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09/12/2013

LA VIE COMME ALÉA

au magma présent de l'écriture,

 

LA VIE COMME ALÉA

 

C’est une vie passée à éprouver les limites de la résistance,

Enchevêtrement d’incertitudes sur fond de mots et de désastre,

Conséquence de l’espace sans lumière où il s’est enfermé.

Il est devenu impératif pour lui, il doit se résigner,

D’engager l’indispensable processus de conversion.

 

Fondamentalement écartelé entre

Des perspectives aux radicales différences,

Il perçoit combien il lui faut se détourner du passé

Et envisager l’infini d’autres possibilités.

 

Alors, dans son tout nouveau désir

De dépassement et de dépaysement,

Son esprit de nouveau prêt à prendre son envol

Approuve de ne jamais cesser de commencer

Cette existence fiévreuse, en perpétuelle ébullition.

 

Le bon usage de ce qui ne cesse de le hanter

Illumine les enjeux de l’achèvement et de l’inachèvement

Parés des vertus de l’inconnaissable et de l’imprévisible.

Magistrale ode à la vie comme aléa au désordre certain.

 

P. MILIQUE

01/12/2013

AU CLAIR DE L'OMBRE

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AU CLAIR DE L'OMBRE


Ce sont de brusques déchirures d'instants

Qui volent dans l'invisible d'un soleil distant.

 

Reflets dans l'ambre présente au clair de l'ombre,

Passés en lianes d'amour et de mots

Au vif d'un temps qui cesse de passer vite

Pour adopter la pulsation d'un rebrousse regard,

Crevant au passage un ciel aveuglé d'images.

 

P. MILIQUE

04/11/2013

Velvet Underground - Concert | Fondation Cartier, 1990 (Lou Reed, John Cale, M. Tucker, S. Morrison)

 

VELVET UNDERGROUND

CONCERT

FONDATION CARTIER 1990

(Lou REED, John CALE, M. TUCKER, S. MORRISON)

 

En hommage à Lou Reed, la Fondation Cartier diffuse pour la première fois ce concert historique du Velvet Underground.

« Le concert n'a jamais été prévu pour être la reformation du Velvet Underground, mais lorsqu'on a invité Lou Reed, dans le cadre de l'exposition Andy Warhol en 1990, toutes les personnes qui sont venues à Jouy-en-Josas l'espéraient. Ce concert s'est tenu l'après-midi du 15 juin et un autre groupe était prévu, mais au dernier moment Lou Reed et John cale sont montés sur scène pour jouer Songs for Drella. Ensuite, lorsque Sterling Morrison et Maureen Tucker les ont rejoint pour commencer Heroin... C'était à tomber. J'ai toujours pensé que c'est l'atmosphère créée par la Fondation Cartier qui a permis cette reformation, parce que nous étions sincères, et surtout pas des professionnels du show-business. Ce qui s'est passé ce jour-là a été un très grand plaisir, un honneur. »
Marie-Claude Beaud, directrice de la Fondation Cartier pour l'art contemporain de 1984 à 1994.
Propos recueillis à la Fondation Cartier, Paris, le 29 octobre 2013

25/10/2013

NUITS DE KIN UNE VIRÉE MUSICALE DANS LES RUES DE KINSHASA « LES LARMES DE L’INTÉRIEUR »

 

NUITS DE KIN
UNE VIRÉE MUSICALE DANS LES RUES DE KINSHASA
« LES LARMES DE L’INTÉRIEUR »

(10'41")


La nuit tombe sur "Sans fil", un quartier populaire de Kinshasa. L'orchestre Yaco se réunit au fond d'une arrière-cour semblable à celle d'un village. Ces musiciens d'origine yansi ont quitté la Bandundu, une région voisine de Kinshasa, pour trouver un avenir meilleur dans la capitale du Congo. Ils improvisent sur des instruments de fortune, deux guitares fabriquées sur place et des pieds de chaise métallique en guise de percussions. Et quand passe la fanfare des shégés, les enfants abandonnés, les rues de Kinshasa résonnent comme celles de la Nouvelle-Orléans dans la série "Treme".
ARTE Radio a coproduit avec Le Monde.fr le webdoc de Geoffroy Heimlich, "Un archéologue au Congo" - lien plus bas.


Enregistrements : août 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation & voix : Geoffroy Heimlich

19/10/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LES MAUVIETTES"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LES MAUVIETTES"

 

Vous vous levez un matin…

Et vous tombez de haut, en apprenant que vous n’étiez rien qu’une couverture pour l’homme de votre vie, qu’il ne vous a épousé que pour dissimuler sa véritable identité, sa véritable activité, sa double vie puisqu’il est agent trouble… un espion ou quelque chose dans le genre qui s’est servi de vous, sans que vous ayez l’ombre d’un soupçon!

Moralité : Vous avez été victime d’un coup monté…

Victime expiatoire condamnée à broyer du noir.

Ne croyez surtout pas que vous êtes en dehors du coup…

Parce que vous y êtes pour beaucoup.

On ne vous l’a peut être jamais dit , mais si, mais si…

L’histoire n’est pas autre chose qu’un scénario… montée par un salaud et racontée à un idiot.

Ainsi font, font, font… les marionnettistes à leurs petites marionnettes.

Il n’y a pas plus tragique que la politique :

Derrière chaque peine, il y a une mise en scène…

Parce que le monde se divise en deux : Les méchants d’un côté… et les mauvais de l’autre.

Je vous rassure, les plus à plaindre sont en même temps les plus à craindre :

Les mauvais… les sots… et tous ceux qui vous ressemblent et qui veulent nous faire croire qu’il y a autre chose que des méchants et des mauvais…

Je les appelle : les mauviettes…

 

Le plus simple c’est de vous creuser la tête au lieu de vous laisser absorber par des histoires sans queue ni tête !

Réécrivez votre scénario si vous ne voulez pas jouer dans celui d’un autre. Et comme je suis un peu allumée, je ne peux pas m’empêcher de vous éteindre.

09/10/2013

EXTRAVAGANCES

 

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Crédit photo: Larafairie.

 

EXTRAVAGANCES

Avec une étonnante capacité à se renouveler
De drôles de personnages incohérents passent et repassent
Dotés d’inquiétants pouvoirs paranormaux
Et porteurs de terrifiants et subliminaux messages
En provenance probable de l’infini.

Il serait de fait plus sage, et plus prudent,
D’ignorer jusqu 'à leurs présences éthérées
Et de laisser à la postérité la tâche redoutable
D’exprimer différemment le désir exalté de penser le monde.

P.  MILIQUE

06/10/2013

SOPHIE AGNEL, PIANO PRÉPARÉ SONORITÉS(15) : MA PÂTE A FIXE « LE MIEN IL EST DOUX ET NOIR »

 

SOPHIE AGNEL, PIANO PRÉPARÉ
  SONORITÉS(15) : MA PÂTE A FIXE
« LE MIEN IL EST DOUX ET NOIR »

(6'36")


Sophie Agnel passe la plupart de ses concerts debout, penchée en équilibre sur les entrailles de son instrument, lui triturant les cordes pour qu'il crache jusqu'à la dernière goutte de son. Il faut perdre quelques a priori sur ce que c'est que "jouer du piano" et accepter que le clavier n'en soit qu'une partie émergée. Une fois ce petit effort accompli, le monde qui s'ouvre est sidérant. Les frottements de cordes, les résonances, les effleurements des étouffoirs font un paysage musical où le temps suit un déroulement singulier et l'espace se remplit de sonorités inouïes. Un voyage passionnant dans le piano moderne.
En partenariat avec le festival Sonorités (Montpellier).


Enregistrement : novembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Pascal Mouneyres

21/09/2013

TOMBENT LES MASQUES 2

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


TOMBENT LES MASQUES

2


Au premier abord, cela se dérobe à toute compréhension.

Mais à fouiller un peu plus le ressac vertigineux des signes...

 

Il lui a bien fallu un jour tailler dans le vif des controverses,

Pointer du doigt les désaccords et les incohérences flagrantes,

Ne pas s’accrocher plus qu’il ne faut à des émotions passées

Pas plus que sanctifier davantage des bonheurs obsolètes,

Ne pas subir l’ennui majuscule d’un exceptionnel devenu banal.

 

Un jour tombent les masques de ce qu’il avait cru savoir nommer,

Ce qui installe d’emblée une désespérante sensation de frustration

Tant le malentendu éprouvé est réel et l’histoire mouvementée.

 

Il n’en peut plus de ces modifications successives,

De cette suite ininterrompue de décalages obscènes,

De ce silence qui au fur et à mesure s’épaissit davantage,

De ces inexorables dégradations qui encombrent le cœur

Et l’insupportable répétition de leurs symptômes avérés.

Marre de cette lamentable parodie d’harmonie illusoire

Et de toute cette médiocrité ordinaire aux effets négatifs

Fondues dans l’intermittence de paradoxes amplifiés.

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

18/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LE SERVICE MILITAIRE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LE SERVICE MILITAIRE

 

Suite des questions politiques au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la conscription.

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Le service militaire a aujourd’hui disparu. En 1913, c’était une institution majeure de notre société. Cette année là sa durée fût portée de deux à trois ans…. Aujourd’hui les adolescents deviennent des hommes au terme d’une longue évolution qui les fait passer progressivement de leur famille et des études à l’autonomie et au travail….


13/09/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"J'AI QUITTE QUELQU'UN POUR PERSONNE"

 

Hier encore, j'étais pour quelqu'un la bonne
La bonne à tout faire
Celle qui fait la bobonne
Parce que l'amour l'a rendue conne

Aujourd'hui je ne sers plus personne
Je suis devenue ma propre bonne
Bonne à tout faire
Bonne à ne rien faire
Et je ne me sens pas pour autant moins conne.
À croire que ce n'est pas le fait de servir quelqu'un
ou de ne servir personne qui change la donne
Non, je ne dis pas qu'il y a des connes en liberté
Je dis qu'au sujet de la liberté
Il n'est vraiment pas la peine d'en faire des tonnes
Quand on est conne
La liberté n'est pas bonne
Même si on ne sert plus personne
On sert plus que jamais quelqu'un
Rien qu'en servant sa propre personne
Et il n'est pas certain que le service soit bon, ni inspiré par le bien
sous prétexte que c'est le mien
Ce qui me fait dire que je suis peut être libre, mais libre pour rien
Mon indépendance est une autre dépendance
Mon autonomie une hétéronomie
Et ma liberté une pure vacuité
Se soumette à soi n'est pas gage d'ingéniosité, ni de sécurité, ni de liberté
Parce que je peux me tromper en toute impunité
Et même lorsque j'ai l'impression de me désobéir,
Je ne fais qu'obéir à une instance en moi que je ne contrôle pas.
Je suis peut être libre... Mais pas conne
pour que je me pardonne d'être arbitrairement soumise à ma personne
Fais-ci... je fais ci
Fais ça... je fais ça
Et un jour... je me lève ... je me soulève et je dis Basta!

La liberta c'est aussi con que la muerta
Quand on y est on n'y est plus
Tout compte fait
Il ne faut jamais servir personne
Et pour ne pas passer pour une conne
Se faire passer pour personne
Et cesser d'être quelqu'un
Et c'est ce que je fais
Quand je réalise mes billets
J'atteste que nous avons tous besoin de quelqu'un pour attester qu'on n'a pas besoin d'attestation... qui atteste que le pire c'est de servir une cause puisque c'est pour votre liberté une double remise en cause :
Car vous servez toujours quelqu'un en croyant que vous ne servez personne.

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

28/07/2013

APOLLINAIRE POÈME

 

APOLLINAIRE

POÈME

 

"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".


Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)