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19/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

5

Le lecteur, tout comme son bienfaiteur l'écrivain, ne vit que par et pour le verbe.


Ce même verbe que, tout le montre et le démontre, il aime beaucoup et à qui il ne peut, ce serait indécent, lui faire subir cet outrage que constitue un abandon.
Il déguste avec une gourmandise non dissimulée le mot à mot qui comble avec grand avantage sa pensée dépassée, mais se réserve néanmoins la liberté pleine et entière de penser le contraire, et de lui concéder qu'il s'exprime décidément dans un style pour le moins particulier.
Et, dans la dense réalité d'une réflexion pleine de profondeur, il clame sans discontinuer l'irruption du quotidien abscons dans cet espace de libre écriture subitement vouée à l'épreuve jubilatoire de la lecture immédiate.

«On lit ce qu'on aime, et on écrit ce qu'on peut»

(BORGES)

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

18/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

4

 

Offrande d'un décor insolite d'où surgissent d'étonnants tempéraments.
Cela se sait: chaque phrase écrites implique d'infinies recherches.
Il faut évaluer, soupeser, choisir patiemment le bien-fondé et la place de chaque verbe, adjectif ou adverbe.
Rapport quasi physique, velléitaire et parfois brutal avec les mots.
Écrire comme d'autres boivent, en un corps à corps épuisant et rugueux.
C'est indissociable de l'écriture cette lutte à n'en plus finir.
C'est aussi le prix à payer pour accoster à ce territoire qui qui ne s'apprivoise qu'avec difficulté.

Dès lors le spleen, le vague à l'âme, l'ennui, l'accablement...
L'écrivain meurt au cours de la parturition du texte.
Il disparaît, n'ayant d'un coup plus rien à dire, asséché.
Luisance en attente.

Pourquoi vivre sans lire?
Pourquoi vivre sans écrire?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

3

 

L'écrivain lui, le véritable, le pur, le seul à pouvoir en endosser l'authentique dénomination, est quelqu'un qui n'est pas nécessairement lui.
Il écrit avec intensité certes, mais évite avec soin les confidences et alterne des souvenirs précieux avec des petites séquences de présent triés sur le volet mais périphériques.
Pour en préserver la généreuse immédiateté, il en restitue les échos, les connivences et les passerelles du mieux qu'il peut en s'appliquant à faire scintiller, radieux, le charme indubitable de certaines belles années en cours de disparition.

Conscient de sa métamorphose, il lui faut fournir quelques explications.
Alors il raconte, non sans drôlerie parfois, à décrire avec application le respect qu'il éprouve pour ses personnages.
Phrases courtes, scandées.
Écriture épurée et lumineuse peintes d'infimes sensations que l'on prend plaisir à retrouver sur la page.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

2

 

Au sortir d'aussi souveraines lectures, ce n'est qu’auras de souvenirs très précis, qu'obligations à retenir certaines lignes à la mémoire de l'impératif.


Comment en laisser échapper une seule de son cerveau, alors-même que l'on sait que toute mémoire n'est pas mémoire d'un mot rare ou d'une phrase unique, mais plutôt chair vive de sa propre mémoire?

Mais comment vivre sans écrire?

A un moment donné, on se décide à écrire la première, celle qui vous mènera à la deuxième, puis à une autre, et ainsi de suite.
Décision lourde de conséquences.
Le voilà qu'il prend plaisir à bricoler les mots, chroniqueur approximatif de ses errances véritables.

L'acte d'écrire a beau paraître évident, il n'est pas pour autant si naturel que cela.
Il convient d'atteindre aux sources vives afin d'y puiser le beaucoup et le davantage.
Requis par un désir ardent qu'il ne parvint que fort maladroitement à mettre en mots, l'écrivaillon novice s'initie donc aux subtiles arcanes de textes qu'il persiste à ne pratiquer qu'au fur et à mesure du plaisir.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 1

au magma présent de l'écriture,

 

MAIS COMMENT VIVRE?

1



Mais comment vivre sans lire?

Être cet homme qui lit un texte comme s'il avait été écrit le matin même, dans le vécu formulé du temps présent.
S'arroger le privilège commun de n'être qu'un humble lecteur.
Et se fier au plaisir simple de celui fait siennes toutes les opportunités d'explorer tous les versants accessibles de l'expression intime.
Lectures grisantes au cours desquelles les mots sont parfois les mêmes tout en soulevant souvent en nous des perceptions autres.
Diamétralement opposées peut-être.
On pleure fréquemment dans une vie de lecteur, il est vrai!
Parce que chaque lecture est une belle aventure, ou devrait l'être, jusqu'à certaines fois arracher d'irrépressibles larmes, qu'elles soient de rire ou d'émotion, en limitant au plus juste le risque toujours possible de mauvaises rencontres.
Il est un autre temps, un autre espace, réservés au texte imprimé.
Il est ces rédigés incomparables, générateurs des habituelles réflexions toujours promptes à les décortiquer.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/03/2016

LA DÉSILLUSION

au magma présent de l'écriture,

 

LA DÉSILLUSION



L'homme est un animal trouble et douteux,
Artisan de la grande imprévisibilité de la vie.

Tout faire pour esquiver, autant que possible,
La flagrante évidence ne ferait que confirmer
Une fantasmagorie consciente de son illusion:
Elle est si ordinaire à rencontrer la désillusion.

On à peine à l'imaginer plus profonde encore
Que celle qui se détermine à l'aune incertaine
D'un processus trop enfoui au cœur du silence.

Quand l'harmonie dissone soudain et entraîne,
Sournoise, la tardive dissolution des certitudes.
Quand, de joutes familiales en failles internes,
S'installe la genèse d'une perturbation durable.


Quand, à travers chaque pièce de l'appartement
Désormais vide n'est plus que l’ombre sans présence,
On a le cœur et l'âme lacérées par d'atroces blessures:
Les blessures non cicatrisables de l'insupportable.

Ne reste plus à ce moment
Qu'à fuir la dure réalité
Pour se réfugier, meurtri,
Dans un autre tout proche
A l'attrait éperdu et fou
Pour le bonheur de vivre.

P. MILIQUE

13/03/2016

JE VOUDRAIS

au magma présent de l'écriture,

 

JE VOUDRAIS



je voudrais être un oiseau
Pour voltiger dans les airs,
Parcourir sans fin la terre
En découvrir les mystères.

Je voudrais être une goutte d'eau
Et tomber dans un flot de phrases
Où chaque mot s'apparenterait
A d'incontournables éclaboussures.

Sur cette page je serais oiseau
L'encre aurait sa transparence
Le papier l'argenté de ses ailes.

P. MILIQUE

12/03/2016

IDÉAL GAUCHISTE

au magma présent de l'écriture,

 

IDÉAL GAUCHISTE



Il semblait avoir mis beaucoup d'espoirs, espoirs sensés s'il en est, dans une nouvelle équipe dirigeante, soit-disant de gauche et représentante d'un groupe historiquement attaché à mettre la culture au service du peuple.
Il n'en est apparemment rien et c'est bien déplorable.
Pire même, détestable, dans la mesure où l'on pourrait se surprendre à les détester eux aussi.

Mais aussi, faisons-nous bien de les croire plus purs, moins nauséabonds que les autres sous l'anodin prétexte que par simple respect pour leur atavisme personnel, ils ne devraient pas l'être?
A défaut de simplement l'admettre, le quotidien de leurs comportements se charge de nous le rappeler chaque fois un peu plus.

C'est un fait: il y a les idées de Gauche et celles de Droite. Elles sont et doivent, c'est bien le moindre, demeurer exactement dissemblables.
Je réfute absolument le droit à une idée de Gauche d'enfiler le costume d'une idée de Droite sous quelque prétexte plus ou moins fallacieux que ce soit.
Pour la rendre plus accessible ou moins spontanément agaçante envers la couleur politique locale du moment?
Quand tu te sais propre, quel intérêt y aurait-il à enfiler un habit souillé?

L'idéal de Gauche garde sa pureté originelle tant qu'il ne parle que d’humanité!
En revanche, il la perd dès qu'il parle de politique.
La politique politicienne véhicule des raisons glauques.
Elles ne sont pas les nôtres. Elles ne le seront jamais.
Jamais!


P. MILIQUE

11/03/2016

EN VOMISSURES DE HAINE

GLAUQUE.jpg

 

EN VOMISSURES DE HAINE

 

C'est dans un univers glauque et malsain

Peuplé d'avortons diminués par l'existence

De fatras sexuels et de meurtriers miséreux

Que se télescopent les destinées cruelles et persécutées.

 

Curieux oubliés par la vie, héros iconoclastes

Aux visages un peu effrayants qui,

Enlaidis de tortueuses hontes,

Opposent aux mouvements de l'irréversible

Le tempérament protecteur de leurs forces hostiles.

 

Alors, se développent dans le tracé depuis toujours tortueux,

Aussi ouvertement chaleureux que le glacial de certaines épitaphes,

Des âmes noires, nourries du cancer de l'indifférence

Qui justifient de leurs humiliations leurs vomissures de haine.

 

P. MILIQUE

10/03/2016

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

L’ÉCRIN DES NOUVEAUX JOURS
 
 
C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

Que serions-nous sans l'espérance d'un avenir
Prêt à nous offrir l'aube d'une réponse neuve?

Le passé déjà s'éloigne en clignant des paupières,
Le présent s'embrase de ce qu'il n'est bientôt plus
Tandis que le destin ébroue ses ailes d'impatience.

Voilà les ondes batifolantes de notre espace temporel,
Feux-follets enjoués présageant les délices en devenir.
Déjà un rêve s'installe dans l'écrin des nouveaux jours
Éclairés d'une parure d'étoiles, perles providentielles.

Nous sommes au pays des songes et des vérités imaginées.
Des rubans de soie volent, distraits par un souffle poétique,
Des fragments de soleil déploient l'azur dans l'éther du ciel.

Chargé d'émotions l'horizon foisonne de papillons,
Pures promesses d'arcs-en-ciel et de rires joyeux,
Escale printanière au cœur d'histoires inachevées,
Pensées fugaces dissimulées au fleuve de l'énigme.

C'est ainsi: un temps s'en va et l'autre s'en vient,
Les années font de même qui toujours récidivent.

P. MILIQUE

09/03/2016

HARMONIE

au magma présent de l'écriture,

 

HARMONIE


Refuse les étiquettes trop vites collées
Refuse les cruautés occultes de la vie
Refuse la lourde viscosité du réel
Refuse l'incontournable nécessité
Refuse l'apocalypse intrinsèque
Refuse les songes hallucinatoires
Refuse tout ce qui porte l'abject
Refuse la dictature brute du savoir
Refuse le joug frelaté de la croyance.

Sollicite la toute puissance du rêve
Sollicite la flegmatique euphorie
Sollicite l'intrusion de l'extraordinaire
Sollicite l'aléatoire le plus insaisissable
Sollicite la communion avec l'irrationnel
Sollicite l'audace facétieuse et imprévisible
Sollicite l'énergie ironique du singulier
Sollicite les considérations multicolores
Sollicite les viscérales affinités essentielles.

Adapte tes errements éprouvés devant les imbroglios
Adapte tes frustrations ressenties face aux paradoxes.

Une fois parvenu au terme de ce long cheminement,
L’âme embrasée sous l'effet d'une subtile alchimie,
Synthétise-toi les fondations d'une intense harmonie.

P. MILIQUE

08/03/2016

GLACIATION

au magma présent de l'écriture,

 

GLACIATION


Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines.

Un bruit de cœur brisé craque sous les semelles,
Les lèvres de ce qui étaient se serrent, bleuies,
Gercées par la chaleur piquante d'un sentiment
Qui ne filtre plus que contrainte au travers d'elles.

La chair de la tempête intérieure se fait diaphane
Dans la blancheur neigeuse d'un silence dénudé
Qui, démesurément obstiné, se fixe au désarroi.

Ce silence à rendre sourd, se tourne vers le ciel
Comme pour, d'une muette parole, l'invectiver.
Et le vent polaire le fige dans ce qui ne sera pas.

Dans ce théâtre du rien, entends-tu les balalaïkas
Alors qu'un renard de glace décompose le destin
Tandis qu'au plus profond des grottes oublieuses
Les stalagmites de cristal se jalousent, stupéfaits.

Une térébrante période de glaciation s'installe.
Le sang de l'amour, froid, coagule dans les veines
Que tout diffracte au sclérosé d'un présent minéral.

P. MILIQUE