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15/02/2014

LA RÊVERIE 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA RÊVERIE

3

La sensation du changement opéré est palpable, et il n'y a plus qu'à s'en imprégner. La rêverie, une fois entrée dans le vif du sujet, ouvre à une acuité inattendue. Les schémas habituels s'évanouissent, offrant à côtoyer ce qui, au fil de la vie, demeurait tapi dans l'ombre d'une mémoire en jachère. C'est un considérable privilège que de pouvoir se laisser empreinde ainsi de la signature des choses que l'on vient à peine de parvenir à déchiffrer soi-même! Les émotions étaient là, enfouies dans la stricte légitimité de ce que l'on croit être. Dans l'impossibilité, aussi, d'entretenir l'embrasement vertigineux du bonheur de vivre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE)

 

27/12/2013

UN VERTIGE SEPIA

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UN VERTIGE SÉPIA

 

A la ligne de partage entre la géométrie

Noire et blanche du rêve et du réel,

S'offre la perspective d'une ouverture immédiate

Des tiroirs secrets de nos géométries cérébrales.

 

A travers cet amalgame frappant, de lumière et de noirceur,

Le jeu d'ombres et de lueurs du connu et de l'inconnu

Donne à éprouver le vertige sépia du simplement être.

 

La complexité ardue des tensions, et celle des déséquilibres,

Laisse installer la crainte dissimulée dans le gris quotidien

De ce puits d'amertume qui bée irrémédiablement en lui

Pour n'avoir pas su disposer de la force nécessaire

A l'urgente conjuration de ses attentes déçues.

 

Un voyage dans l'espace et le temps ruisselant

A désentravé les ombres enroulées aux signes du visible

Et, lorsqu’à sonné l'heure de consentir à la réalité

De la simple volonté affirmée d'un bonheur

A l'état heureux de puissante harmonie,

N'a pu naître, malgré l'ardeur insoupçonnée de ses sentiments éclairs,

L'intraduisible beauté faite de présence certaine, tant attendue.

 

Cependant, n'est-ce pas là propriété majeure du présent,

Que de faire en sorte de ne jamais tenir les promesses

Qu'il semblait nous certifiées lorsqu'elles n'étaient encore qu'à venir?

 

P. MILIQUE

 

13/12/2013

DANS LE CAMION: LA POÉSIE DISCUTABLE DU CHEF DE CHANTIER « JOHNNY CRIAIT QUE JE T'AIME »

 

DANS LE CAMION
LA POÉSIE DISCUTABLE DU CHEF DE CHANTIER

(3’04’’)
« JOHNNY CRIAIT QUE JE T'AIME »


Encore un moment de poésie crue dans le petit matin, avec les ouvriers dans le camion et Johnny en cabine. Une création élaborée en résidence par Nicolas Flesch (auteur & voix) et Fantazio (contrebasse).


Enregistrement : avril 13
Texte & voix : Nicolas Flesch
Contrebasse : Fantazio
Réalisation : Arnaud Forest

05/12/2013

GÉRER SA HONTE 1

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GÉRER SA HONTE

1

 

Si tu m’aimes, comme tu n’as de cesse de le répéter au vent,

Accepte, le cœur large ouvert, ce modeste geste de contribution.


Accepte-le, cela me redonnera le courage de croiser ton regard,

Accepte-le afin que je revive auprès de toi l’inespéré de toujours,

Qui, au fil décanté des jours, m’aidera à oublier le rien devenu.

 

Certes, il est de notoriété publique que l’amour ne saurait se résumer

A de basses manœuvres de logistique ordinaire riches d’aucune valeur

Même si tout un chacun sait à combien d’obscènes guerres querelleuses,

D’actions perturbatrices et destructrices elles peuvent s’abaisser parfois.

 

Et voilà que tout d’un coup je m’éprouve reprendre place auprès de toi.

La maladie outrancière, l’épuisement, l’irréfragable combat morphinique,

Aura fait de moi, je m’en rends bien compte, un être confus et incohérent.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

23/11/2013

UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

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UN DÉCHIRANT SOLEIL NOIR

Lorsqu’il ne reste plus rien pour colmater
Les brèches de l’existence et compenser le désert de jours,
S’impose alors comme unique alternative
La fréquentation ambiguë des couches épaisses de la nuit.

Dans ces nuits de désespérance
La mélancolie est là, insidieuse,
Prompte à ouvrir en grand les bras
De ses larges zones dépressives,
A l’intérieur desquelles existe le sentiment diffus
D’une terrible méprise qui,
Au cœur de cauchemars mouvants,
Nous laisse vacillants au bord du gouffre.

C’est une situation extrême
Qui nous rend incapable d’ordonner notre pensée,
De retrouver l’improbable sérénité.
Avec l’affreuse sensation d’un cœur qui rétrécit,
Et s’assèche d’une vie qui crève en silence
Dans l’oubli d’un perpétuel naufrage.
Emmurés dans la solitude et le chagrin,
On se perd dans des brumes de détresse
Jusqu’à souhaiter être suffisamment lâche
Pour plonger de manière délibérée dans le néant,
Afin de nous immerger dans les affres du vide
Et y rencontrer le calme mérité d’un apaisement sensoriel.
Enfin !

L’abîme, dans certaines conditions,
Est peut-être un réel moment d’hypnose.
C’est en tout cas un déchirant soleil noir,
Un pur fragment d’angoisse.

De tels abysses de tristesse peuvent-ils vraiment exister ?
Oui !
Mais c’est inacceptable…



P. MILIQUE

   
 

17/11/2013

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

De la grande nuit de l’enfance!

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

Nager dans une identité floue

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

Comment ne pas être marqué a vie

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

Comme une feuille sèche…et morte!

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

P. MILIQUE

13/11/2013

AU LENT TRAVAIL DU SI PEU

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AU LENT TRAVAIL DU PEU

 

La poésie doit être libre d'accès, ou ne pas être !

 

C'est la forme de prose la plus musicale et la plus exigeante.

Elle est ouverture d'innombrables possibles,

Accroissement ambitieux du champ de la sensibilité.

 

A travailler le stade premier de la récolte,

A s'attacher à cerner la trace la plus secrète

De tout ce qui induit, exaspère ou mobilise,

On parvient parfois à la saisir, dans le lent travail du peu.

 

La poésie se situe au plus ras du vivre et,

A tâcher de rendre lisible la transparence du muet

Dans l'intensité maximale de ce qui vagit à l'intime,

Il finit par naître, dans l'efficacité du rien ou du pire,

L'initial tâtonnement intuitif du mot.

 

P. MILIQUE

07/11/2013

FOR INTÉRIEUR: HUIT LECTEURS EN QUÊTE D'AUTEUR « JE N'AI PAS DE PATRON »

 

FOR INTÉRIEUR
HUIT LECTEURS EN QUÊTE D'AUTEUR

(13’52’’)
« JE N'AI PAS DE PATRON »


Ça pourrait être un jeu : huit personnes lisent un texte qu'elles ne connaissent pas. L'une d'entre elles en est l'auteur. De qui s'agit-il ? Et de quoi parle ce texte que chacun comprend à sa manière ? Ça peut aussi être une fenêtre ouverte sur l'esprit du lecteur : à quoi pense-t-on quand on lit ? Réponses dans "For intérieur".

 

Enregistrement : février-mars 13
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch & Arnaut Forest
Réalisation : Claire Hauter

RADIO FANTAZIO IMPROS, CONTREBASSE ET COUPS DE FOUET « LE BON MOMENT POUR LUI METTRE UNE FESSÉE»

 

RADIO FANTAZIO
IMPROS, CONTREBASSE ET COUPS DE FOUET

(10’41’’)
« LE BON MOMENT POUR LUI METTRE UNE FESSÉE»

 

Fantazio et son complice Julien Boudart ont ouvert une radio dans notre studio. Une vraie radio, avec un reportage sur un bar SM en Ukraine, des jingles maison et des chroniqueurs mondains. Avec les impros de Fantazio et les chansons de Julien, avec contrebasse et synthés analogiques. Première émission : à peine ouverte, Radio-Fantazio est victime d'un putsch slave.

 

Enregistrements : 7 et 8 octobre 13
Textes & musique : Fantazio & Julien Boudart
Réalisation : Julien Boudart & Arnaud Forest

27/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913 : NOUS AURIONS PEUT-ÊTRE VISITE L'USINE RENAULT

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913 

NOUS AURIONS PEUT-ÊTRE VISITE L'USINE RENAULT

 

Voiture Renault 1900 - musée de la voiture Compiegne ©

Wikimedia commons - 2013 / P.poschadel


Poursuite de notre remontée en 1913, un an avant la seconde guerre monde. Aujourd'hui, visite de l'usine Renault de Boulogne-Billancourt. Elle ressemblait plutôt à une multitude d'ateliers, employait 4000 ouvriers, et produisait 1300 voitures par an...

26/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS MANGERIONS SURTOUT DU PAIN

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS MANGERIONS SURTOUT DU PAIN

 

 

pain © Wikimedia commons - 2013 / Copyright © 2005 David Monniaux


Retour un siècle en arrière, comme chaque jour. Antoine PROST nous parle ce matin du pain, qui constituait en 1913 la base de notre alimentation.

25/08/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: NOUS VIVRIONS A LA CAMPAGNE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

NOUS VIVRIONS A LA CAMPAGNE

 

Retour un siècle en arrière. Même s'il n'y avait pas que des paysans à la campagne, en 1913, il y avait entre 7 et 8 millions d'agriculteurs qui vivaient en zone rurale. Leurs conditions de vie étaient très variables.

Paysans et chaumière en Ardèche cévenole © wikimedia commons - 2013