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16/01/2015

LE SILENCE

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 LE SILENCE


Ces quelques lignes si décousues,
Sont tellement préférables au silence.

Parce que le silence peut se perdre dans d'étranges méandres.
D'instants à la vertigineuse sensualité
En sale goût d'amertume,
Il sait donner l'impression exacte de se couler subrepticement
Dans la douleur des autres.

Il est comme un arrêt sur concentré d'émotions.
Et il exprime avec une sorte d'hypnotique lenteur
Un temps provisoirement suspendu.
Comme dilaté.

Le silence est en nous,
Comme une situation extrême.
Comme une peur ultime.
Il est telle une fleur fermée à l'intérieur de soi qui,
Par sa non floraison,
Nous laisse entrevoir la fragilité de nos repères.

Le silence est un philtre pernicieux.
Mais dans sa tonalité douce-amère
Coulent de paisibles paysages.
Et cela serre le cœur.
Et cela serre l'esprit.
Parfois !...

Dans mon ciel de silence , tes mots sont des étoiles.



P. MILIQUE

19/10/2014

LE TEMPS DE LA SIDÉRATION 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE TEMPS DE LA SIDÉRATION

2

C'est aussi un nouvelle possibilité est offerte
De combler le déficit de connaissance quand,
Dans le tremblé et la résonance de certains échos,
L'émotion se lève enfin dans l'opportunité de trouver.

Dans le temps de la sidération venue
Qui suspend jusqu'au vif improbable,
Il s'agit de rétablir cette fragilité-là en glissant,
Subreptice, d'un masque revendiqué à l'autre.
Et d'embrasser un horizon plus vaste encore
Aux perspectives magnifiquement renouvelées.
L'ancrer là, à l'immédiat, pour se projeter ailleurs
En multipliant ces enchaînements de mots
Déjà prêts pour l'imperceptible, l'informulé.

(FIN)

P. MILIQUE

21/07/2014

FROISSEMENT DE CŒUR

au magma présent de l'écriture,

 

FROISSEMENT DE CŒUR

 

Quelle lignes laisser couler du tréfonds de mon âme?

Peut-être celles qui suggèrent ce qui échappe aux mots,

Tant ils vivent au plus près de l'épure et du minéral,

Ou des phrases sans attaches, en état d'apesanteur.

 

C'est invariable, les mots amènent ainsi aux images,

Certaines d'entre elles se révélant violemment intimes.

 

Il arrive parfois que cela donne vie à des textes décalés,

Qui tiennent les sens en éveil et qui, à n'être jamais situés

Ni dans le temps ni dans l'espace nient l'éternité des étoiles,

Dans la distance éthérée qui régulièrement achoppe à l'image,

Le tout avec une fragilité telle que l'on entend les cœurs se froisser.

 

P. MILIQUE

25/06/2014

FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FRAGILITÉ DÉBUSQUÉE

1

 

 

Ce jour-là il l'a perçu fatigué, soucieux,

Désabusé, peut-être même désemparé,

Un peu triste et sombre, et pire encore.

Quelque chose comme pas heureux.

Il l'imagine passager clandestin du destin.

Tout semble délétère aux larges alentours.

Il sait qu'une volée de questions brutales

Grésille dans sa pensée tourmentée,

Cherchant au brasier de l'obstination

A trouver un sens possible à toute chose.

 

C'est un souffle vif qui embrase tout

Porteur des cataclysmes passés et à venir.

La cruauté de la vie rend sensible au monde

Rythmée par la récurrence folle des thèmes

Monomaniaques d'une infinie mouvance,

Tournoie jusqu'au vertige en dérivant,

Sceptique, au sein du grand étonnement.

 

Comment discerner la vérité caché

Dans sa fragilité ainsi débusquée?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/03/2014

L’ECRIT-VAIN ANODIN

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L’ECRIT-VAIN ANODIN

 

Ce sont des phrases qui fascinent à la fois

Par leur simplicité et par leur étrangeté.

 

Écriture sensuelle, abstraite,

Parfois lyrique ou coléreuse,

Elle est génératrice de quelque chose

Qui va forcément apparaître.

 

Peut-être dira-t-elle la force et la fragilité

Qu’évoquent parfois les premières amours

Dont l’éclairage final retient la couleur des jours.

 

Ou alors, elle expliquera le lent glissement

Hors de soi et du vertige du vivant

En ruminant le malheur certain de toute condition humaine.

 

Lui, l’écrit-vain anodin, balbutie l’écriture

Dans la chair vive des phrases.

Elle lui donne ce faisant

Un lieu unique pour dire la révolte et le courroux.

 

Cela l’aide à se plonger dans cet univers d’entrailles

Qui renvoie sans retenue a la face du monde

La noire bile de sa laideur et de sa bêtise

Lui permettant ainsi d’offrir à l’attente des autres

L’image perceptible de son consentement à l’impossible.

 

P. MILIQUE

ONDE DE CHOCS

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ONDE DE CHOCS

 

Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.

Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.

Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.

L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.

Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.

Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?

Pourquoi tous ces vides et ces peurs?

Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?

Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?

Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?

Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.

Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?

Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?

Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.

J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.

Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.

Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!

Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.

Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.

Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.

Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.

Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.

Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.

 

P. MILIQUE

10/03/2014

DOULEUR D'AIMER 1

au magma présent de l'écriture

 

DOULEUR D'AIMER

1

 

C'est un concentré de féminité au regard étincelant.

Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,

Et qu'elle lui offre en un souffle d'une immense générosité,

Le précieux d'une histoire qui bientôt sera la leur.

Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,

Générateur de complicités douces et bouleversantes

Qui ajoutent tellement de sens au sensuel mot-partage.

 

Il a grandi dans une incroyable solitude,

Et c'est dans un état de grande fragilité

Qu'il se retrouve à se nourrir de tous

Ces émois bruissants et foisonnants.

Il obéit, mécaniquement, à d'inexplicables pulsions

Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/03/2014

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

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Photo empruntée à Benissa: http://benissa.over-blog.com/

Cette œuvre lui en reste la propriété exclusive.

 

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

 

Malaise permanent d'une affective vérité cryptée

D'amours passionnés aux sinistres désirs éternels.

 

A ce jeu douloureux de la mémoire striée

S'altère l'équilibre précaire de son petit univers

Au détriment de toute autre finalité supposée.

 

Dans cet improbable ensemble fragmenté

De puissances aux ambitions différentes,

Surgissent des limites intrinsèques inquiétantes d'étrangeté.

 

L'homme ne fait toujours que choisir un prétexte

Pour oublier sa désolante condition de mortel

Qui passe sa vie à tenter d'oublier qu'elle s'achèvera un jour!

 

A quel mensonge choisit-il de croire au juste

Pour éviter de succomber à sa peur de la mort?

Son enquête intime le conduit à explorer ce secret.

 

Dans la survivance fragile et obstinée du passé,

Fulgurance brève, incarnation de l'imprévisible,

Extrême instabilité d'un avenir à chaque instant inconnu,

Espéré néanmoins enjolive de beauté diaphane et infinie.

 

P. MILIQUE

21/12/2013

BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

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BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

 

Un lent travail s'accomplit, très diffus, à peine formulé,

Au décalage très peu perceptible d'un glissement

Dans l'espace homogène de cette déraison

Fruit résiduel d'un passé qu'on voudrait oublier.

 

Blême désolation, primitive déchéance

A se soustraire au pénible sentiment

Qui courtise la solitude et le secret

D'une signification essentielle au murmure trompeur,

Ténèbres fixes et persistantes au regard assombri.

 

Comment savoir ce qui se trame au-dedans

D'une rapide flambée de la peur attisée au temps de vie,

D'un amour vacillant qui brasille à petit feu,

De ce feu même, désormais, en cours d'extinction?

 

Il faudrait avoir de l'indulgence pour la fragilité humaine!

 

C'est juste un morceau de soir qui tombe

Obscurcissement progressif et momentané d'un soleil

Offrant la splendeur nocturne des matins suspendus.

 

On entend bien le bruit flamboyant du temps

Dans la nécrose balbutiée des trilles arrachées

A l'après immédiat de l'instant qui vieillit.

 

Et je me vois décliner au froncé de tes yeux

Qui affirment, noircis de cendres de cœur ou bien de déraison,

L'inexistence certaine d'une autre issue que celle envisagée.

 

P. MILIQUE

24/11/2013

UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE

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UNE HISTOIRE D'AMOUR GÂCHÉE


C'est une histoire d'amour gâchée par les circonstances.
Par l'intervention du hasard.

Cette femme aux yeux de glace a désormais le regard vide.
Pour lui, elle était un chemin illuminé dans sa nuit.
Elle savait colorer de lumière la plus noire de ses journées,
Sûre d'elle dans sa fragilité.

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a séparés,
A force de partager un univers peuplé de semblables tellement différents.
Parce que l'harmonie des contraires, peut-être, n'existe pas.
Ou alors quand gravée dans le bref,
Les cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps que personne se sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une douloureuse ronde d'amour et de haine.

Maintenant, sa mémoire est encombrée
Par les souvenirs pénibles des divergences et des brouilles.
Et puis les non-dits aussi,
Qui aggravent tout jusqu'à rendre plus sombres encore
Les couleurs de ces instants pétrifiés.

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'intense douleur d'une insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur
De toute cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore.

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui, est si présent,
Qu'il ne sait plus que pleurer de ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.

P.  MILIQUE

 



LE TEMPS QUI PASSE

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LE TEMPS QUI PASSE


Il favorise l'acceptation des réalités,
Le noir des nuits, le noir des révoltes,
Et apprivoise les émotions.
Il exprime une fragilité inattendue,
Dans les mystérieuses turbulences de l'âme,
Dans l'opiniâtre complexité des caractères.
Il autorise, magnanime,
Certains rêves à jamais insatisfaits,
Transformés parfois en délires acidulés,
Ténébreux mais sublimes.

Le temps qui passe est ton ami.

Il provoque l'espérance
D'un présent indispensable,
Rebondissant de merveilles en étonnements.
Il modèle une précieuse aspiration
A poétiser la vie,
A cultiver l'intense plaisir
D'un regard qui se sublime.

Le temps qui passe

Oblige les expériences tâtonnantes,
La recherche de l'harmonie,
Le goût et la douceur des choses,
L'écriture des silences
Et le silence des écrits.
Il rend possible, enfin, les rencontres essentielles
Propices aux battements de cœur,
Au glissendo lent et feutré
Vers le bonheur depuis toujours convoité.
Forcément convoité.

Il est ton ami...

P.MILIQUE

 

 

 


 

23/11/2013

LE SILENCE

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LE  SILENCE


Ces quelques lignes si décousues,
Sont tellement préférables au silence.

Parce que le silence peut se perdre dans d'étranges méandres.
D'instants à la vertigineuse sensualité
En sale goût d'amertume,
Il sait donner l'impression exacte de se couler subrepticement
Dans la douleur des autres.

Il est comme un arrêt sur concentré d'émotions.
Et il exprime avec une sorte d'hypnotique lenteur
Un temps provisoirement suspendu.
Comme dilaté.

Le silence est en nous,
Comme une situation extrême.
Comme une peur ultime.
Il est telle une fleur fermée à l'intérieur de soi qui,
Par sa non floraison,
Nous laisse entrevoir la fragilité de nos repères.

Le silence est un philtre pernicieux.
Mais dans sa tonalité douce-amère
Coulent de paisibles paysages.
Et cela serre le cœur.
Et cela serre l'esprit.
Parfois !...

Dans mon ciel de silence, tes mots sont des étoiles.

P. MILIQUE