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25/03/2014

POURQUOI ?

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POURQUOI ?

 

Sommes-nous donc destinés aux destins chaotiques?

 

Un jour les lumières se font un peu hésitantes,

La clarté se couvre d’ombres désagréables

Et les sentiments deviennent récalcitrants,

Donnant à la vie une dimension extraordinairement douloureuse.

 

Les liens humains essentiels ne sont constitués que de ruptures

Et nous précipitent, toujours, dans une longue suite d’interrogations.

Et l’on se retrouve, au fil de l’imparable,

Projeté dans les affres du mal-être ordinaire

Habité de ce seul mot: pourquoi?

 

La plupart des mystères ont pour destin

De n’être jamais résolus.

Mais l’on sait que le temps venu du désenchantement ultime

Est parfois la promesse d’une aube enchantée.

Une sorte de porte rayonnant sur le futur.

 

Il redevient alors urgent d’aimer la vie.

Et de continuer à aimer aimer

Pour que raisonne encore, jusqu’à toujours,

Le rire-cascade, le rire-cristal qui fait briller le soleil.

 

P. MILIQUE

23/03/2014

ONDE DE CHOCS

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ONDE DE CHOCS

 

Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.

Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.

Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.

L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.

Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.

Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?

Pourquoi tous ces vides et ces peurs?

Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?

Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?

Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?

Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.

Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?

Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?

Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.

J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.

Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.

Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!

Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.

Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.

Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.

Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.

Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.

Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.

 

P. MILIQUE

LENTE ESQUISSE

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LENTE ESQUISSE

 

Il y a quelque chose de majestueux et de lancinant

Dans la lente esquisse d’un regard qui s’obscurcit

Au gré d’un échec rendu plus amer encore

Par la folle espérance suscitée.

 

Ainsi naît l’ombre dense du désenchantement.

 

L’attirance est là, forte et mystérieuse,

D’un destin excessif traversant le néant

D’un temps trop simplificateur.

Représentation abstraite,

Proche de l’émerveillement premier

D’une vie souveraine

Aux éclats brefs et tumultueux.

 

P. MILIQUE

03/02/2014

A L'APPROCHE DE TOI 1

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A L'APPROCHE DE TOI

1

 

Les mots m’ont déclaré une guerre qu’il m’est malaisé d’endiguer,

Et pourtant il me faut relever l’affrontement pour pouvoir te dire…

 

C’est le premier anniversaire célébré de mon pur amour pour toi.

Le premier d’une longue série de ce patrimoine commun entrepris.

Que seul désormais le destin, cet intrus familier, pourra interrompre.

 

Alors plutôt que de les combattre futilement ces mots récalcitrants,

Je prends option de faire l’amitié, la connivence, la complicité avec eux.

Ce besoin m’est vital, pour le meilleur certain et ce pire qui ne sera pas.

Car je t’aime tu sais à quel point. Je suis heureux de toi, pour toi, avec toi.

Tu es comme le soleil rieur qui de ses rayons m’enveloppe et m’embrase

Tu me donnes beaucoup. Tu me donnes tellement. Peut-être trop parfois!

Je suis formidablement heureux que tu existes, si chaleureuse, si apaisante.

Tu m’as récupéré en ce temps de désintégration et a su me rendre entier.

Comprends le choc provoqué ce jour-là où tu m’as fait don de ton amour !

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

 

28/12/2013

PAPILLONS NOIRS

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PAPILLONS NOIRS

 

Tenté de dire que ce sont ces existences-là

Qui recèlent nombre de drames modestes et de furtives joies.

 

Souvent dans la douleur, la solitude s'affiche menaçante

A l'écoute du fracas des vagues intérieures.

 

Au fil d'un ressac d'expériences insatisfaites,

La mélancolie fond parfois sur nous à l'improviste,

Apparaissant comme un bloc de météorite brûlé

Susceptible de disloquer à tout moment l'ordonnancement des choses.

 

Mû par une horlogerie complexe et mystérieuse,

Rien ne peut devenir plus abstrait qu'un avenir

Présent partout, et cependant visible nulle part.

Dès lors, il ne reste plus qu'a devenir cet exilé volontaire

Cherchant refuge hors la marche prévisible du monde.

 

Vivre, c'est comme nager ensemble dans l'immanence

Sans possibilité aucune de partager l'éclat de l'impartageable.

 

Quelle ombre dans le demi-jour d'un destin aussi fascinant

Pourrait mieux expliquer à l'infime de l'instant

L'extraordinaire prolifération de papillons noirs

Aux ailes diaphanes craquelées de mort pressentie.

 

P. MILIQUE

LA PREUVE PAR DEMAIN

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LA PREUVE PAR DEMAIN

 

 

Comme autant de fleurs souriant à l'hiver

Les lettres éparpillées de l'alphabet

S'allient en mots d'incertitudes brodées.

 

Les étoiles incendient la toile du ciel

Et avertissent le jour du matin à venir

Dont demain sera l'exacte preuve.

 

Au feu vibrant et affamé de l'air,

A l'éclat mat et caressant du minéral

Dans le vent pâle qui englue les voix,

Les ombres blanches se font plus certaines

Et le paysage immobile se fait perpétuel.

 

A l'heure où la splendeur du crépuscule jauge

Les souffles en rang devant la cheminée,

Le mot de passe d'une lumière-métamorphose

Fond d'or les rêves en autant de lingots de réel.

 

Dans ce frôlement d'âme où le temps apparaît,

C'est l'entrée chuchotée de l'année qui paraît

Au chaud d'un destin comme en apesanteur

Qui tait encore un peu tout ce qu'il sait déjà.

 

P. MILIQUE

26/12/2013

TRAUMATISME ULTIME

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TRAUMATISME ULTIME

 

C'est à la fois le refus et la peur

Qui réfute en elle l'improbable confident

A qui confine le malaise exacerbé de colère

Au cœur d'une horreur absolue aux arômes délétères.

 

Tâche intime, noire et terrible,

Hurlant la détresse de vivre qui fouaille sans cesse,

Et la traumatise, suffocante, d'une folle abomination.

 

Les murmures lointains d'une vie après cet outrage,

Définitivement gravé au marbre du tragique et de l'irréparable,

Lui impose la froideur écorchée et méthodique

Du destin au baume de futur qui organisera sa survie.

 

P. MILIQUE

25/12/2013

UNE LARME ÉCHAPPÉE

au magma présent de l'écriture,

 

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE

 

26/11/2013

DU TEMPS VOLE A L'ETERNITE

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DU TEMPS VOLE A L’ÉTERNITÉ


Le destin décidément est inflexible.
Il impose l'intégration dans cette épopée,
Exaltante tout de même,
Qu'est la Vie.

Une vie splendide et redoutable tout à la fois.
Avec quelque chose de précieux et de rare
En même temps que précaire dans sa brillance variable,
Et qui, sur le chemin de l'inévitable affrontement avec soi-même,
Nous contraint à la recherche d'une vérité qui n'est peut-être après tout
Qu'une abstraction égarée dans un flou minutieux.

La vie, il faut la prendre par le bon bout.
Et bâtir avec elle une aventure sans limites,
Accomplissement perpétuel d'aspirations personnelles.
Nous devons écarter avec fermeté
Les petits ennuis négligeables,
Les contraintes infimes et dérisoires
Qui la défigurent sans ménagement.
Et l'agrémenter si possible de sages excès,
Générateurs de douceurs propres à de salutaires instants d'apaisement.
L'investir enfin d'une satisfaction harmonieuse et continue.
Pleine, entière et sans ombre.

La Vie est belle souvent,
Dans le plaisir inépuisable de son extraordinaire diversité.
Parce qu'elle est riche d'inachèvements programmés.
Parce qu'elle est fragment de temps volé à l'éternité !


P. MILIQUE

LE PRÉSENT ASSUJETTI

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LE PRÉSENT  ASSUJETTI

 

Il y a cet incontournable systématique et dévalorisé

Qui suscite l'émergence d'une inquiétude légitime

Aux prises avec l'incroyable machinerie d'un destin précaire.

 

C'est le chassé-croisé de deux incompréhension,

Sorte d'incommunicabilité récurrente et avérés

Dérivant vers d'obscures formes violentes

Pour cause de dissociation, de séparation et de rupture.

 

L'attitude est contrainte face au présent assujetti:

Le sentiment amoureux lorsqu'il est vécu comme une épreuve,

Ne peut qu'altérer gravement la possibilité du libre arbitre.

 

Dans la mélancolie doucereuse qui explose en souffrances muettes,

Une ultime interrogation donne corps à cet improbable.

 

Et la déchirure fatale cherche encore au plus vif du tréfonds

A préserver l'infini d'une petite flamme d'être.

 

P.  MILIQUE

20/11/2013

LE MARBRE DU TRAGIQUE

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LE MARBRE DU TRAGIQUE

 

C’est à la fois le refus et la peur

Qui réfutent en elle l’improbable confident

A qui confier le malaise exacerbé de colère

Au cœur d’une horreur absolue aux arômes délétères.

 

Tache intime, noire et terrible,

Hurlant la détresse vive qui fouille sans cesse

Le traumatisme suffocant d’une telle abomination.

 

Les murmures lointains d’une vie après cet outrage

Sont gravé dans le marbre du tragique et de l’irréparable

Qui impose, lancinant, la froideur écorchée et méthodique

Du destin à venir qui organise sa survie en tremblant.

 

P. MILIQUE

14/11/2013

UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

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UNE LARME ÉCHAPPÉE

 

C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.

Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure

Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière

Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Lui, il marche et parle pour repousser une nuit

Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.

Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,

 

Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,

Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.

Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde

Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?

 

Il chante aussi le refrain léger de sa vie,

Destin enivrant d'un murmure d'éternité

Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.

 

Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,

Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.

 

P. MILIQUE