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10/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

3

 

Il n'y a presque pas de différences donc: le ciel continue à être gris, ou bien bleu, de manière assez déroutante parfois.
Ton emploi quotidien de bibliothécaire, pourtant par essence si riche d'intérêts divers, persiste à se dérouler de façon monocorde et sans relief, tandis que toi-même tu persévères comme si de rien n'était.

Ton attitude honorable tant il n'est guère aisé de côtoyer, drôle ou pathétique, un public constitué d'usagés forcément différents, estimables ou parfois moins, cocasses aussi, et dérisoires.

Rien ne s'est en apparence altéré donc, sauf...
Sauf que j'ai pris connaissance au plus profond de moi, de l’extrême vulnérabilité sous-jacente de l'être aimé que tu es.
Que ta vie, par l'intrusion malhonnête  et toujours redoutée de l'indécente et toujours redoutée qu'est l'obscène maladie, devient subitement gravement menacée et que cela m'est, tu t'en doutes bien,  viscéralement inacceptable. 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

17/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 7

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

7

 

Et puis surtout, ne soyons pas dupes du spectacle proposé.

Contentons-nous de noter combien les apparences sont de bien aguicheuses incarnations d'un possible auquel il est compliqué de trouver sens et raison d'être.

Il n'empêche, l'envers du décor n'est au final qu'un décor de plus, un marchepied pervers offert au spectacle de la société pour s'afficher en société du spectacle.

Rien de plus.

Mais c'est déjà beaucoup.

 

On le voit, les apparences sont des fenêtres à contempler avec la plus grande circonspection, avec une méfiance triste aussi tant elles ne s'ouvrent souvent que sur des ciels vides plombés d'insoutenables gris.

Elles sont là, oui.

Pour nous raconter parfois.

Pour parler de nous toujours.

(FIN)

 

P. MILIQUE

23/09/2016

ÉCRIRE LUCIDE 1

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCRIRE LUCIDE
1


Son écriture toute de précision et d'exigence
Laisse, à cause d'une sensibilité mal enfouie,
Surgir une multitude de richesses insoupçonnées.

Il ne suppose pas l'angoisse d'éventuelles limites,
Dédaigne l'idée même de potentielles insuffisances
Et se nourrit de rêves gargantuesques et munificents.

Rien ne transpire les symptômes d'un mal de vivre.
Pourtant, combien de divagations crépusculaires,
Combien d'émanations ultimes gravées dans la tête
L'ont forcement, un jour ou l'autre, traversé,
Pour illuminer ainsi ses plus secrets désespoirs,
Pour expliquer nos fuites face aux choix épineux?

Il lui a même fallu en subir de profondes blessures,
En vivre des histoires aussi résolument fiévreuses,
Pour posséder cette belle écriture à l'éclat mat
Louvoyant au plus proche des gris et des noirs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/08/2016

GRIS ARDOISE

au magma présent de l'écriture,

 

GRIS ARDOISE

Son univers relationnel actuel ressemble au néant.
Ou plus exactement, à du rien avec du vide autour.
Rien d'anormal, il a tant fait pour qu'il en soit ainsi,
Créant sans discontinuer des barbelés autour de lui,
Espérant qu'ils se révèlent suffisamment dissuasifs.

Il a, enfouie au tréfonds, la mémoire écorchée vive
Et le vagabondage au pays de la douleur pathétique.

Il observe longuement les étoiles froides, organisées
Et se surprend, sans bien comprendre, à les envier.

Être libre, c'est savoir où est la sortie,
C'est avoir la possibilité de l'emprunter.

Si vous saviez à quel point il se sent libre!

P. MILIQUE

05/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

FÉLIN POUR ELLE

2

Perceptions sensorielles. L'appartement paraît vide. Il pourrait n'y avoir âme qui vive, mais tel n'est pas le cas! Une petite masse tricolore – grise, blanche et noire en habit de chat s'étire sur le sol avec une volupté non feinte. Peut-être est-il vaguement agacé par l'intrusion intempestive qui vient d'interrompre un de ces sommeils dont il n'est pas avare. Il avait probablement imaginé celui en cours plus conséquent.


La masse multicolore, il la connaît: c'est Eliott, le tout jeune chat de La gardienne, et il l'adore. Comment pourrait-il en être autrement? Il l'amuse follement par sa frivolité de caractère et son attitude toute d'insouciance. Ses pirouettes ludiques sont d'une drôlerie absolue. C'est un personnage, un spectacle vivant un peu fou et désordonné. Mais ça n'est pas que ça! Il possède aussi une manière qui lui est personnelle de transformer les choses les plus moches de la vie en de potentielles et subtiles beautés.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/02/2016

ÉBAUCHE ABSTRAITE 1

au magma présent de l'écriture,

 

ÉBAUCHE ABSTRAITE

1



Regard porté par l'embrasure de la fenêtre.
Dans le ciel obstinément gris neutre,
Aussi volubiles qu'une nuée d'oiseaux,
Une multitude de nuages obscurcit le ciel.
Quand l'orage se décidera-t-il à percer l'atone?

Nous étions alors au mois d'août,
Période lourde de craquements,
Et l'angoisse de la mort s'activait.
Longs moments d'absence et vertiges obscènes
Scrutaient l'enfer de ma tête sèche de pensées.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

6

 

Il ne sert donc à rien d'accuser le réel! Le temps permet tout de même de ne pas mourir de son vivant, et ça n'est pas rien. Il est ce laps de vie qui refuse qu'elle s'achève! Tout sur cette Terre est précieux, parce que périssable. Le temps lui-même, ne pouvant échapper à cette engeance incorruptible, et progressivement défait, s'efface dans le gris incrédule d'un ciel plombé de tristesse. Cet artiste, épuisé de patience, dévoile peu à peu le grain tout en douceur du point de non-retour. Ainsi, tout commence et tout recommencera toujours. C'est ce que peuvent en déduire les pensées et les mots pour une fois réunis.

Nul ne sait si le Temps est l'unique protagoniste qui nous relie à l'Univers! Et nul ne le saura jamais, sauf peut-être au moment ultime de se brûler les ailes au braises du Néant.

 

Le temps, lorsqu'il en aura terminé de graver des traces de nous en nous, nous intégrera d'autorité dans sa traîne étoilée. Ainsi, après avoir transités en météore de la source au réceptacle sans l'avoir jamais aperçu au travers de l'âge, ferons-nous éclater, au rythme erratique de notre cœur, d'autres chrysalides en attente, de l'autre côté, d'autres émanations.

(FIN)

 

P.  MILIQUE

26/06/2015

FATALE TANGENTE

au magma présent de l'écriture,

 

FATALE TANGENTE


Alors que je repartais vers mon pays,
Je le vis sur le pas de sa porte me criant:
«N'oublie pas, on s'écrit hein? Bonne route!
On se reverra sûrement à l'automne, chez toi!»

Bonne route l'ami. On est là. On est tous là.
Sûr qu'on n'est pas assez fort pour te faire
Ressusciter assez comme tu n'as pas manqué
De nous le dire peu de temps avant ta mort.
Mais on est plus nombreux que tu l'imagines
Pour ouvrir les portes et réveiller les cœurs.
Pour continuer ton chemin du mieux possible,
Toi qui a pris en un jour gris la fatale tangente...
On écrira, on criera, on pensera beaucoup à toi.

La poésie est une errance passionnelle, et tu l'as en toi.
On ne te laissera pas tombé l'Ami, fait nous confiance.
Certain. Même que la joie sera de mise. Comme avant.

P. MILIQUE

20/03/2015

Claude FEVRE et Fany PORTE 5

Et enfin,
Magnifique,
Somptueux,

Lorsque le talent s'unit à l'âme pour sublimer les mots...

 

Claude FEVRE

(Lecture/Interprétation)

et

Fany PORTE

(Guitare et canevas harmonieux)

 

Font une Lecture Musicale de «L'autre côté du Monde»

D'Olympia ALBERTI

Aux «Folles Saisons» de Toulouse

Le 13 Mars 2015

13/11/2014

EN MODE SURVIE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN MODE SURVIE

2

 

Parfois la tristesse est une enfant

Qui, en descendant sur l'esprit, se pose comme la nuit.

Ou alors, redondante voyageuse solitaire,

Elle s'affirme telle l'ultime fleur

D'un vieil arbre décharné et agonisant.

 

Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris

Sur lequel flâne la tristesse, nonchalante.

On a beau aimer entendre la nuit tomber,

Le froid et l'humidité ralentissent tout de même nos envies.

 

Et l'on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin

Qui est en nous tel une barque qui flotte

Toute en ondulations, chevauchant les remous.

Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume,

Et la tristesse semble prendre un malin plaisir

A toujours se déposer sur les points déjà sensibles

Et, lorsque l'on est accablé, on ne voit bien sûr plus

Que la face lasse et sombre de chaque chose.

 

Après la pluie vient le beau temps assure-t-on !

Cela tombe bien, demain est un autre jour.

Joie prévisible de l'alternance.

D'ailleurs, tout n'était certainement que de la fatigue...

 (A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/11/2014

EN MODE SURVIE 1

au magma présent de l'écriture,

 

EN MODE SURVIE

 

Un nuage est passé et tout a obscurci.

Désormais il pleut, il fait froid, le vent souffle et le ciel est gris.

Le ciel s'éprouve vulnérable de mélancolie et de vague à l'âme.

 

Nous vivons au centre même d'un temps morose

Qui annihile jusqu'à l'envie de bouger.

Il est devenu impossible de mêler l'éclat de nos rires

Aux chaudes larmes de nos délires.

Le spleen s'est abattu au vif des états d'âme

Obligeant à rester là, terré au creux de son lit,

A façonner l'amertume en perles de dégoût,

A errer dans un champ de ruines amères

Disposées en mode survie

Dans laquelle la rage éprouvée envahit tout.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/10/2014

CHOYER LE PRÉSENT 1

au magma présent de l'écriture,

 

CHOYER LE PRÉSENT

1

 

Dans l'éclaboussure grise de certains jours, il convient de laisser du temps aux silences.

L'Ami ne relie, nous le savons, que des êtres profondément dissemblables. D'ailleurs, a quoi tient-elle l'Amitié au juste ?

A une rencontre ? A un bienheureux hasard ? A une certaines communauté de sensations. Ou bien encore, à l'impromptue découverte de son semblable ?

En réalité, elle ne saurait se trouver dans la recherche effrénée de l'identique. Du reste, il serait bien impossible d'avoir tout en commun. Et puis, ça n'aurait pas de sens, ou plutôt si : cela signifierait que l'un est sous la domination de l'autre. Ce qui, bien sûr, ne saurait être le cas, puisque seuls les égaux se nourrissent de leurs différences.

C'est pour cela que l'Amitié n'est jamais une servitude. Elle alimente l'échange, sans calcul, interdisant de fait que puisse exister l'impératif de l'autre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE