12/08/2014
LES MOTS MANQUANTS
LES MOTS MANQUANTS
Il arrive parfois aux mots de n’en dire que le manque.
Il en est ainsi de mon actuel, aussi vide qu’asséché.
Je voudrais dessiner des phrases aux contours précieux,
Mais je m’éprouve comme frappé d’une soudaine inertie,
En proie au doute, à la sourde certitude de mon incapacité.
Sans cesse je me brise l’âme contre des phrases récalcitrantes,
Insatisfait à l’avance de ce que je ne saurai que si mal dire.
Je crois que j’attends trop de moi, et je ploie sous la déception.
Cela m’est douloureux, forcément douloureux, au-delà du trop.
Parce que des mots, même s’il s’avère souvent être les mêmes,
J’en ai plein le cœur. Mais lorsque la sève s’évapore, le mot meurt.
J’en suis à espérer que nul ne s’irrite jamais de mon médiocre silence.
P. MILIQUE
11:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, motiver, chaînon manquant, arrivage, dire, le manque, actuel, vide, asséché, vouloir, dessiner, phrase, contour, préciosité, éprouver, frapper, soudain, inertie, en proie au doute, sourdre, certitude, incapacité, cessation, sensé, briser, âme, contrer, récalcitrant, insatisfaction, à l'avance, directoire, croisillon, attendre, ployer, déception, douloureux, forcer, au-delà, tropisme, avérer, plénitude, coeur, sève, évaporation, mormon, meurtrir, espérer, nullité, médiocrité, bruyant
11/08/2014
LA MORT
LA MORT
Aussitôt abandonné l'équilibre provisoire de l'enfance,
Elle apparaît, fatalité irrésistible aux dimensions de mystère.
Ce n'est qu'un vide sans écho, un néant à perte de vue
Qui annihile nos volontés et nos facultés de raisonnement,
En nous enveloppant de lourdes épaisseurs de silence.
C'est une éternité immuable à l'irréductible étrangeté,
Où chaque instant se dilate, où chaque instant s'évanouit.
Il n'existera jamais d'explication à l'inexplicable.
Alors on tente, tant bien que mal, de la neutraliser.
En la marginalisant. La mort n'est pas présentable.
Elle est impartageable. Désespérément ordinaire.
P. MILIQUE
10:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, mort, toiture, assurance, abandonner, équilibre, provisoire, enfance, apparition, fatalité, irrésistible, dimension, mystère, vide, écho, néant, à perte de vue, annihiler, volonté, faculté, raisonnement, enveloppe, lourd, épaisseur, silence, éternité, immuable, irréductible, étrangeté, starifier, dilatation, évanouir, exister, explication, inexplicable, tentation, bien, mal, neutralisation, marginaliser, présentable, impartageable, désespérément, ordinaire
27/05/2014
UNE PETITE LAINE AU CŒUR 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
UNE PETITE LAINE AU CŒUR
3
Il y a tant de petitesse, d'affirmé, de surmoi et de permanent dans cet inéluctable.
Trop d'attentes, de peurs, de déceptions et de douleurs aussi dans l'illusoire fil de vie.
A cause de cela, la modification de la perception et de la pensée, déjà défaites, s'égarent dans l'étrange traversée des ténèbres proposée: et on se prend à écouter le vide.
Et, à travers son écho muet, à renoncer à déceler d'improbables éléments de réponse à son propre questionnement.
En plein processus de rupture, et parfois à contre-coeur, on déprogramme la vie.
Le manque récurrent de soleil force à comprendre l'hiver et son silence glacé.
Les années ont trépassé une à une et il ne convient plus que de les oublier
Car puisqu'il n'ait plus de combats à mener, plus rien donc ne reste à vivre.
Le futur proche incite à se mettre une petite laine au cœur et à se diriger, l'esprit serein, vers cet ailleurs annoncé vivifiant.
(FIN)
P. MILIQUE
09:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, petitesse, infirmité, affirmation, surmoi, permanence, inéluctable, attentes, peur, déception, douleur, illusoire, fil, vie, modification, perception, pensée, défaite, égarer, étranger, traversée, ténébreux, poposition, prendre, écouter, vide, à travers, échotier, muet, renoncer, déceler, improbable, élémentaire, réponse, propriété, questionnement, processus, rupture, contre-coeur, déprogrammer, manque, récurrent, soleil, forcer, comprendre, hiver, glacière, année, trépasser, conviction
28/04/2014
AU RYTHME DE LA COLÈRE
AU RYTHME DE LA COLÈRE
Le plus émouvant est la profondeur du discours
Qui égrène, au fil d’une mémoire effervescente,
Les ébauches de rencontres, balises de son existence.
Les racines de l’arbre poussent au rythme de la colère,
Et l’hémorragie exaspère son pessimisme
Qui sonne comme un avertissement inutile
Parce que parvenant en cicatrice trop tardive.
Cloué dans le lit où jusqu’alors il saigne,
Il se raccroche à la vie, à sa jubilation intense.
Le temps presse, la médecine le vide de son être,
Et au fur et à mesure que la mort le gagne,
Il utilise ses dernières forces, condamné à écrire
A l’encre noire puisée in-extremis, le sauvetage de l’affront.
Ce sont les derniers mots alors qui se tracent
Car, dans l’inachèvement de cet ultime,
L’horreur se dessine bientôt, scintillante
De cet impossible décrochage avant le dénouement,
Qui, séducteur, ne présente aucune issue au sens de la vie.
P.MILIQUE
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rythme, colère, émouvoir, profondeur, discours, égrèner, fil, mémoire, effervescent, ébauche, rencontre, balise, existence, racine, arbre, pousser, hémorragie, exaspérer, pessimisme, sonner, avertissement, inutile, parvenir, cicatrice, tardif, cloué au lit, saigner, raccrocher, vie, jubilation, intense, pressoir, médecine, vide, être, au fur et à mesure, mort, gain, utiliser, dernières forces, condamner, écrire, encre noire, puiser, in-extrémis, sauvetage, affront, tracer, inachèvement
27/03/2014
COENGUEN: QUAND ON VOYAGE
Enregistré en septembre 2013 aux studios Davout
avec
LAURENT JAIS
le bien-nommé.
0'00 - Une denrée.
2'49 - C'est assez passé.
6'26 - L'homme de Ma vie.
10'06 - N'arrêtez pas la fête.
12'25 - 8m2.
15'53 - Laisse les monstres.
19'40 - Quand on voyage.
24'46 - Sarah.
27'19 - Aussitôt.
29'45 - Clémentine.
34'05 - Je n'ai pas mérité.
37'37 - Seriez-vous.
41'20 - Fuckin' in the morning.
42'15 - J'crois qu'je bois.
44'57 - Éponge à problèmes.
et brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr... Un morceau fantôme !
06:24 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, coenguen, charier, démarcheur, absolu, artiste, tréfonds, dévorer, flamme, cesser, jeter, passerelle, vide, atteindre, musique, âme, studio davout, laurent jais, nommer, denrée, passé, arrêt, fête, monstre, sarah, clémentine, méritoire, boire, éponge, problème, morceau, fantôme
23/03/2014
ONDE DE CHOCS
ONDE DE CHOCS
Dans le silence tumultueux des nuits sans étoiles, je reste inconsolable. Ce noir d’encre flamboie dans le vide de ton absence. Je ne supporte plus cette douleur qui n’est autre que l’extraordinaire souffrance d’être encore au monde, incroyablement seul avec moi-même. Comment, dans ces espaces désormais couleur de sang, me battre contre ce vide? Il m’est résolument impossible de lutter contre cela.
Mes yeux se mouillent de larmes abondantes. Effroi, horreur, dégoût et haine de moi pour t’avoir laissé prendre la direction trop connue et disparaître dans le gouffre de la nuit sans faire de bruit, sans laisser de trace, en t’excusant presque de n’avoir plus l’énergie de te cabrer, de te raccrocher aux aspérités lisses de ce qui n’était déjà plus depuis si longtemps qu’un brouillon de vie aux échos mille fois répercutés, résonnant dans cette seule issue que tu savais parfaitement n’être qu’une impasse.
Comme transparent à moi-même je t’ai vu t’enfoncer lentement dans la nuit des choses, te précipiter vers l’obscurité non pas tourmenté et ténébreux, mais avec la beauté divine d’un oiseau prenant son envol. Et l’impossible a mis ses habits de vrai.
L’onde choc se propage. Je me retrouve seul, désemparé face au tumulte, avec cet douleur considérable qui ne me quitte plus, enfermé dans un paroxysme de souffrance.
Parce que je sais ce qu’a été ta vie, les éléments déchaînés s’entrechoquent de toutes parts et vomissent leurs viscères en autant d’éprouvantes questions.
Pourquoi une vie si petite, encombrée de choses intolérables et d’humiliations constantes?
Pourquoi tous ces vides et ces peurs?
Pourquoi le fatras pauvre du quotidien?
Pourquoi toutes ces eaux amères, ces vagues en furie?
Comment aurais-tu pu ne pas être abîmé par la vie alors qu’elle ne se présentait à toi que sous ses aspects les plus sombres, les plus abjects, les plus injustes?
Je le dis: la vie s’est couverte de honte à faire de toi un être fragilisé, une proie bien facile pour la camarde aux aguets qui a jouit de sa réussite à te faire trébucher lourdement dans le silence et la poussière ultime.
Comment définir cet innommable immanquablement lié à ton absence qui résonne d’un vide sidéral?
Comment de soumettre l’impuissance des mots à dire le réel?
Il y a cette tempête qui tourmente mon tréfonds.
J’ai dans la tête comme un noyau calciné, dur, noir, définitivement impénétrable.
Cette douleur-là, qui est la douleur de vivre, m’enveloppe d’un essaim de tristesse indicible. Il s’instille en moi le goût amer du fiel. Rien ne saura jamais apaiser les éléments déchaînés. Je vis la traversée de cet enfer où brûle en permanence le feu inaltérable de ton absence. Lugubre et morbide incendie.
Alors, face aux ténèbres enflammées, j’entre en révolte contre cette vie masquée qui se fait l’antichambre de la mort en rendant anonyme le destin essentiel de chacun. La vie, comme un décor de théâtre qui peut s’écrouler à tout moment!
Mon existence bouleversée a basculé, attirée par le vide dans ce lac de désespoir qu’est l’inéluctable de l’absence, la perte définitive de l’être cher.
Si tu savais l’intensité des remords qui m’accablent.
Je n’ai pas pu t’arracher à l’impasse. Je n’ai pas su te dire tout mon amour et – je le sais maintenant -- je suis passé à côté de l’essentiel.
Parfois je cherchais ton regard et lorsque, cela arrivait parfois, je le trouvais, je détournais le visage par pudeur, par respect. S’installait alors un froid brutal qui, à l’infime de chaque instant, me glace encore le sang.
Aujourd’hui, aux limites de ce bout de vie qui me reste, il est trop tard et je le sais. Je sais aussi combien, au cœur de cet infiniment désert qu’est le monde sans toi, j’appréhende de chacune de mes fibres le temps à venir.
Saura-t-on un jour dire, dans les mots tus, dans le silence de certains autres, l’immensité de la douleur d’un fils qui, pour l’éternité, n’a jamais su qu’effleurer le cœur de son Père.
P. MILIQUE
05:40 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : deuil, inconsolable, encre, vide, absencedouleur, souffrancecouleur de sang, larme, horreur, dégoût, effroi, haine de soi, disparition, gouffre, aspérité, brouillon de vie, impasse, beauté, divinité, onde de choc, paroxysme, vomir, viscères, éprouvant, humiliation, pauvre, abîmer, abject, injuste, fragilité, proie, camarde, jouissance, ultime, absence, impuisance, tempête, tourment, impénétrable, tristesse, amertume, fiel, éléments déchainés, enfer, lugubre, morbide, ténèbres, révolte, l'antichambre de la mort, destin, décor de théâtre
12/03/2014
GROTESQUE OBSTINATION
GROTESQUE OBSTINATION
Même lorsque le désir d’écrire est puissant,
On le sait également volatile.
Il est la parenthèse éphémère qui brûle mes insomnies
Au fer rouge de pensées feutrées, secrètes.
Quoi de plus trompeur?
Jamais les signes ne seront des preuves.
Et souvent, dans la grisaille de matins furtifs,
La comédie s’essouffle et s’achève
Happée par le vide insoutenable d’une passion éteinte
Révélant une fois encore la morne créativité
Qui sera mienne, tout l’indique, pour toujours.
Et, puisque l’idéal me reste inaccessible,
J’entretiens, avec une grotesque obstination,
L’illusion désespérée d’un ordinaire malentendu.
P. MILIQUE
12:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grotesque, obstination, désir, écriture, puissance, volatile, parenthèse, éphémère, brûler, insomnie, fer rouge, pensées, feutré, secret, tromper, signe, preuve, grisaille, furtif, comédie, essouffler, achever, happer, vide, insoutenable, passion, révéler, morne, créativité, idéal, inaccessible, illusion, désespoir, ordinaire, malentendu
13/01/2014
ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE
2
Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.
Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cette réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !
Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.
Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?
Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.
Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.
Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?
(FIN)
P. MILIQUE
09:10 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, retrouver, abattre, infini, tristesse, traumatisme, traumatiser, exploration, éreinter, incessant, territoire, obscurcir, inconnu, nuit intérieure, jeunesse, universel, subir, basculer, certifier, certificat, vaciller, déordonné, affronter, vide, vider, morale, manque de perspectives, omniprésence, inacceptable, horreur, répulsif, réalité, impossible, modification, notification, blessure, profondeur, terrible, absentéisme, insoutenable, dessècher, parvenir, sublimer, chagrin, aider, grandir, écorché de la vie, circonstance, pouvoir, passation
29/12/2013
LE MASQUE OBSCUR 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LE MASQUE OBSCUR
2
J’habite alors les rudes contrées de la souffrance, là où la douleur se fait furie,
Avec à l’embrasé des paroxysmes, la peur-panique de flèches exponentielles.
Je m’éprouve dans un état déplorable, faible et fragile, passé au laminoir,
Avec, en ces moments où les heures divaguent, l’attitude en exode, modifiée.
Et c’est ainsi qu'enfourchant mon vaisseau fantôme, je ne sais plus me diriger.
Si encore je parvenais à demeurer indifférent, sourd à la rumeur montante !
Il n’en est rien: je ne sais pas refouler ma souffrance dans l’irrévocable du vide.
Alors j’entre dans une noire colère, en guerre ouverte contre mon corps déchu.
Je m’embrase de rage et entreprend dans la violence de lui régler son compte.
Tout m’est souffrance sans que, engoncé dans ma petitesse, je n’y puisse rien !
FIN
P. MILIQUE
09:32 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, masquer, obstruer, habiter, habitation, rude, contrée, souffrance, endolori, furie, embrasé, paroxysme, peur, panique, douleur, flèche, exponentiel, éprouver, étatique, déplorer, déplorable, faible, fragile, passé, laminoir, emmitouffler, heure, divaguer, divagation, attitude, exode, modifier, odification, enfourcher, vaisseau, fantôme, fantomatique, diriger, parvenir, deemurer, indifférence, sourd, rumeur, montant, refouler, souffreteux, irrévocable, vide, noir, colère
26/12/2013
UNE VIE QUI S'ORAGE
UNE VIE QUI S'ORAGE
Dehors, le temps s'applique à pleuvoir un peu.
La soirée est molle, opiniâtre et lourde,
Qui exaspère l'angoisse de ma vie qui s'orage.
Longs silences, bâillements qui bercent l'ombre
Aux poutres torturées du plafond bas.
Je suis dans l'abattement de ma vie qui se vide,
Pris d'une envie de vomir dans le froid qui s'installe.
Nous sommes dans la souffrance de notre séparation prochaine,
Et nous ne tentons même plus le possible d'une parole intelligente.
Pour garder d'elle l'intense de son regard incomparable,
Ce merveilleux regard tellement plus beau que tout,
Je n'ose prendre le risque de détacher mes yeux des siens.
Plus jamais je n'entendrai le doux son de sa voix
Dans cette éternité que deviendra chaque instant sans elle.
Et de mille feux ne brille plus chaque infime d'aujourd'hui
Car dans cette réalité d'un amour désormais dissous,
C'est la totalité de mon être qui se brise au définitif.
P. MILIQUE
17:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pluie, molle, opiniâtre, exaspération, angoisse, orage, silence, bâillements, ombres, tortures, abattements, vide, envie, vomir, souffrance, séparation, intelligence, intensité, merveilleux, beauté, risque, éternité, feux, brillance, infime, réalité, amour, totalité, brier, définitif, foutre, repartir, entoiler, brillat-savarin, savourer, détachant, vocal, repriser, piser
10/12/2013
A L’ENCRE DE FEU 1
A L’ENCRE DE FEU
1
Les beaux souvenirs ne meurent jamais
Lorsqu’ils sont inscrits à l’encre de feu.
Comme une lueur étincelant dans un écrin d’étoiles
Quelque part suspendu dans l’espace temps
D’un nulle part et d’un autre ailleurs,
Coule dans ses veines le sang d’une lumière inconnue.
Du plus vide de lui, à l’écho de son cœur,
De ces partitions attendues aux instants de vérité,
Se creusent les sillons d’un éternel mystère
Que même le silence ne parvient pas à taire.
Les beaux souvenirs ne meurent jamais
Lorsqu’ils sont inscrits à l’encre de feu.
A l’ombre des mots immergés dans l’éternité,
Renaît l’espoir irisé d’une aurore au sourire ingénu
Qui exalte la douceur des écrits échangés.
A l’aube des silences aux fondus incrédules,
Alors que la lumière du jour féconde la vie,
Brûle dans ses artères le feu déjà déclaré
D’un cœur et d’une âme secrètement tissés.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, encre, feu, encrier, beau, souvenir, mourir, jamais, inscrire, inscription, lueur, étinceler, étincelle, écrin, étoile, suspendu, suspension, espace, temps, nulle part ailleurs, autrement, couler dans les veines, sang épais, lumière, inconnu, méconnaître, vide, écho, cardiaque, partition, attendu, attendre, instant de vérité, creuser le sillon, éternel, mystère, silence, parjure, taire, contenir, à l'ombre, mot, immerger, émergence, renaître, espoir, irisé, aurore, sourire ingénu, exalter
28/11/2013
TELLEMENT SOURIANTE
TELLEMENT SOURIANTE
Elle danse, bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.
Son visage est extraordinairement lumineux.
Et son sourire…
Son sourire !
Elle est là,
Dans son cadre de tolérance et d’harmonie
Comme une perfection immobile.
Quelle rencontre inespérée que celle de cette beauté sublime
Qui poursuit, indolente, sa promenade vagabonde.
Au rythme qui est le sien.
Un rythme qui annule la durée
Et qui définit sa croisière impassible
La pénombre environnante exacerbe sa présence.
Et sa frimousse souriante !
Tellement souriante…
L’homme, au clair d’insomniaques nuits
Et dans un certain besoin de flânerie intérieure,
A seulement à lever le regard pour y puiser
Un véritable sentiment de plénitude existentielle,
Et s’offrir sans limite
Le luxe inouï d’une incroyable exultation.
Il sait d’expérience que la formidable puissance d’attraction
De cette belle gracieuse repousse toujours,
Dans les zones les plus reculées de ses ténèbres enveloppantes,
La perturbante tentation du vide.
Et l’homme, ébloui,
Se dissout dans l’obsédante présence de ce concentré d’éternité,
A la sensualité profonde et frémissante.
Il s’autorise ainsi à brasser du fantasme.
Lorsqu’il s’éprouve tourmenté par la plus intense des nostalgies,
Il sait pouvoir trouver auprès d’elle,
Fascinante complice aux affinités secrètes,
Une sorte de simplicité apaisante.
Et aussi un sourire tout de force et d’abandon.
Son sourire…
Dans toute sa candeur apparente,
Il y a cette continuelle douceur,
Cette enthousiaste intimité et aussi,
Une vraie chaleur humaine à l’émouvante fragilité
Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.
Improbables pépites fleurant bon la tendresse et la générosité
Qui l’affranchissent, provisoirement,
De toutes pensées aux reflets crépusculaires.
Loin de toute agitation bruyante,
Elle offre, avec beaucoup de noblesse,
Le plus précieux des silences.
Celui d’un moment innocent,
Rare et poétique d’absolue pureté,
Passé en sa délicate compagnie.
En compagnie de son infranchissable sourire,
Irréel de transparence.
Lunaire !…
P. MILIQUE
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00:39 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : danse, bonheur, sang, nuit, visage, lumière, sourire, tolérance, harmonie, perfection, immobilité, rencontre, inespéré, beauté, sublime, indolence, promenade, vagabond, rythme, croisière, exacerber, frimousse, insomnie, flânerie, plénitude, existentiel, limite, exultation, expérience, puissance, attraction, gracieux, ténèbres, perturbation, tentation, vide, obsession, sensualité, fantasme, tourment, nostalgie, fascination, complicité, affinités, secrets, simplicité, paix, candeur, douceur, enthousiasme