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31/07/2013

YVES BOMMENEL: "MA DECHIRURE"

 

YVES BOMMENEL

"MA DECHIRURE"

 


Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.

10/07/2013

NOIR ABYSSE

REGARD VIDE.jpg

 

NOIR ABYSSE
 
Son existence est si altérée par l'absence
Qu'elle a désormais le regard exténué et vide
De celle que le sommeil ne visite plus jamais.

Un manque terrible s'est à nouveau incrusté
Qui cette fois, peu à peu façonne le noir abysse.

P. MILIQUE

26/06/2013

YVES BOMMENEL: MA DECHIRURE

 

YVES BOMMENEL

MA DECHIRURE

 

Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.

NOIR ABYSSE

REGARD FATIGUE.jpg

 

NOIR ABYSSE

 
Son existence est si altérée par l'absence
Qu'elle a désormais le regard exténué et vide
De celle que le sommeil ne visite plus jamais.

Un manque terrible s'est désormais incrusté
Qui peu à peu à peu façonne le noir abysse.

P. MILIQUE

25/06/2013

QUÊTE

COEUR GONFLE DE CHAGRIN.jpg

 

QUÊTE

 

Liens mystérieux offerts par la force de l’amour

Et le tourbillon de la passion.

 

Ce sont d’acérées flèches de lumière qui chatoient

Et embrasent le présent de leur brûlure.

 

Amour incommensurable qui incendie les jours 

Et les nuits de sa carmine traînée de lave.

 

Comment davantage contenir en son tréfonds secret

L’intolérable sentiment d’absence qui n’abdique jamais ?

Est-il vraiment possible de vivre encore

Avec un cœur aussi gonflé de séparation prolongée ?

 

P.  MILIQUE

07/06/2013

L'ABSENCE

L'ABSENCE.jpg

 

L'ABSENCE

 

Il y a la souffrance lancinante provoquée par l’absence,

Et la hiérarchie excédée de ce qu’elle impose vraiment.

 

Dans l’exacerbé d’un sentiment à vif

Peut s’immiscer la hantise du souvenir

La détresse brûlante que rien ne modère

Le volcan embrasé qui gronde au tréfonds.

 

Quand tu ne m’aimes pas

Toi, ma pâle fleur étiolée,

Je balance sans éclat

Ma fragilité assoiffée.

 

En état de cicatrice rougie encore

Soupir de douleur qu’on éviscère

Voile gonflée de murmures disséqués.

 

Et voilà que ceux-ci, miroirs convaincants,

Chuchotent au cœur, affirmant que l’absence

Est tellement plus qu’une présence qui manque.

 

P.  MILIQUE

31/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 30/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

30/05/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 1

PERE MORT.jpeg

 

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER

1

 

A-ton vraiment la possibilité d'alléger l'intolérable ?

 

L'absence se cristallise à la disparition de ceux que l'on aime...

Celle de mon père ne fait qu'imposer son insoutenable présence.

 

Mouvements de révolte en son solfège intime

Contre la précarité d'une vie habillée d'éphémère,

Insignifiances amères de l'inutile quotidien,

Échanges intermittents et comme syncopés,

Analyse dérisoire, absence de conversations,

Contraintes oppressantes, impasse personnelle,

Accumulation désabusée de jours monotones,

Monstrueuse évidence, fatalité irrésistible,

Enlisement progressif dans les sables de l'éternel,

Tel a été pour lui le combat crépusculaire mené

Terminé, immarcescible, en ce soir de printemps.

(A SUIVRE...)


P.  MILIQUE

05/04/2013

TON SOURIRE

au magma present de l'ecriture,

 

 

TON SOURIRE

 

D’abord, c’est un éblouissement

Et l’enchantement est immuable.

 

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage

D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.

 

Présence pure et irréelle.

Image douce et réconfortante

Qui offre des armes pour affronter l’avenir.

Elle fait don de sa beauté

Envoûtante de sensualité.

 

Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,

D’une sincérité fraîche et absolue,

Désarmant de naïveté et d’extrême générosité

Qui protège contre l’inattendu qui point

Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.

 

Un sourire d’ambre et de velours

D’une justesse frémissante,

Caressante comme une main.

Il dégage autant qu’un parfum

Et affiche ta féminité essentielle :

Ta beauté de femme.

 

C’est un sourire à l’élégance intuitive,

Annonciateur d’aubes nouvelles.

 

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.

Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.

 

Parfois, cependant, il se retire.

Il devient d’une immense fragilité

Et peu à peu se désintègre dans l’instant.

 

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.

Il laisse désormais transparaître

L’insondable mélancolie qui l’habite.

Il n’est plus qu’une lumière indécise

Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.

 

Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,

Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.

 

C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,

Le regret de l’astre disparu

Et la nostalgie de l’astre aimé

Transformé en étoile.

Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes

Et se consume au soleil noir de la mélancolie.

 

Le voilà qui entre en survivance aux racines même

De la souffrance et de la folie.

Désormais, il ne peut plus l’ignorer :

C’est un sourire plein de nuit,

Un sourire qui n’en n’est plus un.

 

Une fois devenu une absence,

Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?

 

La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !

Et il lui faut attendre blotti au plus près de lui

Que le jour se lève, ivre de majesté,

Sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.

 

P. MILIQUE

25/03/2013

GABRIELA MISTRAL : " ABSENCE "

 

GABRIELA MISTRAL

" ABSENCE "

08.03.2013


Lu par Sylvia Bergé

 

Poème extrait du recueil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude Couffon (© ELA/La Différence 1988)

 

Gabriela Mistral est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe Garnier

Prise de son, montage : Claude Niort, Pierre Henry

Réalisation : Anne-Pascale Desvignes

23/02/2013

L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

IMAGE TERRIFIANTE.jpeg

 

L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

 

Il est comme dans une étrange bulle de noirceur,

Dans la mort intime d'une absence consentie au monde

Initiée par l'inaction qu'il faut barder d'artifices

Pour tenter de le rendre accessible et acceptable.

 

Personne ne peut sortir indemne d'aussi terrifiantes

Interrogations sur les cauchemardesques résonances possibles.

 

Les mots paraissent noyés sous un flot de sang et d'horreur

Face à la vivacité et la propagation foudroyante

De l'effroi déversé sur cette humanité désintégrée.

 

Comment protéger des peurs et des larmes à verser

Nos enfants durement exposés, seul porteurs d'avenir?

 

P. MILIQUE

03/02/2013

LE GRAND MÉCHANT DOUX

RAI DE LUMIERE.jpeg

 

LE GRAND MÉCHANT DOUX


 

Une insondable complexité

Scelle l'intérieur de cette vie

Où, naviguant dans une atmosphère

De vide, d'artificiel et d'indifférence,

Tout paraît mort, inanimé, minéral et absurde.

 

Et je ploie en une souffrance infinie

Sous l'atroce poids ce ma culpabilité,

Cherchant refuge dans le délire halluciné,

Tout en niant l'inacceptation désespérée

D'une réalité prégnante et douloureuse,

Peuplée d'êtres maléfiques et démoniaques.

 

La tourmente au tréfonds est terrible,

Le vide de l'absence est énorme

Et la zone de silence insupportable,

Trop assourdissante finalement.

Et je pleure à n'en plus finir

Cet irrémédiable mutisme.
Quelle horreur que cette irritante faiblesse!...

 

Malgré l'ambiguïté probable des apparences,

Malgré mon goût naturel pour la provocation,

Je ne suis rien d'autre qu'un grand méchant doux

Cherchant sans discontinuer dans l'obscurité

L'infime rai de lumière qui lui suffirait

Pour rendre son existence fréquentable.

 

P. MILIQUE