheur et,
Parce que les jours implacables se font noirs autour de moi,
Je m'enfonce dans l'évidence du tourment.
Dans le désordre spectaculaire.
Le chaos soudain devient la règle.
Je me retrouve projeté, protagoniste majeur, dans un étrange cauchemar
Troué d'images rouges et noires.
En vieillissant je le sait bien,
On aspire quelquefois à extraire l'essence de soi-même.
Et à s'approcher d'une flamme en une volonté libératrice.
Pour être certain de disparaître dans l'embrasement final
De ce qu'on n'a jamais su être.
Acte ultime et définitif d'une non-existence.
La question maladive et obsédante de certains est de savoir
S'il existe une vie après la mort.
Mais, sommes-nous simplement sûrs qu'il y en ait une avant ?
Moi-même, si je me sens à l'instant tragiquement dépourvu,
Sais que son univers n'est pas vide.
Je connais les sources les plus secrètement dissimulées
De ses vagabondages toujours recommencés.
Parce que je croit que j écrit !
C'est ma souffrance secrète, présente, inaudible, indéchiffrable.
Je suis un montreur de mots qui brouille les images.
Au quotidien, je fréquente ce lieu de forte lumière intérieure.
Un espace de création personnelle, terre sublime et misérable,
Où se racontent le désespoir et le désarroi d'un homme
Qui se heurte à l'ancestrale brûlure du mystère.
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l'indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme énigmatique de certains mots transparents, cristallins et fugaces !
Posséder, même un peu seulement, la magie impérieuse de quelques mots mystérieux.
Refuser de céder aux tentations pourtant bien séduisantes de la facilité,
Et rester définitivement exigeant, intransigeant sur le choix des mots.
Connaître enfin le scintillant tourbillon de pensées que je saurait mettre en forme.
Comme des traits vivants, traits de plume, traits d'esprit.
Composer un véritable opéra des soupirs et de la solitude,
Avec la mélancolie peut-être, d'un désaccord avec moi,
Et savoir dire toute la tristesse du monde. Tous les soleils aussi.
Tout cela sans hâte, sans dissonance.
Par simple plaisir de la lenteur. Et de la précipitation.
Mais je sais aussi que les drames les plus crépusculaires
S'accordent de fait aux fastes les plus incongrus.
Et que tout est tout à fait perdu
Lorsque les perspectives quelles qu'elles soient, n'existent plus.
Alors, il me faut bien finir par m'affranchir de mes fantômes.
Aussi je cherche, avec une ferveur désespérée, la flamme libératrice.
Celle qui, au cœur vif de la terrifiante spirale,
Acceptera de m'embraser sans me poser de questions.
Dorénavant, je ne la cherche plus.
Je sait depuis peu que je l'ai trouvée.
Dehors est le soleil d'hiver, rond et pâle.
Et je m'y vois déjà !
P. MILIQUE
05:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, saigner, bleuet, ciel, intention, suicidaire, conséquence, histoire, persdonnel, étatique, délabrement, psychique, physique, doué, bonheur, journée, implacable, noir, s'enfoncer, évider, tourment, désordre, spectaculaire, chaos, devenir, règle, retrouver, projeter, protagoniste, majeur, étrange, cauchemar, trouer, image, rouge, vieillir, savoir, aspirer, extraire, essence, s'approcher, flamme, volonté, libérateur, disparaître, embrasement, fial, acte, ultime