Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/07/2014

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

 

Cela exprime l'inévitable sentiment d'injustice

Éprouvé face au palpitant vif d'une disparition.

 

Tous les repères sont abolis, plus rien désormais n'a de sens

A soulager les souffrances causées par ce départ inconcevable.

 

Confrontation douloureuse et nécessaire dans l'instant

Qui souligne l'altération de l'identité dans le chaos du deuil.

 

Au regard d'une présence à la fois insistante et fantomatique

Il reste seulement le souffle de l'impuissance et du chagrin

Induite par la disparition de celle qui plus jamais ne sera,

Ainsi que la sensation constitutive d'être dépossédé de soi

Qui lui fait écrire d'étranges poèmes augmentés de violence.

 

P. MILIQUE

11/06/2014

INITIALEMENT FATAL

au magma présent de l'écriture,

 

INITIALEMENT FATAL

 

Chaque mot que j'écris là perle d'une profonde blessure.

 

Lorsque la souffrance devient aussi palpable,

La rage dilatée ne peut plus se contenir

Et noie tout dans une gangue de nuit et d'horreur.

 

L'enfer sur terre, c'est la mort lente!

 

Quel effroyable malentendu dans ce long murmure

Qui impose de faire face, armé d'inutile dignité,

A une situation aussi obscène que douloureuse.

 

Corps-à-corps convulsés jusqu'à l'ultime,

Jusqu'au terme d'une vie initialement fatale.

 

P. MILIQUE

 

06/06/2014

LE BONHEUR DE T'AIMER 1

au magma présent de l'écriture,

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

1

 

Écrire c’est tromper l’absence, alors j’écris ce que je crie

Car il me faut bien parvenir à exprimer ma crise d’amour,

Ma crise de ce n’est pas juste, ma crise de manque hurlant.

 

Il serait sans doute bien que je parvienne à me raisonner.

Mais comment et pour quelles raisons me résonnerais-je

Alors même que je m’éprouve responsable de la situation?

 

Avec une muette obstination tu m’as ouvert le brasier de ton cœur

Avant que de m’ouvrir, au rythme du sensible, l’ample de tes bras.

Voilà que tu t’offres à ouvrir ta maison. Tu ne peux faire davantage.

Il ne tient qu’à moi dis-tu, d'immiscer ma vieillesse dans ton présent.

Et cela ne se peut à l’immédiat. Douloureuse stridence de l’impossible.

Sauras-tu sans t’épuiser, souhaiteras-tu m’attendre le temps nécessaire?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/05/2014

PERCEPTION DÉVASTATRICE

au magma présent de l'écriture,

 

PERCEPTION DÉVASTATRICE

 

Elles sont émouvantes ces lignes parvenues jusqu’à moi,

Parce qu’elles disent tant de choses, sans complaisance.

 

Elles disent les difficultés d’adaptation à un milieu différent,

Elles disent l’histoire confuse, douloureuse car si tourmentée,

Ainsi que l’enchevêtrement épais où les espoirs s‘engluent.

Elles disent les forces antagonistes qui génèrent à tout coup

La crainte d’ignorer d’où on vient sans trop savoir où on va.

Elles disent la dérangeante sensation d’un changement inabouti.

 

L’alternative cruciale vibre en griffure dans le silence cristallisé.

Un éclair de lucidité amère traverse, dans la concordance du temps,

La perception dévastatrice d’un horizon que nul ne saurait atteindre

Se refuse à faire coïncider la vie avec tant d’émotions exacerbées.

 

Tous ces mots enregistrés à l’incertain d’une lumière tremblée

Sont de singuliers révélateurs, indispensable à identifier les maux.

 

P. MILIQUE

11/05/2014

AMOUR PERDU

 

MALHEUREUX.jpg

 

AMOUR PERDU

 

Dans l'éther de la rencontre, il l'aime

Entre émerveillement et mystère,

Mais elle est danger magnifique,

Explosion spontanée de l'extension des sentiments

Qui infléchissent sa route d'attente en naufrage.

 

Confrontation exacerbée entre le passé et l'éternité

Qui génèrent cet espace improbable

Où s'entretissent à l'infini tristesse et beauté

En ces heures immobiles de l'aujourd'hui

Qui refusent l'éclaté du demain.

 

Qu'il est donc douloureux parfois d'habiter le sincère !

 

Il est fréquent aux longs chemins

D'emprunter d'incompréhensibles détours

Avant de partir vers un horizon sans histoire.

 

L'air noir de la nuit résonne de voix fantômes

Parce qu'elle lui a dit sans parler, un adieu délivré,

Et qu'il est viscéralement malheureux

De cet amour perdu, ruiné, un jour détesté peut-être.

Maintenant il va, parce qu'il le faut bien,

Amener au murmure certains saignements du cœur,

Oser regarder la réalité dans les yeux, et retrouver

Le chemin-crépuscule qui mène, à la simple réalité de la Vie.

 

P. MILIQUE

08/05/2014

SPIRALE INFERNALE

au magma présent de l'écriture,

 

SPIRALE INFERNALE

 

C’est une histoire terrible et douloureuse dans sa temporalité,

Millefeuille répulsif et dérangeant dans son ardente vérité

A proposer l’insupportable miroir de ce que l’on aurait pu être.

 

Il y a l’enfermement, la claustration ancrée dans le mensonge

De cet homme qui, dans la violence d’une spirale infernale initiée

Avec la certitude de l’anodin, l’a porté jusqu’au point de rupture

Dans lequel il n’a trouvé la délivrance qu’en commettant le pire.

 

Il n’est pas possible de s’extraire indemne de telles chronologies.

Très vite, de nombreuses et inquisitrices questions se précipitent

Mais, réflexion achevée, l’essentiel de la réponse reste en suspend.

Demeure l’immarcescible conviction que nul ne saurait fléchir.

 

Estampillé de réel, vivre ne sera jamais une valeur sûre pour personne.

 

P. MILIQUE

18/04/2014

VOYAGE INITIATIQUE 1

au magma présent de l'écriture

 

VOYAGE INITIATIQUE

1

 

Quel archaïsme tenace peut-il bien justifier

La transmission de mes lignes mal maîtrisées?

Comme si je n'étais pas certain de leur inintérêt,

De la médiocrité prétentieuse de leur insignifiance.

Leur simple lecture suffit à en consacrer la nullité.

 

Nonobstant l'évidence, l'inconscience subsiste et persiste,

Tandis que l'écriture me procure encore un plaisir infini.

Le vrai est qu'il ne me reste plus que les séquelles affirmées

De l'amnésie organique et chaotique du passé très récent.

C'est un peu comme si cette traversée douloureusement sèche

S'était transformée en une sorte de nouveau voyage initiatique,

Mystérieux et fascinant jusqu'en son intime tréfonds à cœur ouvert.

Même si ce passé-là respire toujours, organique à travers moi.

 

J'éprouve désormais l'urgente nécessité de me réapproprier l'existence.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

25/03/2014

POURQUOI ?

interrogation2iv2.jpg

 

POURQUOI ?

 

Sommes-nous donc destinés aux destins chaotiques?

 

Un jour les lumières se font un peu hésitantes,

La clarté se couvre d’ombres désagréables

Et les sentiments deviennent récalcitrants,

Donnant à la vie une dimension extraordinairement douloureuse.

 

Les liens humains essentiels ne sont constitués que de ruptures

Et nous précipitent, toujours, dans une longue suite d’interrogations.

Et l’on se retrouve, au fil de l’imparable,

Projeté dans les affres du mal-être ordinaire

Habité de ce seul mot: pourquoi?

 

La plupart des mystères ont pour destin

De n’être jamais résolus.

Mais l’on sait que le temps venu du désenchantement ultime

Est parfois la promesse d’une aube enchantée.

Une sorte de porte rayonnant sur le futur.

 

Il redevient alors urgent d’aimer la vie.

Et de continuer à aimer aimer

Pour que raisonne encore, jusqu’à toujours,

Le rire-cascade, le rire-cristal qui fait briller le soleil.

 

P. MILIQUE

21/03/2014

IMPATIENCE

vieillir-62412.jpg

 

IMPATIENCE

 

Je vieillis...

 

Au cœur d'une atmosphère lourde et tendue,

Je ne suis qu'une gigantesque erreur de raisonnement,

Un douloureux agonisant malade de la vie.

 

Je vieillis...

 

Je suis soumis à ce temps fini

Qui pourtant jamais ne m'obsède.

D'ailleurs je trouve les heures biens lentes à venir.

 

J'en aurais bientôt terminer de vieillir.

Enfin.

 

P. MILIQUE

11/03/2014

DOULEUR D'AIMER 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

2

 

Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,

A traquer les instants fragiles et les moments inoubliables.

Des moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli

Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée

Qui rend possible l'éblouissement immédiat.

Et, c'est l'inconcevable d'une réalité

Qui donne la main à l'imaginaire,

Pour atteindre à l'impossible pureté.

Pour fixer les fiers enchantements

D'un absolu d'émotions d'où s'extrait,

Souverain, leur diamant intérieur.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

04/03/2014

MUTATION EN COURS...

renaître.jpg

 

MUTATION EN COURS...

 

Comment accepter la glissade dans l'inconnu?

Comment décrire le processus douloureux

Qui, dans l'exploration de ses pires retranchements,

Révèle sa part sombre avec une surprenante netteté?

 

La porosité entre une réalité intentionnellement tronquée

Et le monde imaginaire pour toujours inachevé,

Établit une atmosphère étrange, proche de l'irrationnel.

 

La mutation engagée projette des ombres

Qui le compromettent, dans un long périple

Scandé de litanies lentes et envoûtantes.

 

La traversée en force de ce nouveau chaos

Entraîne alors un changement capital et irréversible

Dans l'au-delà sinueux de ses propres limites

Prometteurs de déploiements imprévisibles

Où, serein, il se laisse sombrer.

 

P. MILIQUE

02/03/2014

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

absence.jpg 

 

AU TRAVERS DE L'ABSENTE

 

Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?

 

Au terme d'une destinée tourmentée,

Après avoir essuyé toutes les tempêtes,

Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.

Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.

 

La césure est progressive et,

Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,

La rupture imposée par la fusion des contraires

Se révèle atrocement lente et douloureuse.

Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....

Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,

Reposante et douce pastel.

 

Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,

A force de partager un univers peuplé de semblables

Tellement différents, séparé.

Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.

Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.

 

Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.

C'est l'insupportable désamour.

Tout se noie dans l'usure d'un temps

Que personne ne sait dompter.

Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées

D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.

 

Maintenant sa mémoire est encombrée

Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.

Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre

Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.

 

Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.

Il est confronté à l'indicible douleur

De l'insoutenable séparation.

Comment ne pas être submergé

Par le chaos dévastateur de cette détresse ?

Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !

 

Il ne promène plus qu'une ombre déchue.

Celle de sa passion meurtrie.

Et il s'applique à ne plus vivre

Qu'au travers de l'absente.

Mais le chagrin lui est si mordant,

Qu'il ne sait plus que pleurer

De ne plus pouvoir l'embrasser,

Ne serait-ce que du regard.

 

P. MILIQUE