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18/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
10

 

Greg tombe maintenant. Le cri épouvanté d'Edgardo s'estompe. Jusqu'à disparaître dans un silence épais, lourd. Un silence instantané. Un silence définitif et irrémédiable dans lesquels les rêves ne peuvent que se briser comme son corps qui chute, se fracasse en rebondissant de rochers en rochers. Dans une ultime et esthétique attitude, tel un pantin désarticulé, il termine sa fantastique cabriole ensanglanté. Déchiqueté. Sans vie. Le visage, lui, est resté étonnamment serein. Il paraît rassuré même, presque paisible. Souriant aussi. Outrageusement souriant. Il était si sûr qu'Edgardo le pousserait.

 

(FIN)

 

P. MILIQUE

29/12/2014

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IL COMMENCE A SE FAIRE TARD

2

Un pénible sentiment de frustration éclot les fleurs du regret,
Des nouvelles portées par le vent attisent l’obscur du vivre
Et incitent le merveilleux à trouver refuge au cœur des rêves.

Nous avons le cœur assez têtu pour tenir tête aux maux,
Pour briser la fatalité qui nous pille le corps jusqu’à l’assujettir.

Dans la nuit qui peu à peu déchire le jour s’exalte l’instant nu
Lorsqu’aux lumières de l’aube scintillent des larmes de rosée
Et que le soleil donne consistance à un écrin de perles de jade
Excluant d’une rigueur tenace l’absurde phrase inachevée.

(FIN)

P. MILIQUE

21/10/2014

AU SAVOIR DE SES BRISURES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU SAVOIR DE SES BRISURE

2

Il est très curieux d'observer ses frayeurs,
D'aller plus loin encore à l'extrême du mal,
D'une folie laide et de plus en plus solitaire,
Pas assez définie au savoir de ses brisures.

Quel futur est-il assujetti à se préparer quand,
A sentir la pulsation désordonnée de ses fractures,
La conviction l'emporte sur d'éventuelles hésitations?
Faut-il vraiment échafauder une pensée-laboratoire
Où la mort semblerait la seule échappatoire possible?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/08/2014

LES MOTS MANQUANTS

au magma présent de l'écriture

 

LES MOTS MANQUANTS

 

Il arrive parfois aux mots de n’en dire que le manque.

Il en est ainsi de mon actuel, aussi vide qu’asséché.

 

Je voudrais dessiner des phrases aux contours précieux,

Mais je m’éprouve comme frappé d’une soudaine inertie,

En proie au doute, à la sourde certitude de mon incapacité.

Sans cesse je me brise l’âme contre des phrases récalcitrantes,

Insatisfait à l’avance de ce que je ne saurai que si mal dire.

 

Je crois que j’attends trop de moi, et je ploie sous la déception.

Cela m’est douloureux, forcément douloureux, au-delà du trop.

Parce que des mots, même s’il s’avère souvent être les mêmes,

J’en ai plein le cœur. Mais lorsque la sève s’évapore, le mot meurt.

 

J’en suis à espérer que nul ne s’irrite jamais de mon médiocre silence.

 

P. MILIQUE

 

 

27/03/2014

CIORAN 40

CIORAN.jpg

"Le philosophe

Ne dispose d'aucune vérité

Alors que le dernier des poètes

Semble souvent

En savoir plus long

Que le plus grand philosophe"


(E.M. CIORAN)

09/10/2013

BONHEUR URGENT

au magma present de l'ecriture

 

BONHEUR  URGENT

 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

Aux prolongements irrémédiables et privés.
Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit dans d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout.

Trop plein de souffrances, trop plein d'espérances déçues.

Alors chaque nuit la laisse meurtrie, ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité extrême est une source de terribles douleurs. Inacceptables...


Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne,

Dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur,

Au milieu des troubles et des tourments qui font le quotidien.

(A SUIVRE...) 


P. MILIQUE

 

28/08/2013

DISSONANCES DÉLIBÉRÉES

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DISSONANCES DÉLIBÉRÉES

 

Briser, libérer, émanciper, enlacer, interroger le mot,

Écrire sans structure définie ni retenue castratrice,

Sans autre objectif que celui de dénicher

Quelques rares pépites jaillissant, impromptues,

De l’humus parfois désespérément stérile des mots.

 

Une approche plus conventionnelle

Impose d’emblée l’astreinte cérébrale

Qui aboutira, la plupart du temps,

A des résultats à la trame aléatoire.

 

Faut-il alors suggérer, comme le disent certains,

Que ces poètes-là ne sont que de tristes fossoyeurs

Portant en noire sépulture les mots de demains,

Alors qu’ils en sont la mémoire vivante sauvegardée ?

 

S’acharner à versifier pour le bien décidé de l’humanité,

Je laisse à d’autres compétences le soin de s’y aventurer.

 

Il m’est tellement plus viscéral de brouiller les pistes

En créant çà et là de singulières arythmies volontaires,

Des césures inopportunes ou des dissonances délibérées

Dans le but avoué, et assumé, de parvenir certaines fois,

A perturber, d’un enjôleur clin de plume, l’insaisissable absolu.

 

Briser, libérer, émanciper, enlacer, interroger le mot,

Écrire sans structure définie ni retenue castratrice.

 

P. MILIQUE

15/08/2013

COMME UN BLANC QUI DERANGE

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Maciej-Bodek

 

COMME UN BLANC QUI DERANGE

 

Il y a cette part d'ombre que nul ne peut raisonner

Et qui de ce fait, n'en finit pas de troubler.

 

De vagabondages en errances assumées

Dont il aimerait avoir la pudeur de ne pas faire étalage,

Afin de n'imposer à personne ce qui est devenu une obsession

Non exempte d'incertitudes et de périls multiples,

A force d'infimes dérapages imparfaitement contrôlés,

Il met d'emblée en place la réalité d'un lieu vide

Comme un blanc qui dérange dans la conversation.

 

La vie s'est chargée de briser

La naïveté de ses rêves d'enfant.

Dans l'accomplissement des désirs majeurs

Qui en constituaient le fondement véritable.

 

Désormais, il n'accepte plus de se montrer,

Que pour surtout ne jamais se montrer,

Et faire naître aux lèvres de certains visages

L'ébauche annoncée d'un sourire triomphant et libérateur.

 

P. MILIQUE

03/08/2013

APOLLINAIRE: A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON

 

 

APOLLINAIRE

A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON
© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Le 21 avril 1915 

Mon Lou, mon Lou chéri,  adoré,  je suis content, content. Des tas de lettres de Nîmes qui sont de toi et une lettre où tu dis être chez moi. Hier et avant-hier à cheval pas pu t’écrire de lettre ai pas rencontré de boite aux lettres ni de poilu pour me renseigner, et étais pressé, pressé.  […] Ta lettre du vendredi Saint est un amour, ta lettre du 3 avril approuve l’idée du bouquin je le continuerai donc et beaucoup de ce qui est et sera dans mes lettres quotidiennes en fera partie. N’ai pas peur aucune indiscrétion gênante ne fera jamais partie d’aucun bouquin de moi. J’aime trop ton cher vice pour en parler et quant aux deux douzaines en question, dans le livre on réduira ça à 2 ou 3 ou même 4 unités ? Mais rien qui puisse être une indiscrétion sur notre cher roman à nous ma chérie. Ce serait un sacrilège épouvantable et je t’adore. Tu es ma muse mais bien plus que cela encore. Je t’embrasse partout et te serre à te briser et suis chérie excité à l’instar de la tour Eiffel !  Ta lettre du 5, mon Lou, est extraordinaire et l’ayant lue , ayant lu 20 fois les mots si singulièrement spécieux qui la composent, cher petit Lou, mon âme depuis ce temps tremble et s’étonne […] Je te prends…  comme tu le veux et je t’aime tout plein, raide comme un 75 mon amour ; c’est une situation adorablement épouvantable. […]  Dans le bois ai relu tes lettres.  Le 75 aurait bien épousé menotte mais ai résisté quoi que bien envie. […] Demain jeudi je retourne aux tranchées. Parmi les impressions oubliées l’autre jour il y a celle des betteraves. J’en ai goûté une. Ca a exactement le goût d’un morceau de sucre avec la consistance du radis noir. T’ai-je dit la nudité des tranchées? C'est extraordinaire. La nudité est toujours peu excitante et c'est un de tes charmes les plus exquis que même à poil tu restes excitante, mais la nudité des tranchées à quelque chose de chinois, d'un grand désert asiatique, c'est propre et désolé très silencieusement.  […] Mon Lou très chéri je te prends de toutes mes forces et je t’embrasse longtemps, longtemps. Ta langue dure comme un poisson de mer parcourt ma bouche et m’affole. Tes yeux chavirent comme deux grands Dreadnought touchés par un sous-marin.

Puis ma chérie je te console et je te courbe et vergette l'adorable cul de mon petit garçon pas sage. Tu le hausses et l'abaisses ma Lou exquise en t’écartant comme un bel ange qui respire au paradis. Alors, c’est dit ma grande gosse, tu es à moi pour toujours et t’auras plus de secrets pour moi. " […] A demain petit Lou adoré, je t’embrasse tout plein et te prends toute, toute de toutes les façons. C’est le moment des morilles, on va en chercher le matin et on en mange deux fois par jour, ça a la saveur chérie de ta bouche. […] Je t'aime, je t'aime et je veux toujours t'aimer. Le front ne fait plus mal. On fume du tabac américain qu’on a distribué en surplus […]  le campement a l'air d'un campement de chercheurs d'or en Californie. […]

Je t’aime ma chérie et te caresse doucement bouche dans ma bouche

Ton Gui

25/07/2013

ARTHUR H "DANCING WITH MADONNA" FESTIVAL PAUSE GUITARE ALBI

 

ARTHUR   H 

"DANCING WITH MADONNA"

FESTIVAL PAUSE GUITARE

  ALBI 

LE  9  JUILLET  2009

21/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 21.05.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

21.05.2013

11/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 11

BELLE INCONNUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

UNE SI BELLE INCONNUE

11



Il faut un brin d'audace pour ça, doublé d'une bonne dose d'inconscience. Et puis briser ma timidité chronique et paralysante aussi. En faire fi avec orgueil. Me blinder de conviction, quoi ! Et c'est non sans une fébrilité manifeste engendrée par l'urgence, que je me suis donc jeté dans ce qui allait se révéler, dans les minutes qui suivirent, qu'un long monologue.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE