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14/11/2013

SUBTILE SEGMENTATION

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http://www.erinnyes.fr/

 

 

SUBTILE SEGMENTATION

 

Assertions cruelles et justes au caractère irréductible

D'une impression de pourrissement profond

D'indécence dégoûtée dans la nécessité d'un trouble

Qui présente une vision infernale du monde.

 

Certains mots sont plus sonores que des gifles

Aux vies animées des fissures qui blessent.

 

Alors, les années d'amères désillusions,

Où il s'était enfermé dans une solitude têtue,

Ont enfin extirpé de sa mémoire

Le désordre du cri tu, tenu secret, comme honteux.

 

Aux fragments épars de son univers désormais,

La souffrance qui avançait jusque-là masquée,

Apprend que l'instant est segmentation subtile

Qui s'offre dans un sourire saignant de fragilités.

 

P. MILIQUE

26/10/2013

LE BONHEUR DE T'AIMER 2

au magma présent de l'écriturej

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LE BONHEUR DE T'AIMER

2


Le manque et l’entière conscience désespérée de ce manque m’exaspère,

Avec la blessure supplémentaire, vague rugissante au vif de l’abstinence,

De ne pouvoir te caresser de mes doigts ni t’effleurer de mes lèvres.

 

C’est un tel bonheur, une telle tempête irrationnelle que de t’aimer.

Comment pourrais-je combler à mon côté  l’espace de ton absence ?

J’en éprouve toutefois le délicieux vertige dans ma capacité à t’imaginer,

A créer le lieu où installer l’attention délicate que chacun porte à l’autre.

Il est inévitable que dans la réminiscence embrasée de ces instants-là

Le réel flanche pour laisser la place à l’imaginaire, à un idéal de rêveur.

 

Mon envie est si grande du bonheur de partager un jour à tes côtés

Ne serait-ce qu’un minuscule, un infinitésimal fragment d’univers,

De prolonger avec toi un tendre voyage dans les méandres de l’amour.

De vivre en harmonie dans la traque obstinée de l’authentique échangé.

De connaître ces moments de paix tant attendus au fil du maintenant.

De parvenir à me libérer du passé à l’aube apaisante des mots simples.

De ces mots gorgés de promesses qui germent dans les cœurs exaltés.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

15/10/2013

BÉANCE ATTIRANTE

 

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BÉANCE ATTIRANTE

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

Pour donner forme sans aucune complaisance

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

Des mots simples mais jamais fades

Pour offrir, rageur et ravageur

Un texte ambitieux et foisonnant

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

Qui dit la blessure vive de chacun

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.

 

P. MILIQUE

13/10/2013

LE VIEIL HOMME

 

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LE VIEIL HOMME

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d'un pas traînant jusqu'au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l'espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d'apaisement est tellement réelle et libératrice que déjà les considérations d'ordre physiques s'estompent et laissent une place, progressivement totale, au cérébral.

Le vieil homme maintenant établi, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant fermement le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, paraît véritablement absorbé.

Il l'est en effet. Parce qu'il est dans ses pensées !

Il songe à l'opiniâtre éprouvé de malaise, désormais quasi permanent qui est le sien, inspiré par la fusion forcenée d'hallucinations cauchemardesques et aussi par la conscience suraiguë d'implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet cinglant des blessures qui se ravivent, déchirantes. Au crépuscule de sa vie, il sait qu'il demande trop. Car c'est un impératif besoin. Alors, il exige. Juste l'absolu.

Il le veut sublime. Jusqu'à l'incandescence. Jusqu'à, s'il le faut, l'apothéose morbide et libératrice qu'il saura provoqué.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable. Aussi il demeure, malgré l'étonnante vitalité de ses révoltes rageuses, et en dépit de l'exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l'humanité, un éternel errant qui trace avec acharnement les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s'épuise ainsi, au quotidien, dans la quête effrénée du plus infime de l'instant, à tenter de démêler la pelote tellement enchevêtrée de ses incohérences.

Et toute la souffrance de l'existence reste là. Parce que chez lui, c'est chez elle. Tel est le vrai.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés sur le sol autour de lui, comme s'ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l'aider, l'apaiser peut-être, l'arrache soudain au souterrain de ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine sur ses lèvres. Il pense que jamais, même animé de regards multiples et bienveillants, le souci de l'autre ne saura pénétrer l'épaisseur de l'intime. Jamais !...

Il se lève lentement, avec difficultés. Il doit rentrer.

Reporter ailleurs le spectacle obscène de ses déchirements. L'enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger, une fois encore, dans les images persistantes d'un passé lancinant pas si lointain, et s'abriter dans la nébuleuse pénombre des habituels et naïfs artifices de l'apparence.

Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude, le réconfort probable du silence. Ce silence qu'il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs.

Et plus tard, sur la feuille blanche, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser le désespoir ordinaire et poignant engendré par les brutalités banales de la vie. Des mots pour alléger l'insoutenable. Pour, désormais esclave d'un anéantissement programmé, noircir la page d'une écriture brûlante et humide comme des larmes.

Les oiseaux se sont respectueusement écartés, égaillés à son passage. Ils sont devenus étonnamment muets. Discrets. Et se comportent en témoins fascinés par l'absolu vulnérabilité de l'Homme...

 

P. MILIQUE

 

12/10/2013

HETEROCLITES REGISTRES

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HÉTÉROCLITES REGISTRES

 

Dans l'agitation d'une identité brouillée

Par les troubles aiguisés de l'identité,

Il doit trouver la force de congédier les fantômes

Noirs de silences apeurés, frémissants et lourds,

Qui ne cessent de l'exposer à d'autres impossibles.

 

Considérations incertaines aux aguets de contorsions

Réunissant les fragments épars de textes en devenir.

 

Étrange et belle ambition que cette lutte contre l'impasse

Aussi, se nourrissant à l'aune d'une forte poussée d'écriture,

Il trempe parfois sa plume au sang d'hétéroclites registres

Dans la recherche énigmatique de formes nouvelles

Sans jamais au final, faire preuve d'une quelconque originalité,

Tant sa naïveté singulière vêt chacune de ses tentatives

D'une emphase lyrique désespérée et consternante,

Qui n'approche qu'alourdie d'épreuves douloureuses

Jusqu'à cette zone féroce où la blessure pénètre et lancine.

 

P. MILIQUE

10/10/2013

ACCEPTER L'EPHEMERE

 

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ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime violence d'un désespoir animalement humain.


Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.

Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cette réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !

Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.

Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?


Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.

Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.

 

Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?


P. MILIQUE

17/09/2013

BLESSURES AFFECTIVES

au magma present de l'ecriture,

 

BLESSURES  AFFECTIVES

 

Au pays de la tristesse comme à celui de l'ennui,

Le temps semble suspendu au fragile du rien.

 

Lui qui vivait dans un monde forclos

Au centre le plus aride de son désert

S'est trouvé pris au douteux mirage de l'ailleurs.

 

L'avancée précautionneuse rythmée d'oscillations

N'a pu édulcorer tout à fait le puissant effet miroir

Des chocs émotionnels découverts avec stupeur.

 

Profitant de la confusion, les questions identitaires ont émergé

Quand, au souvenir cruel de graves blessures affectives,

Est apparu l'impératif latent de l'encore mieux se connaître.

 

Le regard minéral, mort sur le certain à construire,

Affronte d'une moue dédaigneuse les événements à venir

Dans la chair de cette vie ne proposant plus qu'un ordinaire

Qui le renvoie, sans ménagement, à son insoutenable banalité.

 

P.  MILIQUE

08/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LES BÉBÉS DE 1913

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LES BÉBÉS DE 1913

 

1913, naissance de la puériculture…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.

Bébé assis © Fylkesarkivet i Sogn - 2013


Je voudrais aujourd’hui vous présenter les bébés de 1913. Nous n’irons pas dans une maternité, elles étaient rares. La plupart des femmes dans tous les milieux accouchaient chez elle assistées par une sage-femme. Le médecin n’intervenait guère que dans les milieux privilégiés. …

01/09/2013

ÉMANCIPATION

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ÉMANCIPATION

 

Dans les fragments émotionnels de l'anonymat,

L'empreinte s'affirme comme signature

Inattaquable et définitive de l'identité.

 

Celle qui émane, légère, de l'être aimé,

Se révèle plus prégnante qu'aucune autre.

 

Chacune de ses représentations se love

Dans l'arc chantant du premier soleil

Qui, telle une fleur éclose de la nuit,

Illumine son cœur charnel embrasé.

 

P.  MILIQUE

08/08/2013

COMME UNE LAVE EN FUSION

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COMME UNE LAVE EN FUSION

 

Il lui donne tout mais, il n'a pas su le percevoir,

Son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

Peu à peu, elle s'est éloignée de lui,

Distante jusqu'à la presque absence,

Femme aimée de moins en moins aimante.

 

Son présent désormais se zèbre de fêlures

Tandis qu'il s'éprouve solitaire face à la douleur

Provoquée par l'inexplicable disharmonie.

 

Malgré la violence du tourbillon, il s'obstine

A vouloir oublier le reflet de sa déchirure

Même s'il sait combien l'entreprise est vaine.

 

A l'embrasé incandescent d'une blessure inconsolable,

Il pleure la nuit tombée sur une existence amputée d'elle.

 

Il lui avait tout donné mais n'avait pas su percevoir,

Que son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

D'un rêve renaît un après accroché à la mémoire.

La tendresse exaltée, restée sur le qui-vive, l'invite

A utiliser au mieux son art du doux affleurement,

Privilège lesté de mystère qui lui offre quelque atout

Et fait de lui un personnage fréquentable et sensible.

Alors, il se mire dans les yeux de l'Autre gracieux

Pour y chercher de quoi éclairer ses déséquilibres,

Vertiges attirants où noyer ses trop lourds tourments.

 

D'un sursis de vieillesse miroite un après possible,

Mais il n'est qu'utopie fuyante née d'un rêve forclos.

Puisque résigné à ne jamais atteindre l'inespéré,

Il laisse sourdre du tréfonds à bout de souffle

Un goutte à goutte de mots à pleurer de beauté,

Des mots de larmes brûlantes de lave chaude

Qui coulent dans la poussière de ce qui n'est plus.

 

Il lui aurait donné bien davantage s'il avait su percevoir,

A quel point son cœur alourdi était affamé d'autre chose.

 

P. MILIQUE

28/07/2013

COMME UN HOMME

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COMME UN HOMME

 

Il s’est retrouvé assujetti à une douleur infinie,

De celle que l’intelligence seule ne peut soulager.

 

Caricature de la misère et de la déchirure,

Fragile et désemparé, il a refusé de toutes ses forces cette fatalité.

 

Et il a survécu à l’importance de ses blessures

Parce que, tout de suite, il a exclu de lui un lâcher-prise définitif.

 

L’hébergement de cette déchirante solitude d’avant la reprise d’équilibre

L’a propulsé en d’innombrables interrogations centrales

Qui l’ont incité à entreprendre une grande reconstruction générale,

Indispensable épreuve dans la nécessaire découverte du chemin

Qu’il lui faudra, l'impératif est là qui réclame, emprunter

Pour initier le retour progressif au monde des autres

Et l’installer, enfin, dans un quotidien qui lui offre consistance.

 

Désormais, il n’a plus à agir pour être comme un homme,

Parce qu’il sait que dans son retour à soi réussi, il en est un.

A nouveau.

 

P. MILIQUE

15/07/2013

LUMIÈRE LIBRE

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LUMIÈRE  LIBRE

 

Il se dit souffrance exacerbée

Précipité ardent de vif mal-être

Dans sa façon obstinée de camper

Sur ses blessures et ses secrets.

 

Dans l’émotion tremblante d'espaces infinis

Livrés au souffle initial des voies du silence,

Il se nourrit de la lumière libre des autres,

Étoile fixe et brillante encore gourmande de vie.

 

P. MILIQUE