12/11/2013
LES FLEURS NOIRES
LES FLEURS NOIRES
C'est stimulé par une écriture bavarde
Que coule l'inépuisable source de l'épuisement.
L'encre s'assèche ici, et elle sombre.
Dans un fouillis touffus de signes abscons,
Il cherche un recours à l'accablement
Et se tourne aux ombres avec colère.
Il est des souffrances qui interdisent
D'être indéfiniment conjurées.
Alors, il s'arrache à la fixité de ses obsessions propres,
Pour scander lancinant ce chemin de douleurs
Au rythme de mots qui restent, toujours,
Très en-deçà des maux !
Et sa plume inquiète interroge ce qui est le mal
Lorsque nu devant l'immobile,
Il effeuille une à une les fleurs noires de l'inéluctable.
P. MILIQUE
00:35 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, patrick milique, optimiser, fleur noire, stimuler, écriture, bavard, coler, inépuisable, sourcer, épuisement, encre, assécher, sombre, fouillis, toufus, signe, absons, accablement, se tourner, ombre, colère, souffrance, interdiction, indéfiniment, conjuration, conjurer le mauvais sort, s'arracher, fixité, obsession, propre, scander, lancinant, chemin, douleur, rythme, mot, rester, toujours, en-deçà, maux, plume, inquiet, interroger, mal famé, nu, immobileeffeuiller, effeuillage, inéluctable
15/10/2013
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
A FAIRE SAIGNER LE BLEU DU CIEL
3
Tous mes écrits sont dans la noirceur absolue,
Sans chaleur aucune, sans aucun avenir.
Ils sont la douleur d'une écriture qui se dégrade dans la solitude.
Jusqu'à la brisure.
Je possède en moi l'art morbide de faire saigner le bleu du ciel,
Un ciel saturé de cris et de fureurs
Que rien ne sauvera jamais de l'oubli ni de l’indifférence.
Une écriture tendue, abrupte, torrentielle,
Arrachée aux entrailles d'une lucidité impitoyable.
Comme j'aimerais, dans une effervescence de tous les instants,
Savoir dire le charme ombré d'énigmatique
De certains mots transparents, cristallins et fugaces !
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:11 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, saigner, ciel bleu, écrits, écrivain, noirceur, absolution, chaleur, avenir, douleur, dégrder, dégradant, solitude, brisure, posséder, art, morbide, morbifité, ciel, saturer, saturation, cri, fureur, sauver, ouli, indifférence, tendre, abript, torrentiel, arracher, entrailles, lucidité, impitoyable, aimer, effervescence, instant, savor, dire, charme, énigmatique, mot, transparent, cristallin, fugace, ombré
14/10/2013
AU TRAVERS DE L'ABSENTE
AU TRAVERS DE L'ABSENTE
Est-il possible que la vie ne soit qu'un immense regret ?
Au terme d'une destinée tourmentée,
Après avoir essuyé toutes les tempêtes,
Il devient nécessaire d'adopter la position de replis des déçus.
Il s'obstine alors dans une fuite en avant encore plus désespérante.
La césure est progressive et,
Même en évitant les écueils obligés de l'amertume,
La rupture imposée par la fusion des contraires
Se révèle atrocement lente et douloureuse.
Le chemin de la délivrance est là qui s'offre à lui....
Un passage lumineux d'une intense lumière blanche,
Reposante et douce pastel.
Ce qui les a rapprochés est aussi ce qui les a,
A force de partager un univers peuplé de semblables
Tellement différents, séparé.
Parce que l'harmonie des contraires peut-être n'existe pas.
Ou alors dans le bref de l'éphémère seulement.
Leurs cœurs battent une mauvaise chamade.
C'est l'insupportable désamour.
Tout se noie dans l'usure d'un temps
Que personne ne sait dompter.
Les voilà condamnés à se déchirer aux pointes acérées
D'une éprouvante ronde d'amour et de haine.
Maintenant sa mémoire est encombrée
Par les pénibles souvenirs des divergences et des brouilles.
Et des non-dits qui aggravent tout jusqu'à rendre
Plus sombre encore les couleurs de ces instants de glace.
Alors désormais, il lui faut accepter l'inéluctable.
Il est confronté à l'indicible douleur
De l'insoutenable séparation.
Comment ne pas être submergé
Par le chaos dévastateur de cette détresse ?
Et toute cette honte qu'il lui faut surmonter pour exister encore !
Il ne promène plus qu'une ombre déchue.
Celle de sa passion meurtrie.
Et il s'applique à ne plus vivre
Qu'au travers de l'absente.
Mais le chagrin lui est si mordant,
Qu'il ne sait plus que pleurer
De ne plus pouvoir l'embrasser,
Ne serait-ce que du regard.
P. MILIQUE
05:29 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séparation, destin, douleur, délivrance, désamour, absence, césure, progressive, éviter les écueils, obligé, amertume, rupture, imposer, fusion, contrariété, se révéler, atrocité, lent, douloureux, chemin, s'offrir, passage, lumineux, intense, lumière blancreposer, doux, pastel, rapprocher, partager, univers, similaire, différer, divorce, harmoniesuintement, usure du temps, dompter, condamner, déchirer, pointer au chomage, décevoir, déception, fuite éperdue
13/10/2013
FISSURES SOURNOISES
FISSURES SOURNOISES
Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?
Il faut être attentif à toutes les dissonances,
A toutes les cassures potentielles.
Ce sont elles qui constituent, inépuisables,
Les sources du désenchantement
Et contribuent à emmêler un peu plus encore
L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.
Il serait inconsidéré,
Même par immense lassitude,
De banaliser le cheminement qui nous mène
Jusqu'au désastre final,
Jusqu'à l'inéluctable.
Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point
Le sentiment trop présent de ce qui fuit,
De ce qui passe, de ce qui meurt !
Et vaine la tentative de calfatage
Des fissures sournoises de la vie.
Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.
Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.
Celui de nos existences démontées.
Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,
Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.
Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,
Ne plus être du nombre des égarés.
Et s'obstiner à creuser un autre sillon
Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.
Pour que la couleur de l'inquiétude
Se soumette enfin à celle de l'espoir.
Et l'on se mure dans un silence qui ne sert
Qu'à masquer nos angoisses.
Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.
Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions
Que l'on ne dit pas !
Alors, on l'écrit...
P. MILIQUE
05:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ecriture, source, tumulte, naufrage, désastre, douleur, espoir, angoisse, illusion, échecs, criard, réussite, invisible, ténèbres, l'éclat du jour, entrer en disidence, nombre, égarer, s'obstiner, creuser, sillon, étonnement, éblouissement, couleur, inquiétude, soumettre, se murer dans le silence, servir, masquer, oublier, enterrer, illusionniste, calfatage, inéluctable, banaliser, cheminement, potentialités
09/10/2013
CHIMERE DISCORDANTE
Sculpture de Ron Mueck
CHIMERE DISCORDANTE
Il arrive que l’être humain parfois s’enraye
(comme on le dirait d’une arme)
Pourquoi ?
Est-ce à cause de cette aptitude manifeste
A remettre régulièrement en question
Ce qui paraît pourtant comme acquis ?
Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,
Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.
Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,
Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,
Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.
Il y a cet accablement à observer ces forces
Qui décroissent et provoquent
Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,
Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.
Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,
Toute une mémoire à cicatriser.
Et puis cet avenir indiscernable
Ou alors sous la seule forme
D’un futur incertain et velléitaire.
Tout cela ne peut que rendre
Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.
Au final, on se retrouve personnage en marge,
En quête d’amour, en recherche de sens.
Par bonheur, il existe presque toujours
Une apaisante accalmie après les bourrasques
Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle
Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.
Ne reste plus alors qu’à s’ensonger
Au creux de chimères discordantes.
P. MILIQUE
13:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, s'imposer, sentiment, vie, floué, fuite, sans, fin, illusion, révéler, tragique, réalité, fil des jours, amincir, soupir, mal-être, latent, latence, douleur, rejet, provoquer, ultime, inguérissable, déchirure, accablement, forcer, observer, décroître, tempête, sentimental, amer, lucide, véritable, fracture, incompréhension, au coeur, souvenir, inexplicable, mémoire, cicatriser, avenir, indiscernable, formalité, futur, incertain, velléitaire, rendre, sombre
BONHEUR URGENT
BONHEUR URGENT
Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur
Aux prolongements irrémédiables et privés.
Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit dans d'interminables insomnies.
Parce qu'il y a un trop plein de tout.
Trop plein de souffrances, trop plein d'espérances déçues.
Alors chaque nuit la laisse meurtrie, ensanglantée du dedans.
Sa sensibilité extrême est une source de terribles douleurs. Inacceptables...
Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.
Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne,
Dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur,
Au milieu des troubles et des tourments qui font le quotidien.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:12 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, bonheur, urgence, savoir, se perdre, voyage intérieur, intérioriser, prolongement, irrémédiable, privé, priver, briser, affaiblir, interminables, insomnie, plénitude, souffrance, éspérance, décevoir, déception, meurtrir, ensanglanter, sensibilité, sensibiliser, extrême, source, terrible, douleur, inaccptable, émouvoir, fragiliser, fragilité, bouleverser, forcené, oasis, douceur, milieu, trouble, tourment, roger chapman, faction, fraction, quotidien
02/09/2013
UN VIVANT ACCESSIBLE AU REGARD
UN VIVANT ACCESSIBLE AU REGARD
Je veux que le temps ralentisse,
Qu'il s'étire jusqu'à l'extrême.
Je te sais si fatiguée parfois.
Je ne veux plus de ce grand froid
Qui t'envahit, de cet étau de pierre
D'une brutalité sourde et fulgurante
Qui sans délicatesse te broie le corps.
Je veux que tu provoques l'éclat de rire
De cet hiver irrémédiable preneur d'aise,
Prétentieux obscène qui s'installe en toi.
Je ne veux plus de ces nuits trop longues
Où les pleurs ravinent ton visage de larmes,
Réceptacle d’un trop-plein de douleurs liquides.
J’aimerais tant te retrouver à naviguer encore
Sur les routes prédéterminées de l’impatience.
Je veux que tu cesses de bercer ta détresse
Aux murmures de désespoirs circonspects.
Que tu cesses d’être absente à toi-même,
De porter ce fardeau de souffrances cachées,
Blessures secrètes à l’énigmatique confus de toi.
Que tu ne saccages pas ton présent de regrets.
Que tu disperses tes étouffants cauchemars
Dans les noires vapeurs de l’immédiat.
Je veux que chaque obstacle se fasse tremplin
Pour traverser, dans la voluptueuse légèreté,
La passerelle joyeuse pour l’inconcevable.
Je veux que tu t’éprouves moins fragile,
Que ta vie soit balisée de traces ordinaires,
Que tu saches être, et que tu saches devenir.
(A SUIVRE....)
P. MILIQUE
09:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, survivant, accessible, regard, temps, ralentir, s'étirer, extrême, fatiguer, froid, envahir, étau, pierre, brutalité, sourde, fulgurant, dé;icatesse, broyer, corporel, provoquer, éclat de rire, hiver, irrémédiable, preneur, aise, prétentieux, obscène, installer, nuit, longueur, pleurs, raviner, visage, larmes, réceptacle, trop-plein, douleur, liquide, aimer, se retrouver, naviguer, route, prédéterminer, impatience, bon vouloir, cesser, bercer, détresse, murmure, désespoir
24/08/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ROBESPIERRE A DANTON
LA BOÎTE A LETTRES
ROBESPIERRE A DANTON
(© Musée des Lettres et Manuscrits)
Mon cher Danton
Si, dans les seuls malheurs qui puissent ébranler une âme telle que la tienne, la certitude d'avoir un ami tendre et dévoué peut t’offrir quelque consolation, je te la présente. Je t'aime plus que jamais et jusqu'à la mort. Dans ce moment je suis toi-même. Ne ferme point ton cœur aux accents de l'amitié qui ressent toute ta peine. Pleurons ensemble nos amis. Et faisons bientôt ressentir les effets de notre douleur profonde aux tyrans qui sont les auteurs de nos malheurs publics et de nos malheurs privés. Mon ami, je t'avais adressé ce langage de mon cœur dans la Belgique. J’aurais déjà été te voir je n’avais respecté les premiers moments de ta juste affliction .
Embrasse ton ami
Robespierre
01:40 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, robespierre, dnton, guillotine, musée, boîte aux lettres, malheur, pouvoir, ébranler, âme, certitude, ami, tendresse, dévoué, offrir, consolation, présenter, aimmer, mort, moment, fermer, coeur, accent, amitié, ressentir, peiner, peine de mort, pleurer, ensemble, faire, faiseuse d'ange, douleur, profondeur, tyran, auteur, public, privé, adresser, langage, belgique, voir, respecte, premier, justice, affliction, embrasser
13/08/2013
DOULEUR D'AIMER
DOULEUR D'AIMER
C'est un concentré de féminité au regard étincelant.
Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,
Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,
Cette histoire qui sera la leur.
Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,
Générateur de complicités bouleversantes
Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.
Il a grandi dans sa solitude,
Et c'est dans un état de grande fragilité
Qu'il se retrouve à se nourrir
De tous ces émois bruissants et foisonnants.
Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables
Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.
Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,
A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.
De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli
Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée
Qui rend possible l'éblouissement immédiat.
Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,
Pour atteindre à l'impossible pureté.
Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,
Souverain, leur diamant intérieur.
Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.
Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse
Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime
Encore, sa vulnérabilité.
Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.
En devenant diaphane, il devient éphémère.
Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,
Un jour il se meurt de trop d'évidences et,
Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.
Tombe alors le froid glacial du crépuscule.
Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.
Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.
Il se sait condamné encore au lent naufrage
D'une vie ordinairement amenuisée.
Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,
Avec en lui la sourde désespérance
D'un temps définitivement immobile.
Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.
L'échec lui est tellement insupportable,
Avec son lot de souffrances qui le mènent,
Au silence d'une douleur minérale.
Il est devenu un homme tourmenté.
Il est devenu un homme qui pleure.
Cependant, ils ont tellement mal,
Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.
Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude
De l'ultime à la retrouver à jour.
Alors, avec cette envie furieuse et lancinante
De ne plus être ce qu'il ne sera jamais
Il s'enfonce, au comble de l'égarement,
Dans les avenues noires et encombrées
De la douleur d'aimer.
P. MILIQUE
05:55 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : douleur, tendresse, soliamourtude, harmonie, sublime, imaginaire, emotion, ivresse, chagrin, crépuscule, désespoir, souffrance, tourment, ténèbres, ultime, retrouvailles, envie furieuse, lancinant, s'enfoncer, combler, égarement, avenue, nègre, encombré, consoler, pleurer, sentir, humer, dépossédé, échec, insupportable, lot de souffrances, mener, minéral, tourmenté, fracassé, aride, sècheresse, condamner, lent, naufrage, ordinaire, amenuiser, tunnel, extraordinaire, sombre, froid, sourd
31/07/2013
YVES BOMMENEL: "MA DECHIRURE"
YVES BOMMENEL
"MA DECHIRURE"
Comme une angoisse de la petite enfance
Ou était-ce là déjà bien avant
Le souvenir d'un malaise adolescent
Une mélancolie cyclique qui revient me hanter
Oublier le silence, oublier les absences, oublier...
Un rêve agité qui vire à l'effroi
La fièvre qui couve
Une réelle souffrance sans trop savoir pourquoi
Finalement étais-ce toi ?
Ou moi ?
Ou les autres...
L'indicible
La face obscure de ma psyché
L 'inconscient torturé
Les crocs qui creusent les viscères
La peur tapie dans l'ombre
Jamais ne s'efface
La fracture identitaire
Le trouble lancinant
Les symptômes
Taire sa détresse
Faire corps avec sa douleur
Se définir à travers elle, à travers toi, à travers moi
Se savoir toujours vaincu
Fatalement
Guetter la claque, l'hiver qui vient
Mourir lentement dans le doute sans aucune certitude
Et rester debout malgré tout.
17:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, déchirure, angoisse, petite enfance, souvenir, malaise, adolescent, mélancolie, cyclique, revenir, hanter, oublier, silence, absence, rêve agité, virer, effroi, fièvre, couver, réelle, souffrance, indicible, face obscure, psyché, inconscient torturé, crocs, creuser, viscères, peur, tapi dans l'ombre, s'effacer, fracture identitaire, trouble, lancinant, symptôme, taire, détresse, faire corps, douleur, se définir, vaincre, guetter, claquer, mourir, doute, certitude, rester debour
28/07/2013
COMME UN HOMME
COMME UN HOMME
Il s’est retrouvé assujetti à une douleur infinie,
De celle que l’intelligence seule ne peut soulager.
Caricature de la misère et de la déchirure,
Fragile et désemparé, il a refusé de toutes ses forces cette fatalité.
Et il a survécu à l’importance de ses blessures
Parce que, tout de suite, il a exclu de lui un lâcher-prise définitif.
L’hébergement de cette déchirante solitude d’avant la reprise d’équilibre
L’a propulsé en d’innombrables interrogations centrales
Qui l’ont incité à entreprendre une grande reconstruction générale,
Indispensable épreuve dans la nécessaire découverte du chemin
Qu’il lui faudra, l'impératif est là qui réclame, emprunter
Pour initier le retour progressif au monde des autres
Et l’installer, enfin, dans un quotidien qui lui offre consistance.
Désormais, il n’a plus à agir pour être comme un homme,
Parce qu’il sait que dans son retour à soi réussi, il en est un.
A nouveau.
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, retrouver, assujettir, douleur, infini, intelligence, soulager, caricature, misère humaine, déchirure, fragile, désemparé, refuser, force, fatalité, survivre, importance, blessure, suite, exclure, lâcher-prisedéfinitif, hébergement, déchirant, solitud, avancer, reprise, équilibre, propulsion, innombrables, interrogation, centrale, inciter, entreprendre, reconstruction, généraliser, indispensable, épreuve, nécessaire, découverte, chemin, impératif, réclamer, emprunter, initier, retour progressif, monde, autrui, installer, quotidien, offrir
22/07/2013
L'IMPOSSIBLE DU RÊVE
L'IMPOSSIBLE DU RÊVE
La tragédie douce-amère du pêché et la difficulté d'être
L'aidant à clamer sa non-appartenance à l'espèce humaine,
Il s'éprouve enfin soulagé de cette solitude imposée
Au cœur de la douleur, du vieillissement et de la maladie.
La confusion et le chaos règnent désormais en maîtres
Au refuge d'une mémoire qui subit la dureté du temps
Parce que trop confrontés à la désillusion et à la mort.
Malgré l'ultime mirage séduisant de rebonds de vie,
Fouetté à vif par de froides rafales de vent gris,
Il se recroqueville dans l’effacé d'une silhouette connue,
Trace d'ombre crayeuse crissant à l'infini du ciel.
Le cadeau possible d'un rêve se fait toujours trop attendre...
P. MILIQUE
10:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, impossible, rêve, tragédie, douce-amère, pêché, difficulté, état, aider, clamer, appartenance, espèce humaine, éprouver, soulager, solitude, imposer, douleur, maladie, vieillissement, confusion, chaos, règner en maître, refuge, mémoire, subir, dur, mauvais temps, confronté à la mort, désillusion, mirage, séduisant, rebond, fouetter, à vif, froid, rafale, benter, grisâtre, recroquevillé, effacer, silhouette, trace, ombre, crayeux, crisser, infinitif, céleste, cadeau empoisonné, se faire attendre