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16/02/2014

MARIA GABRIELA LANSOL: "JE L'AI REGARDÉE EN FACE..." POEME XXI

 

MARIA GABRIELA LANSOL

POÈME XXI

"DEUX FENÊTRES EN DIAGONALE"

(Poème sans titre, il s'agit des premiers mots)

 

Lecture par VÉRONIQUE VELLA

Références:

in"Le jeu de la liberté de l’âme" deMaria Gabriela Llansol

Traduit du portugais par CRISTINA ISABEL DE MELO

© Pagine d’arte 2009

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son : Djaisan Taouss

Montage: Anne-Laure Chanel

 

 

28/01/2014

GRAINS D’OR

au magma présent de l'écriture,

 

GRAINS D’OR

 

C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.

 

Il faut, c’est irrépressible, que je m'octroie un bonheur.

Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour

A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.

 

Il est sage et bon d’écrire pour se distraire

Et faire comme s’il faisait clair.

Ne pouvoir se priver de dire,

Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.

Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences

Qui n’expérimentent déjà plus rien.

 

L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.

Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.

 

C’est un acte commis avec toute mon âme.

Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage

Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,

Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi,

Pleuré, en saignant des larmes de mots.

 

Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,

Tout détruire ou tout garder,

Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé ?


P. MILIQUE

10/11/2013

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

2


Par bonheur, il y a dans l'âme des lucioles qui veillent

Et suggèrent d'user de toutes les ruses du vivant

Pour contrecarrer ces ans insidieux qui volent le futur.

Savoir que l'éternité est sans fin puisque le terme nous échappe

Est de fait une formidable exhortation à vivre l'exceptionnel !

 

Alors, avant que la morne habitude ne dissolve tout,

Et parce qu'il y a toujours de la place dans le cœur

Pour quelque chose d'immensément plus grand,

Il convient de s'intégrer à la braise du monde

Et de se projeter dans cette incroyable sarabande

Qui fait danser l'âme en attente les pas exaltés de la vie.

 

Cette exhortation aux saveurs enfantines a de quoi surprendre,

Mais l'enfance n'est pas une maladie dont on doit guérir vraiment !

Car c'est une certitude, ce n'est pas l'heure où le soir tombe

Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.
Le merveilleux est toujours présent, tapi dans le banal,

Et me voilà devenu enfin assez fou pour atteindre la sagesse.

(SUITE...)


P. MILIQUE

02/10/2013

ÉTONNANTE DÉFLAGRATION

au magma present de l'ecriture,

 

ÉTONNANTE DÉFLAGRATION

 

Il arrive que certains propos tenus en solitaire

Soient marqués au sceau d’un solide bon sens.

 

Comment traduire autrement l’immersion dans l’obscur

De cet hôte projeté avec la violence sourde du soudain

Dans ce que l’habitude contraint à vivre d’indicible ?

 

L’expérience implique de prendre un recul salvateur

Afin de pouvoir écrire le possible de ce que l’on est

Avec l’incontrôlable férocité de ce qui déferle en soi.

 

Étonnante déflagration qui exalte le souffle du sensible…

 

P. MILIQUE

22/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 3

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

TOMBENT LES MASQUES

3


Il n’en peut plus de ce fiel accumulé, lourd de carences.

 

Il lui faut faire barrage aux mauvais sentiments en cours

 

Avant que tout ne s’effondre en douloureuse confusion

 

Dans le dédain certain propre aux effets de l’habitude.

 

L’habit de tolérance arboré ne le vêt que d’indifférence

 

Et il n’est plus que désenchantement sépia ourlé de morose.
Et ce morose-là contraint le cours amer de ses pensées.

 

Il doit, car il n’est nulle autre alternative proposée,

 

Cesse de contenir ses torturantes fêlures au secret

 

Et entamer l’ultime combat qui exaltera sa différence,

 

Emprunter des chemins jusque-là ignorés en bloc

 

Qui l’emmèneront au plus loin de cette vie desséchée,

 

De l’âcre autisme disloqué qui nécrosa son quotidien.

 

 

 

Il sait que demain ne peut plus être que ça :

 

Une dernière tentative pour échapper à la nuit

 

Jusqu’à ce que jaillisse l’étincelle libératrice

 

Apte à l’illuminer de l’espoir enfin ressuscité.

(FIN)

 

 

 

P. MILIQUE

25/08/2013

L'ATTENTE

TASSE DE CAFE.jpg

 

L'ATTENTE

 

Une porte poussée d'un négligent geste machinal,

Une table désœuvrée où il installe son habitude,

Le voilà lui et sa mélancolie encore revenus...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Furtifs coups d’œil répétés

Adressés à l'immobile pendule

Qui le nargue, l'aiguille figée...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Déjà trois cafés chargés d'atrabile désespoir.

Il tord d'une main rageuse la feuille impassible,

Sa bouche aphone crie d'insanes mots brûlants

Maintenant que le trop tard l'enjoint de partir,

Las d'attendre celle qui n'existe peut-être pas.

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Sous le regard insignifiant de clients avachis,

L'homme se lève en pleurant des larmes taries

Et rejoint l'au-dehors livide sous la lune liquide.

 

P. MILIQUE

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

23/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LA ROUTE DES ETHYLOTESTS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LA ROUTE DES ETHYLOTESTS"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation J.- L. Borloo - LCI 2008]

On a pas été assez prévoyants
Comme d’habitude on s’y est pris trop tard
On n’a plus le choix vu que maintenant
C’est devenu obligatoire
On est prêts à faire tous les sacrifices
Même s’il faut y passer l’été
Avec mon mari, ma fille et mon fils
On veut savoir, on veut souffler !

On l’a cherché dans toutes les pharmacies
Les grandes surfaces et les stations essence
Il n’y en avait plus un seul dans tout le pays
Mais au moins on a découvert la France
Un petit ballon et nous voilà repartis
Du Nord au Sud ou d’Ouest en Est
Je ne sais plus par où mais je sais qu’on a suivi
La route des éthylotests (bis)

Ce qui est sûr c’est qu’on en a trouvé
Un peu partout sur le bas côté
Du Bichromate de Potassium
Par kilos si c’est pas par tonnes
Comme il paraît que c’est un poison toxique
Qui pollue les nappes phréatiques
On a décidé qu’avant de prendre l’auto
On ferait bien gaffe à ne plus boire d’eau

Dichromate de Potassium : K2Cr2O7
Matière très toxique ayant des effets immédiats graves.
Matière comburante, peut aggraver un incendie
Très toxique pour les organismes aquatiques, éviter le rejet dans l’environnement.
Corrosif, nocif par contact cutané. Provoque de graves brûlures et lésions oculaires
Sensibilisant, reprotoxique, mutagène, cancérogène.

On l’a cherché dans toutes les pharmacies
Les grandes surfaces et les stations essence
Il n’y en avait plus un seul dans tout le pays
Mais au moins on a découvert la France
Un petit ballon et nous voilà repartis
Du Nord au Sud ou d’Ouest en Est
Je ne sais plus par où mais je sais qu’on a suivi
La route des éthylotests (bis)

Il y en a parterre sur les aires de repos
Les enfant jouent, c’est rigolo
Ils collectionnent les petit tubes jaunâtres
En essayant de les rendre verdâtres
Quand on pense qu’il y en a qu’ont des doutes
Sur le test et sa fiabilité
Les gens connaissent le code de la route
Et quand c’est vert, ben il faut y aller !

On l’a cherché dans toutes les pharmacies
Les grandes surfaces et les stations essence
Il n’y en avait plus un seul dans tout le pays
Mais au moins on a découvert la France



Je vais vous prendre un éthylotest avec deux glaçons s’ils vous plait.
Et les petits qu’est-ce que vous voulez ?
Moi je voudrais un éthylotest à la menthe
Et moi à la grenadine
D’accord, et chéri qu’est-ce que tu prends ?
Pour moi ce sera un éthylotest frappé.

Un petit ballon et nous voilà repartis
Du Nord au Sud ou d’Ouest en Est
Je ne sais plus par où mais je sais qu’on a suivi
La route des éthylotests (bis)

11/06/2013

SOUVENIR DE MES AMANTS « GOÛT D'EPICEA SUR LE TORSE »

 

SOUVENIR DE MES AMANTS
« GOÛT D'EPICEA SUR LE TORSE »

(3’38’’)


Une liste des prénoms, habitudes et goûts de quelques amants passés. Accueillis trois jours en résidence, l'auteur Nicolas Flesch, le musicien Fantazio et la comédienne Hélène Viaux ont joué, chanté, expérimenté autour de leurs textes. Un festival d'humour et de talent que l'on décline en chansons, impros et poèmes. "Hommes vus" est une chouette liste extraite du spectacle "La véritable histoire de Dolly Pretty punk" écrit pour Hélène Viaux par Wladimir Anselme et Nicolas Flesch.

Enregistrements : 17-19 avril 13
Texte : Wladimir Anselme
Voix : Hélène Viaux
Cuarto : Fantazio
Réalisation : Arnaud Forest

27/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 24.04.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

24.04.2013

27/02/2013

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 3

A PERTE DE VUE.jpeg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE

3

 

Quelques mots dans un souffle...

Parce qu'il faut bien tenir tête au désastre

Et bâtir les fondations d'une existence sans lambeaux,

En prenant soin d'éveiller les riants fantômes du passé

Qui n'ont jamais céder sous les habitudes pesantes de la vie,

Afin que, purgé de ses prégnantes obsessions insatisfaites,

Il puisse envisager, au sortir d'interminables parties

De cache-cache avec lui-même, miser sur l'impossible.

 

Elle et lui projettent loin devant eux des arcs de bonheur.

Symphonie en joie majeur pour scintillements arc-en-ciel

Interprétée dans l'épaisseur invisible d'un temps céleste

Par tout un orchestre d'instruments porteurs d'une éternité.

Conçue comme un éternel présent où les fées s'interpellent.


A SUIVRE....

12/02/2013

L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL

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L’ÉBLOUISSEMENT FORMEL

 

Même perçu comme trop contraignant,

Seul le fruit d'un travail long et méthodique

Accentue les défauts et les vertus

Habituellement créateurs de résonances et d'échos infinis.

 

Certes l'existence s'affirme souvent couleur sombre,

Mais il est juste à se convaincre qu'elle peut toujours changer.

 

Rien ne sert donc de rester-là, pitoyable immobile

En proie à de violentes et cinglantes souffrances!

 

Mieux vaut aller au-devant de découvertes merveilleuses,

Là où, dans la saisie passionnée du monde sensoriel,

L'éblouissement formel de vivre l'emporte.

 

P. MILIQUE