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31/08/2016

PARFUM 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

PARFUM

2

 

Pour parvenir à humer l'à venir,
Il convient de faire le deuil du passé,
Ce qui nécessite de bien se connaître
A défaut de pouvoir se maîtriser.


Nous sommes des petits d'Homme
Partis à la recherche de notre ombre
Qui n'a pourtant de cesse de s'enfuir,
C'est si facile pour elle de nous ignorer.


La défiance d'être trop similaire,
L'inquiétude sourde du lendemain,
L'incohérente marche de la société,
Tant de choses volent de votre ombre!

Et puis un jour, on se rend compte
Qu'on déambule plus seul que jamais
Parce qu'on n'a plus ni ombre ni reflet,
Parce qu'un jour on s'est détourné
Et que depuis on ne se reconnaît plus.

Dès lors, notre âme qui appréhende la solitude
S’exile dans la douceur fœtale de l'imagination.

C'est ainsi que l'ombre affirme sa fidélité,
Tout en ignorant la contrariété,
La monotonie et l'intolérance!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

29/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 26

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

26

 

L'Ours s'il te plaît?


Oui?


C'est à dire que... C'est un peu délicat vois-tu... Je voudrais te demander quelque chose, et puis je n'ose pas trop car c'est...


Allez, va!


Heu... C'est à dire que... Voilà, ce que je veux dire... C'est gênant tu sais! Parfois c'est plus compliqué que d'autres, tu comprends? Bon! Et bien je voulais...


Et bien Eliott, que se passe-t-il? Qu'est-ce qui te retient à ce point? Elle est pour le moins étonnante, en ce qui te concerne, cette crainte subite qui te paralyse presque. Tu as peur de quoi? Enfin, tu sais pourtant pertinemment que tu n'as rien à redouter de moi! A-t-on déjà vu un Ours croquer un Chat?


Ben oui justement figure-toi!
Mais bon c'est décidé, j'y vais. Je me lance. J’ai trop besoin de savoir.


Et bien voilà, ça n'était pas si compliqué. En somme, il suffisait que tu le décides.


Oh, je t'en prie, épargne-moi tes sarcasmes s'il te plaît!
Donc, simplement cela. Voilà ce que je ressens au tréfonds. Tu me diras si je me trompe.
A moi il me semble que Chrysalide et toi êtes devenus, au fur et à mesure de votre connaissance mutuelle, un peu plus que des abstractions nées dans l'anonymat du virtuel.


C'est ce que tu penses? Vraiment?

Oui!


Et bien oui! C'est juste Eliott! Tu as raison.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/02/2016

ÉBAUCHE ABSTRAITE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

ÉBAUCHE ABSTRAITE

2

 

Songer à l'assourdissant silence
D'une ville alanguie par la neige,
Imaginer l'affolante quiétude d'un miroir
Reflétant l'eau apaisée d'un ample frisson.

Peut-être viendra-t-il ce temps où il ne restera plus
Qu'à fêter, dans l'allégresse, le fait d'être juste vivant?

Mais pour ce faire, il va se révéler impératif de disposer,
Afin de dire l'autre et le précis, de mots qui n'existent pas.
Pour l'heure ça n'existe encore, dans mon tréfonds en colère,
Qu'à l'état d'ébauche abstraite et de lente éclosion en devenir.

(FIN)


P. MILIQUE

30/01/2016

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉBÂCLE EN RENONCEMENTS

1



Il ne tolère plus l'abrutissement chimique
Auquel il est assujettit.
Comment supporterait-il la fulgurance
De sa descente aux enfers?

Il n'en peut plus de ce tout minuscule qui se croit immense,
Il n'en peut plus de cet étriqué qui à lentement le devient.
Marre d'être soumis à la peur de l'affrontement,
A l'implacable détérioration du présent,
A l'obstruction acharnée des perspectives.
Marre de ne bâtir que des pyramides de sable.
Marre de ce sentiment de solitude qui s'accentue,
De cette résignation qui s'éprouve comme forcée,
De cette préciosité qui laisse la moindre erreur,
De ces doutes négligents qui décident du futur.
Alors, il a décidé de tout arrêter-là! C'est ainsi.
Il a failli en terminer avec la vie
Le dernier vendredi du millénaire.
Ce n'était pas catastrophique du tout,
Cela dégageait même de la sérénité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/01/2016

PARABOLES

au magma présent de l'écriture,

 

PARABOLES



Le cœur du temps qui passe a cessé de scandé
Le rythme de tes pas dans mon cerveau malade
Faisant jaillir le délire au milieu de mes rêves
Comme si cette nuit-là, tu te lovais à mes côtés.

Un enfant qui sommeille et ne veut pas mourir
Un homme qui s'éveille au matin plein d'espoir
Et la folie surprise qui peu à peu écorche le cœur
Comme si soudain l'avide camarde me réclamait.

Une âme qui s'adresse à toi et te fait comprendre
Que désormais plus rien ne pourra plus s'évader
Mais tu admets que la pointe de cette arme rougie
Restera là toujours, fixée à l'aplomb de ton cœur.

Tu crois avoir raison, mais tu sais au fond de toi
Qu'un jour tu deviendras ce qu'ils sont devenus
Alors tu ne connais plus la peur et tu romps le fil.
Ariane et son amour ardent ne sont plus de tes rêves.



P. MILIQUE

09/01/2016

IL EST DES JOURS

au magma présent de l'écriture,

 

IL EST DES JOURS

Il est des jours chagrins
Où la vie dégrade la vie,
Où l'amour perd la face.

Il est des jours où ta main
Cherche la mienne égarée
Dans l'ombre crépusculaire.

Il est certains grands soirs
Où elles se rapprochent,
Se tortillent, s’enlacent,
Et se bouleversent enfin
Dans un dernier sursaut
De pudeur ou de peur.

Il est des nuits qui me font rire,
Elles devraient me faire gémir.
Et mes yeux en ces moments
Se raccrochent, suppliants,
A l'étoile infinie des tiens.
Il est des heures enténébrées
Qui n'en finissent pas d'exister
Tandis que des vagues bleutées
Déferlent sur ton corps dénudé,
Avec mon âme à fleur de cœur.

Il est des jours telles des vies mon amour,
Qui ne devraient jamais fermer les yeux.

P. MILIQUE

16/12/2015

VACARME FAMILIER 2

 

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

VACARME FAMILIER

2

Il paraît clair que ce soir il a cédé nerveusement.
Trop de douleurs stridentes traduites en souffrance.
Et puis surtout, pense-t-il, la désolante confirmation
D'une vision définitivement engagée sur le chemin
D'une obscurité qui fait croître une peur majuscule.
Seule la blancheur du soleil l'éclaire encore un peu.
Le reste du temps, un voile d'ombre grise s'installe
A l'épicentre d'un crépuscule qu'il fréquente esseulé.
Alors oui il sombre dans les affres viscérales de la peur,
Parce qu'il trouve cela d'une grande et injuste laideur.
Qu'a-t-il donc commis de si grave pour que ses yeux
Prennent option de l'abandonner au temps même
Qu'il venait enfin de reconnaître l'exclusive femme
Capable de l'inciter à poser son regard sur le beau?
Ça lui hurle à l'intérieur tout ça, et nul ne l'entend!

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

01/12/2015

MAGNIFICENCE FERTILE 1

au magma présent de l'écriture,

 

MAGNIFICENCE FERTILE

1

Tant d'amertumes, de regrets, de ressentiments
L'ont projeté avec violence dans le désenchantés
De son indéniable non appartenance au monde.

A cela, il doit inclure ses propres hermétismes
Qui, dans la fragilité têtue de chaque souvenir,
Rejettent loin la secrète mécanique de l'existence.

L'état émotionnel ne provoque pas de sentiment de peur
Face au dessaisissement souverain impulsé au partir,
Lorsque son sens génère un anéantissement justifié,
N'est qu'une façon d'aller au-devant de son incertitude
Appelée par l'obsessionnelle mort émanant de l'instant.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/10/2015

CRIANTE INUTILITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

CRIANTE INUTILITÉ

1

Elle va mieux, c'est elle qui le lui dit,
Mais il n'en est pas vraiment certain.

Certes il s'en éprouve quelque peu soulagé
D'un soulagement égal à sa peur dilatée
Parce qu'il est toujours au cœur d'elle
Et que cette femme-là est celle qu'il aime.

Mais sa très tendre, il la perçoit accablée,
Éprouvée par cette mystérieuse descente
Au centre d'un vide résolument inconnu,
Aspirée par d'ingouvernables attractions.
La force vive des fantômes qui l'habitent,
Qu'elle prend garde de ne pas évoquer plus
Pour ne pas les rendre inutilement vociférants,
Est infinie et sature son intime d'exacerbations.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/08/2015

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INCARNATION DE L’IMPRÉVISIBLE

2

L'homme ne fait toujours que choisir un prétexte
Pour s'acquitter de son humble condition de mortel
Précipité dans la vie pour qu'elle s'achève un jour.

A quel mensonge choisit-il un jour de croire
Pour ne pas succomber à la peur de la mort?
Une requête intime conduit à explorer ce secret
Dans la survivance fragile et obstinée du passé.

Fulgurance brève, incarnation de l'imprévisible,
Extrême instabilité d'un avenir encore méconnu,
Escomptée cependant d'infinie beauté diaphane.

(FIN)

P. MILIQUE