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19/08/2014

ERMITAGE SOUS LA LUNE

au magma présent de l'écriture,

 

ERMITAGE SOUS LA LUNE

 

 

S'abstraire du monde des choses,

Témoigner d'un autre rapport au réel

Et se désencombrer des poids contraignants

Révèle à la quintessence du paysage mental...

 

A ne plus jamais courir après les apparences,

Le fruit du désir de s'absenter à sa propre vie

Défini déjà le chemin qui mène à l'absolu.

 

Au-delà des contingences et des attachements,

Prendre plaisir à vivre dans le dépouillement solitaire

Et connaître cet état dans lequel rien ne manque plus.

 

Parvenir au bonheur sans égal d'une existence ordinaire

En compagnie des sculptures de nuages complices,

Qui supervise le murmure de l'eau où l'éclat d'un torrent...

 

Essentielle simplicité toujours à la limite de l'indicible

A la chair étincelante d'un ermitage lunaire à contempler.

 

P. MILIQUE

18/08/2014

LABORATOIRE D'ECRITURE

au magma présent de l'écriture,

 

LABORATOIRE D'ECRITURE

 

Au contraire de ce qu'ils s'imaginent,

Et parce que tout semble d'une désarmante facilité,

Faire ses premiers pas dans la prose poétique

N'est pas, dans l'instant, à la portée de tous.

 

Après avoir intégré, et digéré, les indispensables références,

Il reste encore à se forger son propre mode de pensée...

Mise en place délicate et compliquée d'un laboratoire d'écriture

Autour duquel bruira, rien n'est moins sûr, la rumeur flatteuse

De maîtres mots décisifs enfin discernés du magma.

 

P. MILIQUE

17/08/2014

CHEMINS DE TRAVERSE

au magma présent de l'écriture,

 

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 
 

Même à ne jamais céder au foisonnement des images,

Les voies toutes tracées bifurquent

Rapidement sur les chemins de traverse.

 

Là, l'existence se retrouve comme intensifiée

A ressentir les choses avec la plus grande acuité

D'un au-delà porté aux spasmes d'une folie réconfortante.

 

Alors s'agite une vie d'événements graves et incompréhensibles

Amputée de ses références majeures

Qui, au plus près d'une proposition à entériner une idée prégnante,

Articule magnifiquement, dans le vacarme qui l'accompagne

La Bête fauve au sang noir qui projette de le griffer.

 

P. MILIQUE

16/08/2014

AD LIBITUM 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AD LIBITUM

3

 

De s’appliquer à détourner les situations fausses et grotesques

De s’obstiner à se tailler un chemin en contresens des habitudes.

De ne jamais se laisser assujettir à l'infantilisation dépendante.

 

De toujours défendre l’idée de la beauté les larmes aux poings.

D'apprécier de se poser-là, imprégné par l’agile caresse du monde.

De percevoir d’étonnantes visions dans l'intime le plus inaudible.

 

Et puis être juste, de manière intuitive, afin d'atteindre aux autres…

Et puis de retrouver des lettres d’amours comme des étoiles oubliées…

Et puis de parvenir à saisir les rares incandescences de pure lumière…

Et puis de dupliquer l’infini sans jamais se résigner à le rendre identique…

Et puis d’embraser la permanence de l’âme pour donner encore sens à la vie…
Ad libitum…

(FIN)

 

P. MILIQUE

15/08/2014

AD LIBITUM 2

au magma présent de l'écriture,

 

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AD LIBITUM

2

 

De ne jamais oublier le plus important, à savoir la réalité des faits.

De vérifier que chacun d’entre nous peut prétendre au tout.

De s’assurer que tous l'autour de nous peut aussi tout connaître.

D'admettre que l'immense vit dans l’enchâssé coloré de l'âme.

 

De ne plus jamais ennuyer personne, sauf avec application.

De m’informer des échos de la vie et de la persistance du souffle.

Faire que la romance, dans la trame usée des jours, reste accordée.

 

De continuer à recevoir des émotions très fortes, primitives presque.

De ne jamais se laisser aller à tolérer le niveau zéro de l’exigence.
De savoir entendre le bruissement de la vie généré par l’irrépressible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/08/2014

AD LIBITUM 1

au magma présent de l'écriture,

 

AD LIBITUM

1

 

Tant de choses sont convoitées que je ne sais que souhaiter.

Cependant, une fois évacué ce constat et les mentions inutiles,

A part, peut-être, souhaiter que...

 

D’être apte à faire face à l’ordinaire de mots à la banalité solaire.

Ou alors de savoir entendre d’autres mots jamais trop tendres.

D’être capable de redécouvrir une vie d’espace voilée de pureté.

 

De constater que c’est précisément lorsqu’il ne se passe quasi rien

Que la nuit en profite pour se glisser, sournoise, dans le pli du jour.

D’écrire à nouveau ces petits blocs serrés d’ardues luminescences.

De révéler la totale possibilité d’un monde jusque-là fragmenté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/08/2014

COURANTS DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

COURANTS DE VIE

 

L’image, en habit de vie, est belle. Très belle!

J’imagine sans peine la réalité de ton visage

Abandonné sans pudeur, au repos entre mes mains.

Le malheur est que je connais trop mes fragilités

Et je me mets à convoité ces robustes souches

Qui, étant miennes, sauraient me rendre plus fort.

 

Je veux l’accueillir, oui, dans le doux berceau de mes mains et,

A l’extrême bord de ta présence, m’approcher de ton regard.

Ce regard qui devient le miroir dans lequel je me cherche.

Je veux éprouver à la pulpe de mes doigts l’agréable perception

De tous les bonheurs possibles, instants où nous nous reconnaîtrons

Accordés que nous serons à l’incroyable chaleur diffuse naissant

De ce geste simple et pur puissant révélateur d‘amour irréductible.

Et nous serons rassasiés de moments de vie, comblés de tendresse.

 

Aimée, comprends combien j’ai déjà pris racine en toi,

Combien tu es devenue mon unique nourriture de vie.

 

P. MILIQUE

12/08/2014

LES MOTS MANQUANTS

au magma présent de l'écriture

 

LES MOTS MANQUANTS

 

Il arrive parfois aux mots de n’en dire que le manque.

Il en est ainsi de mon actuel, aussi vide qu’asséché.

 

Je voudrais dessiner des phrases aux contours précieux,

Mais je m’éprouve comme frappé d’une soudaine inertie,

En proie au doute, à la sourde certitude de mon incapacité.

Sans cesse je me brise l’âme contre des phrases récalcitrantes,

Insatisfait à l’avance de ce que je ne saurai que si mal dire.

 

Je crois que j’attends trop de moi, et je ploie sous la déception.

Cela m’est douloureux, forcément douloureux, au-delà du trop.

Parce que des mots, même s’il s’avère souvent être les mêmes,

J’en ai plein le cœur. Mais lorsque la sève s’évapore, le mot meurt.

 

J’en suis à espérer que nul ne s’irrite jamais de mon médiocre silence.

 

P. MILIQUE

 

 

11/08/2014

LA MORT

au magma présent de l'écriture,

 

LA MORT

 

Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,

Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.

 

Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue

Qui annihile nos volontés et nos facultés de raisonnement,

En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.

 

C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,

Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.

 

Il n'existera jamais d'explication à l'inexplicable.

Alors on tente, tant bien que mal, de la neutraliser.

En la marginalisant. La mort n'est pas présentable.

Elle est impartageable. Désespérément ordinaire.

 

P. MILIQUE

10/08/2014

AU LENT TRAVAIL DU PEU

au magma présent de l'écriture,

 

 

AU LENT TRAVAIL DU PEU

 
 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicalement exigeante.

Elle est l'ouverture béante d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 
 

A travailler le stade premier de la révolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

La poésie se situe toujours au plus ras du vivre et,
A tâcher de rendre lisible la transparence du muet
Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,
Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,
L'initial tâtonnement intuitif imputable au mot venu.

 
 

P. MILIQUE

09/08/2014

DES ÊTRES INDISPENSABLES 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DES ÊTRES INDISPENSABLES

2

 

Dans le confort inconnu de l'apaisement,

Le monde devient parfaitement frivole,

Hautement pittoresque et facétieux presque.

Enivrement croissant d'une rêverie au long cours

Qui rend perceptible la mélodie bruissante

Et troublante de l'air du temps.

 

La sensation est brut de moments lumineux,

Source infinie d'étonnements et de voluptés,

Subtile symbiose d'une vie qui fait patte de velours.

 

Il est des êtres indispensables

Révélateurs de sensations enfouies.

Ce sont des complicités de toute une vie...

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

08/08/2014

DES ÊTRES INDISPENSABLES 1

au magma présent de l'écriture,

 

DES ÊTRES INDISPENSABLES

1

 

Il est des êtres indispensables

Avec qui l'on s'enchaîne au plaisir

Incomparable du respect réciproque.

Sans eux, il est certain de vivre dans l'inachevé,

Lorsque la lourde fatigue de l'existence s'accumule

Telle une poussière de résignation sous les gravats de l'ennui.

 

Alors, ils apparaissent à nos côtés,

Crapules, dans l'immédiat sympathiques,

Pour nous proposer d'autres interprétations

D'une même réalité.

Et nous exultons soudain

Dans la violence du changement.

 

Parce qu'ils possèdent cette façon magique de dire le banal,

Nous tombons sous le charme d'un étrange enchantement.

Quelques illusions consolantes,

Quelques trouvailles essentielles

Nous offrent les instants précieux et insaisissables

De l'éphémère sérénité du fragile quotidien.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE